Une tribune pour les luttes

Collectif de soutien aux inculpés du centre de rétention administratif du Canet, Collectif sans-papiers ni frontières
RASSEMBLEMENT DEVANT LE CENTRE DE RETENTION du Canet - SAMEDI 8 SEPTEMBRE 18H - Boulevard des Peintures, 13014, Métro Bougainville

Chronologie des derniers jours au CRA du canet, Marseille

+ Solidarité active contre les expulsions !

Article mis en ligne le lundi 10 septembre 2012

Reçu aujourd’hui par mail, daté du 7 septembre :

"Ca dégénère. Y’en a qui refusent de manger. Pas tout le monde mais la moitié à peu près. Ils veulent faire la grève de la faim. Un policier a voulu les obliger à manger. Ça a dégénéré. Un type s’est mis à poil, il a été tabassé et envoyé « au cageot ». Les assiettes ont été renversées. On n’a pas mangé, on n’a même pas pu boire. Y’en a qui disent qu’ils vont mettre le feu. Y’en a qui veulent rentrer chez eux, au pays. Y’en a qui veulent être libérés. Les policiers vont revenir et tabasser tout le monde. Ils mettront tout le monde dans le même sac. J’ai peur. Si vous pouvez faire quelque chose… »

Le 8
septembre 2012

Tu étais dans le centre pendant le rassemblement ?

Oui, dedans, on a commencé à crier, taper sur les portes, on a arraché les
chaises, on a tout fait. on a arraché les chaises, elles sont fixées par
terre avec des boulons. La commandante est descendu pour nous calmer, elle
a dit : «  ils se servent de vous dehors, vous êtes ici pour 45 jours
maximum, ne vous suicidez pas,... pour 45 jours vos familles ont besoin de
vous
 », elle a commencé à nous calmer.

Qu’est-ce que vous en pensez que des gens viennent faire du bruit devant
le centre ?

Ça nous fait du bien, on se sent bien, il y a des gens qui pensent à nous
dehors, il y a des êtres humains qui pensent encore aux autres, ça fait
plaisir, on était très contents.

Ça fait trois jours qu’on n’a pas mangé,
parce qu’il y a un collègue qui a été frappé hier par la police. Il a été
frappé à coups de poing, à coups de pied, par terre. Le mec, il était à
poil. Y’a un policier qui lui a manqué de respect, il lui a dit : « je
t’encule », après les policiers lui sont tombés dessus à coups de pieds, à
coups de poings, à coups de matraque , les autres retenus ont jeté la nourriture, ils ont fait la bagarre, ont fait tomber la porte. Ça, c’était
hier soir (le vendredi 7 sept) à 18h.
Depuis on refuse de manger, ça fait
trois jours, c’est la grève de la faim. Il y a que deux mecs qui mangent,
un malade du diabète et un vieux, mais nous tous on fait la grève de la
faim, ni on mange, ni on boit.

C’est que dans le bloc où il y a l’embrouille, aujourd’hui, tout le centre
n’a pas mangé. On veut faire la grève de la faim jusqu’au bout. Y’a
l’avocate de Achour qui est venu aujourd’hui, il a déclaré la grève de la
faim au docteur, à l’avocate, devant la commandante.

Comment ça c’est passé pour vous là, pendant le rassemblement ?

Ils se sont calmés parce que vous êtes dehors, ils vont attendre que vous
partiez, comme ça ils reviennent et ils nous frappent. Il y a un policier
noir, il est costaud, il nous frappe, il nous pousse. Mon collègue il a
une trace sur le ventre. Ils ont fait de la merde là. Tous les jours ils
changent les équipes, toutes les équipes, elles nous frappent, elles nous
insultent. On mange comme les chiens. Tous les jours, là, ça fait trois
jours, ils nous font la misère tous les jours. Tous les soirs ils font la
misère.

Pour les blessures, il faut que tous les gens blessés aillent voir le
médecin pour les faire constater.

On l’a fait aujourd’hui, quand on a demandé le docteur pour faire des
certificats médicaux, ils ont dit non, ils ont peur. On fait la grève de
la faim. Hier, ils ont frappé pour de bon. La vie de ma mère, y’a pas de
caméra. C’est grave. Ils ont frappé beaucoup de gens, moi et deux
collègues, et l’autre, ils l’ont mis à poil et ils l’ont traîné jusqu’en
bas (à l’isolement) en lui donnant des coups de pieds dans le visage.

propos recueillis le soir du rassemblement devant le CRA du Canet à
Marseille, le 8 sept

http://sanspapiersnifrontieres.nobl...

Rassemblement de solidarité avec les sans-papiers détenus au Centre de rétention administrative du Canet - samedi 8 septembre 2012 à 18h
Boulevard des Peintures, 13014, Métro Bougainville (sortie gauche du métro, traverse à droite, bd Ferdinand de lesseps à gauche puis encore à gauche bd Danièle Casanova (10mn)
 : voir ici

Solidarité Active contre les expulsions !

Le 5 septembre 2012,une dizaine de personnes se donnent rendez-vous à
l’aéroport de Marignane pour s’opposer à l’expulsion de A. détenu au
centre de rétention du Canet. Il avait manifesté son intention de résister
et son envie de soutien lorsque nous étions allés le voir au parloir

ArrivéEs à l’aéroport, nous repérons le vol et les guichets
d’enregistrement et commençons à parler aux passagers. Nous nous adressons
à tous, familles, jeunes et vieux, pour leur expliquer la situation de A.,
ce qu’il laisse ici, qu’il ne trouvera rien ni personne en Algérie. Nous
leur expliquons aussi ce qu’il se passe au centre du Canet et les
informons des conditions de rétentions. Les personnes abordées sont, à
quelques exceptions près, plutôt réceptive au message. Certaines mêmes
nous assurent qu’elles vont réagir. L’une d’entre elle a déjà été témoin
de trois refus d’expulsions. Fort de son expérience il réussira à
encourager d’autres passagers.

Fin de l’enregistrement, une longue attente commence derrière les vitre
qui donne sur le tarmac. Nous sommes en contact irrégulier avec des
passagers en salle d’embarquement et avec A. qui avait gardé son téléphone
dans les locaux de la PAF. Les flics amènent dans l’avion deux détenus
menottés avant que les passagers n’embarquent. A. refuse l’expulsion, les
flics en prennent acte puisqu’il s’agit du premier refus et le débarque.
L’autre retenu reste dans l’avion où les passagers qui ont pu s’organiser
dans la salle d’embarquement s’opposent à l’expulsion. Le détenu redescend
donc aussi de l’avion sans qu’il n’ait eu besoin de manifester son refus
(ce qui peut entraîner parfois une Interdiction du Territoire fRançais).
Retour au centre de rétention...

Lundi 3 septembre
Arrivés de renforts policiers dans le centre, les effectifs sont doublés.
Les flics procèdent à des interrogatoires de tous les retenus du premier étage ainsi que de quelques retenus du rez-de-chaussée.
À 10h, des personnes vont visiter un retenu au parloir. À leur arrivé au centre, elles constatent une forte présence policière. Elles sont minutieusement fouillées.
À 15h, ces mêmes personnes retournent au centre pour visiter le même retenu. À l’entrée, un flic affirme qu’un autre retenu, « ami » du retenu que ces personnes sont venues voir, les attend pour un parloir. Les personnes répondent qu’elles ne comprennent pas de quoi il s’agit, et insistent pour voir la personne qu’elles sont venues visiter. Contrairement au matin même elles ne sont pas du tout fouillées. Par contre, à la sortie du parloir, on leur demande de patienter le temps d’une « vérification » sur le retenu visité. Une sorte de piège, quoi !

Dimanche 2 septembre
Audience du JLD.
Des personnes sont présentes en soutien à un retenu.
Quatre retenus passent devant le juge. Pour tous le juge ordonne la prolongation de la rétention pour vingt jours. L’avocat commis d’office est catastrophique, il menace les personnes en soutien de faire appel aux keufs s’ils lui parlent mal !
Les flics tentent de nouveau d’expulser le retenu qui a résisté samedi à son expulsion vers la Turquie. Il résiste encore une fois et est encore une fois reconduit au centre.

Samedi 1 septembre
Tentative d’expulsion vers la Turquie. Arrivé dans l’avion le retenu refuse d’embarquer. Il est ramené au centre.
Pendant le repas de midi, les retenus s’aperçoivent que sur l’emballage des barquettes, il y a une étiquette collé sur la première qui est déjà périmé de quelques jours, du 28/08/2012, la seconde indique une péremption le 02/09/2012. Les retenus en colère refusent de manger et jettent toute la nourriture par terre et dans la gueule des flics. Sous la menace, ils sont encore contraints de ramasser.
À 21h, le feu est mis à des matelas dans la salle commune du premier étage [1]. Le circuit électrique de la salle commune brûle entièrement, faisant exploser la télévision collective. En entendant crier « au feu », les retenus des autres blocs empilent des matelas à l’intérieur des salles communes, mais la police intervient assez vite. Les retenus du premier étage sont évacués et entassés dans une salle commune du rez-de-chaussée. Les pompiers arrivent et maîtrisent l’incendie qui ne se propage pas aux autres étages, mais le bloc qui a pris feu est inutilisable. Une enquête est immédiatement ouverte et après avoir visionné les caméras, les flics embarquent un retenu, probablement en GAV. Un autre retenu est mis à l’isolement. Les retenus de l’étage qui a pris feu sont dispersés dans les cellules des autres blocs, ils se retrouvent à cinq ou six dans des cellules prévues pour deux.

Mercredi 29 août
À 3h du matin un retenu est réveillé par les flics qui lui ordonnent de faire son sac et l’embraquent pour une expulsion vers la Tunisie.
Un retenu tente de se pendre après avoir appris la décision de son expulsion. Il est conduit à l’hôpital et ramené au CRA quelques heures plus tard.

Mardi 28 août
Pendant le repas du soir, les retenus énervés de manger toujours la même merde (nourriture périmée et non hallal) décident de foutre le bordel dans le réfectoire. Ils jettent la nourriture par terre et dans la gueule des quelques flics présents lors du repas. Très vite d’autres flics arrivent, armés de matraques électriques qu’ils utilisent sur au moins un retenu. Les retenus n’ont pas le choix et, à contre cœur, ils nettoient.


« C’est pire que la prison. »

« Ils font des trucs de fous pour pas y aller (se faire expulser) les
tunisiens, s’ils veulent pas monter, ils sont tabassés, scocthés (tout
autour du corps, les mains, la bouche) »

« On est ensemble, entre nous on est solidaire comme on peut »

« On pense à se lamer, se mettre la corde »

« J’arrive pas à dormir, je sais pas où je suis, je vais faire la guerre »

« Comme la prison dans le centre, si quelqu’un coopère pas avec eux, ils
le défoncent.
Ils s’en battent les couilles, ils savent que dans les chambres y’a pas de
caméra »


Lundi 20 août
Deux retenus qui avaient déjà refusé l’expulsion vers l’Algérie, sont
ligotés au Scotch, ballonnés et expulsés de force.
A 14h, les flics fouillent toutes les cellules et tabassent les retenus au
passage.

Dimanche 19 août
Audience du JLD.
Neuf retenus. Le premier est relâché pour des vices de procédure, son
permis de conduire a disparu aux mains des flics !
Une dizaine de personnes étaient présentes pour soutenir un retenu,
celui-ci passe en deuxième à la demande des flics. Dés le début de
l’audience la juge se montre arrogante. Une fois les vices de forme et la
nullité de la garde à vue rejetés, les personnes présentent en soutien
manifestent leur colère. D’autant plus que dans la salle se trouve un flic
clairement identifié comme étant un des tabasseurs. Une altercation a lieu
avec les flics, la salle est vidée non sans heurt.
Le retenu est ramené dans le bureau de la commandante du centre. Là comme à son arrivée il subit des pressions. Les parloirs lui sont refusés dans l’après-midi, les flics vont jusqu’à lui refuser l’accès au greffe afin de
faire appel, l’avocat présent aux audiences devra intervenir à
l’intérieur du centre.

Samedi 18 août
Audience du JLD. Deux retenus sortent

Vendredi 17 août
Un retenu se pend dans la salle commune du centre de rétention. Ce sont
les autres retenus qui l’aident : le portent, le décrochent et crient pour
que les secours viennent. Les flics n’interviennent qu’une fois les
pompiers arrivés.
Le retenu est amené sur brancard jusqu’à l’ambulance et part pour l’hôpital.
Une semaine plus tard il n’y a toujours pas de nouvelle...

jeudi 16 août
Un retenu refuse l’expulsion vers l’Afghanistan, c’est son quatrième refus !

Mercredi 15 août
un des deux retenus qui a refusé l’embarquement le veille se plaint de
maux de ventre. Il tombe dans les pommes. Il demande à voir le médecin,
une infirmière lui propose des cachets pour la tête, il les refuse sachant
bien qu’il s’agit de tranquillisant. les flics le ramène dans sa cellule.
Il demande à aller à l’hôpital, pour seul réponse les flics lui donnent
une « patate dans la tête ».
En réaction, tous les retenus du bloc entassent leurs matelas et menacent
de les faire cramer. Un autre bloc fait de même. La police n’intervient
pas et attend un retour au calme.
« ils font les gentils pour qu’on se calme, pour les flics les
sans-papiers c’est comme les moustiques, ils nous écrasent »

Mardi 14 août
Un retenu qui était sorti après vingt-cinq jours est de retour au centre
deux semaines après. à son arrivée, les flics l’amènent dans un bureau.
Ils l’accusent d’être le lien vers l’extérieur. Ils lui montrent des
photos du rassemblement et lui disent qu’ils savent tout.
deux refus d’embarquement vers l’Algérie par avion. Les retenus se sont
opposés physiquement au keufs, ils ont été ramené au centre.

Lundi 13 août
Le retenu qui a avalé une pile 10 jours auparavant n’a toujours pas reçu
de soin. Il est pourtant malade et alité.
Un autre retenu est malade, il doit suivre un traitement 2 fois par jour,
mais le matin comme le soir il doit batailler pour qu’on lui donne ses
médicaments. Pour protester, il boit des produits ménagers (eau de javel
et détergeant). Les flics le tabassent , lui donnent des vomitifs et
l’enferment en cellule d’isolement pendant 8h.

Samedi 11 août
Un tunisien qui avait déjà refusé l’embarquement est expulsé. Pour ce
faire, les flics le baillonent et l’attachent avec du scotch.
La retenue qui était entre la vie et la mort vient de recevoir une greffe
du foie, elle est toujours à l’hôpital.

Vendredi 10 août
Les briquets sont interdits dans le centre. Pour allumer leurs cigarettes,
les retenus doivent sonner à l’interphone afin que les flics viennent
l’allumer. Les flics se rendent compte qu’un retenu cache un briquet, ils
lui confisquent et le tabassent. Le retenu n’en reste pas là, il sonne à
l’interphone sans discontinuer pendant une demi heure, jusqu’à se qu’un
flic vienne, le maîtrise au sol, l’écrase et lui dit qu’il ne lui donnera
pas de feu.

Mercredi 8 août
Un retenu, qui a fait 1 mois de taule aux baumettes suite à deux refus
d’embarquement, est de retour au centre.
Le soir des personnes se rendent au centre et tirent un feu d’artifice en
solidarité avec les retenus.

Mardi 7 août
18h, rassemblement devant le centre de rétention.
Cette nuit là, fouille générale, les flics ont empêché toute la nuit les
retenus de dormir.
Depuis se jour il est interdit aux visiteurs de ramener de la nourriture
pour les retenus.

Collectif de soutien aux inculpés du centre de rétention administratif du Canet - Collectif sans-papiers ni frontières

luttedecras chez riseup.net

Retour en haut de la page

Notes

[1Samedi 1er septembre, à 21h, le feu est mis à des matelas dans la salle commune du premier étage du centre de rétention. Le circuit électrique de
la salle commune brûle entièrement, faisant exploser la télévision
collective. En entendant crier « au feu », les retenus des autres blocs
empilent des matelas à l’intérieur des salles communes, mais la police
intervient assez vite. Les retenus du premier étage sont évacués et
entassés dans une salle commune du rez-de-chaussée. Les pompiers arrivent et maîtrisent l’incendie qui ne se propage pas aux autres étages, mais le bloc qui a pris feu est inutilisable. Une enquête est immédiatement
ouverte et après avoir visionné les caméras, les flics embarquent un
retenu, probablement en GAV. Un autre retenu est mis à l’isolement. Les
retenus de l’étage qui a pris feu sont dispersés dans les cellules des
autres blocs, ils se retrouvent à cinq ou six dans des cellules prévues
pour deux.
Cet incendie s’inscrit dans un contexte de tension au sein du centre.
Depuis cet été, les incidents s’enchaînent : refus d’embarquement,
destructions de matériel, résistances individuelles et collectives. Le
centre est surpeuplé, la police insulte et tabasse quotidiennement, les
retenus qui résistent aux expulsions sont ligotés et bâillonnés au scotch,
la bouffe est périmée, les retenus sont gavés d’anxiolytiques, etc. Depuis
cet été, la lutte à l’intérieur trouve un écho à l’extérieur : prises de
contacts avec les retenus, relais de l’information, parloirs sauvages,
rassemblements...
D’incidents en incendie, les retenus manifestent une nouvelle fois leur
refus de l’enfermement.
Malgré ça le centre n’est toujours pas fermé et continue de se remplir.
Continuons à l’extérieur à relayer la lutte à l’intérieur et à exprimer
notre solidarité par tous les moyens possibles....
Rassemblement devant le centre de rétention du Canet à Marseille le 8
Septembre à 18 h !

[2Samedi 1er septembre, à 21h, le feu est mis à des matelas dans la salle commune du premier étage du centre de rétention. Le circuit électrique de
la salle commune brûle entièrement, faisant exploser la télévision
collective. En entendant crier « au feu », les retenus des autres blocs
empilent des matelas à l’intérieur des salles communes, mais la police
intervient assez vite. Les retenus du premier étage sont évacués et
entassés dans une salle commune du rez-de-chaussée. Les pompiers arrivent et maîtrisent l’incendie qui ne se propage pas aux autres étages, mais le bloc qui a pris feu est inutilisable. Une enquête est immédiatement
ouverte et après avoir visionné les caméras, les flics embarquent un
retenu, probablement en GAV. Un autre retenu est mis à l’isolement. Les
retenus de l’étage qui a pris feu sont dispersés dans les cellules des
autres blocs, ils se retrouvent à cinq ou six dans des cellules prévues
pour deux.
Cet incendie s’inscrit dans un contexte de tension au sein du centre.
Depuis cet été, les incidents s’enchaînent : refus d’embarquement,
destructions de matériel, résistances individuelles et collectives. Le
centre est surpeuplé, la police insulte et tabasse quotidiennement, les
retenus qui résistent aux expulsions sont ligotés et bâillonnés au scotch,
la bouffe est périmée, les retenus sont gavés d’anxiolytiques, etc. Depuis
cet été, la lutte à l’intérieur trouve un écho à l’extérieur : prises de
contacts avec les retenus, relais de l’information, parloirs sauvages,
rassemblements...
D’incidents en incendie, les retenus manifestent une nouvelle fois leur
refus de l’enfermement.
Malgré ça le centre n’est toujours pas fermé et continue de se remplir.
Continuons à l’extérieur à relayer la lutte à l’intérieur et à exprimer
notre solidarité par tous les moyens possibles....
Rassemblement devant le centre de rétention du Canet à Marseille le 8
Septembre à 18 h !

Vos commentaires

  • Le 7 septembre 2012 à 14:50 En réponse à : Chronologie des derniers jours au CRA du canet, Marseille

    soyons nombreux.es ! ! ! ! !
    pour LES défendre quelle que soit la méthode d’appel à les soutenir. c’est l’ami qui l’a dit......il a "un peu" passé 3décennies dans les geôles (français, purement français, ressortissant français...)

    à demain samedi 8septembre à 18h

    plus différent.e.s, nous serons, plus fort.e.s, NOUS SERONS !

    et ne perdons pas de vue que c’est leur cause que nous défendons et non la notre ! ! !

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Sans-papiers c'est aussi ...

0 | ... | 860 | 865 | 870 | 875 | 880 | 885 | 890 | 895 | 900 | ... | 925