Une tribune pour les luttes

Grève de la faim des prisonniers politiques palestiniens : Victoire et loi du silence

UJFP

Article mis en ligne le lundi 21 mai 2012

L’UJFP a accueilli avec soulagement la victoire des prisonniers politiques palestiniens, qui à l’issue de la plus longue et la plus difficile grève de la faim de leur histoire, ont obtenu le 14 mai satisfaction de la plupart de leurs revendications.

Sur les 4600 détenus actuels, certains prisonniers cumulaient près de 80 jours de grève, et le mouvement, qui s’était généralisé le 17 avril, a impliqué près de 3000 détenus. Ils ont obtenu :

- La fin de l’isolement carcéral

- La levée des sanctions (interdiction d’études universitaires, arrêt de la fourniture de livres, etc.)

- La reprise des autorisations de visites familiales pour les prisonniers originaires de Gaza (qui avaient été interrompues en 2007)

La détention administrative, régime d’exception qui permet de maintenir un suspect en prison sans jugement pendant une période de six mois renouvelable indéfiniment, n’a toutefois pas été abrogée, mais les 320 prisonniers concernés purgeant cette peine seront soumis à un jugement sans que leur détention administrative soit prolongée.

Nous saluons le courage et la détermination des prisonniers politiques.

Leur victoire a aussi été obtenue grâce à leur organisation, à une forte unité des composantes politiques et sociales de la société palestinienne et à une intense campagne de solidarité internationale.

Force est de constater que la grande majorité des média français s’est abstenue de dire un seul mot de cette grève. Comme l’écrit le journaliste Alain Gresh dans son blog, si cette grève de la faim s’était produite en Chine ou en Russie, les grands média n’auraient pas manqué de l’évoquer. Les prisonniers politiques "risquant leur vie pour leur survie" comme l’a indiqué Salah Hamouri dans sa tournée française, se sont une fois de plus vus refuser le droit à la visibilité. La résistance quotidienne et persévérante du peuple palestinien n’est toujours pas un sujet intéressant pour ces média.

Le bureau national de l’Union Juive Française pour la Paix, le 17 mai 2012

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