Une tribune pour les luttes

Nouvelles acquisitions

Le Bulletin de la Médiathèque de Mille Bâbords n°3

Février 2012

Article mis en ligne le jeudi 23 février 2012

contact-biblio chez millebabords.org

Permanences : le lundi de 14 à 17 h / le jeudi de 15 à 19 h

Abonnement 8 euros (ou plus par soutien). Gratuit pour les adhérents à Mille Bâbords.

Bulletin n°1 de la médiathèque, décembre 2011

Bulletin n°2 de la médiathèque, janvier 2012

S’INSCRIRE À LA MÉDIATHÈQUE

Pour utiliser la médiathèque, il est nécessaire d’être adhérent soit à l’association
Mille Bâbords ou seulement à la médiathèque. Des bulletins d’adhésion sont
disponibles dans le classeur orange et une fois renseignés, ils doivent être remis à
un membre de la commission bibliothèque.
Les cotisations permettrons de financer l’acquisition de nouveaux documents.
Un chèque de caution de 24 Euros vous sera demandé.

ÉVITER L’APPROPRIATION PRIVATIVE

Pour assurer une circulation rapide des documents, la durée du prêt est de 3
semaines, renouvelable une fois.

INSCRIRE VOS EMPRUNTS ET VOS RETOURS

Pour une bonne gestion de la médiathèque, n’oubliez pas d’inscrire sur le cahier
vert d’emprunt (sur l’étagère à côté du bureau) la date, votre nom ainsi que le titres
des ouvrages choisis.
Les documents retournés doivent aussi être rangés sur cette étagère (« retour »).

VOS SUGGESTIONS

Participez à l’activité et au développement de la médiathèque en nous suggérant des
titres d’ouvrages à acquérir – laissez les références bibliographiques dans la boîte
prévue à cet effet (toujours sur l’étagère) ou nous envoyez un mail.

pour voir le catalogue en ligne


Nous avons reçu...

Anticolonialisme / Néocolonialisme

  • Enjeux politiques de l’histoire coloniale / Coquery-Vidrovitch, Catherine, - Marseille : Agone , impr. 2009. - 1 vol. (190 p.) ; 19 cm. - (Passé & présent) .

Notre patrimoine historique « national » doit-il inclure l’histoire de la colonisation et de l’esclavage colonial ? La réponse positive, de bon sens, ne fait pas l’unanimité : soit parce que parler sans tabou du domaine colonial serait « faire repentance », soit parce que l’ignorance ou la négligence entretenues depuis plusieurs générations font qu’il ne vient même pas à l’esprit de beaucoup de nos concitoyens que notre culture nationale héritée n’est pas seulement hexagonale. La culture française (que d’aucuns veulent appeler « identité nationale ») résulte de tous les héritages mêlés dans un passé complexe et cosmopolite où le fait colonial a joué et continue par ricochet de jouer un rôle important.

  • Que fait l’armée française en Afrique ? / Granvaud, Raphaël - Marseille : Agone , impr. 2009. - 1 vol. (473 p.) ; 17 cm. - (Dossiers noirs ; 23) .

Que fait l’armée française en Afrique ? Et de quel droit s’y trouve-t-elle encore aujourd’hui ? Si l’on en croit les discours officiels, elle n’y aurait plus depuis longtemps que des missions humanitaires et de maintien de la paix. La page du néocolonialisme et de la Françafrique aurait été tournée en même temps que finissait la guerre froide.
Ce « Dossier noir » examine, à travers de nombreux exemples concrets, la réalité de cette présence depuis deux décennies. Après un retour sur le dispositif néocolonial mis en place au lendemain des indépendances, il analyse —notamment à travers les conflits en Côte d’Ivoire ou au Tchad — les interventions militaires censées illustrer la « nouvelle » politique africaine de la France.
Entre héritage colonial et stratégies pour s’adapter à l’évolution des rapports de force internationaux, cette politique n’a jamais cessé d’être criminelle.

Antifascisme

  • Qu’est-ce que le fascisme ? : un phénomène social d’hier et d’aujourd’hui / Portis, Larry - Paris : Alternative Libertaire , DL 2010. - 1 vol. (207 p.) ; 18 cm.

Qu’est-ce que le fascisme ? L’ouvrage ne pose pas qu’une question d’histoire. Il pose une question d’une brûlante actualité. Car en explorant la variété des formes qu’ont pu prendre les fascismes - italien, allemand, français... - dans le passé et en faisant l’état des lieux de l’analyse historique, l’auteur relève une constante : son lien nécessaire et systématique avec le capitalisme. Le fascisme n’est jamais accidentel ou spontané : il est la réponse du capitalisme à la crise, lorsque parlementarisme, puis autoritarisme " ordinaire " ne permettent plus au système de se maintenir. il est la réponse d’une oligarchie pour rester au pouvoir " quand plus rien d’autre ne marche "... Il est donc impératif de comprendre comment le fascisme naît, grandit et s’impose...

Économie

  • Argent, dettes et banques / Holbecq, André-Jacques - Gap : Y. Michel , DL 2010. - 1 vol. (141 p.) : graph. ; 22 cm. - (Économie)

Au milieu du XVIIe siècle, les orfèvres découvrent qu’ils peuvent prêter plus que les valeurs dont ils ont la garde. Ils deviennent des banquiers et sont à l’origine de la monnaie moderne.
Aujourd’hui, celle-ci est créée par les banques commerciales et non pas par l’État ou la Banque Centrale, comme certains le pensent encore.
Certes, cette création monétaire, qui n’est guère plus qu’une simple ligne d’écriture, a permis le développement de notre économie. Mais avec un important corollaire dont les effets négatifs sont souvent occultés : les intérêts, payés aussi bien par le secteur privé que par le secteur public.
Et ces intérêts sont une des causes principales des problèmes actuels de nos sociétés, car ils facilitent le transfert du peu de richesse des pauvres et des classes moyennes vers ceux qui sont déjà les plus riches.
Parce qu’il faut garder espoir, l’auteur propose des pistes de solutions à la question « comment se sortir de cette crise et des suivantes ? ».
Une nouvelle réglementation du secteur financier et bancaire ne serait qu’un emplâtre tout à fait insuffisant. Vu l’état catastrophique du système monétaire et financier dans lequel nous essayons de vivre en ce moment, il faut aller plus loin…

Écologie politique

  • Le socialisme sans le progrès : the Root is man (1946) / MacDonald, Dwight. - La Lenteur , 2011. - 1 vol. (212 p.) ; 21 cm.

The Root is Man fut d’abord publié en tant qu’article en 1946 dans la revue américaine Politics. Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, Dwight Macdonald entreprend un bilan sans concession du projet marxiste d’émancipation : que reste-t-il du socialisme, et même de la démocratie, après trente ans de guerre industrielle, de dictatures totalitaires, de centralisation étatique ? Et peut-on encore croire que la science fasse progresser l’homme, après l’invention des gaz de combat, des camps d’extermination et de la bombe atomique ? Dans l’atmosphère d’optimisme engendrée par la victoire des Alliés sur le IIIème Reich – et dans l’euphorie qui gagne les rangs d’une partie de la gauche, du fait du prestige acquis par l’URSS pendant le conflit avec Hitler –, le diagnostic de Macdonald tranche sérieusement. Selon lui, le totalitarisme n’a pas été vaincu au cours de l’année 1945 ; des traits essentiels des sociétés fascistes et staliniennes se sont installés durablement au cœur de la civilisation moderne, contaminant pour ainsi dire les démocraties occidentales, bien que celles-ci aient le mérite non négligeable de respecter à peu près les libertés civiles. Un tel diagnostic n’est certes pas complètement isolé : il converge en profondeur avec les analyses des auteurs de l’École de Francfort, de Hannah Arendt, de Günther Anders ou de George Orwell, intellectuels qui ont en commun d’être quasiment « inclassables » politiquement et d’avoir été très peu écoutés de leur vivant.
The Root is Man met en évidence les points communs fondamentaux qui rapprochent les partisans du Progrès issus des deux camps : la croyance inconditionnelle dans les bénéfices de l’activité scientifique et de l’innovation technique ; la soumission au productivisme et à la compétition économique (ce qu’on appelle aujourd’hui : le dogme de la croissance) ; la priorité donnée à la collectivité sur l’individu – tout en prétendant libérer l’individu de toutes les vieilles tutelles, le Progrès consiste le plus souvent à accroître l’efficacité de l’organisation sociale plutôt que l’autonomie des personnes et des communautés de base. Plus de soixante ans après, ces remises en question n’ont rien perdu de leur pertinence.

Éducation

  • L’école, réparatrice de destins ? : sur les pas de la méthode Freinet / Le Bohec, Paul, - Paris : L’Harmattan , cop 2007. - 1 vol. (256 p.) ; 25 cm. - (Histoire de vie & formation) .

Relisant son expérience d’instituteur, l’auteur tire des conclusions des apports de Célestin Freinet à sa pédagogie et il analyse les techniques d’enseignement qu’il a inventées en explorant des domaines nouveaux. Notamment par la pratique artistique, le pédagogue cherche à offrir à l’enfant apparemment retardé des voies de réalisation de soi, pour lui permettre le meilleur développement possible.

  • Libérez l’école / Calvi, Jean-Michel. - The Book edition, 2012. - (Plumes au bout des doigts) .

L’école doit faire sa ré-volution. Pour cela, il faut que les responsables politiques la libèrent des carcans institutionnels qui l’empêchent. Nous devons redéfinir les notions de programme, évaluations, inspection et taille des écoles.

  • Chroniques d’une école du 3ème type / Collot, Bernard. - The Book edition, - 1 vol. (64 p.)

L’école que Bernard Collot appelle « une école du 3ème type » est née d’une quarantaine d’années de pratiques en classes multi-âge dont une vingtaine d’années en classe unique.
Ce qui lui paraît simple ou simplexe ne l’est pas forcément pour tout le monde, tant nous sommes emprisonnés par nos représentations sur l’école et l’acte éducatif.
Dans ces chroniques, par touches successives émaillées d’anecdotes, il nous fait rentrer dans ce qui devrait être l’autre monde d’une autre école.

Féminisme

  • Trouble dans le genre = Gender trouble : pour un féminisme de la subversion / Butler, Judith P. - Paris : La Découverte , 2005. - 1 vol. (283 p.) ; 22 cm.

Dans cet ouvrage en 1990 aux Etats-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d’une identité stable. Ce livre désormais classique pour les recherches sur le genre, aussi bien que les études gaies et lesbiennes, est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d’une contre-culture, mais bousculer l’hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s’agit pas d’inversion, mais de subversion. Judith Butler localise les failles qui manifestent à la marge le dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle soumet à la question les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d’inventer de nouvelles formations du sujet. La philosophe relit Michel Foucault, Sigmund Freud, Jacques Lacan et Claude Lévi-Strauss, mais aussi Simone de Beauvoir, Luce Irigaray, Julia Kristeva et Monique Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité - nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies.

Histoire

  • Comment Nicolas Sarkozy écrit l’histoire de France : dictionnaire critique. - Marseille : Agone , impr. 2008. - 1 vol. (203 p.) ; 19 cm. - (Passé & présent) .

Guy Môquet, Jaurès, les colonies et tant d’autres… Nicolas Sarkozy en campagne, puis au début de son mandat, n’a cessé d’utiliser et de brandir des références historiques. Cet usage immodéré de l’histoire a alors mobilisé autant de mises en scène grandiloquentes que de discours de filiation destinés à dessiner les contours d’une France mythique du candidat puis du président.
Comment voir clair dans tous ces personnages et événements sans cesse mélangés et associés les uns aux autres en dehors de tout contexte ? Comment comprendre le brouillage de références qui empruntent autant aux grandes figures de la gauche qu’à celles de la droite ? Quels sont les enjeux et les effets politiques de telles constructions historico-politiques ?
Une vingtaine d’historiens ont disséqué les usages que fait de l’histoire Nicolas Sarkozy pour permettre de saisir les mécaniques à l’œuvre dans cette vaste entreprise de reconstruction d’un roman national. Sous la forme d’un dictionnaire, un véritable parcours critique dans l’histoire de France revue et corrigée par une droite qui entend refabriquer de l’« identité nationale »...

  • Une histoire populaire de l’humanité : de l’âge de pierre au nouveau millénaire / Harman, Chris - Paris : La Découverte , impr. 2011. - 1 vol. (732 p.) : couv. ill. en coul. ; 24 cm.

De la révolte de Spartacus à la guerre des Paysans, de la rébellion des Boxers en Chine à celle des Diggers et des Levellers en Angleterre, des luttes des ouvrières du textile dans l’Amérique de la fin du XIXe siècle à la révolution russe, ce livre adopte le point de vue des délaissé-e-s de l’histoire « officielle ». Il offre une formidable plongée dans les combats que n’ont cessé de mener, à toutes les époques, les révolté-e-s, les dominé-e-s et les minorités du monde entier pour affirmer leurs droits et leur légitimité politiques. L’ambition de Chris Harman est à la fois de montrer que l’Occident n’est pas le centre universel de l’humanité, et que ce sont les rapports de forces au sein d’une société, les interactions entre les hommes et la nature, entre les hommes et les techniques, entre les hommes et les idées, qui fondent les dynamiques des changements sociaux.
Point ici de rois et de reines, de généraux, de ministres ou de prétendus « grands hommes », mais des femmes et des hommes ordinaires qui ont dû lutter, s’organiser, mettre en place des stratégies de résistance et de conquête contre des puissances et des systèmes oppressifs : le servage, le féodalisme, le colonialisme, le capitalisme. Et si aujourd’hui le système capitaliste semble avoir colonisé jusqu’aux corps et aux esprits, l’histoire, nous prévient Harman, réserve des surprises : elle n’est pas une mécanique déterminée par un ensemble de coordonnées préexistantes ; elle est ouverte aux possibles et peut basculer, pour peu que les forces nécessaires soient capables de s’organiser, dans le sens d’une forme de société véritablement émancipatrice.

Littérature

  • Insaisissable : les aventures de B. Traven / Recknagel, Rolf ; Zwicker, Adèle, Traducteur. - Montreuil : l’Insomniaque , impr. 2008. - 1 vol. (350 p.-[8] p. de pl.) : ill., couv. ill. ; 22 cm.

Cette biographie de l’auteur du vaisseau des morts, du Trésor de la Sierra Madre et de tant d’autres classiques du roman d’aventure est la première à paraître en français. Elle est l’aboutissement des longs travaux de Rolf Recknagel qui prouva le premier que le mystérieux B. Traven - vagabond et conteur établi au Mexique qui prétendait à l’anonymat complet - n’était autre que l’agitateur Ret Marut, pamphlétaire anarchiste munichois qui avait bravé la censure militaire pendant le premier conflit mondial et joué un rôle actif dans l’éphémère République des conseils de Bavière en 1919. Recknagel ne cessa d’affiner le portrait de ce chantre de la subjectivité, dont les œuvres ont été traduites dans des dizaines de langues. C’est le récit d’une révolte créative, d’une intransigeance malicieuse - d’une odyssée insolite, surtout. Car on peut dire de Traven, à l’instar d’un lord Byron ou d’un jack London, que sa vie errante et pétrie de secrets fut au moins aussi romanesque que ses écrits.

Lutte Armée

  • Brigate rosse : une histoire italienne ; entretien avec Carla Mosca et Rossana Rossanda / Moretti, , Mario ; Mosca, Carla ; Rossanda, Rossana, . - Paris : Éditions Amsterdam , impr. 2010. - 1 vol. (355 p.) : couv. ill. ; 21 cm.

Au début des années 1990, Mario Moretti, principal dirigeant des Brigades rouges pendant les années 1970, est incarcéré à Milan. Il accorde alors un long entretien à deux célèbres journalistes italiennes, Carla Mosca et Rossana Rossanda, ancienne dirigeante du Parti communiste italien. Publié pour la première fois en France, ce témoignage unique restitue au plus près l’histoire italienne des « années de plomb », la situation d’exception qui régnait alors, ainsi que le mouvement massif d’insubordination révolutionnaire qui secouait la péninsule transalpine. Tout au long de cette période, l’ordre existant semblait à chaque instant près de vaciller.
De la formation politique des premiers brigadistes dans les usines milanaises à l’arrestation de Moretti, plus de dix années se sont écoulées. En 1978, les Brigades rouges ont organisé l’un des événements majeurs de l’histoire italienne contemporaine : Aldo Moro, chef de la Démocratie chrétienne, promoteur d’un « compromis historique » entre cette dernière et le Parti communiste, est enlevé et exécuté... par Moretti lui-même, qui le reconnaît ici pour la première fois.
Tout au long de cette décennie, les Brigades rouges se sont évertuées, à travers la terrible radicalité du choix politique de la lutte armée, à combattre l’État, le capitalisme et l’exploitation, au nom de la liberté et de l’égalité. Sans compromis ni compromissions. Mais à quel prix ?

  • Mouvement ibérique de libération : mémoires de rebelles / Duhourcq, Jean-Claude ; Madrigal, Antoine - [Toulouse] : Éd. CRAS , impr. 2007. - 1 vol. (382 p.) : ill. ; 21 cm.

Qui se souvient de l’ébullition politique et sociale qui a agité l’Espagne des années soixante, qui se souvient des commissions ouvrières, de leurs grèves victorieuses ? On préfère, semble-t-il, une histoire plus conforme aux canons officiels ; une histoire bien encadrée par les poncifs de la transition démocratique ; une histoire qui fait la part belle au rôle des partis d’opposition traditionnelle. Et pourtant ! Lié à l’émergence d’un mouvement ouvrier radical à Barcelone, le MIL – Movimiento Ibérico de Liberación – fait partie aussi de cette histoire. On ne peut en faire l’économie. Dans cet ouvrage constitué de témoignages, parfois contradictoires, souvent émouvants, toujours vivants, les auteurs, Jean-Claude Duhourcq et Antoine Madrigal, donnent la parole à ceux qui vécurent cette époque et qui, plus de vingt ans après les faits, voulurent bien raconter. Le livre repose principalement sur ces entretiens.

Aventure tragique qui courut sur un an, à peine. « Les membres du MIL ne se sont pas battus, nous expliquent-ils, au nom d’une vengeance idéologique ou pour appliquer la théorie du prolétariat et attendre que ce dernier se mette en marche, mais parce qu’ils voulaient vivre ». L’action se passe entre Barcelone et Toulouse. L’on y croise des jeunes gens animés par le désir brûlant d’aider concrètement les luttes ouvrières et de publier des textes révolutionnaires d’inspiration conseilliste. Soucieux de préserver leur autonomie, ils financent leurs activités politiques avec une série d’attaques de banques, en Catalogne. En août 1973, le groupe se dissout et dès septembre, ses membres sont arrêtés par la police franquiste.

Revue

Revue Agone : http://atheles.org/agone/revueagone

Les théories du complot – N°47 -2012
Apprendre le travail – N° 46 – 2011
Orwell entre littérature et politique – N° 45 – 2011
Rationalité, vérité et démocratie – N°44 - 2010
Comment le genre trouble la classe – N°43 - 2010
Les intellectuels, la critique & le pouvoir – N°41/42 - 2009
L’invention de l’immigration – N°40 - 2008
Villes et résistances sociales – N°38/39 - 2008 + 1 DVD : Art Security Service (B. Mulliez) et Les Indésirables (Patrick Taliercio)
La joie de servir – 37 - 2007

Théorie critique

  • Les ennemis intimes de la démocratie / Todorov, Tzvetan. - Paris : Robert Laffont , 2012. - 1 vol. (247 p.). - (Versilio)
    « La démocratie est malade de sa démesure : la liberté y devient tyrannie, le peuple se transforme en masse manipulable, le désir de promouvoir le progrès se mue en esprit de croisade. »- Tzvetan Todorov.
    Aujourd’hui, les grands dangers pour la démocratie ne proviennent pas de ses rivaux de l’extérieur – fascisme, communisme ou terrorisme – mais de ses ennemis intimes, ceux qu’elle sécrète en elle-même et qui menacent jusqu’à son existence. Comment la protéger contre ces dérives ? Dans cet ouvrage, Tzvetan Todorov, directeur de recherche honoraire au CNRS, historien et essayiste, éclaire l’actualité brûlante (guerre de Libye, tyrannie des marchés, montée des populismes) par des mises en perspective historiques qui vont du Moyen Âge au XXe siècle.

Théorie politique : Anarchisme

  • Les Diggers : révolution et contre-culture à San Francisco, 1966-1968 / Gaillard, Alice. - Montreuil : l’Échappée , DL 2009. - 1 vol. (170 p.) : ill., couv. ill. en noir et en coul. ; 20 cm +1 DVD. - (Dans le feu de l’action ; 6) .

Everything is free, do your own thing. » Automne 1966, c’est avec ce mot d’ordre que les Diggers, un petit groupe de jeunes révoltés issus du théâtre, cherchent à radicaliser les enfants-fleurs en train de converger vers San Francisco. Référence faite aux paysans anglais du XVIIe siècle menés par Gerrard Winstanley qui s’étaient appropriés des terres seigneuriales pour les cultiver en commun, les Diggers de San Francisco s’emparent du quartier de Haight Ashbury et y cultivent les graines d’une utopie en acte. Partisans du « théâtre guérilla », ils mettent en scène leur rêve d’une vie Libre et Gratuite, distribuent des repas, ouvrent des magasins gratuits, organisent de gigantesques fêtes…, et réclament la rue comme théâtre de leurs actions politiques critiques, subversives et festives.
Entrés dans la légende de la contre-culture avec le flamboyant roman autobiographique d’Emmett Grogan, Ringolevio, les Diggers ont traversé les années 1960 comme un de ces « orgasmes de l’histoire » qui jaillissent çà et là, aussi intense que court, et pour lequel il est autant question de révolution que de plaisir…

  • L’incendie millénariste / Delhoysie, Yves ; Lapierre, Georges. - [France] : Os Cangaceiros , 2011. - 318 p.

En avril 1987, le groupe Os Cangaceiros publie L’incendie millénariste, signé des pseudonymes Georges Lapierre et Yves Delhoysie. Pendant ses quelques années d’existence, ce petit groupe clandestin mène diverses actions contre l’institution pénitentiaire (vol de plans et sabotages) ou en solidarité avec des prisonniers, participe à sa manière à plusieurs mouvements sociaux et publie trois numéros d’une revue du même nom dans laquelle il livre ses analyses sur les évènements qui secouent les années 80 en France et en Europe. Ses quelques actions le sortent brièvement de l’anonymat et mettent les flics à ses trousses. Les distributeurs refusent alors de prendre L’incendie millénariste dans leurs boutiques et les Cangaceiros se retrouvent avec des stocks sur les bras. La pression policière s’accentuant, ils décident d’abandonner la plupart des bouquins dans quelques lieux publics, laissant à des mains inconnues le soin de leur dispersion, hors de toute logique commerciale. Le groupe Os Cangaceiros disparaît au début des années 90, en ayant pu échapper à la répression.
L’incendie millénariste livre l’histoire de différents mouvements millénaristes, traversant diverses époques, navigant sur plusieurs continents. Il est aussi une lecture politique de ces évènements, lecture dans laquelle Friedrich Hegel, Karl Marx et Max Weber côtoient Guy Debord.

  • Utopies américaines : expériences libertaires du XIXe siècle à nos jours Creagh,Ronald. - Marseille : Agone , impr. 2009. - 1 vol. (397 p.) : couv. ill. ; 21 cm.

Du voyage du socialiste gallois Robert Owen en 1825 aux premières communautés fouriéristes, des mouvements contestataires des années 1960 à l’écologie et aux groupes punks ou lesbiens d’aujourd’hui, les États-Unis ont abrité nombre de communautés utopiques. Souvent installés comme jadis les moines dans des paysages magnifiques et isolés, mais aussi dans l’hôtel d’un village de l’ancienne Réserve de l’Ouest ou exploitant une mine de charbon sur leur territoire, ces groupes mettent à l’épreuve une volonté de vivre en dehors de la logique de la société dominante.
En revenant sur près de deux siècles d’expériences communautaires, ce livre lève non seulement le voile sur un phénomène méconnu et toujours actuel, mais le réinsère parmi les tentatives de lutte contre un système omnipotent, ouvrant une autre voie, originale et non exclusive, vers l’émancipation sociale.

Théorie situationniste

  • Oeuvres / Debord, Guy - Paris : Gallimard , impr. 2006. - 1 vol. (1901 p.) : ill., portr., couv. ill. ; 21 cm. - (Quarto)

Cette édition en un volume de Guy Debord donne à voir et à lire son œuvre et sa vie à travers toutes ses manifestations, lisibles et visibles : tracts, textes donnés à des revues, affiches, photographies, plans « psycho-géographiques », collages, graffitis, textes de chansons, lettres, présentés dans leur ordre chronologique.
On y trouvera, entre autre La Société du spectacle et tous les scénarios de films des Œuvres cinématographiques complètes. Mais surtout, elle rassemble et ordonne pour la première fois un grand nombre de documents des archives de Guy Debord et du situationnisme, souvent inédits. Le fil des événements, des rencontres, des amitiés et des ruptures est donné par un commentaire dans les marges et par les légendes de l’abondante iconographie, présentant les protagonistes de l’aventure lettriste, puis situationniste, apportant les informations nécessaires pour comprendre et juger sur pièces l’univers d’un homme et d’un mouvement qui demeurent en réalité très mal connus. Alors même que dans le prolongement du surréalisme et du lettrisme, le situationnisme, en inventant le concept de « société spectaculaire marchande », a renouvelé la critique sociale et qu’il est devenu une référence obligée pour l’analyse du monde contemporain.

Univers Carcéral

  • Peines éliminatrices et isolement carcéral : pour en finir avec toutes les prisons ; lettres, textes, entretiens, 2001-2009. - Montreuil : L’Envolée , impr. 2009. - 1 vol. (160 p.) ; 21 cm.

Ce livre est conçu comme un hors-série du journal L’Envolée. Les textes publiés proviennent des numéros 1 à 26 parus entre 2001 et 2009. Il s’agit de lettres de prisonniers qui témoignent des réalités des longues peines et des quartiers d’isolement. Ils évoquent aussi les mouvements qui ont dénoncé ces conditions de détention. Ils sont classés par thème : les longues peines, l’isolement, la multiplication des peines, la mort en prison.

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Mille Bâbords c'est aussi ...

0 | 5 | 10