Une tribune pour les luttes

Nouvelles acquisitions

Le Bulletin de la Médiathèque de Mille Bâbords n°8

juin 2012

Article mis en ligne le samedi 30 juin 2012

contact-biblio chez millebabords.org

Permanences : le lundi de 14 à 17 h / le jeudi de 15 à 19 h

Abonnement 8 euros (ou plus par soutien). Gratuit pour les adhérents à Mille Bâbords.

I. Ce mois-ci nous avons reçu

II. Les précédents bulletins

III. Principe de fonctionnement de la médiathèque

pour voir le catalogue en ligne


Nous avons reçu...

Amérique Latine

  • Chroniques de Chiapas / Juan Gelman et le Sous-commandant Marcos - l’Atinoir, 2011.

Dés les premiers jours de janvier 1994, Juan Gelman est sur place, envoyé par le quotidien Página 12 de Buenos Aires pour couvrir le soulèvement de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale dans l’Etat de Chiapas. Il écrit une série de chroniques sur la situation qu’il a observée directement et personnellement. Ces textes sont suivis d’un entretien avec le Sous-commandant Marcos sur son action politique et militaire tout en révélant certaines facettes de sa personnalité. Le poème de Juan Gelman María la Sirvienta, cité au cours de la rencontre, précède une lettre que Marcos adresse en témoignage de solidarité et de soutien au poète touché au plus profond de son être dans les moments sombres et tragiques qu’a connus l’Amérique du Sud, il y a quarante ans.

Anti-Fascisme

  • François Duprat : l’homme qui inventa le Front national / Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard - Denoël, 2012

Mort dans un attentat à la voiture piégée le 18 mars 1978, François Duprat est devenu “le martyr de l’extrême droite”, un personnage rêvé pour les affabulations complotistes. Mais il est aussi un mythe politique qui déborde le Front national, une figure emblématique des années 60 et 70 capable de déchaîner les passions et les fantasmes les plus irrationnels. Vingt ans durant, il s’est voué à réinventer l’extrême droite, d’Occident au Front national, d’Ordre nouveau aux milieux néonazis. Stratège du FN, dont il était le numéro 2, il imposa à Jean- Marie Le Pen le slogan “un million de chômeurs c’est un million d’immigrés en trop”.
Pionnier dans la diffusion du négationnisme, professeur débonnaire, théoricien fanatique, politicien pragmatique et homme de I’ombre lié à plusieurs services de renseignement : François Duprat était mystérieux et complexe. Il s’est propulsé au travers de son époque en y laissant une odeur de soufre. Remonter le fil de sa vie, c’est parcourir l’Afrique et le Moyen-Orient, s’immerger dans la décolonisation et la guerre froide, traverser Mai 68 et les bagarres du Quartier latin, décrypter les rivalités au sein de l’extrême droite et la machinerie politique de la Ve République.
Dans leur ouvrage, Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard le suivent ainsi pas à pas dans sa tortueuse trajectoire et tentent d’éclaircir les circonstances de son spectaculaire assassinat, jamais élucidé. Fruit de quatre années d’enquête, cette biographie s’appuie sur de nombreux entretiens (famille, hommes politiques, militants, adversaires, hommes de l’ombre) ainsi que sur des archives policières et judiciaires inédites. François Duprat y apparaît comme le révélateur des tourments inavouables de la vie politique française.

Antimilitarisme

  • Le déserteur / Maurienne - L’Échappée, 2005

Ce livre relate l’itinéraire d’un « refus » pendant la guerre d’Algérie. Fils de résistant, l’auteur n’accepte pas d’être partie prenante dans l’oppression d’un autre peuple. Ce livre est emblématique parce qu’il fut le premier à expliquer et à justifier la désertion pendant la guerre d’Algérie. Publié aux Éditions de Minuit en 1960, il fut aussitôt interdit et saisi, avant d’écoper d’un procès. Mais le milieu étudiant le diffusa largement sous le manteau.
Cet ouvrage participa au développement du mouvement Jeune Résistance qui engendra par la suite ce qu’on appellera « le gauchisme ». Il est à la charnière du « trahir les traîtres » (thème de Nizan très brûlant à l’époque) et de l’espoir tiers-mondiste (reconverti aujourd’hui pour une part en « altermondialisme »).

BD Politique

  • Cardon vu de dos : trente ans de dessins plus que politiques / Jacques-Armand Cardon - L’Échappée, 2010.

Depuis plus de trente ans, dans Le Canard enchaîné, le dessinateur Cardon exécute d’un trait les puissants et les faux-culs du jour, d’une manière qui n’appartient qu’à lui : il les dessine de dos. Leurs bobines, a-t-il décidé un jour, je les ai assez vues ! Du coup il se contente de leurs épaules, d’une nuque, d’un profil à peine esquissé mais qui suffisent largement, maîtrise du trait oblige, à les reconnaître. Et hop ! D’un coup de plume les voilà dégonflés comme baudruches, voilà mis à nu le ridicule de leurs postures et l’enflure de leurs mots. Cardon traite en effet ce retournement drolatique d’une façon très singulière, qui mêle poésie féroce, esthétique sans complaisance et brutalité intellectuelle. Sous sa plume défilent ici toute une ribambelle de jean-foutre, politiciens (Giscard, Mitterrand, Raffarin, Chirac, Sarkozy, etc), pédégés suffisants, ensoutanés, barbus islamistes, etc. Un album vengeur, inspiré, méchant.

  • CARtoons : le cauchemar automobile / Andy Singer- L’Échappée, 2007

Compilation de dessins, de bandes dessinées, de citations et de textes incisifs, CARtoons chahute notre rapport à l’automobile avec ironie et lucidité sur l’ampleur des dégâts de la pollution à l’emprise industrielle sur nos vies. Les dessins corrosifs et engagés d’Andy Singer, pour la plupart inédits en français, attaquent la société du tout-bagnole là où ça fait mal, et ça nous fait du bien.

Andy Singer a commencé à réaliser illustrations et dessins humoristiques pour The Daily Californian en 1992. Depuis, il a publié plus d’un millier de pages de « comics » pour des journaux, magazines et livres aux états-Unis, au Canada et en Europe (Adbusters, Car Busters, La Décroissance, Casseurs de pub, The Pioneer Press, The Progressive, The San Francisco Bay Guardian et Z Magazine).

  • Gravures rebelles : 4 romans graphiques - L’Échappée, 2010

Réunit : "La passion d’un homme" / Frans Masereel. "Le pélerinage sauvage" / Lynd Ward. "Col blanc" / Giacomo Patri. "La croix du Sud" / Laurence Hyde . 
2ème édition
Les quatre histoires sans paroles que regroupe ce livre ont été créées par quatre célèbres artistes de la première moitié du XXe siècle. Ces gravures, reflètent le climat politique et social de l’époque : la grande dépression, les injustices sociales, les luttes de la classe ouvrière, la guerre et la peur des armes de destruction massive. Ce testament de leur rôle de « témoins graphiques » montre la fécondité du rapport de l’art et de la politique dans ces moments de fièvre de l’histoire. Une longue introduction décrit les techniques et les outils qu’ils utilisaient et retrace le parcours de ces graveurs rebelles.

Colonialisme

  • Discours sur le colonialisme ; suivi du Discours sur la négritude / Aimé Césaire - Présence africaine, 2011 (Nouvelle éd.)

Dans ce discours, Aimé Césaire prend clairement ses distance par rapport au monde occidental et le juge. Il représente un acte d’accusation et de libération. Sont assignés quelques ténors de la civilisation blanche et de son idéologie mystifiante, l’Humanisme formel et froid. En pleine lumière sont exposées d’horribles réalités : la barbarie du colonisateur et le malheur du colonisé, le fait même de la colonisation qui n’est qu’une machine exploiteuse d’hommes et déshumanisante, une machine à détruire des civilisations qui étaient belles, dignes et fraternelles. C’est la première fois qu’avec cette force est proclamée, face à l’Occident, la valeur des cultures "nègres". Mais la violence de la pureté du cri sont à la mesure d’une grande exigence, ce texte chaud, à chaque instant, témoigne du souci des hommes, d’une authentique universalité humaine. Il s’inscrit dans la lignée de ces textes majeurs qui ne cessent de réveiller en chacun de nous la générosité de la lucidité révolutionnaire.

  • Pour la révolution africaine : écrits politiques / Frantz Fanon - La Découverte, 2006

Les textes politiques de Frantz Fanon réunis dans ce volume couvrent la période la plus active de sa vie, de la publication de Peau noire, masques blancs en 1952 - il avait alors vingt-huit ans - à celle des Damnés de la terre en 1961, qui devait coïncider, à quelques jours près, avec la date de sa mort. Retraçant le fil d’une réflexion en constante évolution sur le phénomène colonial, vécu de l’intérieur, ces textes dénoncent à la fois le colonialisme et les pièges de la décolonisation - la " grande erreur blanche " et le " grand mirage noir ".
Explorant tour à tour la situation du colonisé, dont il peut rendre compte scientifiquement par son expérience médicale quotidienne, l’attitude des intellectuels de gauche face à la guerre d’Algérie, les perspectives de conjonction de la lutte de tous les colonisés et les conditions d’une alliance de l’ensemble du continent africain, Frantz Fanon gardait la certitude de la prochaine libération totale de l’Afrique.

Écologie politique & Critique du productivisme

  • La bio : entre business et projet de société / sous la direction de Philippe Baqué - Agone, 2012

Des paysans qui vendent leurs produits bio, avec une réflexion sur un prix juste, sur des marchés de plein vent ou au sein d’Amap. De l’autre côté, une enseigne de la grande distribution qui propose des produits bio importés de l’autre bout du monde, au bilan carbone catastrophique, cultivés par des ouvriers sous-payés et revendus entre cinq et dix fois leurs prix d’achat. Plutôt qu’une démarche globale, indissociablement écologique, sociale et politique, peut-on réduire la bio à une distribution d’aliments sans pesticides pour consommateurs soucieux de leur santé ? La bio peut-elle se mettre au service du “bien-être” d’une partie de la population sans ébranler les fondements d’une société fondée sur le “mal-avoir” ? »
Cet ouvrage est l’aboutissement du travail collectif de journalistes, sociologues, agronomes et paysans. Certains ont mené des enquêtes de terrain en Amérique, en Afrique, au Proche-Orient et en Europe, d’autres se sont inspirés de leurs propres expériences. Ils nourrissent la critique du « bio-business » mais montrent surtout comment des paysans mettent en pratique les principes fondamentaux de l’agriculture bio et proposent des alternatives à un modèle de société dominant et destructeur.

  • Oublier Fukushima : textes et documents / Arkadi Filine - Les éditions du bout de la ville, 2012

La catastrophe nucléaire au Japon serait résolue. Catastropher, liquider, évacuer, réhabiliter, banaliser : autant d’épisodes d’un feuilleton destiné à nous faire oublier Fukushima. Autant de chapitres de ce livre pour défaire les mensonges des États nucléarisés. « Je ne veux plus y retourner. Là-bas, la vie a été effacée », explique une grand-mère japonaise qui a fui la zone contaminée. La catastrophe dans laquelle se débattent les Japonais n’est pas seulement un aperçu de ce qui nous attend partout ailleurs, c’est aussi le miroir grossissant de notre condition présente, celle de prisonniers d’un monde clos. Chaque foutue aspiration à la liberté se cogne aux murs des installations nucléaires, se perd dans le temps infini de la contamination. Quelle existence reste-t-il à mener avec un dosimètre autour du cou ?
De Tchernobyl à Fukushima, du Japon à la France, des textes, des récits, des documents. Pour contribuer à l’histoire immédiate du désastre nucléaire. Pour nourrir quelques esprits qui refusent de se résigner. Ni héros, ni martyr, Arkadi Filine est l’un des 800 000 liquidateurs de Tchernobyl. Svetlana Alexievitch lui donne la parole dans son livre « La Supplication ». Pour ce livre, trois personnes de la génération Tchernobyl ont choisi d’emprunter son nom. Elles se reconnaissent dans son sens de la dérision, au bord du gouffre, son attitude désespérée mais pas résignée.

  • Sortir de l’industrialisme - le Pédalo ivre, 2011

Qu’est ce que l’industrialisme ?
Voici la première question que ce recueil de textes souhaite mettre en lumière. Socialisme(s) et capitalisme(s) ont un fond commun, l’industrialisme, un système dont la production industrielle est le pivot, mais qui ne se limite pas au secteur industriel. L’industrialisme n’est pas seulement le productivisme, il s’incarne aussi dans nos mentalités et nos habitudes, dans des objets et dans une organisation de l’espace et du temps qu’examinent ici différents auteurs. Les enjeux se révèlent planétaires, à la fois environnementaux, culturels et politiques.
Comment sortir de l’industrialisme ?
Il ne s’agit plus de cerner de nouveaux choix économiques mais bien d’envisager une véritable rupture culturelle, en vue d’une (ré)appropriation du bien commun, de savoir-faire émancipateurs et de la capacité de décider ensemble. Cet ouvrage tente de rechercher des prémisses parmi les alternatives actuelles et d’en imaginer d’autres.

Économie

  • Vies et mort du capitalisme : chroniques de la crise / Robert Kurz - Lignes, 2011

Vies et mort du capitalisme est un recueil d’articles et d’entretiens assez courts dont la visée pédagogique offre au lecteur la possibilité d’appréhender les apports théoriques de la critique radicale de la valeur. Robert Kurz, qui en est le principal théoricien, a contribué à structurer, autour de la revue allemande Krisis puis Exit, un courant auquel se rattache, en France, Anselm Jappe.
Cette critique repose sur la réactualisation de l’œuvre de Marx et s’articule autour de la contradiction interne au capitalisme : « Le capitalisme n’est rien d’autre que l’accumulation d’argent comme fin en soi, et la substance de cet argent réside dans l’utilisation toujours croissante de force de travail humaine.

  • Le capitalisme en 10 leçons : petit cours illustré d’économie orthodoxe / Michel Husson ; illustrations de Charb - Zones- La Découverte, 2012

Au fil d’une dizaine de chapitres clairs et pédagogiques illustrés par Charb, Michel Husson propose un petit cours d’économie critique, résolument à contre-courant de l’idéologie dominante, destiné à mieux faire comprendre les rouages essentiels, mais aussi les contradictions structurelles d’un système économique qui domine aujourd’hui le monde. Pour y voir clair et saisir le mode de fonctionnement d’une économie qui gouverne nos vies et les rend invivables.

Ethnologie

  • Une chasse au pouvoir : chronique politique d’un village de France / Marie Desmartis - Anacharsis, 2012.

Olignac est un petit village landais comme il y en a tant, avec sa jolie mairie et ses lieux publics. Mais au début des années 1980, Olignac défraie la chronique : la tension est montée entre les villageois, à tel point que le village se compose une solide réputation de Far West landais, où à la nuit la peur s’installe dans les rues désertes, tandis que des palombières brûlent et que retentissent parfois des coups de feu…
Le village est plus ou moins retombé dans le calme, sans pourtant que l’on se soit donné la peine de véritablement comprendre l’origine de cette agitation. Mais Marie Desmartis, au début des années 2000 est venue enquêter sur un regain de tensions, qui toutes naissaient autour des enjeux des élections municipales. C’est ainsi qu’elle nous emmène dans une plongée au cœur du politique – et de sa violence – dans un village de France. À travers son enquête, ce sont les pratiques les plus ordinaires dans notre pays qui sont mises à nu.

International

  • Résistances irakiennes : contre l’occupation, l’islamisme et le capitalisme / coordonné par Nicolas Dessaux - L’Échappée, 2006

Dans un Irak déchiré par l’occupation militaire et la guerre civile, des hommes et des femmes, arabes et kurdes, athées et croyants, sunnites et chiites, chômeurs, ouvriers, syndicalistes et féministes cherchent à sortir du chaos. Menacés par les islamistes, persécutés par les nationalistes, emprisonnés par les troupes d’occupation, ils tentent de répondre à ces questions : comment combattre l’impérialisme américain sans poser de bombes ? Quelles stratégies adopter pour empêcher la guerre civile de se propager dans les quartiers ? Comment défendre les droits des femmes alors que les islamistes participent au gouvernement et tiennent la rue ? Quelles luttes sociales mener pour défendre l’égalité et les droits des salariés ? Ce livre leur donne la parole. Ces neuf entretiens nous font découvrir cette autre résistance, résolument laïque, féministe et anticapitaliste qu’Al-Qaida considère « plus dangereuse que le Mossad ».

Jeunesse

  • Ailes d’arc-en-ciel / Michel Perrin. Illustrations de Béatrice Guillemard, Chant d’orties, 2012

À l’école, au coin, se trouve Barnabé, le cancre de la classe. Il ne sait rien et tous ceux qui croient savoir se moquent de lui. Tout le monde le dit : il n’est bon à rien. Mais ce n’est pas vrai, Barnabé sait faire une chose : des dessins. Partout, sur tout, Barnabé dessine...

  • À mes amourEs / Claudine Galea. Illustrations de Thisou - Éditions du Rouergue, 2007

C’est quoi l’amour ? Comment ça commence ? Est-ce que c’est pareil pour tous ceux qui s’aiment ? Rosalie voudrait bien savoir. Elle aime ses deux mamans Natacha et Mélanie. Elle aime sa meilleure amie, Lucie. L’amour, c’est magique, parfois c’est compliqué. Alors, Rosalie et Lucie dessinent la ronde de ceux et celles qui s’aiment. Il y a plein de flèches et de cœurs. Et des toujours, et des jamais, et des peut-être !

  • Histoire du Rat qui voulait du lait / Anne Quesemand. Illustrations de Laurent Berman, L’attrape-science, 2008

Adaptée d’un conte populaire sarde, l’histoire raconte les pérégrinations d’un rat généreux et obstiné. Après avoir bu le lait d’un enfant, il part réparer sa faute. Il découvre que pour avoir du lait, il faut donner de l’herbe à la vache, pour avoir de l’herbe, il faut donner de l’eau à la prairie, pour avoir de l’eau...etc, etc... Ce conte est traité selon la technique des "théâtres de papier" japonais, où une image en cache et en dévoile une autre. Un CD accompagne l’album, avec l’histoire racontée par des conteurs et un accompagnement musical (accordéon, basses, bugle, flûte...)

  • La chanson de Hannah / Jean-Paul Nozière - Nathan poche, 2005

Août 1940. Louis, dix ans, fils d’émigrés polonais, partage sa vie entre les corons, le quartier des mineurs de charbon, et le café des Amis. Il rend de menus services aux clients du café, entend parler de la guerre sans vraiment s’en soucier. Mais avec la défaite française, la police et l’occupant nazi commencent à arrêter les Juifs. Louis apprend alors par son père qu’il est lui-même juif.

  • La Mort-Marraine / Anne Quesemand. Illustrations de Laurent Berman, L’attrape-science, 2010

Alors qu’un enfant naît, sa mère meurt en couches. Son père Jean, cordonnier, n’a aucune envie que son fils soit baptisé et l’enfant n’a donc pas de marraine. Mais un jour, au cours d’un repas, Jean invite Dieu, le Diable et le Renard, plus les voisins, les anges, et les démons. La Mort s’invite. Coup de théâtre : pour la première fois de sa vie, la Mort emmène un mortel, non pas pour le tuer, mais pour l’élever. D’après un conte des Frères Grimm.

Lutte armée

  • Panthères noires : histoire du Black Panther Party / Tom Van Eersel - L’Échappée, 2006

« Si tu me tires dessus, je te tire dessus » annonce le Black panther party à la police d’Oakland en 1966. Inscrit dans l’histoire des mouvements d’émancipation noirs américains et partie prenante des luttes de libération des peuples opprimés, il passe de la théorie à l’action. Les Panthères noires incarnent le réveil de l’homme noir face aux violences physiques et sociales qui l’accablent depuis des siècles. Ni intégrationnistes, ni séparatistes, leur objectif est la Révolution. Ils mettent en place des actions concrètes pour combattre la pauvreté et l’aliénation des populations noires des ghettos. Face à cet appel à renverser l’ordre établi, loin du folklore dans lequel on a voulu les enfermer, le gouvernement décide d’anéantir le Black panther party. Pour cela, il utilisera tous les moyens nécessaires. Bien que brève, cette expérience révolutionnaire reste un modèle pour les opprimés du monde entier.

Philosophie

  • Max Stirner, le philosophe qui s’en va tout seul : suivi de Marx versus Stirner / Tanguy L’Aminot et Daniel Joubert,. - L’Insomniaque, 2012

Cet ouvrage commence par une biographie du philosophe Max Stirner, s’inscrivant dans le contexte du grand débat philosophique de l’Allemagne des années 1840, opposant entre eux les disciples de Hegel (Feuerbach, Marx, Bakounine…). Ce récit est suivi d’une explication très claire de son maître ouvrage, L’Unique et sa propriété, qui a influencé la pensée et les élans individualistes peu ou prou révolutionnaires, de Nietzsche, Georges Darien ou Zo d’Axa à Raoul Vaneigem et Michel Onfray, en passant par les existentialistes ou les surréalistes, B. Traven ou Victor Serge. Il est suivi de l’étude de Daniel Joubert sur la critique laborieuse que fit Karl Marx de L’Unique et de « saint Max » dans L’Idéologie allemande (avant de taire à jamais le nom de ce rival post-hégélien).
Cet ouvrage explore au passage le rapport compliqué entre individualisme radical et association communautaire (le vertigineux paradoxe stirnérien : l’association des égoïstes comme seule garantie d’une pleine liberté) tel qu’il apparaît de nos jours dans le contexte de la triomphante dichotomie individualisme hédoniste-uniformité marchande.

Question sociale

  • Footafric : coupe du monde, capitalisme et néocolonialisme / Ronan David, Fabien Lebrun, Patrick Vassort - L’Échappée , 2010

La Coupe du monde de football 2010 se déroule dans le pays de Nelson Mandela et de l’apartheid. Le mythe de la réconciliation et de la naissance de la nation « arc-en-ciel » a fait long feu et aujourd’hui l’Afrique du Sud plonge dans la violence, la ségrégation sociale, la prostitution et le sida. Présentée comme une chance pour le pays, la Coupe du monde permet la militarisation de l’espace et l’occidentalisation forcée de l’économie tout en organisant le pillage des fonds publics au profit des grandes sociétés capitalistes. Dans ce développement de la « globalisation » économique qui vise à l’institutionnalisation d’un néocolonialisme, la Coupe du monde en Afrique du Sud est plus que jamais l’opium du peuple des townships, l’outil essentiel de son exploitation. Une nouvelle fois, le football, qui participe du processus de production capitaliste, se révèle être l’appareil de domination, de contrôle et d’aliénation des peuples. C’est l’éternelle histoire du foot à fric.

  • Je paie pas le loyer, je fais grève ! / Paco Ignacio Taibo II - l’Atinoir, 2008

1920 est une date capitale dans l’histoire de la Révolution Mexicaine et c’est aussi l’année de la création du Parti Communiste Mexicain.
Deux ans plus tard, des locataires de Mexico décident de se mettre en grève pour protester contre l’état insalubre des appartements et le prix abusif des loyers.
Le mouvement né de l’initiative d’un tout petit groupe de jeunes anarcho-syndicalistes, connaît une ampleur considérable.
L’écrivain Paco Ignacio Taibo II retourne à son premier travail d’historien du mouvement ouvrier en racontant et en analysant un événement inexplicablement tombé dans l’oubli.

  • Créateurs d’utopies : démocratie, autogestion, économie sociale et solidaire / sous la direction de Pierre Thomé - Y. Michel, 2012..

Est-ce que l’autogestion est à ranger dans les oubliettes de l’histoire ? Pour répondre à cette question, un collectif de militants, coordonné par Pierre Thomé, est parti à la recherche d’acteurs de mouvements sociaux (LIP, Larzac, Plogoff, luttes des femmes, luttes dans les quartiers) qui se sont inspirés peu ou prou de l’autogestion dans le sens défini par le philosophe Henri Lefebvre : " Quand un groupe, au sens large du terme, c’est-à-dire les travailleurs d’une entreprise, mais aussi les gens d’un quartier ou d’une ville, quand ces gens n’acceptent plus passivement les conditions d’existence, quand ils ne restent plus passifs devant ces conditions qu’on leur impose ; lorsqu’ils tentent de les dominer, de les maîtriser, il y a tentative d’autogestion ". Ce concept d’autogestion, qui a fait fureur dans les années 1970, bien qu’il se soit sérieusement estompé depuis, nous amène cependant avec bonheur sur les chemins de Créateurs d’utopies, ces utopies qui proposent une rupture radicale avec un système existant.
Que peut-il y avoir de commun entre les moutons anglais "capitalistes" de Thomas More et les moutons ardéchois "rebelles" d’Ardelaine, alors que cinq siècles les séparent ? Eh bien, tout simplement l’économie sociale et solidaire ! Cette alternative au capitalisme financier a le vent en poupe mais les instances politiques ont-elles, en ce moment, vraiment conscience de ce qu’elle peut apporter, non seulement sur le plan de l’éthique mais aussi sur d’autres manières de concevoir la vie économique et sociale ?

Revue

  • Ni patrie ni frontières :

Soulèvements arabes : Tunisie et Egypte (n°40 - 41 - Mai 2012)

Des altermondialistes aux Indignés : Bilan provisoire (n°38-39 - Avril 2012)

Sociologie

  • Le Cauchemar pavillonnaire / Jean-Luc Debry - L’Échappée, 2012

Les zones pavillonnaires, affublées à l’occasion du joli nom de lotissement, envahissent inexorablement les abords des villes et des villages, selon un modèle administratif et économique qui, indifféremment du lieu, se reproduit à l’identique. Elles incarnent un idéal et un mode de vie fondés sur l’aliénation désirée. L’obsession de l’hygiène et de la sécurité, le culte de la marchandise et de la propriété privée ont remplacé les solidarités et la culture de résistance des classes populaires. L’expérience de la relation à autrui se réduit au désir mimétique de posséder les mêmes signes de la réussite individuelle. Cet univers, parfaitement structuré, enferme l’imaginaire dans un espace étriqué, accentue le repli sur soi et appauvrit la vie sociale. L’espace, quadrillé, découpé en plans de circulation, repose sur une logique de flux. La notion de "ville" – et bientôt de "campagne" – s’efface. Désormais réduites à leur centre historique, les villes sont cernées par des zones spécialisées : industrielles, commerciales, résidentielles, vertes, de loisir… Les enjeux de pouvoir se sont toujours traduits dans l’organisation de l’espace social. Tout système politique peut être analysé au travers de son architecture. Ce livre permet de comprendre celui dans lequel nous vivons.

Surveillance & Contrôle

  • RFID : la police totale ; puces intelligentes et mouchardage électronique / Pièces et main d’oeuvre, - L’Échappée, 2008

Hors des laboratoires, des services vétérinaires et de logistique, peu de gens connaissent les RFID (Radio Frequency Identification), aussi nommées « étiquettes électroniques », « intelligentes », « smart tags », « transpondeurs », « puces à radiofréquences ». Ces mouchards, nés durant la Seconde Guerre mondiale, vont bientôt supplanter les codes-barres dans les objets de consommation, puis envahir les animaux, les titres de transport et d’identité, les livres des bibliothèques, les arbres des villes et, finalement, les êtres humains à l’aide de puces sous-cutanées : voici venu le temps du marquage électronique universel et obligatoire.
Bientôt il sera criminel d’extraire de son corps sa puce d’identité.

  • Aujourd’hui le nanomonde : nanotechnologies, un projet de société totalitaire / Pièces et main d’œuvre - L’Échappée, 2008.

Toutes les puissances high tech sont lancées dans la course aux nanotechnologies. L’objet de celles-ci est la manipulation de la matière, inerte et vivante, aux niveaux les plus élémentaires de l’infiniment petit – atome, molécule, cellule, gène, neurone, bit – afin de produire de nouveaux matériaux, de nouvelles sources d’énergie et de nouveaux procédés industriels. Des centaines d’applications des nanotechnologies servent déjà dans les domaines marchands, policiers et militaires, tandis que dans les laboratoires, les chercheurs travaillent d’arrache-pied à leurs projets d’eugénisme et d’artificialisation : l’homme-machine dans le monde-machine. Les nanomaîtres (scientifiques, politiques, industriels et militaires) prétendent à un pouvoir démiurgique et irréversible sur un monde remodelé à leur guise : le Nanomonde totalitaire de la société de contrainte.

Théorie politique

  • Peuples et États, l’impossible équation ? / Roland Breton - le Mot et le reste, 2006

Tout au long de l’histoire, l’expansion des grandes nations s’est faite au détriment d’innombrables petites ethnies. Dans cet ouvrage, Roland Breton pose le postulat que « l’histoire des sociétés jusqu’à aujourd’hui a été l’histoire des luttes de peuples, d’États, et de classes ». Il souligne aussi que mettre en avant les peuples, c’est aussi « réintroduire ce facteur primordial qu’est l’existence de sociétés diverses particulières — les peuples — composant la société humaine ». À l’heure des communautarismes exacerbés, l’auteur prend acte : « Si tout état prétend être l’émanation de sa population entière, par dessus ses divisions sociales ou sociétales, il peut néanmoins être accaparé par une classe ou un peuples ».
L’expérience de l’auteur des réalités ethniques rencontrées lors de ses périples en Afrique noire ou en Inde lui permet de souligner que « c’est cette dynamique croisée des états, des peuples, de leurs cultures propres et de leurs civilisations communes qui dessine et redessine ces configurations humaines et territoriales distinctes d’où sont nées tant de conflits et où tant de tensions subsistent, déroutant ceux qui, de loin, confondent pays, peuples et états ». On l’aura compris, cet essai développe une approche neuve de l’histoire, pour mieux comprendre la richesse de l’humanité, dans sa diversité.

Théorie situationniste

  • Le mouvement situationniste : Une histoire intellectuelle / Patrick Marcolini - L’Échappée, 2012

Dans les années 1960 et 1970, partout dans le monde, des révoltes éclatent contre l’emprise grandissante de la marchandise et de l’État sur tous les aspects de la vie. Les situationnistes ont contribué à forger les outils critiques de ce soulèvement généralisé, aux côtés d’intellectuels et de groupuscules influencés par le marxisme et l’anarchisme. Mais à la différence de ces derniers, ils ne venaient pas tant du mouvement ouvrier que des avant-gardes artistiques du XXe siècle  : Dada, le surréalisme, le lettrisme. Artistes en rupture de ban, mi-rebelles mi-voyous, les situationnistes s’étaient réunis sur la base d’un programme radical  : le refus des conditions de vie faites à l’homme moderne, aussi bien dans les sociétés capitalistes avancées que dans les régimes dits communistes, et la volonté d’expérimenter de nouvelles formes d’existence et de communauté en rupture avec l’ordre établi.
Ce livre analyse avec précision les racines culturelles des théories et des pratiques situationnistes. Il explore également leur postérité diverse et souvent contradictoire  : entre récupération et radicalisation, du côté des intellectuels postmodernes ou de l’art contemporain, chez les stratèges du pouvoir néocapitaliste comme dans les rangs des révoltés d’aujourd’hui.

  • Écrits / Section américaine de l’Internationale Situationniste - CMDE, 2011

Cet ouvrage réunit "Post mortem ante facto" ; "Internationale situationniste : numéro un et unique juin 1969" ; "Adresse aux élèves des écoles publiques de New York" et un dépliant illustré de 4 pages et contient donc l’intégrale des textes publiés par la Section américaine de l’Internationale situationniste.


La liste des bulletins mensuels suit :

Bulletin n°1 de la médiathèque, décembre 2011

Bulletin n°2 de la médiathèque, janvier 2012

Bulletin n°3 de la médiathèque, février 2012

Bulletin n°4 de la médiathèque, mars 2012

Bulletin n°5 de la médiathèque, avril 2012

Bulletin n°6 de la médiathèque, spécial Education

Bulletin n°7 de la médiathèque, mai 2012


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