COMMUNIQUE DE PRESSE

L’association Mémoire des Sexualités organise pour la 3ème fois le SALON DE L’HOMOSOCIALITE à Marseille.

Ce Salon se déroulera du 24 au 30 janvier 2005 dans plusieurs lieux du centre ville (Centre Social Julien et Maison méditerranéenne des Droits de l’Homme sur le Cours Julien, librairie les Mots pour le Dire à la Plaine, le Yup’ik près de la rue d’Aubagne, etc.).

Ce Salon est un rendez-vous fort pour les homosexuels de Marseille, mais aussi bien au-delà de Marseille. La participation attendue d’associations qui viennent de partout en France en est le signe d’un écho bien plus large.

Et au-delà de la "communauté" homosexuelle, bien des secteurs de la société sont concernés.

Les droits des homosexuels suscitent des débats nombreux depuis l’adoption de la loi sur le PACS en 1999. Peu à peu s’impose l’idée que les homosexuels doivent avoir toute leur place dans la société et cela "questionne" de nombreux secteurs de la vie sociale. De nouvelles définitions de la discrimination et de l’injure, de l’éducation et de l’adolescence, de l’intimité et du choix du conjoint, de la famille et de la parentalité, etc. se mettent en place. Et ces questions posées par les homosexuels accompagnent et suscitent des interrogations beaucoup plus larges qui nous concernent tous.

Dans le même temps les atteintes à la liberté des homosexuels suscitent une émotion nouvelle. Lorsque François Chenu a été battu à mort à Reims en octobre 2002 ou que Jean-Pierre Humblot a été tué à Nancy en août 2003, l’émotion a surtout envahit les homosexuels eux-mêmes.

Lorsque Sébastien Nouchet, brûlé vif à Nœux-les-Mines en janvier 2004, et que David Gros a été sévèrement battu en août 2004, l’émotion a, enfin, touché toute la société. Un pas a été franchi, le droit de vivre des homosexuels est apparu comme une évidence.
Jusque là les actes homophobes existaient tout autant, mais ils n’étaient pas "visibles", la société dans son ensemble s’en accommodait.

Le Salon de l’Homosocialité veut participer à la visibilisation nécessaire de la réalité homosexuelle à Marseille. Il y a d’autres étapes importantes dans l’année : la présence à la cérémonie de la Déportation de la fin avril, le festival de cinéma gay et lesbien au printemps, la Lesbian & Gay Pride au seuil de l’été ou encore l’Université d’été Euroméditerranéenne des homosexualités du mois de juillet. Mais l’homosexualité reste un tabou pour la société marseillaise dans son ensemble.

Un jeune homosexuel a les pires difficultés à s’assumer et à se faire accepter.

Toutes les activités que nous proposons au cours de cette semaine participent à cette visibilisation :
 Sébastien Nouchet et David Gros avec leurs avocats le 26 janvier
 Didier Eribon avec ses réflexions sur Foucault et sur le mariage gay le 27
 Jacques Fortin avec la formation à l’homophobie des enseignants et des travailleurs sociaux, dans le cadre de l’association LGBT Formation
 L’homophobie dans le monde du travail, la solidarité internationale, les batailles législatives en cours donneront lieu à des débats importants pendant que de nombreuses associations présenteront leurs activités au cours du week-end du 29-30 janvier 2005.

Nous vous invitons à

une conférence de presse de présentation, autour d’un verre, de cette semaine d’activité

Lundi 24 janvier 2005
à 19h

A la Galerie Mourlot
27 rue Thubaneau, 13001 Marseille