8 h 30 au tribunal d’instance, rue Emile Polak, 13006
8 h 30 au tribunal d’instance, rue Emile Polak, 13006
Dans la soirée du mercredi 8 août, des pétards sont lancés devant le Centre de Rétention (prison pour sans-papiers) du Canet à Marseille.
Deux personnes sont arrêtées. Après 40h de garde à vue, ils ont été déféré devant le procureur et le juge des libertés et de la détention. Ils en sortent avec un contrôle judiciaire hebdomadaire et une interdiction de s’approcher des centres de rétention.
Ils sont accusés de « mise en danger
d’autrui (risque immédiat de mort ou d’infirmité) par violation
manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de
prudence », alors que les sans-papiers sont quotidiennement mis en danger
par les politiques migratoires : des milliers de morts lors de
franchissement de frontières, harcèlement policier, rafles, ratonnades,
exploitation, enfermement, etc.
Ce procès a lieu dans un contexte d’extrême tension au centre de
rétention : tabassages réguliers, camisoles chimiques, refus
d’embarquements, actes de résistance individuels et collectifs,
rassemblements, etc. Une retenue a frôlé la mort, laissée à l’isolement,
elle a du subir une greffe du foie suite à une intoxication. Elle avait
déjà refusé deux embarquements. A son arrivée à l’hôpital, son corps était
couvert d’hématomes et ses poignets portaient des marques de menotte.
Les parloirs sauvages (parler, crier, faire du bruit, pétards, feux
d’artifices,...) sont une pratique courante de solidarité avec les
enfermés. Si aujourd’hui le chef d’inculpation est aussi lourd, c’est par
volonté de stopper la mobilisation et de mettre la pression sur tous ceux
qui agissent contre ce centre.
soutenons les deux inculpés
poursuivons cette lutte
RASSEMBLEMENT AU TRIBUNAL LE VENDREDI 16 NOVEMBRE, 8H30