24 mai 2012, 19h : une quarantaine de personnes se retrouvent Porte d’Aix pour dénoncer l’interdiction d’accéder aux pelouses, créant depuis neuf mois une place vide, un « non lieu » à l’entrée de Marseille, sous son arc de Triomphe.
Leur mot d’ordre :« Ils sont partis mais ont oubliés leurs barrières ! Réinvestissons l’espace public. »
L’assemblée présente est accueillie dès 18h30 par la maison Poulaga qui a changé de propriétaire récemment. Les pandores prennent soin d’expliquer que l’action ne posera aucun problème tant qu’elle ne visera pas l’espace concerné… C’est pas trop pratique : on aurait préféré s’installer sur l’herbe que sur le bitume !
Parmi les vilains, bon nombre de choristes sont là, prêts à donner de la voix pour cette manifestation : c’est donc en chantant qu’ils se sont promenés le long des barrières, surveillées par une vingtaine de képis mélomanes.
Après une heure de chants et un répertoire bien épluché, les chanteurs décampent en tentant symboliquement d’ouvrir ici et là ces fameuses barrières… C’est une valse un peu manuelle, une barrière qui s’ouvre, trouve systématiquement en écho un lardu pour la refermer. Tout cela est bien tranquille, quand soudain un policier zélé vint vite , bousculant l’enfant dans les bras du vieillard et tacle par derrière un choriste chenu, avant de le plaquer à terre et de le frapper d’un coup de genoux. Il avait eu l’outrecuidance de déplacer une barrière d’au moins 3 mètres !
Heureusement, la solidarité a permis de libérer le fauteur de troubles.
Le changement c’est maintenant, paraît-il. Cause toujours.
Les anti barrières se sont donnés rendez-vous le 14 juin 2012 à la même heure.