Une tribune pour les luttes

Comité de Strasbourg du MRAP

Communiqué après la conférence de presse du 22 octobre 2012 avec Roger Winterhalter.

Article mis en ligne le vendredi 26 octobre 2012

Strasbourg et Mulhouse, le 25 octobre 2012

Roger Winterhalter, président de la Maison de la Citoyenneté Mondiale à Mulhouse, membre des Alternatifs, ancien maire de Lutterbach, auteur du livre-témoignage « Si c’était à refaire…Une fraternité plus forte que la guerre d’Algérie »

Malika Benarab Attou, députée européenne,

Djamila Sonzogni, conseillère régionale, secrétaire de EELV Mulhouse 3 frontières,

Alfred Zimmer, Président du comité de Strasbourg du MRAP,

Le livre de Roger Winterhalter « Si c’était à refaire…une fraternité plus forte que la guerre d’Algérie » a suscité des calomnies et même des menaces de mort.

Roger n’a pas pactisé avec un envahisseur comme ce fut le cas de Pétain et des collabos qui eux ont «  trahi la France » sous occupation nazie.

Le père de Roger lui avait transmis au contraire les valeurs de la Résistance. Roger était parti à 20 ans comme soldat en Algérie en 1960 pour « rétablir l’ordre » et il y a trouvé le désordre du système colonial : mépris total des autochtones. Aux ordres des politiques, l’armée française ne respectait en aucune façon les droits de l’Homme : maisons brûlées, viols, tortures, exécutions sommaires, populations déplacées…

R. Winterhalter a pris les risques d’aider ceux qui se battaient pour l’indépendance de leur pays. Son témoignage fait partie de l’Histoire comme ceux du Général La Bollardière, du journaliste Robert Barrat, de Germaine Tillon, de Mgr Duval, de Pierre Vidal Naquet, de Michel Rocard…

Les «  événements d’Algérie » d’avant l’indépendance en 1962 ont fait l’objet en France de lois d’amnistie. Les putschistes et terroristes de l’OAS ont même été réintégrés dans leurs grades.

Cette guerre est finie depuis 50 ans. Des livres, des recueils de témoignages sont parus et récemment a été édité un livre écrit en commun par 40 historiens indépendants, français et algériens « Histoire de l’Algérie à la période coloniale 1830-1962 ».

Le Président de la République a déclaré : “Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.”. Le Maire de Strasbourg a donné son accord pour une place du 17 octobre 1961.

Qu’un général et que des anciens combattants demandent en 2012 aux autorités de retirer la carte d’ancien combattant à Roger Winterhalter « ayant trahi son pays », sans se demander qui a «  trahi » la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, n’est pas recevable.

Aujourd’hui il est utile pour tous, en France comme en Algérie, de pouvoir regarder bien en face les diverses facettes de cette Histoire.

Défendre les droits de l’Homme et le Droit International est toujours d’actualité.

http://www.avaaz.org/fr/petition/So...

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