Une tribune pour les luttes


Petit journal antinucléaire sur l’actualité de Fukushima et d’ailleurs

Semaine du 3 au 15 Septembre 2012

Article mis en ligne le samedi 15 septembre 2012

- Lundi 3 Septembre 2012 :·

Amis de la Terre : Communiqué du CEDRA, Membre co-fondateur de ’Bure-Stop’, Membre de la CRIIRAD
(BP 17 - 52101 SAINT DIZIER Cedex ; cedra.org chez orange.fr /
www.burestop.eu- www.villesurterre.com
www.stopbure.com :
BURE, un corbeau sur la monstrueuse poubelle nucléaire.

De plus en plus décrié, le projet d’enfouissement des pires déchets nucléaires, dans le secteur de BURE (Lorraine/Champagne-Ardenne), vient de connaître un nouvel accusateur. (...) Le CEDRA a pu se procurer copie
d’une lettre anonyme récemment déposée dans tous les foyers du village de SAUDRON (Haute-Marne), jouxtant Bure. Signé par un mystérieux mais suggestif CROAC (Clan Révolutionnaire Organisation Anti-Cigéo), le billet appuie là où ça fait mal, la monstruosité d’un projet qui n’a jamais osé se montrer sous son vrai jour pour mieux duper élus et populations.

Fin 1993 il ne s’agissait que d’un « laboratoire de recherches souterrain », promettaient main sur le coeur Andra, pouvoirs publics et parlementaires locaux.En 2006, par la loi du 28 juin, les mêmes étaient pris une première fois la main dans le sac : le pseudo laboratoire cachait bien une poubelle nucléaire souterraine, comme le dénonçaient les associatifs depuis l’origine.
Puis, stupéfaction voici peu. Les apprentis sorciers de l’atome croulant sous tant de déchets-poisons disaient que l’enfouissement serait accompagné de stockage en surface PENDANT UN SIECLE. Et quel stockage !.... (...) Michael Tichauer, président d’un comité spécialisé « enfouissement » de l’AIEA (Agence internationale pour l’énergie atomique), également membre de l’IRSN (2) juge officiel de l’ANDRA, vient de dire tout haut ce que les fossoyeurs -industriels du nucléaire et pouvoirs publics - dissimulent depuis des années : « Il y aura des dizaines de kilomètres de galeries, ce sera une installation immense, bien plus grande que celle de La Hague » [dit M. Tichauer, à propos du projet français dit Cigéo (Centre industriel de stockage géologique), situé près de Bure].

Samedi 15 Septembre :
BONNET, FESTIVAL (petit) contre la (grosse) poubelle nucléaire. Toutes les infos :
http://festivaldebonnet2012.noblogs.org/

. Fukushima Diary :
la campagne nationale “Soutenez Fukushima en consommant ses produits alimentaires” continue au Japon.
http://fukushima-diary.com/2012/09/...
80 millions d’oeufs d’éperlans d’eaux dormantes morts dans Gunma. La coopérative de pêche de Takasaki a repoussé la révision des restrictions sur la pêche plaisancière des éperlans d’eaux dormantes parce qu’ils n’en ont pas trouvé un seul à échantillonner pour en mesurer le taux de radioactivité.
(...) Le lac Haruna est à environ 220 km de l’usine de Fukushima. Ils avaient dispersé 80 000 000 oeufs en avril,comme d’habitude. Ils avaient ensuite confirmé la présence de nombreux alevins mais ils ne trouvent aucun adulte malgré tout ça.

Dans un autre lac nommé "Akagi Ohnuma", de Gunma, ils ont trouvé des adultes mais parce qu’ils étaient à 210 Bq/kg, ils en ont interdit la consommation aux pêcheurs. Les pêcheurs ont le droit d’en pêcher mais ils doivent les relâcher.
http://fukushima-diary.com/2012/09/...

Le riz de Fukushima est en vente à Tokyo depuis ce week-end. Il a reçu la certification des autorités préfectorales de Fukushima sur l’absence de restes de radioactivité.
http://www.japantoday.com/category/...
Du Césium 134 et 137 a été détecté dans de la nourriture pour bébés fabriquée à Tokyo et à Aichi. Radiation is starting to be measured from baby food. We are having less and less to feed our babies.
http://fukushima-diary.com/2012/09/...

Des camions immatriculés à Fukushima avec des sigles de radioactivité ont été pris en photo dans la préfecture de Miyazaki.. Les augmentations brutales et inhabituelles des niveaux de radioactivité amènent
les gens à se poser la question de savoir si des déchets issus de la catastrophe ne sont pas incinérés près de chez eux.La préfecture de Miyazaki, sur l’île de Kyushu est à 1 072 km de l’usine de Fukushima. Elle n’est pas censée accepter les détritus de la catastrophe pour le moment.
http://fukushima-diary.com/2012/09/...

· rezo-actu :
Fukushima : des médecins dénoncent désinformation et risques minimisés. L’Association Internationale des Médecins pour la Prévention de la Guerre Nucléaire (IPPNW) s’est tenue à Hiroshima du 24 au
26 août derniers. À cette occasion elle a envoyé une délégation de 30 médecins de différentes nationalités sur le site de Fukushima. L’IPPNW rappelle en premier lieu que le nucléaire civil et le nucléaire militaire sont inextricablement liés, extrêmement dangereux pour la santé à tous les stades, risquent de rejeter des quantités catastrophiques de radiations, et représentent le danger le plus important pour la santé de l’humanité.

Les médecins rappellent que les désastres nucléaires comme Fukushima ont des conséquences graves sur le long terme ; que les contaminations se propagent via l’océan et l’atmosphère à toute la planète avec des impacts sur la santé de ses habitants. Ils rappellent également qu’il n’existe pas de traitement approprié pour guérir des effets catastrophiques sur la santé de l’explosion d’une bombe atomique ou d’un accident comme Fukushima.

L’IPPNW s’inquiète de la santé de plus de 20 000 employés qui ont travaillé sur le site de Fukushima depuis la catastrophe et de ceux, très nombreux, qui viendront encore y travailler pendant des décennies. L’association souligne de nombreux cas rapportés de protection insuffisante des travailleurs, de résultats de mesures falsifiés
à la baisse, de mauvaises informations diffusées par les dirigeants, et via le système scolaire, tendant à minimiser le risque des radiations.

L’IPPNW avait déjà tenu a faire part de ses recommandations au gouvernement japonais. Dans un courrier au Premier ministre Japonais Nato Kan l’association internationale de médecins avait rappelé que dès les premiers jours après la catastrophe de Fukushima elle avait exprimé ses regrets que les populations locales et la communauté internationale n’aient pas été complètement informées de la nature et de l’étendue des émissions radioactives, que les zones d’évacuation n’aient pas été plus larges, que les valeurs limites d’exposition semblaient inadéquates à la protection de la population, en particulier des femmes enceintes et des enfants.

L’association rappelle qu’elle est perturbée par des rapports récents mettant en causes les agences gouvernementales en charge de la sûreté nucléaire, parce qu’elles auraient fait passer l’intérêt économique et politiques avant celui de la santé publique.

Une situation encore instable
Les médecins s’inquiètent de l’instabilité actuelle de la situation (faisant certainement référence aux piscines de combustibles usés du réacteur N° 4, ndlr) et des risques liés à un éventuels prochain séisme (le réacteur 4 en ruines pourrait s’effondrer). Dans cette éventualité, Ils invitent le gouvernement à mettre en place des mesures
d’évacuations rapides d’une zone de 80 à 100 km autour de la centrale.

Des doses inacceptables
Les médecins de L’IPPNW considèrent que la limite de dose autorisée actuelle pour la population de 20 mSv (20 millisievert) est inacceptable. Plus concrètement, l’association appelle à : indiquer de façon détaillée les zones contaminées ; gérer les populations sur la base des contaminations externes et internes (via la respiration
des poussières et l’alimentation, ndlr) exacts, et non sur la simple mesure de la distance à la centrale nucléaire ; mettre en place un système de suivi de la santé des populations qui soit transparent, partagé avec la communauté internationale, vérifiable par des scientifiques indépendants ; remettre le maximum de doses admissible
par la population à 1 mSV (insistant encore sur la prise en compte de l’exposition interne, celle qui se fixe dans les organes comme les poumons, le foie, ou les os, ndlr) et sur la nécessité d’appliquer cette mesure immédiatement aux enfants et aux femmes enceintes ; informer largement les citoyens sur les moyens de se protéger des retombées radioactives liées à la catastrophe.
_http://www.ddmagazine.com/201209032...

· rezo-actu :
en Suisse, les écoles polytechniques réunies pour gérer la sortie du nucléaire. Les écoles polytechniques fédérales (EPF) veulent regrouper leurs forces dans un Centre de compétences sur la recherche
nucléaire. Le but, poursuivre la recherche sur l’atome mais pour mieux servir la sortie programmée du nucléaire, et la gestion des déchets, y compris les déchets médicaux.
http://www.rts.ch/info/suisse/42413...

- Mardi 4 Septembre 2012 :

· ACRO :
TEPCo a publié des statistiques sur les travailleurs qui sont intervenus dans les premières semaines de la catastrophe. Elle a recensé 7 766 personnes qui ont travaillé sur le site de la centrale accidentée entre le 15 et le 31 mars et 3 077, ou environ 40%, n’avaient pas de dosimètres. Mais le nombre total de personnes concernées doit être inférieur car TEPCo a compté plusieurs fois une même personne qui est intervenue plusieurs fois. Seule un personne par équipe de travail était munie d’un dosimètre à cette époque. Les 5 000 dosimètres sur le site avaient été emportés par le tsunami. Il aura fallu un scandale médiatique pour que des dosimètres arrivent en provenance d’autres centrales. (...) TEPCo compte la même dose pour tous les membres de l’équipe. Mais ils pouvaient être séparés de plus de 10 m. Les doses enregistrée peuvent donc être fausses.

· rezo-actu : La mer de Kara : une boite nucléaire de Pandore ? Une expédition russo-norvégienne est partie dans la mer de Kara. Les spécialistes de Rosatom et leurs collègues du Comité norvégien chargé de la sécurité nucléaire ont pur but d’évaluer le niveau de pollution de l’environnement dans le bassin de Kara. L’objectif des chercheurs est de définir l’état du sous-marin atomique immergé K-27 et les possibilités de le remonter à la surface.

Extrait : Depuis le milieu du siècle dernier, le fond de la mer de Kara est devenu un cimetière de déchets radioactifs. Quelques milliers de conteneurs avec du combustible nucléaire usé et environ deux dizaines de navires aux matières radioactives et même un sous-marin atomique se trouvent dans le bassin de Nouvelle-Zemble. L’académicien de l’Académie des sciences naturelles de Russie Vladlen Korobkine estime qu’il existe la possibilité que la radiation se répande grâce aux courants sous-marins.

Selon une autre version, la dissémination de particules radioactives peut avoir lieu via la faune maritime. Voici l’opinion du coordinateur du programme maritime du fond mondial pour la nature (WWF) de Russie Konstantin Zgourovski.
« Si les parois des réacteurs sont détruits, une fuite radioactive aura lieu. Tout cela se trouvera sur le fond et sur le plancton qui sera mangé par le poisson et qui à son tour se trouvera sur les tables des hommes ».
http://french.ruvr.ru/2012_09_04/me...

la suite sur : http://pectineactualites.wordpress.com/

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