Une tribune pour les luttes

UD CGT de la Somme

Halte à la criminalisation de l’action syndicale.
Liberté d’expression.

Mickaël Prince, délégué CGT de Stef-TFE, ne s’est pas laissé acheter par son patron qui depuis fait tout pour le faire "craquer".
Rassemblement de soutien pour le dernier procès devant le tribunal correctionnel d’Amiens du mardi 13 mars .
Jugement le 10 avril 2012

Article mis en ligne le mercredi 14 mars 2012

Plus de deux cents militants ont soutenu Michaël Prince dont le porte-drapeau des Conti, Xavier Mathieu.

Bonjour,

Voici le lien courrier picard concernant l’affaire de la chanson à boire ( Groupe STEF transport), ainsi que le lien du reportage de France 3 Picardie.
Photo jointe : CGT TFE Chaulnes, sortie du tribunal.

http://www.courrier-picard.fr/courr...

http://cgttfechaulnes.over-blog.com...

Je me tiens à votre disposition pour toute questions.

Cordialement,

Mickaël PRINCE
Délégué Syndical CGT
06 75 10 00 81
CGT TFE CHAULNES
zac route d’Hallu, 80320 CHAULNES
cgttfechaulnes.over-blog.com


Par mail :

Cher(e) camarade,

En ces temps où la colère gronde et les exigences s’expriment de plus en plus ouvertement, le patronat n’hésite pas à utiliser le bâton pour taire toute contestation. Ne reculant devant aucune basses manœuvres, il utilise régulièrement son imagination débordante pour tenter de criminaliser l’action syndicale.

Cette fois, c’est pour «  contrefaçon » que Mickaël Prince, délégué syndical CGT de TFE CHAULNES , va grimper, le 13 mars 2012, les marches du palais de justice d’Amiens pour « atteinte au droit d’auteur ». La CGT aurait repris, détourné et posté sur YouTube une chanson de la multinationale qui vantait les joies de l’alcool. Le véritable objectif est de faire craquer le responsable syndical. Tous les motifs sont bons. A l’entretien pour le licenciement, on lui a expliqué qu’on en était là parce que Chaulnes, dans le groupe, est devenu «  le village des irréductibles Gaulois ».

Cet acharnement est scandaleux et contraire aux principes démocratiques.

Nous ne pouvons laisser ce groupe piétiner les salariés qui revendiquent le droit de vivre et travailler dignement.

Avec la CGT de TFE Chaulnes, l’UD CGT de la Somme exige l’arrêt des poursuites judiciaires contre le délégué syndical Mickael Prince, la liberté d’expression, le respect et le développement du droit syndical.

Face à cette obstination, l’UD CGT de la Somme appelle les salariés, les syndiqués et les démocrates

à participer au rassemblement, autour d’un barbecue, devant le tribunal correctionnel d’Amiens

le mardi 13 mars 2012 à 12 h 30.

Ensemble mobilisons nous pour barrer la route aux forces de la répression.

L’UD CGT de la Somme

Tract cgt tfe chaulnes 13 mars 2012

La nouvelle arme anti-patrons : le magnéto de Mickaël ! par fakirpresse

la vidéo à largement faire tourner :
http://www.dailymotion.com/video/xp...

Mickaël Prince, délégué CGT de Stef-TFE, ne s’est pas laissé acheter par son patron. Il a tout refusé : le chèque de 40000 €, la promotion comme cadre... et il a enregistré toute la conversation !
Depuis, son entreprise fait de son mieux pour le virer.
En soutien à Mickaël, rendez-vous le 13 mars à 12h30 devant le tribunal d’Amiens.

Voir en ligne sur le site du journal Fakir : http://www.fakirpresse.info/La-nouv...

« Allô ? Monsieur Prince ?
– Oui ?
– C’est Monsieur Morvan, le directeur de la région Normandie-Ile de France. On veut vous voir, pour parler de votre parcours professionnel dans le groupe.
– Pas de problème. On se rencontre à la plate-forme de Chaulnes quand vous voulez.
– Non, on préfèrerait un endroit plus discret. »

C’est donc au Novotel de Longueau, près d’Amiens, que Mickaël Prince, délégué CGT de Stef-TFE – « le leader du transport frigorifique en Europe » – se rend le 14 février 2006 pour rencontrer sa direction. Qui lui offre un chèque de 40 000 €, en échange de son mandat syndical.
« Toi, t’as répondu, "40 000 €, c’est pas assez" ? on le taquine.
– Nan, j’ai dit non. Quand même, on n’est pas des objets. On peut pas vous acheter comme ça, du jour au lendemain. Et en rentrant à TFE Chaulnes, j’ai rempli une fiche de frais pour le déplacement, et dessus, j’ai mis "achat du délégué syndical". C’était un message, pour dire que je n’étais pas à vendre. » Pour que le message soit encore plus clair, il dépose plainte à la gendarmerie. Et ses supérieurs, à leur tour, déposent plainte. Pour « dénonciation calomnieuse ». Le détail, le hic, le petit souci qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que Mickaël n’était pas venu seul, à l’hôtel. Qu’il avait sur lui un petit magnéto. Qu’il n’avait pas oublié de changer les piles. Que l’officier de police judiciaire a retranscrit toute la conversation. Et que le président du Tribunal correctionnel, finalement, a tout repris dans son jugement…

Son directeur, dans le texte :
« Je vous propose pour partir de l’entreprise 40 000 €. J’ai eu à traiter il y a trois ans, j’avais traité avec un délégué et puis ça s’est traité avec d’autres, c’est moitié un secret chez TFE, je pense que vous le savez… »
Face au refus, le supérieur lance un plan B : «  Si vous voulez rester dans le groupe, moi je vais réfléchir à la question mais à ce moment-là, il faudrait qu’on fasse l’affaire entre vous et moi, que vous abandonniez tous vos mandats. Vous en faites la démarche… Vous abandonnez tous vos mandats, et je vous donne un avenir dans l’entreprise, si c’est l’informatique, c’est l’informatique. »
Nouvelle rebuffade, et voilà le plan C : «  Je ne laisserai pas faire les choses. J’ai fait partir un délégué syndical sans un centime, parce qu’au bout de trois ans, il avait perdu tout son pouvoir. On peut, de la même façon qu’un syndicat ou un syndicaliste peut déstabiliser la direction, la direction peut aussi déstabiliser, vous comprenez ? »
Oui, Mickaël Prince avait bien compris : la guerre était ouverte.

« Mais pourquoi ils sont prêts à raquer pour te faire partir ?
– Parce qu’aujourd’hui, à Chaulnes, on a plus de 50 % de syndiqués CGT. Ils ne peuvent plus nous coller des mises à pied à leur guise. On a obtenu le taux horaire le plus haut du groupe. Les conditions de travail, niveau sécurité pour le personnel, c’est parmi les meilleures. Les transporteurs travaillent sur quatre jours. On s’est aperçus qu’on nous avait grugés des RC, des "repos compensateurs", et on a regagné cinq jours par personne. En plus, les gars de Chaulnes se déplacent à Cergy-Pontoise pour aider les copains, on se déplace à Rennes, et ça, ça ne leur plaît pas. Ils craignent un effet boule de neige. C’est moins cher d’acheter le délégué syndical.
 »

Ou de le poursuivre. À nouveau.
Cette fois, c’est pour «  contrefaçon » que Mickaël Prince grimpe, le 13 mars, les marches du palais de justice d’Amiens. Pour « atteinte au droit d’auteur » : parce qu’il a repris, détourné, posté sur YouTube, une chanson de sa multinationale – qui vantait les joies de l’alcool… « Il faut me faire craquer. Tous les motifs sont bons. À l’entretien pour le licenciement, on m’a expliqué qu’on en était là parce que Chaulnes, dans le groupe, est devenu "le village des irréductibles Gaulois". À Paris, dans le bureau du directeur, y a une carte de France, Chaulnes est marqué en rouge.  »

Marqué au fer rouge, lui, il en ferait presque une fierté. « Les sociétés se servent des tribunaux pour nous poursuivre. Mais les juges d’instruction, franchement, ils ont pas de travail plus urgent ? »


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