Une tribune pour les luttes

Contre le KKL, organisation raciste, bras armé de la destruction de la Palestine

Rassemblement mardi 7 février à 18 h30 à la sortie du métro "Notre-Dame-du-Mont" (Cours Julien)
+ KKL : "30 000 Bédouins israéliens chassés de leurs demeures"
Exposition du 6 au 11 février à l’Ecomotive
Conférence-débat Jeudi 9 février à 18 h 30 avec Michel Ouaknine (Union Juive Française pour la Paix).
+ documents

Article mis en ligne le mardi 7 février 2012

Les gros bras fascistes sionistes devant les CRS gardant l’Espace Julien
Un responsable du commando sioniste prenant les manifestant(e)s en photos

Comme les années précédentes, le KKL (Keren Kayemeth Leisrael) s’apprête à organiser un concert à l’Espace Julien le 7 février et une exposition à la mairie des 6ème et 8ème arrondissement de Marseille du 31 janvier au 13 février.

Les années précédentes, les autorités municipales qui offrent au KKL des locaux municipaux prétendaient que celui-ci est une association "pacifiste" et "écologique".
C’est totalement faux

Cette association qui existe depuis 110 ans a organisé la dépossession des Palestiniens de leur propre pays. Elle joue un rôle capital dans la colonisation des territoires palestiniens occupés. Elle est à l’avant-garde des destructions réitérées de villages Bédouins dans le désert du Néguev. Chaque arbre planté par le KKL contribue à la colonisation.

Le KKL (fonds national juif) est une organisation raciste qui pratique la ségrégation et le nettoyage ethnique.
Le tribunal Russell siégeant au Cap (Afrique du Sud) auquel participent d’éminentes personnalités, vient de juger que l’Etat d’Israël pratique une politique d’apartheid vis-à-vis des Palestiniens et la confiscation des terres par le KKL est un des instruments de cet apartheid.

Le réseau Palestine Bouches-du-Rhône demande à la population de manifester son refus de voir la municipalité aider une association qui viole tous les jours les droits fondamentaux et son indignation quand ces mêmes autorités soutiennent une politique qui est criminelle pour les Palestiniens et suicidaire pour les Israéliens.

Dans un premier temps , nous vous invitons à vous rassembler pour protester
Le mardi 7 février à 18 h30
à la sortie du métro "Notre-Dame-du-Mont" (Cours Julien)

Le réseau Palestine Bouches-du-Rhône



Lettre ouverte
à l’attention du directeur de l’Espace Julien,
de M. Dominique Tian, maire des 6 et 8 èmes arrondissements
et de M. Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille

Marseille le 31 janvier 2012

Messieurs

Le Réseau-Palestine-Bouches-du-Rhône est un regroupement de personnes, parfois engagées dans d’autres associations, qui défendent les droits du peuple palestinien.
Nous apprenons que, comme les autres années, le KKL (Keren Kayemeth Leisrael) s’apprête à organiser un concert à l’Espace Julien le 7 février et qu’une exposition sur le KKL aura lieu à la mairie des 6ème et 8ème arrondissement du 31 janvier au 13 février.
Les autres années, quand nous avons protesté, vous nous avez répondu que cette association était reconnue et « travaillait pour la paix ».
Il ne vous est plus possible en 2012 de prétendre que vous ne savez pas ce qu’est le KKL. Cette association qui existe depuis 110 ans a organisé la dépossession des Palestiniens de leur propre pays. Elle joue un rôle capital dans la colonisation des territoires occupés. Elle est à l’avant-garde des destructions réitérées de villages Bédouins dans le désert du Néguev. Chaque arbre planté par le KKL contribue à la colonisation.
Le tribunal Russell siégeant au Cap (Afrique du Sud) auquel participent d’éminentes personnalités, vient de juger que l’Etat d’Israël pratique une politique d’apartheid vis-à-vis des Palestiniens et la confiscation des terres par le KKL est un des instruments de cet apartheid.
Sauf si vous nous faisiez savoir que le concert et l’exposition sont annulés, nous ferons connaître le plus largement possible cette lettre et la population de Marseille saura que vous soutenez une politique qui est criminelle pour les Palestiniens et suicidaire pour les Israéliens.

Le réseau Palestine Bouches-du-Rhône


30 000 Bédouins israéliens
chassés de leurs demeures

Des Israéliens qui vivent dans des bidonvilles en plein désert, leurs villages détruits plus de 30 fois ! Comment est-ce possible ?

Ce sont les Bédouins du Néguev. Dans ce territoire qui fait partie de l’Etat d’Israël, la grande majorité des autochtones ont été expulsés. Ceux qui ont pu rester et leurs descendants ont été rassemblés dans une « réserve » où ils vivent une situation scandaleuse.
Alors qu’ils sont citoyens d’Israël, leurs terres ont été confisquées. La majorité d’entre eux vivent dans des villages «  non reconnus », sans eau, sans électricité, sans route, sans école. Ces villages sont régulièrement détruits comme le village d’Al Araqib qui a déjà connu 36 destructions. La population bédouine résiste pacifiquement à ce nettoyage ethnique avec l’aide d’anticolonialistes israéliens. Un plan, le plan Prawer, a été voté par le gouvernement israélien, il y a 6 mois. Il prévoit de chasser 30 à 45 000 Bédouins de leurs terres.

À l’avant-garde de ces expulsions : le KKL, l’organisme qui depuis 110 ans organise la colonisation et la dépossession des Palestiniens de leur propre pays. Le tribunal Russell vient de juger que l’Etat d’Israël pratiquait une politique d’apartheid. La situation des Bédouins en est une illustration.

POUR MIEUX CONNAÎTRE LA SITUATION SCANDALEUSE DES BEDOUINS, UNE EXPOSITION SE TIENDRA Du 6 au 11 février À l’Ecomotive, 36, Bd d’Athènes, 13001, Marseille (au pied des escaliers de la gare)

Cette exposition de photos réalisées par Silvia Boarini, les militants israéliens d’ActiveStills et les enfants d’Al Araqib décrit en détail l’histoire des Bédouins, le projet d’expulsion qu’ils subissent et leur résistance.

Jeudi 9 février à 18 h 30
Aura lieu à l’Ecomotive une conférence-débat sur la situation des Bédouins en présence de Michel Ouaknine (membre de l’Union Juive Française pour la Paix) qui est un des concepteurs de cette exposition. Venez nombreux.

Le réseau Palestine Bouches-du-Rhône
reseaupalestine13 chez gmail.com


Histoire du village al Araqib


Ce qui se cache derrière la propagande écolo du KKL

Le KKL (Keren Kayemeth LeIsrael), connu dans les pays anglo-saxons en tant que JNF (Jewish National Fund) se présente couramment comme une association de "défense de l’environnement", alors qu’il s’agit en fait d’une entreprise de nettoyage ethnique des Palestiniens qui travaille pour le compte de l’Etat israélien. Ci-dessous la lettre d’Eurig Scandrett à ce sujet.

"Camarades défenseurs de l’environnement.

Par Eurig Scandrett

Le mouvement de défense de l’environnement est l’un des mouvements sociaux les plus couronnés de succès au 21ème siècle. Au cours des 50 dernières années, les préoccupations environnementales se sont déplacées des marges vers le courant principal des politiques sociales dans la plupart des pays du monde. Pour la majeure partie de ce temps, le mouvement a joué un rôle marquant dans ma propre existence. C’est pourquoi je trouve tragique de voir un organisme se proclamer défenseur de l’environnement alors qu’en fait, derrière cette façade écologiste, il y a le nettoyage ethnique, l’occupation coloniale et la complicité dans des massacres racistes. L’objectif de cette lettre est d’avertir mes camarades environnementalistes des buts réels dissimulés sous le badigeon vert du Fond National Juif (KKL : Keren Keyemet LeIsrael).

J’ai découvert la vérité en 2010, lors d’une visite en Israël et en Cisjordanie, comme participant « écologiste » à un voyage d’étude du JNF. J’ai constaté ce qu’est l’héritage de cette « agence écologique », qui a le statut de consultant auprès des Nations Unies en tant qu’ONG environnementale et qui est enregistrée dans de nombreux pays avec statut caritatif ou d’exonération fiscale.

Ce que nous avons vu, ce sont des villages détruits et des maisons broyées au bulldozer, à peine dissimulés par de récentes plantations d’arbres ; des quartiers chic qu’avaient construits et habités des Arabes, auxquels il est maintenant interdit d’y revenir ; des réfugiés à qui est même refusé le droit de rendre visite aux ruines profanées qui avaient été les tombes de leurs parents.

(...)

Nous avons aussi visité le « Parc Canadien », un espace boisé apprécié des randonneurs et des cyclistes. Ce parc a été réalisé après que les villages cisjordaniens de Imwas, Yalo et Beit Nouba eurent été évacués et détruits, quand l’armée israélienne a annexé illégalement ce territoire en 1967, puis qu’elle l’a transféré au Fond National Juif pour planter des arbres sur les ruines des maisons, des boutiques, des mosquées et de l’église. Près de là, à Ramallah, les réfugiés sont séparés de leurs anciens logis par le mur israélien de béton armé et de barbelés.

Et finalement, quand nous nous sommes rendus au village bédouin de Al-Araqib dans le désert du Néguev, il consistait en empilements de matériaux de construction distordus sur des jouets d’enfant, des ustensiles de cuisine et du mobilier, démolis juste six mois plus tôt pour céder la place à la Forêt des Ambassadeurs du KKL. Planter des arbres avec l’objectif d’un Israël en extension indéfinie et ethniquement pur : tel est le prétendu « environnementalisme » du KKL Jewish National Fund).

(...)

Par ailleurs, la plantation d’arbres s’est avérée avoir une puissante valeur symbolique pour la propagande et la collecte de fond de l’organisation auprès de la diaspora juive internationale. L’ « environnementalisme » du Fond National Juif ne doit pas être considéré comme autre chose qu’une adaptation de cette propagande ciblée vers les écologistes.

Le Principe n°23 de la Déclaration de Rio sur l’Environnement et le Développement pose que : « L’environnement et les ressources naturelles d’un peuple sous oppression, domination et occupation doivent être protégés ». Le KKL trahit ce principe et n’est en aucune façon un allié des écologistes. L‘association des Amis de la Terre de Palestine met en évidence que « le KKL est une organisation qui a des visées conquérantes explicitement racistes. Nous en appelons à tous ceux qui s’engagent pour la justice environnementale, pour qu’ils cessent de coopérer avec le KKL".

Pour autant, le KKL-JNF continue à promouvoir ses références « environnementales » lors de sommets globaux et de conférences internationales. Il était présent au Sommet mondial sur le Développement durable en 2002 à Johannesbourg, et a régulièrement participé aux conférences annuelles sur le changement climatique.

Il est grand temps que le mouvement environnementaliste mondial démasque le KKL pour ce qu’il est. Les groupes, organisations et réseaux environnementaux sont invités à s’engager publiquement pour dénoncer le Fonds National Juif :

(...)

Promouvez la campagne «  Plantez un arbre en Palestine » en vue d’une restauration écologique significative en Palestine.

Contactez Eurig Scandrett, Stop the JNF Campaign, environment chez stopthejnf.org Professeur à l’Université Queen Margaret (UK) - Animateur de Friends of the Earth Scotland et du Centre for Human Ecology.

Traduit par Anne-Marie PERRIN

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