Une tribune pour les luttes

Contre l’absurde : Interpellation des Présidentiables

+ C’est qui à côté de François Hollande ?

Article mis en ligne le jeudi 19 avril 2012


Roland Veuillet, est un syndicaliste
sanctionné dans l’Education Nationale en 2003
pour fait de grève.

Il adresse une lettre ouverte (*) à tous les candidats.

…qu’ il apporte lui même à leur « Q. G. parisien »,
en traversant la Capitale en petite foulée.

Cette course reliant en boucle les permanences électorales,
se déroule pendant les vacances de printemps.

Plus d’info : http://roland-veuillet.eu.org

(*) LETTRE OUVERTE en PIECE JOINTE

Lettre Ouverte pour les Présidentiables

Par mail 18 avril 2012

Depuis quelques temps, un inconnu apparaît dans l’entourage de François Hollande. Il
est facile à reconnaître, car c’est un homme assez grand bien que légèrement
voûté, et il porte de grosses lunettes qui cachent un visage plutôt patelin et
déjà grisonnant.

Qui est-il ?

C’est difficile à le savoir car son nom ne figure pas dans l’organigramme.
Cependant, l’aisance avec laquelle il aborde le candidat du Parti Socialiste démontre
qu’il s’agit d’un proche, aux responsabilités importantes, bien qu’encore officieuses.

François Hollande, comme tous les autres candidats s’entoure d’un certain nombre de
Conseillers. Celui-là est visiblement chargé de l’Education au regard des documents
qu’il transporte. En effectuant des recherches, on découvre qu’il s’agit de
William Marrois l’actuel recteur de l’académie de Créteil.

Le personnage n’est pas un novice de la politique, bien au contraire. Son parcours
est complexe et quelque peu sinueux. En effet, il a débuté dans les années 80 par
une ascension fulgurante dans le cabinet de Lionel Jospin qu’il a suivi du ministère de
l’Education Nationale jusqu’à à Matignon. Cela ne l’a pas empêché de se maintenir
recteur avec Nicolas Sarkozy, et de le rester jusqu’à aujourd’hui (un cas unique).
Il fait parti de ces hommes-passerelles pratiquant l’alternance politique, de la
gauche vers la droite et vice versa.

Mais il n’est pas inutile à la veille des élections présidentielles de mettre en garde
François Hollande contre ce personnage, et surtout de lui rappeler les dégâts
causés par Claude Allègres, l’alter ego de William Marrois.

PORTRAIT :

Le recteur William MARROIS est un « innovant » en matière de gestion des personnels. Il est souvent celui que l’on charge d’expérimenter à petite échelle les nouveautés qui deviennent ensuite des réformes de structure. Ainsi, la dernière trouvaille de Luc CHATEL a été introduite voilà plus de 10 ans dans l’académie de Montpellier, dans laquelle Monsieur MARROIS était recteur à l’époque. Déjà certaines catégories d’enseignants étaient évalués par les proviseurs de quelques établissements « expérimentaux ». Déjà il était question de recrutement local, de déréglementation, de gestion autonome, de personnalisation des missions des agents de l’état, et de postes à profil.

C’était l’époque de Claude ALLEGRE, et William MARROIS rayonnait dans ce ministère d’une certaine gauche décomplexée, celle qui était capable de donner des leçons libéralisme à la droite.

William MARROIS est aussi à l’origine de l’introduction du MEDEF dans les établissements scolaires. C’est lui qui fit de l’organisation patronale de Madame PARISOT, la partenaire éducative officielle du ministère de l’Education Nationale. Malgré son air patelin, l’homme est très autoritaire, il est capable de conduire de véritables chasses à l’homme contre tous les récalcitrants. Ainsi, il rédigea une circulaire contre les « fainéants » intitulée : Aide aux personnes en difficultés, véritable chef d’œuvre d’hypocrisie, et de culpabilisation. C’est lui qui est également l’auteur de la terrible répression contre la grève reconductible des surveillants en janvier/février 2003.

Le personnage est surtout connu pour sa capacité d’adaptation aux changements politiques, et il sait toujours rester à proximité du sérail. Il fut tout d’abord le Conseiller relation humaine de Claude ALLEGRE, puis le Monsieur Education Conseiller spécial du Premier Ministre Lionel Jospin. Depuis il a su habilement se reconvertir dans la Sarkozie, en restant le seul recteur de gauche toujours en poste. De gauche ? Tout au moins c’est lui qui l’affirme.

En choisissant de travailler avec William MARROIS, voire de lui confier des responsabilités ministérielles, François Hollande a fait un choix : Le retour du clan de Claude ALLEGRE. Pourtant personne n’a oublié l’arrogance de celui qui voulait "dégraisser le mamouth".



Ajout

Le recteur Marois, futur ministre de l’Education Nationale ?

Qui est encore le recteur William MAROIS ?

1- Un recteur qui viole la loi en toute impunité

Le 12 mai 2004, le recteur MAROIS a infligé un blâme à un professeur du collège Jules Verne de Nîmes.

- Or, ce blâme a été annulé comme illégal, le 7 décembre 2006, par le Tribunal administratif de Nîmes.

- Les deux motifs d’annulation sont accablants et devraient disqualifier son auteur dans ses fonctions :

* inexistence matérielle de motif : c’est-à-dire que les fautes de service étaient inventées de toutes pièces !

* violation de procédure : c’est-à-dire que les griefs imputés à l’ouverture de la procédure n’étaient plus ceux que retenait l’arrêté de blâme à la clôture de la procédure.

Peut-on faire pis ? Un individu qui est capable d’agir ainsi, devrait être exclu de toute fonction d’autorité.

(Pour plus d’informations, voir le récit de cette ignominie qui a conduit l’auteur à fuir l’Éducation nationale, dans le livre de Pierre-Yves CHEREUL, “Un blâme académique académique flatteur”, Éditions Lacour, Nîmes, 2008., pp 124-131.)

2- Un recteur qui est l’auteur d’une circulaire inquisitoriale

Le recteur MAROIS avait publié, deux ans auparavant, le 2 mai 2002, une circulaire intitulée, “Aide aux personnels en difficulté” qui est en fait le bréviaire du petit inquisiteur administratif .

(Pour plus d’informations, voir en pièces jointes l’analyse de “La circulaire inquisitoriale du recteur William MAROIS, intitulée “Aide aux personnels en difficulté” du 2 mai 2002, extraite de «  Les infortunes du Savoir sous la cravache du Pouvoir :
une tragicomédie jouée et mise en scène par l’Éducation nationale
 »
Paul VILLACH, Éditions Lacour, Nîmes 2003)

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