Une tribune pour les luttes

Marseille. Communiqué de presse des parents des enfants accueillis Cours Franklin Roosevelt du vendredi 29 juin 2012

Le système D comme seule alternative à la garde d’enfants

Article mis en ligne le samedi 30 juin 2012

Choqués et en colère, nous, les parents qui avons confié nos enfants au lieu les accueillant Cours Franklin Roosevelt, souhaitons réagir à sa fermeture en date du mercredi 27 juin.


Les difficultés à trouver une place en crèche à Marseille

Nombre d’entre nous ont tenté sans succès d’inscrire son enfant dans une crèche municipale et/ou associative. Après inscription auprès des structures municipales, les familles ne reçoivent aucune information sur le suivi de l’inscription, ne laissant aucune possibilité pour s’organiser. Les délais d’attente dépassent les deux années.
Et dans le même temps, les octrois de place en crèche ne semblent pas répondre à des critères objectifs d’attente. Nous n’avons aucune autre solution que d’avoir recours à des systèmes alternatifs, faute d’accompagnement.

La solution proposée au cours Franklin Roosevelt est une véritable aubaine pour nous parents qui avons choisi d’y confier nos enfants.
Ce lieu était connu des services de la protection Maternelle Infantile qui y avaient déjà mené plusieurs visites sur les dernières années. N’avaient-ils pas d’ailleurs évoqué la possibilité de transformer le lieu en une structure officielle ? Ce lieu était aussi connu des services de l’enfance de la Ville. Malgré cette connaissance de la situation, et jusqu’à ce jour, aucune interdiction d’ouverture de ce lieu n’avait été délivrée, laissant librement le système fonctionner. Nous avons été livrés à nous même et nous sommes organisés seuls entre parents.

Un système qui nous donne entière satisfaction et dont la meilleure preuve est l’épanouissement de nos enfants !
Nous avons une confiance absolue dans les compétences des personnes d’accueil. Nous bénéficions d’une souplesse de fonctionnement qui ne se retrouve dans aucune structure municipale. Nous sommes des parents qui y confient des fratries entières, des enfants qui trépignent de joie devant la porte, des valeurs saines inculquées aux enfants et le sens de la vie sociale. Bref, des enfants heureux ! Et un grand service rendu aux parents, là où le service public et les autorités compétentes sont totalement défaillants.

Les parents

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Vos commentaires

  • Le 1er juillet 2012 à 10:21, par messa En réponse à : Le système D comme seule alternative à la garde d’enfants

    en réponse à l’article du journal "la provence" publié le 29 juin 2012

    Monsieur,
    "mon rythme cardiaque s’est soudain emballé" à la lecture de votre article calomnieux sur la structure qui accueillait mon enfant. Nous voilà donc trainés dans la boue comme des parents indignes, et les enfants privés de leur nounou et de leurs camarades. Maintenant je me pose la question de vos sources : combien de parents avez-vous interrogés pour décrire ces conditions horribles d’élevage en batterie. Avez-vous vous même visité le lieu ? Pensez-vous en toute honnêteté avoir décrit cette situation objectivement ?
    voilà mon témoignage, libre à vous de choisir de rétablir une part de vérité ou de continuer à entretenir la presse à scandale.
    Mon enfant a passé les deux premières années de sa vie dans cette structure. Comme tout le monde, nous avions essuyé les refus des crèches du quartier et alentours et comme tout le monde nous avions été confrontés aux tarifs exorbitants des assistantes maternelles du premier arrondissement (plus des conditions très strictes : pas moins de 5 jours de garde par semaine, obligation de la faire garder aussi pendant les vacances scolaires...) Hors je suis professeur des écoles (pas intermittente !) et je souhaitais garder mon fils le mercredi et les vacances. Nous avons donc inscrit notre enfant au Cours Franklin Roosevelt, en toute conscience et connaissance de cause, et nous y avons trouvé bien plus qu’un lieu de garde, un véritable lieu de vie. Des puéricultrices très professionnelles qui ont su des les premiers jours cerner notre enfant et lui apporter le soin dont il avait besoin, une véritable écoute et une convivialité inégalée dans les autres lieux d’accueil. Jamais notre enfant n’a pleuré le matin comme il l’a fait plus tard, quand nous avons enfin obtenu une place en crèche municipale, ou même pour l’école. Jamais je n’ai récupéré mon fils le soir avec les fesses rouges, il était toujours parfaitement changé avec la marque de couches que j’apportais. La nourriture étais délicieuse puisque préparée avec amour par les parents à tour de rôle, en tenant compte des goûts et des préférences de chacun, des allergies alimentaires... les menus étaient élaborés en commun pour le mois afin d’être équilibrés. Les parents intervenaient à tour de rôle pour animer des ateliers : éveil musical, contes, expression corporelle... Et le détail des activités de la journée était inscrit sur un tableau que l’on pouvait consulter le soir. L’espace était effectivement exigu (pas 25 métres carrés mais 50, vous avez tendance à tout exagérer) mais l’ambiance était calme, apaisée et sereine du fait de la douceur des personnels. Dans ce lieu, mon enfant s’est construit sur des valeurs de tolérance et d’entraide, puisque tous les âges étaient représentés : les plus grands aidaient les petits, les petits apprenaient des grands. Je partais travailler le cœur léger et retrouvais mon enfant avec le sourire. Il est vrai que les enfants faisaient la sieste sur des matelas par terre (de bons matelas, pas ceux décrits dans votre article), comme dans ma classe de petite section de maternelle où nous sommes contraints d’entasser les 60 enfants dans un petit dortoir et d’en faire dormir quelques un dans les classes sur le tapis.
    Les locaux n’étaient ni sordides, ni insalubres et le mobilier Ikéa était neuf et parfaitement adapté aux petits : il ne répondait pas aux normes de la collectivité mais avait bien passé tous les tests de sécurité européens : quel parent hésiterait à acheter du mobilier Ikéa en le jugeant dangereux pour un enfant ?
    En espérant que vous ne manquerez pas de publier rapidement un droit des réponse des parents, veuillez agréer l’expression de mes salutations respectueuses
    Virginie

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