Une tribune pour les luttes

Appel du Collectif sans-papier ni frontière

Accusés de "mise en danger d’autrui …" après avoir lancé des pétards devant le CRA

ATTENTION La date du procès est reportée (merci de faire suivre). La prochaine date sera communiquée.

Article mis en ligne le jeudi 6 septembre 2012

Mercredi soir, le 8 août, des personnes ont lancé des pétards devant le
Centre de Rétention du Canet à Marseille. Deux d’entre eux ont été arrêtés
par la police.

Après 40h de Garde à vue, ils ont été déféré devant le procureur et le
juge des libertés et de la détention, ils en sortent avec un contrôle
judiciaire hebdomadaire et une interdiction de s’approcher des centres de
rétention. Ils passent en procès le 7 septembre à 8h30, accusés de « mise
en danger d’autrui (risque immédiat de mort ou d’infirmité) par violation
manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de
prudence », alors que les sans-papiers sont quotidiennement mis en danger
par les politiques migratoires : des milliers de morts lors de
franchissement de frontières (assassinats, noyades, faim, soif,...),
harcèlement policier, ratonnades, enfermement...

Et d’ailleurs, ces arrestations ont lieu dans un contexte d’extrême
tension au centre de rétention : tabassages réguliers, camisoles
chimiques, refus d’embarquements, actes de résistance individuels et
collectifs, rassemblements, etc. Une retenu a frôlé la mort, laissée à
l’isolement, elle a du subir une greffe du foie suite à une intoxication.
Elle avait déjà refusé deux embarquements. à son arrivée à l’hôpital, son
corps était couvert d’hématome et ses poignets portés des traces de
menottage. Pour un récit plus détaillé voir la brochure : Marseille,
l’été... Son soleil, ses plages, et son centre de rétention.
http://basseintensite.internetdown.org/

Les parloirs sauvages (communiquer, crier, faire du bruit, pétards, feux
d’artifices,...) sont une pratique courante de solidarité avec les
enfermés. Si aujourd’hui le chef d’inculpation est aussi lourd, c’est par
volonté de stopper la mobilisation et de mettre la pression sur tous ceux
qui agissent contre ce centre.

Par notre présence au tribunal, nous entendons bien soutenir les 2
inculpés et poursuivre cette lutte.

Collectif sans-papier ni frontière

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