Une tribune pour les luttes

DAL (Droit Au Logement)

Poitiers et ailleurs : NON à la répression ;

4 sans-logis en lutte et un militant passent en correctionnelle mardi 10 juillet à 16h, au TGI de Poitiers
3 autres sans logis sont également trainés en correctionnelle, jeudi 12 juillet, toujours devant le TGI de Poitiers
Des militants du DAL sont interpellés, auditionnés, mis en garde à vue, de manière arbitraire ...

Article mis en ligne le mardi 10 juillet 2012

Droit au Logement

<http://www.droitaulogement.org/>

COMMUNIQUE

Paris le 10 juillet 2012

Le 10 juillet, 4 sans logis et un militant des Indignés passent en Procès à Poitiers, accusés de "résistances avec violences en réunion à deux agents".
Les faits se sont déroulés Place du marché, à Poitiers, le 2 Avril, lors de la destruction par la police d’un campement installé depuis le 30 mars, pour demander que les sans logis de Poitiers soient relogés dans de vrais logement.

L’intervention de police avait été filmée démontrant et prouvant la brutalité des forces de police, ce matin du 2 avril, à 9h.
Elles sont à votre disposition : (Contact 06 70 47 10 97)
Les 5 personnes interpellés se retrouvent aujourd’hui dans le box des accusés. Un comble !
Nous exigeons la relaxe des manifestants, et la nomination d’un juge d’instruction pour enquêter sur ce qui ressemble à s’y méprendre à de "faux témoignages de fonctionnaires assermentés dans l’exercice de leurs fonctions, organisés en réunion" .

Jeudi 12 juillet à 14h, encore à Poitiers, c’est le procès des victimes transformés en coupable : celui des sinistrés d’un incendie mineur dans un immeuble réquisitionnés par les sans logis avec le soutien du DAL Vienne et de la fédération Droit Au Logement :
21 au 27 avril, 11 rue Jean Jaurès, immeuble vacant depuis 1998, date de l’acquisition par une marchande de bien, détenant une agence immobilière à Poitiers.
Un début d’Incendie à 3h30 du matin, le 27 avril provoque des dégâts limités dans cette bâtisse squattée déjà à maintes reprises par des sans abris : 4m2 de plancher brulés et de la suie sur les murs de la pièce sinistrée...
Pour tout secours, les trois sans abris qui étaient présents sont interpellés, placés en garde à vue pendant 13h, interrogés notamment sur les interventions du DAL, puis remis à la rue.
Il leur est reproché une "dégradation involontaire par utilisation de bougies sans surveillance", et "de s’être introduit dans un domicile, ... les portes étant déjà ouvertes", et doivent se présenter devant le tribunal correctionnel jeudi prochain.

La repression continue :
Un militant du DAL Poitiers a été auditionné ce printemps, car on lui reproche la "mise en danger de la vie d’autrui", une "effraction avec dégradation" et d’autres sornettes invraisemblables...
Un autre militant du DAL Poitiers, a été placé en garde à vue le 14 juin dernier, pour de prétendues outrages au maire de Poitiers ...

C’est donc dans ce contexte de criminalisation que s’ouvre ce procès à Poitiers :
Manifestement ces poursuites multiples et infondées visent à tenter de criminaliser le DAL de Poitiers et son action en faveur des sans logis et des mal logés, et décourager les luttes pour la satisfaction de ce droit fondamental.

Droit au Logement constate que la répression et la tentative de criminalisation du mouvement social du logement concerne aussi :
La responsable du DAL Tours (chantage au placement d’enfant, voire canard enchainé)début juin
Un responsable de DAL Rouen, poursuivi pour effraction et dégradation de bien après la réquisition d’un immeuble de la Ville de Rouen
Le responsable du DAL Nord Pas de Calais, condamné après l’intrusion forcé d’un témoin d’huissier dans son logement
Le responsable du DAL Paris, à l’encontre duquel les poursuites pour “manifestation non déclarées” restent ouvertes
....

DAL rappelle que à plusieurs reprises, des tentatives de criminalisation du mouvement ont été tentées et se sont conclues par la condamnation de ceux qui avaient tenté de le faire : DAL est un mouvement pacifique et non violent, indépendant des institutions et des organisations politiques et religieuses.

La fédération Droit Au logement :

- Apporte son soutien aux militants et aux sans logis en lutte pour leur droit et l’application des lois
- Dénonce ce harcèlement judiciaire dont le but est manifestement de faire taire l’association
- Demande que ces poursuites soient abandonnées, que les personnes poursuivies soient relaxées, et que soit mis fin à cette acharnement policier et judiciaire contre les sans logis et les militants du DAL.

Fédération Droit Au logement – 29 Avenue Ledru Rollin - 75012 Paris
tél : 01 40 27 92 98 • fax 01 42 97 40 18 •

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Vos commentaires

  • Le 10 juillet 2012 à 11:38, par Christiane En réponse à : Antifascisme- répression- Limoges - audience jeudi 12 juillet à 10h30 - Urgent

    Lundi 9 juillet 2012

    Deux jeunes antifascistes limougeauds sont poursuivis pour des « violences » contre un individu (qui s’avère par la suite être un policier qui n’était pas en service) qui arborait le jour de « l’altercation » un tee-shirt avec des symboles nazis : la « wolfangel » (le crochet des loups présent sur les uniformes des SS et de la Das Reich qui a perpétré le massacre d’Oradour) et la « totenkopf » (tête de mort emblème des gardes des camps de concentration et d’extermination de Dachau, Buchenwald, Mauthausen et Oranienbourg).

    De nombreux dysfonctionnements ont été relevés dans la procédure qui a été lancée à leur encontre à la suite de ce que la police nationale qualifie de « violences » : déploiement disproportionné de policiers et de moyens logistiques pour les interpeller, pression pendant la garde-à-vue...

    Ces deux jeunes militants ont besoin de vous et de votre soutien par votre présence au tribunal de grande instance de Limoges (palais de justice – place d’Aine) le jour de l’audience (jeudi 12 juillet à 10h30) en votre nom et/ou en tant que représentant d’une association ou organisation, et par tout moyen public qui affichera votre appui à l’antifascisme et l’antiracisme, notamment un communiqué émanant de votre organisation / association.

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