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Le SNJ, le SNJ-CGT et l’USJ-CFDT appellent à la solidarité envers les journalistes tunisiens en grève

+ Tunisie : déchaînement de violence contre un journaliste gréviste

Article mis en ligne le jeudi 13 septembre 2012

mercredi 12 septembre 2012

Le SNJ, le SNJ-CGT et l’USJ-CFDT apportent leur totale solidarité aux journalistes tunisiens du groupe de presse Dar Assabah en grève pour exiger l’indépendance de tous les titres de leur rédaction.

Le SNJ, le SNJ-CGT et l’USJ-CFDT apportent leur totale solidarité aux journalistes tunisiens du groupe de presse Dar Assabah en grève pour exiger l’indépendance de tous les titres de leur rédaction. Avec leur syndicat SNJT, nos camarades exigent le départ de Lotfi Touati, un ancien bénaliste récemment nommé à latête de cette rédaction par le gouvernement.

Cette situation est grave pour la liberté de la presse et illustre le combat des journalistes contre la chape de plomb de la dictature de Ben Ali et son clan.

Plus d’un an après la victoire de la révolution tunisienne, la volonté du gouvernement de contrôler les médias et les journalistes n’est pas une faute, mais un crime contre la libre expression.

Les trois syndicats français appellent avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ) les autorités tunisiennes à stopper cette politique sans issue.


avec vidéo
http://www.humanite.fr/monde/tunisi...

le 13 Septembre 2012

Tunisie : déchaînement de violence contre un journaliste gréviste

Khalil Hannachi, l’un des journalistes grévistes du quotidien tunisien Assabah, a été sciemment percuté, ce jeudi dans la matinée, par la voiture de Lotfi Touati, le patron contesté du groupe de presse, imposé par les islamistes d’Ennahdha au pouvoir. Le patron, furieux contre les protestataires, a traîné le journaliste, projeté sur le capot, sur plusieurs dizaines de mètres, aux abords du siège d’Essabah, avant de lui rouler dessus lorsqu’il est tombé à terre. Lotfi Touati a ensuite pris la fuite. Le journaliste, pris en charge par la protection civile, a été transporté à l’hôpital. On ignorait, jeudi après midi, dans quel état se trouvait la victime, injoignable. Dans la rédaction d’Assabah, la tension est à son comble. Après l’intimidation, après la menace, cet épisode confirme le retour en Tunisie de méthodes dignes de l’ère Ben Ali.

Il y a quelques jours, Khalil Hannachi affirmait à l’Humanité, à propos de l’arrivée du nouveau PDG, un ancien flic de Ben Ali reconverti en plumitif de la dictature, qui a fait allégeance à Ennahdha après les élections de l’automne 2011 : « Nous refusons de retomber sous la tutelle d’un pouvoir politique, quel qu’il soit. Nous voulons au contraire construire une relation entre les journalistes et le peuple tunisien ».

Ses déclarations, reprises dans nos colonnes, seraient-elles à l’origine de cette agression ? Le 11 septembre, les journalistes de Dar Assabah ont mené une grève suivie à 100%. Journalistes, société civile, représentants de partis politiques d’opposition et membres de l’Assemblée constituante se sont déplacés en masse pour soutenir les protestataires et leur combat pour «  la liberté de la presse et la dignité des journalistes ».

(...)

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