Une tribune pour les luttes

A.N.R.U Marseille (ARNAQUE Nationale et Résistance Urbaine)

Réfléchissons ensemble, Gagnons ensemble !

Article mis en ligne le vendredi 4 mai 2012

http://anru-marseille.net/

Mesdames, Messieurs,

Chères associations, collectifs, citoyens,

Depuis plus d’un an, nos associations de locataires, CSF Busserine et CLCV Picon Busserine, travaillent main dans la main pour défendre les droits des habitants de nos quartiers, mis à mal par le projet de rénovation urbaine (conventionné ANRU). Ces derniers mois, nous avons commencé à rencontrer d’autres associations, collectifs de citoyens, militants, venus de divers quartiers de Marseille ayant été confrontés à des projets de rénovation urbaine. De Picon à Plan d’Aou, des Crottes au centre ville, nous sommes systématiquement tombés sur des échos similaires : problèmes avec le bailleur social, la concertation du projet urbain, mépris social, gentrification … .

Derrière ces problèmes immédiats, derrière la colère de nos associations et des locataires contre leurs bailleurs sociaux, nous pensons que le problème est bien politique. Depuis trois mois, nous demandons sans relâche à la préfecture et au GIP MRU (ex GIP GPV) d’organiser une table ronde tripartite (pouvoirs publics, bailleurs et associations) afin de dénouer le conflit qui nous oppose à notre bailleur, LOGIREM, au sujet du relogement des habitants qui vont voir leurs bâtiments détruits dans le cadre du Projet de Rénovation Urbaine. Pas de réponse du GIP MRU, réponse malhonnête de la préfecture … .

L’ANRU est pourtant bien née d’une décision politique, les différents PRU sont bien pilotés par les pouvoirs publics, financés par nos impôts. A Marseille, c’est le GIP MRU qui est censé coordonner une politique de la ville cohérente. De la cohérence il y en a, celle que nous relevons au quotidien, la galère, les pauvres chassés toujours plus loin, des hausses de loyers, le mépris social, une gestion urbaine de proximité désastreuse, tandis que bailleurs sociaux et promoteurs immobiliers profitent amplement des financements publics.

Nous refusons de continuer à rester seuls, isolés les uns des autres, dans cette bataille. C’est pourquoi nous vous proposons de nous rencontrer courant Mai afin de dresser un bilan commun de la politique de rénovation urbaine menée à Marseille. Nous espérons qu’à l’issue de cette rencontre, de nouvelles solidarités pourront se créer, des perspectives communes tracées.

Une période d’élections législatives est ouverte, nous pouvons utiliser ce temps comme une fenêtre de tir pour mettre nos élus face à leurs responsabilités.

Jean Pierre GARNIER, sociologue urbaniste œuvrant depuis longtemps pour le soutien à ce type de luttes, sera présents à nos côtés du 17 au 19 Mai afin de co animer une série d’ateliers avec les locataires et associations de Picon et Busserine. Nous souhaitons organiser notre rencontre « Marseillaise » en sa présence.

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