Une tribune pour les luttes

Réduire l’offre de soins en région PACA ?

Aujourd’hui, tout le monde parle pognon, rentabilité, facturation. Comme si on voulait évacuer l’humain..

Article mis en ligne le samedi 28 avril 2012

Alors que la population de la Région PACA est en augmentation sensible, de 4, 918 000 habitant à 5,700 000 en 2040, soit + 27 000 personnes par an, le Projet régional de santé prévoit d’ici la fermeture sèche ou le regroupement de 28 services hospitaliers en PACA.

L’Etat exige de prendre en charge cette population qui s’accroit et qui vieillit avec des moyens constants. Quitte à endetter pour des décennies à des taux usuraires des établissements de santé exsangues.

Un plan stratégique régional de santé désespérant

Ce qui est désespérant dans le projet régional de santé 2012-2016 est que si l’analyse de la situation de la région au regard de la santé des populations des équipements et des conditions de prise en charge, ainsi que des perspectives est souvent précise, documentée, les « orientations stratégiques » définies dans les « documents sectoriels » (Schéma régional de prévention, schéma régional d’organisation des soins (Volet ambulatoire et établissements de santé) et schéma régional d’organisation médico-sociale » sont loin de répondre aux besoins.

Il faut dire que les réunions menées en catimini dans le cadre de la pseudo consultation engagée en 2010 et 2011 n’ont guère laissé la possibilité d’exprimer les vrais besoins aux populations, associations, collectivités intéressées pourtant très concernées et mobilisées lorsque se manifestent les pathologies liées à la pollution industrielle et urbaine de l’air, importante dans la région, en particulier sur le bassin de Fos-Berre et l’agglomération d’Aix-Marseille, mais aussi dans la vallée de la Durance (Cadarache) et sur Toulon et Nice.

Des besoins sanitaires spécifiques bien identifiés, mais laissés sans réponse...

La mortalité prématurée évitable est importante dans la région (estimée à 5000 personnes) du fait de comportements à risque : tabagisme, alcoolisme, toxicomanie, conduites dangereuses (Accidents de la route et de la vie courante : 1500 cas), suicides (1000 cas), pathologies mentales et en particulier troubles psychotiques, SIDA et VHC).

1/3 de la population déclare un trouble de santé mentale (hors suicides et insomnie), dont en majorité des femmes seules, en situation de précarité. Le recours aux soins est faible tandis que la consommation de tabac des femmes s’est considérablement accrue tandis que l’offre de soins psychiatriques demeure insuffisante.
Lits et places en psychiatrie. (Sourec Statiss 2010)

Les jeunes sont aussi un sujet de préoccupation majeur, avec un quart d’entre eux qui connaissent des difficultés à trouver leur place dans la société, avec toutes les conséquences de cet état de faible sur leur niveau de vie (Habitat, nutrition) et leur mode de vie (alcoolisme, toxicomanie, conduites à risque sur le route ou dans les pratiques sexuelles, et suicides).

Il y a aussi les jeunes handicapés, ou ceux qui le deviennent à la suite d’un accident. Le PRS reconnait que la nécessité de poursuivre un effort de rééquilibrage territorial, lequel concerne également les établissements pour adultes handicapés : MAS, FAM et ESAT.

Pour le reste, les maladies chroniques telles que les cancers, les maladies cardiovasculaires (40 000 cas), le diabète (3,8 % de la population, mais 4,4 dans le 13, soit près de 25 000 personnes), les maladies respiratoires, et le SIDA avec 3209 personnes infectées VIH à ce stade sont importantes, sans compter les phénomènes émergents : maladies virales propagées par les insectes, TMS, tuberculose, insuffisance rénale. .

Ces problèmes de santé ne touchent pas la également population de la région. Les inégalités territoriales sont flagrantes, avec des indicateurs dégradés dans les zones alpines isolées de l’est et du nord de la région, dans la plaine de la Crau et l’ouest des bouches du Rhône.
Ainsi, outre les comportements à risque de certaines populations, l’accès à la prévention, l’exposition à un environnement dégradé, la pauvreté et l’éloignement de l’offre de soin se cumulent.

L’augmentation de la population s’accompagne de son vieillissement mais nos hôpitaux sont dans une course à "l’efficience"

Pour une croissance globale de 5 % de l’ensemble de la population, les personnes de 60 ans et plus représenteront l’essentiel de cet accroissement : les personnes âgées de 75 ans et plus augmentent de 25% et passeront de 10,3 % de la population régionale en 2010 à 12,3 % en 2020. Les personnes de 60 à 74 ans progressent de 11 %.

Il faut donc que les établissements hospitaliers fassent des économies car « l’amélioration de l’équilibre économique et budgétaire des établissements devra permettre de consacrer une part plus importante des marges régionales à l’accompagnement de l’adaptation du système de santé y compris le maintien d’une offre de proximité dans les zones fragiles » (PRS p 34)..

C’est ce malaise face au "changement de philosophie de l’hôpital", que les agents, les médecins, les cadres confient au médecin du travail : "Aujourd’hui, tout le monde parle pognon, rentabilité, facturation. Comme si on voulait évacuer l’humain de nos professions dont c’est le coeur de métier."

Les recompositions ont été nombreuses pendant la période 2006 – 2010, en particulier en chirurgie où 15 blocs ont été fermés sur la période, faisant passer les sites autorisés de 111 à 96.En outre, sur le Plan régional de Santé 2012 – 2016, 11 services de réanimation sont menacés de fermeture ce qui portera de 45 à 34 le nombre de ces unités dans la région. Autre sujet d’inquiétude, la fermeture annoncée de 17 services de médecine, principalement dans les petits hôpitaux locaux. "Des populations rurales et de montagne vont être privées d’un accès aux soins de base, d’autant que le secteur privé ne s’installe pas dans ces zones, pas assez rentables"

Parmi les établissements visés, l’Hôpital Nord, à Marseille dont l’activité de chirurgie pédiatrique pourrait disparaître à très court terme. Les mêmes menaces pèsent sur la réanimation et l’hospitalisation pédiatriques.

Ces fermetures ne sont évidemment pas compensées par un renforcement de l’offre de soins là où est est insuffisante, dans les départements alpins, dans le 84 ou à l’ouest du département des Bouches du Rhône.

Des coopérations territoriales sont programmées autour de :
Aix-Pertuis-Salon-Manosque-Digne,
Briançon-Gap-Embrun,
l’ensemble des établissements du Vaucluse,
Toulon-Hyères-Brignoles,
Fréjus-Draguignan-Golfe de Saint-Tropez,
Cannes-Grasse-Antibes,
Nice-Menton,
Marseille-Martigues-Arles,
Marseille-Aubagne-la Ciotat.

« Il s’agit de constituer des ensembles cohérents sur un territoire, intégrant toutes les composantes de l’offre de soins. Les coopérations doivent se développer, aussi bien entre établissements de même statut juridique qu’entre publics et privés. Entre établissements publics, la communauté hospitalière de territoire apparaît être l’outil juridique de référence, sans exclusive d’autres formes juridiques de coopérations (GCS, conventions….).

Ces stratégies de coopérations devront s’étendre non seulement en intégrant des établissements de statuts juridiques différents C’est ainsi que les Hôpitaux de Pertuis, Manosque, Digne, Aubagne, Hyères sont invités à fermer leur bloc chirurgical et/ ou la maternité qui va avec.

C’est écrit en toutes lettres « Lorsque, dans le cadre des coopérations territoriales, le regroupement d’activités précédemment exercées sur des sites distincts aboutit à la disparition d’une implantation géographique prévue au SROS, ladite implantation est considérée comme couverte par le regroupement intervenu et n’est pas éligible à une nouvelle demande d’autorisation ». (SROS 2012-2016 p 36)

L’un des principaux hôpitaux de la deuxième ville de France peut-il voir ses urgences pédiatriques dégradées au rang de dispensaire de quartier et sa maternité sans structures chirurgicales pérennes à son contact ? Cette maternité considérée comme une référence régionale est en train de connaître le même sort que celle, très médiatisée, de la Seyne-sur-Mer.

Les contraintes financières sont le critère premier des choix engagés.

Elles caractérisent le « logique de responsabilité » chère au directeur de l’ARS, Dominique Desroubaix : contribuer au rééquilibre des comptes sociaux. Dans ce mouvement « inévitable » vers une concentration « maîtrisée » des plateaux techniques, le mot d’ordre est recomposition. « il est nécessaire de définir des objectifs qui permettront à l’ARS d’accompagner financièrement les évolutions de l’offre de santé.

Cela passe par la contractualisation avec les établissements en vue de leur retour à l’équilibre budgétaire, l’accompagnement des démarches d’amélioration de la performance et la recherche de financements externes. Ces objectifs concernent le retour à l’équilibre financier des établissements publics de santé, demandé par le Ministère du travail, de l’emploi et de la santé à fin 2012. Il pourra être atteint par un suivi renforcé de la situation financière des établissements sanitaires publics, avec mise en oeuvre de mesures correctives de gestion sans attendre l’atteinte du niveau d’alerte et la mise en oeuvre de plans de redressement, associant des mesures structurelles et de valorisation de l’activité. Sur ce dernier point, ces mesures devront être compatibles avec les objectifs territoriaux d’évolution de l’activité. »

Dans la pratique, le plan de l’ARS repose sur une mutualisation de plateaux techniques, une « meilleure gestion » des effectifs des différentes spécialités médicales à commencer par celle des internistes.

Aux yeux de l’ARS, l’organisation hospitalière doit tendre vers :
- le regroupement de plateaux techniques interventionnels médico-chirurgicaux,
- le développement de l’hospitalisation de jour,
- le développement de l’HAD et l’amélioration de sa couverture territoriale,
- une meilleure articulation avec la médecine de ville et les urgences,
- une amélioration de l’intégration de la médecine hospitalière dans le parcours de soins en particulier pour les maladies chroniques et les personnes âgées, notamment par l’intégration d’un plan personnalisé de santé dans les comptes rendus de sortie,
- une meilleure articulation avec le secteur médico-social,
- la redéfinition de la place et du rôle de chaque hôpital local,
- une réflexion sur l’évolution des modalités de prise en charge de l’enfant et de l’adolescent.(SROS, p 46)

En conséquence, les « contrats » imposés par l’agence aux établissements est de fusionner, mutualiser, optimiser les compétences…ou fermer les établissements car il faut améliorer la « performance interne » :
« dynamiser » la politique d’investissement des établissements, notamment pour accélérer le financement des projets ayant une incidence sur leur efficience interne (systèmes d’information, modernisation des structures),
encourager les établissements à acquérir une taille adaptée leur permettant de répondre tout à la fois aux impératifs de qualité et sécurité et au contexte économique, notamment de tarification à l’activité.
conduire les établissements à modifier leur périmètre d’activité et pourra rendre nécessaires des regroupements et des mutualisations » (PRS p 24).

En d’autres termes, il s’agit d’accroître la productivité, et donc traiter de façon industrielle un minimum de cas définit par des normes du professeur Valencien au motif fallacieux de la sécurité. Lui-même reconnait la contradiction entre les contraintes internes au système de santé et ces contraintes financières qui lui sont étrangères.

Enfin, qu n’aura pas relevé la contradiction entre le fait de demander à chaque établissement de faire du chiffre, avec la volonté de limiter globalement les enveloppes sur la région dans chacun des compartiments de l’ORDAM (Objectif régional de dépenses de l’assurance maladie) ?

Une valeur nouvelle en santé publique : l’efficience

Des moyens importants sont engagés en faveur de cette valeur nouvelle en santé publique : « l’efficience ». que l’ont veut partager avec les établissements sanitaires et médico-sociaux.

Pour réaliser ces diagnostics de performance médico-économique, des outils de mesure de la performance hospitalière dans toutes ses dimensions (activité, budget, qualité, ressources humaines,organisation) sont proposés par l’Agence Nationale de l’Amélioration de la Performance (ANAP) et la Haute Autorité de Santé (HAS). Dans les établissements médico-sociaux, sur la base d’indicateurs qualité définis par l’Agence Nationale de l’Evaluation et de la Qualité dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ANESM) et concertés avec les acteurs du secteur médico-social, ainsi que sur leur performance avec l’extension des missions de la HAS et de l’ANAP à ces établissements.

De même, le principe d’une évaluation externe du PRS a été acté. Son coût représente un engagement financier qui sera supporté par 5 exercices budgétaires.

Pourtant, les problématiques sanitaires demeurent car les faits sont têtus : inégalités de santé très importantes, tant au plan démographique qu’entre différentes groupes sociaux. La pauvreté est une caractéristique forte de la région. Elle touche les enfants (28% d’entre eux vivent dans un foyer sous le seuil de pauvreté), les jeunes, et les femmes.

Première conséquence : l’APHM en faillite ?

La mise en œuvre du Plan de Retour à l’Equilibre, qui a permis en 2 ans à l’AP-HM de faire évoluer son déficit de 58 M€ (2008) à 25 M€ (2010), soit une diminution de 56%.

Regrouper, thématiser : depuis 2004 , c’est le mot d’ordre de la politique d’établissement de l’AP-HM, qui réorganise peu à peu l’offre de soins sur Marseille. Jadis dispersées sur les différents hôpitaux, les grandes disciplines sont progressivement regroupées en pôles de compétences. Objectif : mieux soigner à moindre coût. Après les hôpitaux Nord et Sud, les tranferts d’activités vont désormais concerner les hôpitaux du secteur centre.

En 2013, toutes les activités urgences, réanimation, imagerie, endoscopie, seront regroupées dans le nouveau bâtiment médico-technique de La Timone, qui concentrera également 120 lits d’hospitalisation. La maternité et la néonatologie quitteront La Conception pour être connectés à l’hôpital d’enfants. Les lits de réanimation pédiatrique de l’Hôpital Nord seront également rebasculés à La Timone. Vidée de ses urgences, La Conception devient un hôpital de médecine et de chirurgie ambulatoire programmée, tout en conservant ses pôles uro-néphrologique, ophtalmo, ORL et chirurgie plastique et reconstructrice.

Engagée depuis 2 ans dans une restructuration de grande ampleur, l’AP-HM a signé le 31 mars 2011 un contrat Performance avec l’ARS PACA et l’ANAP (Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux). La profonde transformation de l’AP-HM déjà amorcée avec un projet médical centré sur le renforcement de deux sites à vocation régionale et universitaire, l’hôpital de la Timone et l’hôpital Nord, et 2 sites hautement spécialisés, l’hôpital de la Conception et les hôpitaux Sud. Une phase importante de cette réorganisation a déjà été menée à bien avec le transfert de 700 agents mutés des hôpitaux sud à l’hôpital nord., 150 médecins, 300 lits et/ou services et la consolidation de pôles médicaux d’excellence. 60 à 70 suppressions de postes techniques ou logistiques. Les agents se disent au bout du rouleau avec

Parallèlement, l’AP-HM conjugue maintien d’un niveau important d’investissement avec notamment la construction du Bâtiment Médico-Technique de la Timone. Comment financer les chantiers en cours ? Avec quoi acheter les équipements médicaux dont ont besoin les services ? Bref, comment trouver les 80 millions d’euros qui manquent cette année dans les caisses, pour financer des investissements essentiels pour les hôpitaux marseillais ? "A ce jour, nous n’avons pas de réponse des banques, et nous ne sommes pas sûrs que d’obtenir un crédit", explique Jean-Michel Budet, directeur général adjoint de l’AP-HM . En 5 ans, les ventes d’immeubles et de terrain devraient rapporter 92 M€

Confrontée aux difficultés des emprunts bancaires, l’APHM vend ses biens pour financer ses investissements. Il y a quelques mois, la maison du gardien située en contrebas a déjà été cédée au prix d’environ 1 million d’euros. À terme, l’AP-HM devrait même se séparer de la célèbre villa Gaby sur la Corniche, connue des Marseillais pour avoir accueilli le général Aoun.

Depuis la disparition de Dexia, son principal financeur, l’AP-HM court après les liquidités. Le taux d’endettement élevé des CHU (60 % du budget annuel pour l’AP - HM), l’incapacité des banques à débloquer des fonds et tout récemment le refus de l’État d’autoriser les hôpitaux à lancer un emprunt obligataire groupé met la plupart des CHU au bord de l’asphyxie financière. Alors, à moins de gagner au loto, les hôpitaux font comme les ménages : ils vendent leurs bijoux de famille.

Autrement dit, ils se séparent du patrimoine immobilier qui leur a été légué au fil des siècles par des donateurs, comme le généreux Jules Cantini. Cette politique est fortement encouragée par l’Etat, lui-même engagé dans une cession massive de ses biens. Malgré quelques couacs, l’entreprise est relativement bien menée à l’AP-HM (lire ci-dessous l’avis de la Cour des Comptes), dont le patrimoine a été estimé en 2004 à 115 M€.

Immeubles, appartements, terrains, l’inventaire recèle aussi des surprises. L’AP-HM est ainsi propriétaire de nombreux commerces à Marseille, dont plusieurs bars de quartier ! Des biens désormais vendus à tour de bras : "d’ici 2014, nous comptons récupérer 92 M€ de recettes. En comparaison, la location de ces biens, souvent dégradés, voir insalubres, nous rapportait au maximum 300 000€ par an", souligne Jean-Michel Budet. Et pas un sou n’est utilisé pour combler le déficit."Tout cet argent est consacré aux dépenses d’investissement, ce qui est conforme à la volonté des donateurs", estime l’AP-HM. 

En 2011, malgré une intense prospection, les cessions ont rapporté "seulement" 11 M€

Reste que vendre ces biens s’avère plus facile à dire qu’à faire. En 2011, malgré une intense prospection, les cessions ont rapporté "seulement" 11 M€ (contre 20 escomptés). La multiplication des recours déposés par les riverains contre les projets des promoteurs a fait capoter plusieurs ventes. Toujours sous la pression du voisinage,"deux gros permis de construire ont été refusés par la Ville à la rue des Vertus et au centre Gaston Berger, avec 17 M€ à la clé", regrette Jean-Michel Budet. D’autres freins sont liés aux clauses d’inaliénabilité souvent incluses dans les contrats de legs.

"Pour vendre, il faut alors obtenir l’autorisation de tous les ayants droit, parfois disséminés dans le monde entier !", soupire le DG adjoint. Pour céder une forêt de Vitrolles et vendre une partie du legs Cantini, un généalogiste a même été embauché ! A terme pourtant, et n’en déplaise aux syndicats l’AP-HM finira par liquider son patrimoine. Pour autant, même devenus rares depuis l’avènement de la sécurité sociale, les donateurs et les mécènes restent fort appréciés : en ces temps de disette financière, l’hôpital ne se fout pas de la charité.

En 2011, le déficit des hôpitaux marseillais atteint 15M€ plus 650 M€ de passif. Avec ses 3 500 lits, ses 1 885 médecins, ses 12 000 salariés, son budget de 1,3 milliard d’euros , l’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille est bien l’"énorme paquebot" que décrit son directeur général, Jean-Paul Segade.

Fin décembre 2011, le déficit atteindra 38 à 39 M, soit 3 % du budget de l’institution. Cela signifie que l’ardoise a été réduite de moitié en 3 ans. Cette année, les économies ont pu être réalisées malgré un contexte peu favorable : les hôpitaux, qui réalisent des emprunts bancaires pour financer leurs projets sont, eux aussi, impactés par la crise des marchés : 900 000 d’intérêts de plus à rembourser cette année pour l’AP-HM.

Au point que la Chambre régionale des comptes se soit penchée sur la question avec le contrôle de plusieurs établissements hospitaliers en 2011 :

APHM le 29/04/2011
Centre hospitalier d’Avignon le 01/07/2011
Centre Hospitalier intercommunal des Alpes du Sud le 27/05/2011
Centre Hospitalier de Brignoles 24/10/2011

Quand le personnel dan nos hôpitaux est en souffrance

Malmené par les restrictions budgétaires et en personnel, l’"équipage" est sous tension : la souffrance au travail des agents a même suscité la tenue d’un CHST extraordinaire la semaine dernière.

Stress, épuisement, harcèlement, tentatives de suicide : le syndrome France Télécom gagnerait-il l’AP-HM ?. "Les demandes de rendez-vous explosent. Au point que je demande parfois si on va pouvoir faire face à toute cette souffrance", soupire ce médecin du travail de l’AP-HM. 

La souffrance à l’hôpital ne concerne pas que les malades. Dans le bureau du Dr Cassel, c’est le personnel qui dit son mal-être, son épuisement, son découragement. Parfois son désespoir. "La nouveauté, c’est que tous les grades sont concernés, du brancardier au cadre supérieur", constate le médecin du travail, effarée de voir l’épidémie gagner tous les services : soignants, secrétaires, personnels techniques, administratifs. Des cohortes d’agents stressés, épuisés, souffrant parfois de cette "brûlure interne" (burn out) déjà diagnostiquée en 2007 sur 25% des infirmières de l’Hôpital Nord.

L’hôpital qui rend ses agents malades. Un cadre supérieur, reconnu, estimé, a tenté de mettre fin à ses jours dans son bureau de La Timone, par surdose de médicaments. Secouru de justesse par ses collègues, ses jours ne sont plus en danger. Mais le mot laissé sur son ordinateur résonne dans tous les esprits : "Segade m’a détruit" a écrit ce directeur, accusant nommément le directeur général de l’AP-HM Jean-Claude Segade, contre lequel il avait engagé une procédure pour harcèlement au travail.

Un événement troublant quand on sait qu’au moins deux autres plaintes ont été déposées au pénal pour le même motif ; que les témoignages abondent pour dénoncer certaines méthodes de management ; et que d’autres tentatives de suicide nous sont rapportées. Il y a quelques mois, une directrice adjointe, victime de harcèlement aurait tenté de se défenestrer. Tout récemment, à La Conception, une femme de ménage, à bout, aurait avalé une boite de lexomil : "Les horaires de jour qu’elle demandait lui ont été finalement refusés, après avoir été accordés, puis refusés, puis à nouveau accordés", raconte le syndicat SUD.

"Le manque de moyens et d’effectifs, les heures sup, les RTT qu’on ne peut pas prendre, cela concerne tous les hôpitaux. Mais à l’AP-HM, la pression est amplifiée par les méthodes de la direction : c’est bien simple, il n’y a plus aucun respect pour les agents". Personnel méprisé

En 12 ans de syndicalisme, je n’ai jamais vu de telles injustices, un tel mépris pour le personnel. Même la réglementation n’est pas respectée, pour le paiement des astreintes, pour la prime de transport par exemple. Certaines situations individuelles sont intenables. Et des agents se font souffler leurs droits parce que le piston joue à fond", ajoute Gérard Avena (Sud-Santé).

Cette ambiance générale pour le moins pesante n’épargne pas les médecins, entraînant récemment la démission spectaculaire du Pr Nicoli : "Avoir beaucoup de travail avec peu de personnel, enchaîner garde sur garde, ce n’est pas une nouveauté. Mais aujourd’hui, on souffre des incertitudes sur l’avenir de l’hôpital", estime le Pr Guy Moulin, président de la Commission médicale d’établissement (CME, représentant le corps médical).

C’est le changement d’horaires (passage aux 12h sur 3 jours) dans deux services de la Timone qui a fait déborder le vase : "On met les agents au pied du mur, sans aucune concertation, alors qu’un tiers d’entre eux y sont défavorables"

"Le retour à l’équilibre budgétaire ne justifie pas qu’on brise la vie des gens", objecte un directeur. Lui aussi se dit victime de "vexations continuelles", d’"humiliations professionnelles" et de brimades financières. Après 9 ans de bons et loyaux services à l’APHM, il s’apprête à jeter l’éponge.

"L’ AP-HM, c’est comme un énorme bateau de 12 000 agents qui traverse une tempête financière. La loi HPST, veut faire des médecins des gestionnaires dans un contexte budgétaire extrêmement sévère pour les hôpitaux. À l’AP-HM, en pleine restructuration, plombée par des déficits abyssaux, ces contraintes sont d’autant plus difficiles à gérer.

De rares professeurs qui n’oublient pourtant pas le sens de leur mission

La santé, ce n’est pas gérer des stocks de lits chez Conforama." Cinglant, le Pr Guy Moulin, président de Commission médicale d’établissement (CME) de l’AP-HM, a vertement répondu aux attaques de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). Ces jours-ci, les dirigeants du secteur privé ont en effet réclamé la "mise sous tutelle" des hôpitaux français, "drogués à la dette" accuse la FHP, qui évalue leur déficit global à 24 milliards d’euros.

"La mission de l’hôpital public n’est pas de faire des bénéfices, mais de soigner tous les patients", rétorque à son tour Jean-Paul Segade. Hier, le directeur général de l’AP-HM a rebondi sur cette polémique pré-électorale, pour livrer le bilan de santé financière du 2e CHU de France, que la FHP dit au bord du gouffre. Sur le papier, en effet, les chiffres feraient tiquer une agence de notation ... En 2011, le déficit des hôpitaux marseillais a atteint 15 M€, venant alourdir une dette nette de 650 M€, soit 52 % du budget de l’institution (1,25 milliard d’euros). De plus, 11 % de cette dette est constituée d’emprunts "toxiques", contractés entre 2006 et 2008 auprès de la banque Dexia, à des taux d’intérêts d’une grande variabilité.

"Pour anticiper une flambée des remboursements, nous avons été contraints de faire une provision de 5 M€", ajoute Jean-Paul Segade, qui affiche la volonté de "ne rien cacher de la situation financière de l’AP-HM". Car, à l’en croire, tout ne va pas si mal, bien au contraire. Tout d’abord, malgré les restrictions imposées aux hôpitaux par la politique de réduction des dépenses de santé "l’AP-HM poursuit sa politique d’investissements lourds : plus de 100 M€ en 2011, essentiellement pour la construction des nouveaux bâtiments", souligne Jean-Paul Segade. Autre point positif : l’AP-HM dispose d’une capacité de financement de 57 M€ (dont 11 M€ proviennent en 2011 de la vente de biens appartenant à son patrimoine immobilier).

"L’AP-HM économise 2 millions par mois depuis 2009", observe le directeur général. Économies utilisées en priorité pour étoffer les effectifs soignants : "En 3 ans, nous avons recruté 43 médecins, 1 111 infirmiers et 80 infirmiers spécialisés." Pour le Pr Moulin, des signes témoignent de la vitalité de l’AP-HM : "En 2011, 53 transplantations pulmonaires ont été réalisées à l’Hôpital Nord, ce qui en fait le plus grand centre en France."

Deuxième conséquence : un désert médical dans la vallée de la Durance

Aux yeux de l’ARS, un problème « important » est celui du devenir des activités de médecine et/ou de SSR dans ces établissements. Quelle est la place d’un établissement de santé dépourvu de plateau technique alors que la médecine devient de plus en plus technique ? L’existence de lits de médecine dans les ex hôpitaux locaux doit être systématiquement analysée au regard de sa pertinence.

Le regroupement des hommes et des matériels sur des plateaux techniques ouverts toute l’année jour et nuit sans discontinuité des soins chirurgicaux est souhaitable, pour d’évidentes raisons de sécurité des patients mais aussi d’optimisation de l’utilisation des ressources humaines (au déclin annoncé du nombre de chirurgiens s’ajoute la pénurie déjà avérée en IBODE). C’est pourquoi il y aura une préférence au regroupement des sites chirurgicaux lorsqu’il est une solution possible aux difficultés d’un site.

L’autorisation des sites de chirurgie sera conditionnée à trois conditions considérées comme indispensables à des soins de qualité :
- le bloc opératoire, la salle de réveil et la stérilisation respectent les normes en vigueur
- les personnels médicaux (chirurgiens, anesthésistes) et paramédicaux (IBODE et IADE) sont qualifiés et en
nombre suffisant.
- la continuité des soins est assurée 24h sur 24

Alors que la motivation première invoquée est la sécurité sanitaire, le SROS fixe un objectif cible, pour l’ambulatoire, de 50 % de l’activité chirurgicale totale au moins dans chaque territoire de santé à fin 2016 alors que ces interventions ne sont pas accompagnées de surveillance en réanimation post opératoire.

De même que le SROS poursuit la fermetures des maternités de proximité.

Ainsi, l’’Etat, par l’intermédiaire de l’ARS persiste à fermer à marche forcée tous les établissements hospitaliers de la vallée de la Durance.

A l’Hôpital d’EMBRUN : la crainte est grande de voir un jour toute l’activité évoluer vers la Gériatrie, alors que le caractère rural et montagnard de ce bassin justifie des services hospitaliers de proximité. Au total, 13 postes supprimés à Embrun. Ces suppressions de postes peuvent avoir une incidence économique,sociale,sur l’embrunnais ,avec des familles qui quitteront peut-être la région :ce problème sera le même pour tous les hôpitaux qui subiront des suppressions d’emplois.

A l’hôpital de BRIANCON : toujours des lits "fermés" en chirurgie pour travaux ou pour "basse saison". La fermeture de la réanimation de l’hôpital de Briançon est préoccupante. "En raison du climat et de l’enclavement, les transports de malades vers Gap, Grenoble ou Marseille sont parfois impossibles . Dans cette zone de sport d’hiver qui accueille 20 000 personnes en pleine saison, les médecins prévoient 15 morts de plus par an."

A l’hôpital de GAP, Mme la Directrice affirme qu’il y aurait 2°/° d’effectifs en trop !!! En Radiothérapie, un radiophysicien semble avoir été recruté mais légalement il en faudrait 2 car la présence de cet ingénieur est obligatoire en permanence. Le service de CHIRURGIE -ORL- : ferme le week-end créant des problèmes de prise en charge de ces patients dans d’autres services de Chirurgie où le personnel n’est pas rompu à la spécificité de cette pathologie . La direction de l’hôpital de Gap demande de limiter les interventions en période scolaire ,avec comme corollaire la "fuite " des actes rentables vers la Clinique !!!

A l’hôpital de SISTERON, devenu depuis 2006, par fusion CHICAS(Centre Hospitalier des Alpes du Sud) la fusion a induit 69 suppressions de postes sur ces 2 établissements. Sisteron a vu disparaître sa chirurgie ,son bloc, son service de soins continus et fermer son laboratoire alors que la proximité d’une usine classée "Seveso" exige un service d’urgences : cherchez l’erreur !
« Cette situation très préoccupante est la conséquence criante des politiques libérales, guidées par des critères exclusivement financiers et menées par les gouvernements successifs depuis dix ans. Dans le même temps, le ministère de la santé attribue la totalité de la dotation annuelle régionale de 60 millions d’euros, dans le cadre Hôpital 2012, à l’hôpital Euroméditerranée de Marseille, un établissement strictement privé regroupant Paul Desbief et Ambroise Paré ».

A PERTUIS, le Bloc Chirurgical (flambant neuf) sera mis (gratuitement) à disposition d’un chirurgien installé en ville au motif que tout établissement autorisé à l’accueil des urgences doit pouvoir accéder en heures de fonctionnement normal aux éléments du plateau technique et aux compétences médicales de l’établissement, et ceci dans un délai compatible avec l’état clinique du patient. Lorsque le recours au spécialiste est impossible dans l’établissement, la compétence requise y étant absente, il convient que les modalités d’accès à ces compétences ne soient pas retardées ou dégradées. C’est dans l’environnement d’abord, en fonction du niveau technique et du plateau technique requis que la réponse doit être recherchée. La formalisation de conventions en ce sens est souhaitable afin de garantir le respect d’engagements contractuels sur les délais de réponses et la continuité de la prise en charge.

Pour l’heure, les pertuisiens se rendent à l’hôpital d’Aix. Les hôpitaux d’Apt, Brignoles sont menacés.

Il en va de même à Marseille (Euromed), Aix, Avignon, Carpentras (Activité chirurgicale limité à la gynécologie afin de ne pas fermer la maternité), Cavaillon, Orange, La Ciotat (Regroupement de deux implantations sur un site unique) Toulon, avec le regroupement des établissements de la Seyne et Toulon, ainsi qu’à Cannes et à Nice avec le regroupement de 2 implantations sur un même site, Arles (regroupement des deux établissements sur un site unique).

L’accès aux soins impossible

Du fait de l’affaissement de la couverture sociale qui frappe les populations plus précaires ( Personnes âgées aux petites retraites, femmes isolées, allocataires des minima sociaux, et petits salariés, le taux de renoncement aux soins explose. Il était en 2008 de 16,5% pour la population de 18 à 64 ans (source ESPS 2008). Il est en augmentation régulière depuis 2002 (12%). Il atteint aujourd’hui près d’une personne sur trois.

Une situation qui résulte directement des dépassements tarifaires, des refus de soins pour les bénéficiaires de la CMUC et de l’AME , franchises médicales et autres formes de participation financière demandée aux patients (Forfait hospitalier, franchises, 1 euros sur chaque boite de médicaments, déremboursements massifs, ..) absence de droit, absence de couverture complémentaire, complexité des démarches administratives, difficultés linguistiques se cumulent.

L’offre de spécialiste est hors de portée pour ces populations : 77% des chirurgiens exercent en secteur 2, proportion qui monte jusqu’à 92 % dans les Alpes Maritimes. Les dépassement moyen est élevé (80 % du tarif conventionnel dans les Alpes Maritimes).

Et l’ARS de discuter de l’importance de ces problèmes, de leur gravité, du réalisme des solutions possibles, de l’équité ou de l’efficience de celles-ci, de la question de savoir si ces solutions sont innovantes et décloisonnent notre système de soins…. !

Mais qu’engage t’on pour rendre effectif le droit à la santé ? Suffira t-il de sensibiliser les médecins généralistes au repérage et à la prise en charge de la souffrance psychique, notamment les troubles dépressifs et les risques suicidaires. (Crf PRS p 32 ). Ces propositions relèvent presque de l’insulte à l’égard des médecins généralistes. Enfin le repérage de la souffrance psychique chez les personnes en situation de précarité par relève t-il réellement du rôle des travailleurs sociaux ?

Honte aux médecins ?

La médecine de ville est en pointe dans la fabrication de ces inégalités.
Ainsi le premier secours et la permanence de soins ne sont plus assurés dans de vastes territoires de l’arrière pays (Le découpage territorial adopté en 2005, avec 25 territoires de proximité regroupés en 9 territoires de recours), avec la règle du volontariat et des de permanence si larges qu’une visite en urgence n’est pas envisageable avant plusieurs heures, tandis que les services d’urgence des hôpitaux locaux sont fermés.

A Marseille la surmortalité prématurée des hommes est significative par rapport à la France (+ 4%), tout particulièrement dans les quartiers les plus pauvres. La ville est marquée par le poids global de la précarité (15,4% de la population est bénéficiaire de la CMUC).. Mais la répartition de l’offre de soins n’est pas étrangère à ce constat. L’offre de soins spécialisée est concentrée dans les quartiers chics des gros centres urbains, mais très peu présente dans les départements alpins et en particulier dans le 04, et éloignée des quartiers et des campagnes (Le territoire de Draguignan présente une surmortalité évitable de 12%). où se manifestent les problèmes psychiatriques et les grossesses non souhaitées dans les quartiers populaires, les pathologies de la peau, de l’appareil respiratoire, ou digestif dans les usines de Fos Berre ou les campagnes (déficit d’offre de soins psychiatriques dans l’est du Var et l’ouest des Alpes maritimes).

Les déserts médicaux de l’arrière pays connaîtront des départs à la retraite dont l’agence sait qu’ils ne seront pas remplacés….et ne réagit pas. Il en va de même dans certains territoires pour l’offre libérale de soins infirmiers, pourtant supposée (SSIAD) compenser l’insuffisante prise en charge en établissement pour les personnes âgées dépendantes.

Cette offre de soins libérale – même supérieure en densité à la moyenne nationale - est désormais inaccessible à une part importante de la population du fait des dépassements tarifaires qui se généralisent, quant il ne s’agit pas de refus de soins, dont le caractère illégal doit être souligné. Ne pas hésiter à saisir dans ce cas l’ARS, le directeur de la CPAM, le Médecin Conseil Régional, la direction de la consommation, de concurrence et des fraudes...

Contraindre les médecins libéraux et hospitaliers à répondre aux besoins là où ils sont, avec des parcours de soins appropriés ..

Il parait que nous consommons trop de consultations de soins en ville (+ 15%), que nous faisons trop appel à l’hôpital pour nous soigner, en particulier en services d’urgence, en chirurgie urologique, en chirurgie de l abouche et des dents, en chirurgie esthétique et de confort, ou pour des examens endoscopiques ORL ou vasculaires (cathéterismes vaculaires et angioplastiques). A supposer que ces éléments soient constatés : qui en est responsable ? certainement pas les usagers du système de soins qui tardent souvent à faire appel aux médecins et renoncent à se soigner par manque de couverture sociale.

Les territoires fragiles et à risque sont parfaitement identifiés par l’ARS. Ils cumulent un faible effectif de médecins généralistes (inférieur ou égal à 5) et une densité inférieure à la moyenne nationale une désinstallation récente de professionnels de santé, l’ isolement, et un environnement sanitaire peu favorable.

Dans le 04
ESP fragiles : Seyne les Alpes, Saint André les Alpes, Annot et Castellane.
ESP à risque : Sisteron, Banon et Allos.

Dans le 05
ESP fragiles : Aiguilles, Serres et l’Argentière.
ESP à risques : Saint Bonnet.

Dans le 06
ESP fragiles : Tende, Péone, Gilette, Roquebillière, Puget Théniers, Breil sur Roya, Valdeblore et Saint Etienne de Tinée.
ESP à risques : Contes, Vence, Tourette Levens, Carros, Andon, Villars sur Var et Sospel.

Dans le 13
ESP fragiles : Les Saintes Marie de la Mer, auquel il faut ajouter le territoire de Martigues, avec la situation particulière de Port de Bouc, de la Craus et de Miramas.

Dans le 83
ESP fragiles : Aups.
ESP à risques : Carcès, Figanières, Montauroux, Garéoult, Vidauban, Cuers, Barjols,
Brignoles, Roquebrune et Soliès Pont.

Dans le 84
ESP fragiles : Sault.
ESP à risques : Sorgues.

Pour le reste, tandis que l’organisation libérale de la médecine, désormais associée aux principes d’organisation de la république inclus dans le bloc constitutionnel par le conseil constitutionnel règne en maître, l’ARS agit avec des moyens dérisoires pour poser quelques sparadras sur les questions les plus brulantes : des réseaux de soins, des contrats locaux de santé, des contrats pluriannuels d’organisation et de moyens, ainsi que quelques programmes (PRAPS, PRGDR, PRIAC..) ou appels à projets…dérisoires sont lancés pour répondre aux questions posées.

La plateforme d’appui aux professionnels de santé (PAPS), les contrats d’engagement de service public, les mesures d’exonérations d’impôt sur le revenu, pour les rémunérations perçues au titre de la permanence des soins ambulatoire, les aides à l’installation, l’attribution de subventions d’investissement pour le financement dans les maisons de santé en milieu rural (fond national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT), les mesures en faveur de l’installation et de la coordination des professionnels (fond d’intervention pour la qualité et la coordination des soins (FIQCS), les appels à projets « maisons régionales de la santé » du conseil régional, dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR), les fonds européens.. rien n’y fait ! Les médecins n’iront pas spontanément s’installer dans ces territoires.

Il est temps d’imposer à ceux qui préfèrent pratiquer la chirurgie esthétique sur la promenade un temps de pratique imposée dans un hôpital local qui a besoin d’eux avant de leur permettre de « pantoufler » dans le secteur libéral. La collectivité ne leur a-t-elle pas payé 15 années d’études ?

On nous parle de « leviers innovants » : maisons de santé pluridisciplinaires, délégation de tâches entre professionnels de santé, télémédecine, consultations avancées de spécialistes, réseaux polyvalents de proximité…Quelle honte, quand les moyens existent, mais sont mal répartis. Et comment croire que la planification de l’offre de soins dépende d’une seule variable : la difficulté à recruter les professionnels capables de faire tourner un bloc chirurgical (4 chirurgiens, 4 anesthésistes pour un bocs 7/7, 24/24) ?

Résultats : si des territoires prioritaires sont identifiés, (L’arrière pays, l’ouest de la région), si les besoins dans le domaine de la psychiatrie, qui augmentent en période de crise sociale, économique et avec les pathologies mentales liées au vieillissement, l’offre de soins ne suit pas.

les lits en psychiatrie sont réduits à peu de choses, tandis que le personnel en est réduit à pratiquer la « guerre chimique » selon l’expression d’un syndicaliste bien connu à Marseille.
la permanence de soins est mal assurée et les services d’urgence sont saturés

L’offre de soins dans les quartiers populaires est moribonde,

Prenons l’exemple de l’accès à l’interruption volontaire de grossesse.L’amélioration de l’accès à la contraception est un des objectifs du SROS (accessibilité financière aux dispositifs de contraception et de protection des MST, notamment auprès des populations précaires en particulier celles issues de l’immigration, et celles, des jeunes (améliorer l’information en établissement scolaire et l’accès aux centres de planification). De même la garantie de l’accès à l’IVG sur tout le territoire et ceci dans le respect des délais réglementaires en garantissant la réalisation des interruptions volontaires de grossesse en toute circonstance par les établissements publics de santé et améliorer dans tous les territoires l’offre d’IVG médicamenteuses en ville en lien étroit avec l’hôpital sur tous les territoires de la région Paca.

Pourtant, alors que la déclaration d’intention est de « rendre effectif le droit à la santé et autonomie », améliorer, pour les populations vulnérables, les modalités d’accès effectives des femmes à la contraception et à l’IVG sont freinées par la non gratuité de l’intervention (Tarifs hôteliers, dépassements tarifaires..). Les subventions à l’association Planning Familial sont coupées les moyens de la santé scolaire sont moribonds et l’on constate une amplification du nombre d’IVG de jeunes filles, souvent issues de l’immigration. Et les hôpitaux publics locaux sont fermés.

Il en va de même en ce qui concerne la priorité donnée aux populations précaires, ou bien encore sur la question de la prévention où là encore, des constats pertinents sont posés, mais sans aucun moyen. Ainsi, la prévention est jugée constituer un très bon investissement qui contribue à réduire les dépenses de santé, en promouvant des comportements de responsabilisation et en développant des programmes de prévention ayant un impact sur la prévalence de certaines pathologies.

« La prévention possède un remarquable rapport coût/efficacité : par ses effets en amont sur les conduites à risques, l’argent investi en prévention est dix à cent fois plus productif d’effets bénéfiques sur la santé que la même somme affectée au dépistage ou au soin. A titre d’illustration, un des effets à moyen et long terme de l’éducation thérapeutique en matière d’économie est également attesté par des études coût/bénéfice réalisées pour différentes pathologies(diabète, asthme…). »

La fermeture des centres de soins mutualistes qui n’arrange rien.

Le PRP cite l’exemple du canton regroupé de Port St Louis du Rhône qui cumule une vulnérabilité sociale et une surmortalité prématurée importante et en accroissement tout en étant est relativement démuni en dispositifs

La pertinence de la médecine sociale pratiquée par les centres de soins mutualistes

L’ARS note le rôle joué par les centres de santé qui constituent une offre de santé de proximité, garantissent aux patients les tarifs conventionnels et le tiers payant. Ils sont placés au rang de levier fondamental pour le développement de politiques et de programmes de prévention.

« Dans le cadre du partenariat, les centres de santé, les réseaux de santé et les maisons de santé pluriprofessionnelles en cours de création constituent également des lieux privilégiés et de soutien pour développer les programmes de prévention et promotion de la santé

L’exemplarité de leurs pratiques de gestion de situations individuelles particulièrement difficiles et complexes (patients poly pathologiques, difficultés familiales et/ou sociales, sorties d’hospitalisation…), qui nécessite un investissement en temps humain importantest reconnue. Ces centres pratiquent le tiers payant, le non dépassements d’honoraires dans les centres sauf à Bonneveine où dépassements introduits récemment par des spécialistes, l’accès aux soins pour tous, la mixité sociale, proximité place de la clinique, et tout ce qui a été fait sur la prévention , le dépistage des maladies professionnelles.

Dans ces centres les médecins généralistes et spécialistes en lien avec une équipe SSIAD personnes âgées assurent la permanence des soins, ainsi qu’une prise ne charge gérontologique et une action de prévention (VIH, convention Arcades) en direction de populations n’ayant souvent recours qu’aux urgences puisqu’ils ne savent souvent ni lire ni écrire le français, A Port de Bouc, la constitution du centre, son environnement ouvrier l’oriente vers une action de prévention, de Médecine Sociale qui permet le repérage des maladies professionnelles.

Bonneveine, la clinique est indispensable pour la population des quartiers Sud. Elle accueille des patients de tout le département et la Corse alors que l’on a fermé le bloc chirurgical et les urgences dans les hôpitaux sud. Bonneveine assure des consultations pour les cas urgents. La Clinique de Bonneveine est en déficit chronique . Pas de signe de « retour à l’équilibre financier »

A Miramas, il n’y plus de maternité, plus de clinique. Le Centre de soins mutualiste est vital. 2600 usagers se sont spontanément inscrits au Comité de soutien tandis que manquent les médecins généralistes installés en libéral. Le centre soigne environ 80%de la population. Depuis son ouverture plus de 50 000 dossiers ont été ouverts et environ 30% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Sans compter la maternité..

A La Ciotat, le centre assure 8 à 10.000 consultations par an, avec une action de prévention du cancer de l’amiante (carnet de santé amiante) et des activités spécifiques : atelier mémoire, équilibre, diététique ainsi qu’une navette accompagnant des patients du centre au domicile qui permet de limiter les visites à domicile .

A Martigues, le centre assure un accès aux soins pour tous, part la limite aux dépassements d’honoraires qu’il permet tout en offrant des soins de qualité à une population ouvrière.

Les centres de Port St Louis et Bonnefon sont localement extrèmement implantés. de même que ceux de la feuilleraie, de Berre, Aix et Gardanne. L’IGAS s’est intéressée à la pharmacie mutualiste. Ils expliquent vont étudier le Schéma Régional d’Organisation des soins et feront une enquête centre par centre et se déclarent conscients que des centres sont nécessaires surtout ceux du pourtour de l’Etang de Berre et peut-être d’autres..

L’existence des centres de santé permet le NON dépassements d’honoraires ,car maintien du secteur 1 pour toute la population et non seulement pour les usagers. Au moment où tout le monde préconnise la création de maisons médicales pluridisciplinaires, ces centres de soins sont un modèle avant gardiste et non une spécificité locale ringardee. Le déploiement du dossier patient informatisé sur le département ets exemplaire.

Il est paradoxal qu’ils soient menacés dans les quartiers Nord car le centre Paul Paret paraît très menacé par les éléments amenés par l’IGAS qui laisse entendre que ne seraient conservés que les centres "nécessaires". Au nord de Marseille, le Centre Paul paré reçoit des patients dans 3 villages entourés de cités où les médecins libéraux se raréfient, la pédiatrie est amenée à disparaître dans les quartiers Nord : Paul Paret (plus qu’1 sur 2 et à temps partiel) et CHU Nord et des problèmes de transport rendant impossible l’accès aux soins pour les personnes âgées, les mères avec enfants, la patientèle fragile….de bénéficiaires de la CMU et personnes précaires dont le droit à la santé est menacé.

Mais alors pourquoi laisser ces outils disparaître quand un des objectifs du SROS 2012-2016 (Organiser la coordination territoriale) est de mettre en place, sur la base d’expérimentations, un maillage cohérent du territoire ? Les collectifs de défense de ces centres mutualistes en région PACA réclament un Fonds d’urgence (ETAT + FONDS NATIONAL DE SOLIDARITE D’ACTION MUTUALISTE)

Le Ministre de la Santé , a mandaté un audit sur la situation économique de ces centres à l’Igas afin d’élaborer des pistes de travail pour une restructuration de ces oeuvres mutualistes. L’IGAS devait rendre ses conclusions le 19 Avril.

La mission IGAs composée de Mme Anne Bruant Brisson et Jean-Louis Bonnet a rencontré les Comités de soutien : pierre Corvasce (Boneveine), Monique Barduzzi (Martigues), Fernande Reynaud (Miramas), Raymond Nunez (Port de Bouc), Patrick Morin (La Ciotat et un administrateur du Grand Conseil Mutualiste, gestionnaire des centres de soins : Nicole Vial (Paul Paret). La rencontre d’une durée de 2 heures a concerné. tous les aspects de la gestion du GCM et de l’investissement financier des mutuelles adhérentes , de l’offre de soins.

L’IGAS a signifié au préalable que "l’Etat n’a pas à intervenir financièrement pour les centres de santé", ce que contestent les comités de soutien. L’IGAS resitue sa mission : évaluation de la situation économique du GCM et place des centres de santé dans l’offre de soin « locale ».

Le plan de redressement envisagé le 25 janvier 2011 passe par :-cessation d’une activité médicale (Bonneveine), la cession du patrimoine mutualiste, la modification des contrats de travail des médecins généralistes (tarification à l’acte).

La mission de l’IGAS prépare signifie des coupes sombres en terme d’offre de soins , de qualité des soins, d’accessibilité Et pour l’emploi. Bonneveine sera liquidé. Une partie seulement des centres seront conservés. Les élus se débrouilleront face à la colère des administrés. L’IGAS préconise un dépôt de bilan pqui permet d’effacer les dettes et des licenciements économiques.

Dès lors, la logique financière est implacable : « Lorsque la cessation d’une ou plusieurs d’activités de soins est consécutive à des difficultés financières en lien avec un volume d’activité insuffisant, les autorisations détenues à ce titre n’ont pas vocation à être réattribuées dans la mesure où les besoins sont couverts. » (SROS, p 40)

Alors, il ne reste que le blabla technocratique pour cacher la misère des moyens alloués : « Les choix en matière d’actions de prévention devront faire appel à une appréciation de la rentabilité sociale, c’est-à-dire du bénéfice que les actions procurent à la collectivité par rapport au coût engagé. La démarche devra demeurer pragmatique, tout en affichant d’emblée une démarche évaluative intégrée des actions. Il faut s’assurer de la pertinence des projets proposés au regard des besoins jugés prioritaires et apprécier le degré d’adéquation entre les objectifs et les moyens mis en oeuvre. Il faudra aussi analyser les ressources employées et les confronter aux résultats de l’action ». (SRP p 39).

Ainsi, ni la médecine scolaire, ni la mécine du travail, ni les centres de soins mutualistes ne sont au programme du Plan régional de Prévention..

Pas de moyens pour prendre en charge nos vieux

La population dans notre région est plus âgée que dans le reste du pays et elle augmente très rapidement (+ 22 % des plus de 74 ans à l’horizon 2020 après plus 45 % des plus de 85 ans entre 2005 et 2010 !). Elle va continuer à vieillir, ce qui est évidemment associé à des besoins sanitaires et médico-sociaux importants : maladies neuro dégénératives, cardiovasculaires) et un besoin d’aide à domicile ou de places dans les maisons de retraite.

Malgré le vieillissement accéléré de la population, et en dépit du sous-équipement notoire de la région (3,47 lits pour 1 000 habitants de plus de 75 ans contre 6 pour 1 000 de moyenne nationale), aucune création de lits n’est prévue par le PRS. Ni même des budgets pour créer des emplois dans ces établissements alors que l’on sait que le taux d’encadrement dans nos maisons de retraite est 20 % inférieur à celui pratiqué en Allemagne ou en Suisse. Avec la maltraitance comme conséquence logique, quand il est impossible de faire manger ou d’aider à la toilette plusieurs patients lourdement atteints dans le temps imposé. Face à ces réalités, l’ARS exige des établissements de « lutter » contre des maltraitances encore trop fréquentes et développer des plans de bientraitance !

Les EHPAD (maisons de retraites médicalisées) ne sont pas mieux loties : "aucune création nouvelle, alors qu’il y a des listes d’attente dans tous les établissements publics". Et si l’offre du secteur privé est abondante, elle est serait inaccessible à la plupart des familles, en raison des tarifs prohibitifs pratiqués (jusqu’à 6000 € par mois !). Face à ces réalités, l’ARS propose de « constituer des plateformes de services » permettant de proposer une polyvalence de prise en charge en proximité. Autant dire que les familles sont livrées à elles mêmes !
Faute de moyens, l’ARS propose l’organisation formelle des articulations entre les établissements, professionnels et services et des partenariats avec l’hospitalisation à domicile, les médecins traitants, les acteurs médico-sociaux et les structures de coordination (CLIC, réseaux de santé, MAIA), afin « d’éviter les ruptures de prise en charge ». Comme ces choses là sont dites, quand rien de tout cela n’existe dans les zones blanches, ou pas même un médecin généraliste n’est installé !

Prenons l’exemple de l’établissement Lou Village
(EHPAD=Etablissement d’Hospitalisation des Personnes Agées Dépendantes ) toujours d’actualité : taux d’occupation trop faible , donc manque de.. rentabilité ! Le personnel y est toujours en nombre insuffisant. Le prix a de quoi rebuter plus d’une famille (nous rappelons :2500-2600€ / mois + un supplément de 5€45 pour les personnes les plus invalides :GIR 5&6 ). La Cuisine, et la lingerie, sont menacées d’ "externalisation ",mais sous la pression on sursoit pendant 2 ans à la fermeture de la cuisine.

ANNEXE 1 : Liste des emprunts toxiques des Etablissements sanitaires de notre région.

ASSISTANCE PUBLIQUE - CENTRE HOSPITALIER REGIONAL ET UNIVERSITAIRE DE MARSEILLE

TOFIX DUAL YD FIXE
Structure complexe d’options sur cours de change
Date de début : 6/1/2007
Date de fin : 5/4/2037
Montant : 26 802 000 €
Surcoûts : 10 492 000 €
Ratio surcoûts/montant : 39.15 %
Banque de contrepartie : ROYAL BANK OF SCOTLAND

TOFIX DUALYS
Structure complexe d’options sur cours de change
Date de début : 6/1/2007
Date de fin : 5/4/2037
Montant : 26 802 000 €
Surcoûts : 12 409 000 €
Ratio surcoûts/montant : 46.3 %
Banque de contrepartie : BNP PARIBAS

TOFIX FIXGBP 10
Structure complexe d’options sur écart de taux CMS
Date de début : 6/1/2007
Date de fin : 2/1/2010
Montant : 21 771 000 €
Surcoûts : 3 919 000 €
Ratio surcoûts/montant : 18 %
Banque de contrepartie : MORGAN STANLEY

TOFIXMS DF
Structure complexe d’options sur écart de taux CMS
Date de début : 9/1/2009
Date de fin : 12/3/2035
Montant : 26 000 000 €
Surcoûts : 3 267 000 €
Ratio surcoûts/montant : 12.57 %
Banque de contrepartie : BNP PARIBAS

TOFIXIA CMS FLEXI
Structure complexe d’options sur taux d’intérêt
Date de début : 2/1/2010
Date de fin : 2/2/2037
Montant : 20 993 000 €
Économies : 3 004 000 €
Ratio économies/montant : 14.31 %
Banque de contrepartie : CITIBANK

CENTRE HOSPITALIER GENERAL D’AIX EN PROVENCE

FIXMS+
Structure complexe d’options sur écart de taux CMS
Date de début : 12/1/2005
Date de fin : 3/2/2020
Montant : 6 685 000 €
Surcoûts : 634 000 €
Ratio surcoûts/montant : 9.48 %
Banque de contrepartie : ROYAL BANK OF SCOTLAND

CENTRE HOSPITALIER DE SAINT-TROPEZ

TOFIXMS+ FLEXI
Structure complexe d’options sur écart de taux CMS
Date de début : 25/7/2007
Date de fin : 9/1/2032
Montant : 3 381 000 €
Surcoûts : 656 000 €
Ratio surcoûts/montant : 19.4 %
Banque de contrepartie : HSBC

TOFIX FIXGBP 10
Structure complexe d’options sur écart de taux CMS
Date de début : 8/1/2007
Date de fin : 8/2/2032
Montant : 4 484 000 €
Surcoûts : 640 000 €
Ratio surcoûts/montant : 14.27 %
Banque de contrepartie : GOLDMAN SACHS

CENTRE HOSPITALIER INTERCOMMUNAL DE TOULON-LA-SEYNE-SUR-MER

TOFIX DUAL EUR CHF FIXE FLEXI
Structure complexe d’options sur cours de change
Date de début : 12/25/2008
Date de fin : 2/2/2043
Montant : 28 500 000 €
Surcoûts : 13 187 000 €
Ratio surcoûts/montant : 46.27 %
Banque de contrepartie : JP MORGAN

TOFIX DUAL YD FIXE OPTIMISE FLEXI
Structure complexe d’options sur cours de change
Date de début : 4/1/2009
Date de fin : 1/2/2043
Montant : 19 704 000 €
Surcoûts : 1 278 000 €
Ratio surcoûts/montant : 6.49 %
Banque de contrepartie : DEUTSCHE BANK

P.-S.

L’humain au centre !

Max

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Vos commentaires

  • Le 28 avril 2012 à 23:20, par alicee1 En réponse à : Réduire l’offre de soins en région PACA ?

    Bonjour,

    je suis étudiante en doctorat de psychologie à l’Université. Je me permets de vous adresser ce mail car je cherche à diffuser une enquête anonyme de recherche sur la santé au travail. En effet, pour les besoins de mon enquête il faudrait que je dispose d’environ 250 participants qui se connectent à partir de mon lien (ci-joint, ci-dessous) mais je peine à les trouver.

    Je vous serais très reconnaissante et cela m’aiderait beaucoup si vous pouviez passer et diffuser le lien via vos contacts mails et sur tous types de blogs ou sites où l’on peut toucher des salariés du public ou du privé.

    Voici ci-dessous le lien électronique de l’enquête si vous voulez nous aider (la passation dure 20 minutes) :
    http://acasaucau.com/enquete.html

    En échange et si cela vous intéresse je peux vous envoyer aussi une synthèse des données recueillies par l’enquête. Merci bien de votre soutien, bien respectueusement

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