Deux ans jour pour jour après une perquisition et une garde à vue de plus de 13
heures dans les locaux de la BCRI, classée sans suite, Hélène, membre du
Réseau RESF, a été de nouveau convoquée, le mardi 15 février 2012, dans un
commissariat pour les mêmes raisons : le fait qu’elle répercute, par SMS, les
informations sur les rafles et les contrôles au faciès quotidiens dans les rues de
Paris.
Nous, signataires de ce texte, appelons chacun et chacune à signaler, par
téléphone, par mail ou de visu, ces rafles et ces contrôles au faciès à toutes les
personnes potentiellement visées par ces méthodes.
Nous affirmons notre solidarité avec celles et ceux poursuivis ou inquiétés pour
ces faits.
Le fait d’avoir une « tête d’étranger » ou de ne pas « être en situation régulière »
ne constitue pas pour nous un délit.
En revanche, contrôler, arrêter, garder à vue, emprisonner dans un centre de
rétention et expulser des hommes et des femmes sur la base de leur apparence
physique, et/ou de leur prétendue « clandestinité », est pour nous inadmissible.
Et nous continuerons à nous opposer à ces méthodes, ces comportements
policiers, à le faire savoir, à en informer toutes celles et tous ceux qui en sont la
cible, et ce quel que soit le gouvernement.