Une tribune pour les luttes

CGT chômeurs rebelles du Morbihan

Les suspensions mortelles du RSA, c’est maintenant

Article mis en ligne le mercredi 15 août 2012

http://cgtchomeursrebelles56.blogspot.fr/

Mercredi 8 août 2012

Un homme de 51 ans s’est grièvement blessé en tentant de s’immoler ce matin dans les locaux d’une caisse d’allocations familiales de Mantes-la-Jolie (Yvelines). D’après la prefecture des Yvelines, ses brulûres seraient "sérieuses" mais au "deuxième degré", et ne seraient pas mortelles. Dans un communiqué, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, "fait part de sa profonde émotion face à cet acte désespéré d’une personne que les difficultés de la vie ont manifestement conduit à un geste tragique".

Il n’y a aucune chance que son acte désespéré n’ait aucun rapport avec la suspension par la CAF de son RSA depuis le mois de mai...

On peut dire qu’avec cet évenement tragique, la fin des vacances est sifflé pour le gouvernement Hollande.

Comme nous l’avons encore rappelé récemment dans notre courrier à tous les conseillers généraux du Morbihan, les allocataires RSA, stigmatisés, sont victimes d’une véritable traque de la part des services sociaux : Il faut se justifier, encore, encore et encore.http://cgtchomeursrebelles56.blogsp... Le but étant d’obliger les allocataires pas assez serviles à accepter, de gré ou de force, des emplois à temps partiel, précaires, et loin de son domicile.

Quelle que soit la situation personnelle de l’allocataire RSA de Mantes-la-Jolie désespéré, on ne peut que faire le rapprochement avec Mohamed Bouazizi. Mohamed Bouazizi qui, par son acte desespéré qui avait conduit à sa mort. Il avait aussi déclenché des émeutes qui annonçaient le début de la révolution tunisienne, et même dans tout le sous-continent arabe.

M. Hollande et ses ministres, maintenant qu’ils sont au gouvernement, doivent prendre en charge le lourd dossier du RSA, et répondre rapidement à ces questions :

1- Quand va-t-on enfin arrêter de considérer qu’un allocataire RSA est un fraudeur potentiel, alors même que la fraude au RSA représente même pas un quarantième du coût de la fraude fiscale en France ?

2- Comment peut-on, en France, avoir une vie décente avec un revenu de 417 € par mois ? Si un ministre peut répondre à cette question, qu’on le mette au RSA tout de suite !

3- Quand va-t-on arrêter le déclin de notre industrie, la casse des emplois décents à salaires décents remplacés par des emplois précaires et mal payés, qui durent depuis près de 40 ans ?

4- Quand va-t-on rebattre les cartes de la redistribution des richesses ? Quand va-t-on arrêter de nous demander de nous serrer la ceinture, afin que les parasites touchent 10.000 fois, 20.000 fois, voire 60.000 fois le RSA par an ? Il est bien entendu question ici des Bettencourt, Bouygues, Lagardère, Bolloré, Arnault, et autres Dassault qui ont amassé des fortunes sur le dos des travailleurs, qui inondent les partis politiques de leurs liasses de fric, et qui font tout pour ne pas payer l’impôt qu’ils devraient payer en France.

Messieurs les ministres grassement payés par la république, les vacances sont finies. Il y a le feu !


Le RSA, on n’en veut pas.

Arrêtons le négationnisme social.
Nous ne sommes pas 10% de chômeurs en France, mais plus de 20% de privés d’emploi ou en sous-emploi.
Nous sommes plus de de huit millions de pauvres.
Nous en avons marre d’être exclus du travail, d’un logement décent, d’accès aux services de soin, des cantines scolaires, des universités, des vacances, des loisirs, de tout.
Nous en avons marre de dire à nos gosses "non, repose ce jouet dans le rayon, on ne peut pas se le payer".
Nous en avons marre de passer des heures dans les services sociaux pour justifier de notre état de "bon pauvre" et toucher des allocations de misère.
Nous ne voulons pas être broyés par un système injuste qui ne nous laisse aucune chance.

NOUS EXIGEONS TOUT DE SUITE UN EMPLOI DÉCENT À SALAIRE DÉCENT, et, le cas échéant, une allocation de remplacement à hauteur de 80% du SMIC.

On a assez attendu. De l’argent, il y en a, dans les poches des banquiers et des actionnaires.

LA VIE, C’EST MAINTENANT !

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