Une tribune pour les luttes

Petit journal antinucléaire sur l’actualité de Fukushima et d’ailleurs

semaine du 27 Août au 2 Septembre 2012

Article mis en ligne le mercredi 5 septembre 2012

- Lundi 27 Aoùt 2012 :

Fukushima Diary :
le gouvernement japonais commence finalement à réaliser les effets réels de Fukushima. 4 mois sont déjà passés depuis qu’ils ont découvert qu’un enfant sur trois a des problèmes de thyroïde à Fukushima. (cf. La fréquence des nodules thyroïdiens est 20 fois plus haute que celle de Tchernobyl). Il commence finalement à réaliser la gravité des conséquences de Fukushima. Il va mener des examens thyroïdiens par ultrasons dans plus de 3 endroits pris hors de la préfecture de Fukushima.
http://fukushima-diary.com/2012/08/...

Fukushima Diary :
au Japon, une chaine de supermarchés vend de la nourriture contaminée. La limite pour les aliments que la chaine s’autorise à commercialiser est de 50 Bq/kg et non plus de zéro, alors que la limite établie par le gouvernement est de 100 Bq/kg. Les tests ne sont effectués que sur des échantillons.
http://fukushima-diary.com/2012/08/...

Fukushima Diary :
le niveau de radioactivité est toujours extrêmement élevé en dehors de la zone d’évacuation : 316 μSv/h à Namiemachi.
http://fukushima-diary.com/2012/08/...

Rezo-actu et Le Monde : "
le nucléaire est une filière d’avenir", estime Arnaud Montebourg.
Il l’a declare sur BFM TV, tout en reconnaissant qu’il fallait qu’il soit "rééquilibré". (…) La Ministre de l’écologie et de l’énergie, Delphine Batho, avait également dit qu’il n’avait "jamais été question ni de sortir, ni d’abandonner le nucléaire".

S’exprimant à l’Assemblée nationale le 25 juillet, Mme Batho avait affirmé que "tous les emplois de la filière seraient maintenus", tout en précisant qu’en matière de démantèlement des installations nucléaires, il y avait "une filière industrielle que nous devons développer".
Réaction du facteur du Réseau sur la liste [rezo-actu] à cet article : Alors que le nucléaire est une énergie du passé abandonnée par de grands pays industriels, Monsieur Montebourg :

- manipule le prix du kilowattheure en affirmant qu’il s’agit d’"une énergie pas chère" : il aurait dû prendre la peine de lire le rapport 2012 de la Cour des comptes pour éviter de répandre des contre-vérités (coûts prohibitifs : maintenance, déchets, démantèlement) ;
- occulte la réalité du nucléaire avec ses plus de 60 accidents de criticité survenus sur des installations nucléaires de base à travers le monde avec Windscale, Tomsk, Tchernobyl et Fukushima parmi les plus sinistrement célèbres.
http://www.lemonde.fr/planete/artic...

rezo-actu :
réaction en chaine après les déclarations pro-nucléaires de Montebourg : le Réseau Sortir du Nucléaire, le WWF, les Jeunes Ecologistes ont réagi aux propos d’Arnaud Montebourg sur le nucléaire.
http://www.enviscope.com/News/Thema...

rezo-actu :
colère du Réseau "Sortir du nucléaire" contre Arnaud Montebourg.
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/...

Arnaud Montebourg conspué par les associations écologistes
http://www.usinenouvelle.com/articl...

rezo-actu et Libération :
nucléaire : réactions en choeur du patronat et des syndicats . La déclaration d’Arnaud Montebourg sur le nucléaire, « énergie d’avenir », annonce une nouvelle querelle entre socialistes et écologistes. (…)
Politiquement clivant, le nucléaire fait presque consensus chez les patrons comme chez les syndicats.
http://www.liberation.fr/economie/2...

rezo-actu : un train de déchets très radioactifs a quitté la Manche pour les Pays-Bas.
http://www.tendanceouest.com/actual...

rezo-actu :
petit bréviaire des accidents nucléaires de Saint Laurent-des-eaux. (…). Extraits : Le 17 octobre 1969 rien moins que 50 kilogrammes d’uranium se prennent d’envie de fusion lors d’une très banale (nous dit-on) opération de chargement d’un réacteur graphite-gaz. Voilà ce qu’on a appris bien des années plus tard car dans sa sagesse ineffable l’état par l’entremise des autorités de la centrale a souhaité qu’aucune information ne fût révélée à la populace (pardon on doit dire population dans un état démocratique). La contamination, puisqu’il faut bien admettre ce terme, aurait été limitée au seul site, démontrant ainsi la redoutable efficacité des fils barbelés et des clôtures dûment utilisés pour séparer cet espace sécurisé d’un monde sans pitié. Selon l’échelle INES actuelle, il s’agissait alors d’un accident qui se situerait au niveau 4.

Nous pouvons légitimement redouter le comportement de ces charmants responsables si quelques degrés supplémentaires avaient été franchis …. C’est grâce au personnel de la Centrale que des fuites finissent par atteindre le monde réel. Non, rassurerez-vous, pas des ondes nocives et cancérigènes car celles-ci, en France, ne franchissent jamais les frontières qu’on veut bien leur fixer, mais des bribes d’informations.

Ainsi, on apprend, bien après la bataille, que dans le réacteur A1, cinq combustibles sont alors entrés en fusion. Officiellement, la contamination se serait arrêtée aux frontières du site. Depuis, cette formule porte le doux nom de « nuage de Tchernobyl » une spécificité française que le monde entier nous envie. Il est bien injuste que cette charmante commune ligérienne soit ainsi privée d’une expression qu’elle a eu le privilège d’inaugurer. La population n’avait pas été prévenue. EDF, responsable de la centrale, avait à l’époque qualifié l’évènement de simple "incident". Il s’agit pourtant de l’un des plus graves survenu en France. Voilà la preuve, Messieurs les thuriféraires du nucléaire, que nous n’évoluons pas dans un domaine ordinaire et qu’en dépit des dénégations gouvernementales, la transparence ne sera jamais de mise dans ce secteur à hauts risques. (…)

Le 13 Mars 1980, un autre accident de niveau IV a conduit à la fusion de deux éléments combustibles du réacteur à un autre gaz graphite. Gravement endommagé, le réacteur fut indisponible pour deux ans et demi. L’accident nucléaire, porté à 4 sur l’échelle INES, est le pire jamais enregistré sur un réacteur en France. (Méfions-nous de cette formule, nous savons si peu en ce délicat domaine). Par la suite, une campagne d’échantillonnage de sédiments dans la Loire menée par l’Institut de la Marine Biogeochemistry de l’Ecole Normale Supérieure de Montrouge (Hauts-de-Seine) a établi la présence de traces de plutonium à partir de Saint-Laurent jusqu’à l’estuaire, dont l’origine est attribuée soit à l’accident de 1980, soit encore à celui de 1969.

1er juillet 1984 : croyant agir sur le réacteur PWR Saint-Laurent B1 (880 MWé), à l’arrêt, un opérateur, supposé infaillible, ordonne l’ouverture de vannes de Saint-Laurent B2, en fonctionnement. Ces vannes séparent le circuit primaire du circuit de refroidissement à l’arrêt (30 atmosphères). L’irruption de l’eau primaire aurait rompu ce circuit et causé un important accident de perte de liquide de refroidissement. Heureusement les vannes ne fonctionnent pas, justement à cause de la différence de pression. Cette erreur vient d’une mesure d’économie qui a conduit à faire un seul bâtiment auxiliaire pour deux réacteurs.

Le 12 Janvier 1987, à 9h30, le refroidissement d’un réacteur gaz-graphite n’est plus possible car la Loire est gelée. (La glace qui obstruait les prises d’eau a ensuite été brisée par des explosifs mis en place par l’armée française, il faut bien se donner la main entre spécialistes) Voilà bien une contrariété supplémentaire qu’il était bien difficile de prévoir quand on fréquente des écoles d’ingénieurs. Étrangement, c’est également une période de grande consommation d’énergie, à la grande surprise des prévisionnistes de cette noble entreprise ….Le réacteur est fermé en cas d’urgence, et le refroidissement ne peut être assuré par les moteurs diesel de secours.

Le réseau EDF est en surchauffe, il est impossible de venir en aide à la centrale. In-extremis les moteurs diesel sont réparés. Une centaine de personnes ont également été évacuées suite à un dégagement de fumée dans un bâtiment administratif, provenant de la surchauffe de résistances électriques du système de chauffage du bâtiment.-
L’unité de production numéro 2, autrement dit l’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux s’est arrêté automatiquement jeudi 5 avril 2012 à 13 h 30, dans le cadre d’une procédure d’urgence. La faute à un capteur d’eau défaillant (défaut d’isolement) qui a commandé à tort l’ouverture d’une vanne
provoquant une montée intempestive du niveau d’eau dans le générateur de vapeur, ce qui a déclenché l’arrêt.

Le remplacement du capteur est programmé, EDF envisage le redémarrage du réacteur ce lendemain dans la soirée. Au même moment, les pompiers sont intervenus pour un dégagement de fumée observée dans un bâtiment administratif de l’établissement. Une centaine de personnes ont été évacuées, la fumée provenait de résistances électriques du système de chauffage. Le matériel a été mis hors tension le temps nécessaire aux réparations. La centrale nucléaire de Saint Laurent-des-eaux est à bout de souffle. Elle a cumulé depuis de nombreuses années les arrêts de productions, parfois sur plusieurs années. Elle n’est plus fiable. Pourtant il faut fermer les yeux sur certaines défaillances pour maintenir l’activité indispensable au tissu économique local. Une fermeture serait une catastrophe financière, mais que serait une catastrophe nucléaire alors ?
http://www.agoravox.fr/actualites/e...

- Mardi 28 Aoùt 2012 :
la CRIIRAD et l’ONG AGHIRIN ’MAN demandent la révision de l’étude d’impact concernant le projet d’exploitation de la mine d’IMOURAREN par AREVA au Niger.
http://www.criirad.org/actualites/d...

GEN-4 :
Katie, la chèvre radioactive américaine, est finalement morte d’un cancer. Elle servait de détecteur de contamination à l’opérateur électronucléaire américain DOMINION. Avec ses 4 estomacs associés à un système digestif extrêmement spécifique concentrant fortement la radioactivité, la chèvre Katie avait été préférée par l’opérateur de la centrale nucléaire proche aux habituels détecteurs à échantillonnage évaluant le niveau de particules radioactives disséminées dans l’atmosphère par ses installations électronucléaires
http://gen4.fr/2012/08/katie-chevre...

rezo-actu :
1987-1990 : la colère du Bourg-d’Iré contre les déchets nucléaires. Que faire des déchets nucléaires ? À la question, toujours d’actualité, posée en 1987, élus et population locale ont répondu fermement : pas de stockage au Bourg-d’Iré. CEDRA, Collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs, cedra.org chez orange.fr /
www.burestop.eu - www.villesurterre...
http://festivaldebonnet2012.noblogs.org
http://www.ouest-france.fr/ofdernmi...

rezo-actu :
au Sommet de l’APEC (Organisation de coopération économique Asie-Pacifique), Moscou proposera de promouvoir le nucléaire civil
http://www.chretiente.info/20120828...

rezo-actu :
Moscou et Minsk préparent un programme de réhabilitation de Tchernobyl. Suite à l’accident de Tchernobyl, une zone de sécurité de 30 km a été mise en place autour de la centrale en 1986. Cette zone comprenait trois secteurs en fonction des taux de contamination : une "zone spéciale" de 5 km (la centrale elle-même), une "zone interdite" de 10 km autour de la centrale et une "zone d’exclusion" de 30 km. En 1989, les autorités soviétiques ont élargi la zone de sécurité en y ajoutant une "zone de relogement obligatoire" de 544 km² à l’ouest de la zone d’exclusion.
http://fr.ria.ru/world/20120828/195...

rezo-actu :
FRANCE : Le nucléaire, un luxe hexagonal. Les socialistes, Montebourg en tête, parent à nouveau l’atome de toutes les qualités, comme s’il ne s’était rien passé à Fukushima. Mais vanter cette énergie comme "peu chère" est un gros mensonge, souligne cet éditorial de la Tribune de Genève. …L’électricité n’est certes pas chère en France. Mais parce qu’elle n’intègre pas tous les coûts de cette filière.

Le coût de production du kilowatt atomique devrait logiquement intégrer le prix grandissant de la sécurité, celui du retraitement des déchets, ou encore du démantèlement des centrales nucléaires devenues obsolètes, voire dangereuses. Il devrait aussi prendre en compte les surcoûts de construction des dernières innovations très controversées que sont le réacteur nouvelle génération de Flamanville ou le centre de recherche Iter à Cadarache.
- >_ [http://www.courrierinternational.com/article/2012/08/28/le-nucleaire-un-luxe-hexagonal]

rezo-actu :
problèmes de thyroïde à Fukushima : une population cobaye. Le Ministre français du redressement productif, Arnaud Montebourg, a déclaré dimanche dernier : « Le nucléaire est une filière d’avenir ». Il n’aurait jamais entendu parler de Fukushima cet homme-là ? S’il avait la moindre dignité, il devrait au moins présenter des excuses publiques pour avoir tenu ces propos indécents, eu égard à ce qui se passe actuellement dans la région de Fukushima. Là, toute une population est prise en otage par le village nucléaire qui fait tout pour minimiser les problèmes sanitaires.

Le constat de la contamination en mars 2011 : Deux semaines après la catastrophe de Fukushima, un groupe d’experts gouvernementaux avait conduit des contrôles auprès de 1149 enfants âgés de moins de 15 ans. Ces enfants étaient résidents de trois municipalités voisines de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Iwaki, Kawamata et Iitate, où des niveaux élevés de radiations avaient été constatés. Au total, 44,6% des 1080 enfants dont les tests étaient valides, ont présenté une contamination au niveau de la thyroïde. En effet, l’iode 131 va généralement se fixer dans cette glande, augmentant le risque de développer un cancer ultérieurement. C’est le second crime des autorités japonaises (le premier étant d’avoir laissé s’installer les conditions de la catastrophe) : elles n’ont pas donné suffisamment et clairement l’ordre de prendre les pastilles d’iode dans les territoires contaminés.

Etudes épidémiologiques lancées en juin 2011 : A la fin du mois de juin 2011, les autorités sanitaires ont mis en place des études épidémiologiques afin d’évaluer l’état de santé des personnes qui ont été exposées aux rejets radioactifs et de suivre son évolution. En théorie, les résultats de ces études épidémiologiques devraient permettre de disposer d’informations sur l’incidence de certaines pathologies au sein de la population japonaise (cancers, leucémies, troubles psychologiques, thyroïdiens, hépatiques, rénaux, diabète, etc.) et d’évaluer les conséquences sanitaires de l’exposition de la population aux retombées radioactives. Le pilotage de ces études, prévues pour une durée d’environ 30 ans, a été confié à l’Université médicale de Fukushima, présidée par le très controversé Shinichi Yamashita.

Parmi ces études, l’une consiste à réaliser un bilan thyroïdien pour tous les enfants âgés de moins de 18 ans ; le principal objectif est la mise en évidence d’une éventuelle augmentation des cancers de la thyroïde telle qu’elle a été observée chez les enfants exposés aux retombées radioactives de l’accident de Tchernobyl. L’etude portera sur environ 360 000 enfants nés jusqu’au 1er mars 2012.

Premiers résultats en janvier 2012 : inquiétants. L’étude publiée par la préfecture de Fukushima en janvier 2012 montrait que sur 3755 enfants, 1143 d’entre eux, soit 30,4% des enfants testés, avaient des nodules ou des kystes de taille variable (jusque 20,1 mm). Or, cet état sanitaire qui doit servir d’« état zéro » était déjà inquiétant au vu du témoignage de ce médecin : « En 30 ans de pratique de médecine générale en milieu rural français, je n’ai pas rencontré d’enfant ayant un nodule thyroïdien. (Juste quelques gonflements de la thyroïde à la puberté ; phénomène banal). Je peux confirmer que les nodules thyroïdiens chez l’enfant sont rares. 30 % c’est beaucoup. Dans la littérature médicale on parle de 0,2 à 1,4% pour les moins de 18 ans (ce chiffre monte à 3,5 % si on réalise des examens systématiques par échographie). On aurait donc un facteur 10 ».

Derniers résultats d’avril 2012 : alarmants. Michiyuki Matsuzaki, docteur en médecine à l’hôpital de Fukagawa (Hokkaido), s’est penché sur l’étude publiée le 26 avril 2012 qui concernait 38 114 enfants. Comme il ne disposait pas d’état zéro ‒ en effet, celui-ci n’existe pas réellement puisque les tests ont débuté seulement 7 mois après la contamination ‒ il a repris une étude réalisée en 2006 dans la préfecture de Nagasaki, co-écrite par Shinichi Yamashita, qui montre que sur 250 enfants âgés de 7 à 14 ans, deux enfants seulement (0,8%) avaient des kystes thyroïdiens.
Or, selon les résultats d’avril 2012, 13 380 enfants, soit 31,1 % des enfants testés, ont un kyste thyroïdien, ce qui confirme les résultats de janvier 2012. Même si les kystes liquidiens ne signifient pas qu’il y ait un risque immédiate de cancer de la thyroïde, quelque chose d’anormal se passe dans la glande thyroïde de ces enfants. D’où l’inquiétude légitime des parents.

Une lettre de pression sur les médecins. En janvier 2012, alors qu’il commençait à publier les premiers résultats, le chef des opérations Shinichi Yamashita a envoyé une lettre aux spécialistes des maladies thyroïdiennes dans tout le Japon, leur demandant de ne pas établir d’autre diagnostic pour les familles concernées. La demande de Yamashita est pourtant un acte contraire à la loi médicale qui prévoit qu’en aucun cas un médecin ne doit refuser un examen. Ainsi, par cette démarche, ce « scientifique » démontre encore une fois sa totale soumission au village nucléaire : il veut rester le maître absolu des résultats.

Pas question d’établir d’autres mesures qui pourraient contredire les données officielles. Une raison de plus pour s’inquiéter quand on a un enfant qui a des grosseurs anormales dans la thyroïde ! De fait, comme le rapporte un article du Mainichi daté du 26 août 2012, les examens supplémentaires sont systématiquement refusés. (…)
Des parents désemparés : (…) (Cf. l’article entier)
Une population cobaye : l’horreur en 2012 . Le Japon a ainsi choisi délibérément de faire des expériences médicales pouvant causer la mort sur une partie de sa population. Les gens de Fukushima et les réfugiés nucléaires sont devenus des indésirables ‒ tels les hibakusha suite aux bombardements de 1945 ‒ qui n’auraient pas les mêmes droits que les autres citoyens. Malgré les résultats connus de la triste « expérience » de Tchernobyl, on laisse des centaines de milliers de personnes vivre en territoire contaminé, et on leur enlève le droit de se faire examiner librement.

Troisième crime impardonnable contre l’humain. MM Montebourg, Valls et consorts, c’est ça le bel avenir que vous nous promettez ? Le soutien inconditionnel à l’énergie nucléaire fait glisser petit à petit nos sociétés vers la barbarie, sous couvert de raison d’Etat ou de raison économique. On sait parfaitement que les premiers cancers de la thyroïde apparaîtront d’ici deux ou trois ans, mais on ne fait rien. On fait semblant de ne pas savoir. Tout cela est écoeurant, révoltant. Les
responsables de ces actes criminels devront être jugés un jour.

Le programme ETHOS. Pire, le crime est organisé, et bien rôdé. On l’a déjà testé en Biélorussie de 1996 à 2001 et ça marche. Pourquoi ne pas recommencer au Japon avec des moyens encore plus sophistiqués ? Le programme ETHOS, financé par l’Europe, qui visait entre autres au « développement d’une culture du risque radiologique pratique au sein de la jeunesse par l’école » n’est autre qu’un programme destiné à faire accepter à la population de vivre dans une zone contaminée. La décontamination d’un territoire qui a subi des retombées radioactives étant impossible et l’évacuation des habitants étant trop coûteuse, le village nucléaire international a trouvé la solution : faire croire à la population qu’on peut vivre en zone contaminée sans danger. Résultat des courses : malgré le programme ETHOS dont tous les participants officiels se sont félicités de la réussite, la courbe de progression des pathologies n’a cessé de croître et aujourd’hui, 40 à 80 % des enfants vivants en territoire contaminé dans la région de Tchernobyl sont malades.

Au Japon, on fait semblant de ne pas savoir. On crée des programmes de décontamination qui ne marchent pas, on demande aux gens de retourner vivre chez eux, dans un environnement radioactif permanent. Et surtout, on envoie M. Jacques Lochard, qui dirigeait le projet ETHOS en Biélorussie et qui est aujourd’hui président du CEPN (1), s’occuper des populations japonaises ! (…) Le Docteur Michel Fernex vous explique ce qu’il en est, sans langue de bois : « Il est clair que les Japonais doivent être sensibilisés aux dangers du programme ETHOS. Ce genre d’action est fait pour neutraliser les associations indépendantes et pour endormir la population avec des actions inefficaces. Et au final, on risque de se retrouver avec un détournement d’argent public au profit d’une organisation qui ne sera même plus là pour compter les victimes dans quelques années.

- Mercredi 29 Août 2012 :

Fukushima Diary :
selon la présidente d’une association 1901 de Tchernobyl : “En Biélorussie, les filles se transforment en garçons au niveau des caractères sexuels secondaires”. « Je ne savais pas à quel point il pouvait être dangereux (d’exposer des organes sexuels à la radioactivité) jusqu’à ce que j’aille effectivement voir la situation sanitaire en Biélorussie. Je ne savais pas à quel point il peut être risqué de laisser les enfants faire du sport ou jouer avec la boue, s’asseoir par terre ou ramper sur le ventre dans une cour d’école. C’est bourré de sable et de sol radioactifs.

Il n’existe aucune donnée prouvant l’innocuité à laisser les enfants se baigner dans une piscine contaminée. C’est supposé être sain seulement parce que le niveau de radioactivité est inférieur à la limite de sécurité mais elle n’a pas de base sérieuse. Ne sous-estimez pas les saignements de nez. C’est au début de tous les syndromes. (…) J’ai vraiment vu des filles devenir des garçons au moment de leur acquisition des caractères sexuels secondaires au point de devoir être hospitalisées. Dans la zone contaminée de Biélorussie, seulement 20% des femmes peuvent porter un bébé.
http://fukushima-diary.com/2012/08/...

Fukushima Diary :
une nouvelle technologie d’examen prénatal pour détecter la trisomie 21 va être introduite au Japon. Il s’agit d’un test sanguin et sa fiabilité est presque de 100%. C’est beaucoup plus facile que par ponction amniotique.
http://fukushima-diary.com/2012/08/...

Fukushima Diary :
du césium retrouvé dans les ingrédients de repas scolaires à Niigata, côte Ouest du Japon. Le 29 août 2012, le conseil municipal de la ville de Niigata a annoncé qu’il a relevé 13 Bq/kg de césium dans des épinards. Il s’agissait d’un échantillon d’ingrédients préparatoires aux repas scolaires. Les épinards provenaient de la préfecture de Gunma, ils ont pu être utilisés dans les repas scolaires des maternelles, des écoles élémentaires, et des cours moyens dans la ville de Niigata. L’échantillon n’était soi-disant pas destiné à être utilisé dans des repas scolaires. Le bureau de l’éducation de la préfecture de Niigata affirme que 27 communes procèdent à des contrôles de radioactivité des composants des repas scolaires et que c’est la première fois qu’ils trouvent du césium.
http://fukushima-diary.com/2012/08/...

Fukushima-informations :
en France aussi, on pourrait ajouter des cendres radioactives au ciment ! Campagne contre l’ajout de substances radioactives dans les biens de consommation et les matériaux de construction : la CRIIRAD demande l’abrogation de l’arrêté du 5 mai 2009 et la modification du Code de la Santé Publique.
http://www.criirad.org/mobilisation...

Fukushima Informations :
Fukushima : les piscines de combustible font trembler les experts. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) se réunit pendant cinq jours à Vienne pour parler de la sécurité nucléaire dans le monde. Elle évoquera notamment la situation à Fukushima. Les réacteurs endommagés y sont toujours sous surveillance extrême. En particulier les piscines de combustibles usagés.
C’est surtout la fameuse piscine du réacteur 4 qui inquiète. Située en hauteur, elle contient de nombreux assemblages combustibles radioactifs protégés par l’eau. Malgré qu’elle ait été renforcée, les craintes sont vives qu’un nouveau séisme violent la fasse s’écrouler. Dans ce cas, quelles seraient les conséquences ?

la suite sur : http://pectineactualites.wordpress.com/

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