Du jeudi 1 mars 2012 (soir du vernissage) au vendredi 23 mars l’exposition Hans Bellmer et les peintres inconnus du Camp des Milles est programmée avec le concours de l’Association des Philatelistes du Pays d’Aix. On y découvrira un portrait exécuté par Bellmer, des oeuvres de Jupp Winter (1904-1983) et d’Olaf Christiansen (1901-1990) ainsi que des travaux non encore identifiés.
Galerie A. Paire, 30 rue du Puits Neuf, Aix-en-Provence.
Ouvert du mardi au samedi, de 14 h 30 à 18 h 30.
Le camp des Milles : internements et déportations, 1939-1942
Le camp des Milles est repérable à quelques kilomètres au sud d’Aix-en-Provence. En bordure de voie ferrée, on découvre au bout de la rue centrale du village, un domaine de sept hectares, les quinze mille mètres carrés d’une ancienne tuilerie avec de hautes cheminées, les trois étages d’une façade et deux grandes ailes […]
Des antinazis considérés comme des "sujet ennemis".
Au moment de la déclaration de guerre du 3 septembre 1939, l’administration française ordonne l’internement et le criblage des ressortissants allemands et autrichiens qui vivent en France : elle considère ces personnes comme des suspects. C’est une première étape dans l’aveuglement et la xénophobie, le déclenchement d’un engrenage proprement infernal. La plupart des émigrés que la Troisième République place sous surveillance sont soit de simples vacanciers, soit des réfugiés qui ont quitté l’Allemagne en 1933, effrayés par la montée du nazisme dont ils sont de farouches ennemis. [...]
Présentation complète : Camp des Milles
1937 / 1940 : Max Ernst, à Saint-Martin d’Ardèche et au camp des Milles
Né en 1891 à Brühl, une petite ville de la province rhénane, Max Ernst s’établit en France en 1921. Sept années auparavant, il était mobilisé en tant qu’artilleur ; la violence et la cruauté du premier grand conflit mondial l’ont durement marqué. Vivant en France, il n’avait pas directement ressenti l’ascension du III° Reich, pas plus que la virulence d’un appareil de propagande dont il devint l’une des cibles.
Sur la photographie d’un article publié par la presse viennoise pendant l’été de 1937, on reconnaît Hitler et Goebbels qui visitent l’exposition de L’Art dégénéré. Ils ne se sont pas attardés devant les travaux de Chagall, Kandinski, Klee et Picasso, ils poursuivent leur conversation dans la proximité d’un tableau de Max Ernst qui s’appelle La Belle Jardinière. Au-dessus de ce tableau qui fut acquis en 1924 par la Kunsthalle de Düsseldorf et dont on n’a jamais pu retrouver trace, les nazis avaient posé une inscription prétendant qu’il s’agissait d’une "insulte à la femme allemande". [...]
Présentation complète : Max Ernst