Une tribune pour les luttes

Rencontre avec le collectif pour l’intervention

Communisme : un manifeste

co-organisé par la vie manifeste, éditions Al Dante, OLS, Mille Bâbords commission médiathèque
du samedi 3 novembre 2012 au dimanche 4 novembre 2012 les Grands Terrains, 8 rue Vian, 13006

Article mis en ligne le samedi 3 novembre 2012

Samedi 3 novembre - 19 h : Présentation du manifeste

Dimanche 4 novembre - 15 h : Manifeste et après ! ou comment repenser les engagements, l’organisation et la coordination des luttes à partir du manifeste.

Ce Manifeste ne propose pas une énième analyse du capitalisme. Il s’adresse à ceux qui participent de près ou de loin aux luttes politiques, ou qui se sentent concernés par elles. Il a pour but de contribuer à renouveler les formes de l’organisation politique.

Le Collectif pour l’intervention est constitué de quelques personnes qui ont appartenu, depuis une quinzaine d’années, à des collectifs de lutte "autonome". Parmi eux, certains ont écrit des livres, d’autres se sont entièrement consacrés à la lutte politique. Tous s’accordent à reconnaître qu’il s’agit, maintenant plus que jamais, de tenir ensemble les exigences de la pensée et celles de l’action.

Plus d’infos :http://laviemanifeste.com/archives/7174

Sur l’agenda

http://www.millebabords.org/spip.php?article21797


La fiche de lecture à télécharger

fiche de lecture communisme - un manifeste

L’intro du manifeste

Le communisme a longtemps été conçu comme une forme de société égalitaire pouvant être instauré par des décrets d’États ; comme l’application d’une ligne politique juste en droit d’éliminer toutes les autres ; comme un productivisme supérieur car intégralement socialisé ; comme ce qui n’a que mépris pour les attachements à un territoire, pour l’individu et ses faiblesses. Cela nous indique au moins en négatif de quelle manière renouveler l’entente de ce que nous appelons communisme : nous ne croyons pas que l’égalité puisse s’imposer par la force, et en particulier par celle d’un État, fût-il déclaré révolutionnaire. Nous ne voulons pas d’un État, nous ne voulons pas d’un système centralisé, nous voulons ce que nous appelons une composition de mondes. Nous ne voulons pas non plus penser la politique en référence à la seule communauté humaine, car celle-ci n’est rien en dehors des milieux naturels, sociaux et techniques dans lesquels elle s’inscrit. Nous ne voulons pas un meilleur développement économique, mais l’abolition sans reste des pseudo-lois de l’économie qui mènent le monde à sa perte.

La proposition contenue dans ce manifeste est une proposition d’organisation. Elle ne peut être que le fruit d’une conjonction entre la situation politique présente et nos parcours singuliers. D’où venons-nous ? De collectifs autonomes réunis autour de luttes de chômeurs et précaires, de sans-papiers ou encore anti-nucléaires, menées à distance des partis et des syndicats dont la politique est basée sur la représentation. Malgré leurs forces évidentes, ces collectifs politiques ont aussi généré leur propre stérilité, liée aux rivalités, au sectarisme, à l’enfermement groupusculaire, à un certain révolutionnarisme verbal ou à une esthétique du geste. Notre proposition est donc issue du constat d’un épuisement des formes de la lutte, qu’il s’agisse des mouvements sociaux et du militantisme qui se subordonne à eux, ou des campagnes d’action ponctuelles impulsées par les milieux radicaux. Elle vient aussi de notre refus d’envisager le choix politique à partir d’alternatives infernales : se spécialiser dans la lutte ou se disperser ; séparer la vie et la politique ou dissoudre la politique dans la vie collective ; surjouer le formalisme organisationnel ou s’enfermer dans les évidences qui font tenir les groupes. Nous concevons la nécessité de l’organisation politique en dehors de ces alternatives, ce qui implique de penser aussi bien ce que nous pouvons immédiatement mettre en œuvre, par nos propres forces, que ce que nous devons anticiper en termes de bouleversements révolutionnaires.

Collectif pour l’intervention

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