Une tribune pour les luttes

Accusés de « mise en danger d’autrui » pour avoir lancé des pétards devant le Centre de rétention du Canet à Marseille

Condamnés chacun à verser 400 euros

petit compte rendu du Jugement Tribunal d’instance vendredi 16 novembre 2012

Article mis en ligne le vendredi 16 novembre 2012

10 h ce vendredi 16 novembre 2012
Sortie du Tribunal d’Instance où de nombreux militants sont venus soutenir les deux personnes inculpées - une bonne cinquantaine à l’intérieur et tout autant qui n’ont pas pu entrer.

Le procureur avait demandé 800 euros pour l’une, 1 500 euros pour l’autre. Après la plaidoirie de l’avocat qui a argumenté contre l’accusation de « mise en danger d’autrui », les deux personnes inculpées ont été condamnées à 400 euros chacune.


MARSEILLE
le vendredi 16 novembre 2012
8 h 30 au tribunal d’instance, rue Emile Polak, 13006
Suite aux actions contre le centre de rétention du Canet

Rassemblement de solidarité avec les deux inculpés

soutenu par Sans papiers Ni frontières

Dans la soirée du mercredi 8 août, des pétards sont lancés devant le Centre de Rétention (prison pour sans-papiers) du Canet à Marseille.

Deux personnes sont arrêtées. Après 40h de garde à vue, ils ont été déféré devant le procureur et le juge des libertés et de la détention. Ils en sortent avec un contrôle judiciaire hebdomadaire et une interdiction de s’approcher des centres de rétention.

Ils sont accusés de « mise en danger d’autrui (risque immédiat de mort ou d’infirmité) par violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence », alors que les sans-papiers sont quotidiennement mis en danger par les politiques migratoires : des milliers de morts lors de franchissement de frontières, harcèlement policier, rafles, ratonnades, exploitation, enfermement, etc.

Ce procès a lieu dans un contexte d’extrême tension au centre de rétention : tabassages réguliers, camisoles chimiques, refus d’embarquements, actes de résistance individuels et collectifs, rassemblements, etc. Une retenue a frôlé la mort, laissée à l’isolement, elle a du subir une greffe du foie suite à une intoxication. Elle avait déjà refusé deux embarquements. A son arrivée à l’hôpital, son corps était couvert d’hématomes et ses poignets portaient des marques de menotte. Les parloirs sauvages (parler, crier, faire du bruit, pétards, feux d’artifices,...) sont une pratique courante de solidarité avec les enfermés. Si aujourd’hui le chef d’inculpation est aussi lourd, c’est par volonté de stopper la mobilisation et de mettre la pression sur tous ceux qui agissent contre ce centre.

soutenons les deux inculpés

poursuivons cette lutte

RASSEMBLEMENT AU TRIBUNAL LE VENDREDI 16 NOVEMBRE, 8H30

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