Une tribune pour les luttes

RESF Ouest Etang de Berre

A propos de l’expulsion programmée de M. Ribeiro :
Lettre ouverte aux militants du PS

Continuez à téléphoner, faxer,mailer
N’acceptons pas sous la présidence de Hollande ce que nous avons refusé sous celle de Sarkozy !

Article mis en ligne le samedi 5 janvier 2013

RESF : Lettre ouverte aux militants du PS

À Martigues le 4 janvier 2013

Chers camarades du Parti Socialiste,

Permettez-nous de vous présenter nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2013. Faisons ensemble le souhait d’une société plus juste, plus humaine, qui soit débarrassée de cette idée mortifère qui voudrait que l’immigration soit un problème dans ce pays et où tous les hommes, d’ici et d’ailleurs seraient libres de circuler.
Comme nous sommes des militants, nous savons que les vœux ne suffisent pas et qu’il nous faudra donner de notre temps, de notre énergie, encore, pour que le monde change.

Au RESF, nous luttons depuis bientôt 10 ans contre les expulsions de parents d’élèves. A l’Ouest de l’Etang, comme dans les 200 autres comités RESF en France, nous nous sommes dressés contre les politiques de Sarkozy, Besson, Hortefeux, Guéant… tour à tour ministres de l’intérieur. Lorsque François Hollande a été élu, nous pensions pouvoir souffler un peu.

Cependant, 7 mois après, force est de constater que la mobilisation est encore de rigueur, qu’il nous faut encore et encore faire rempart aux expulsions. Pas plus tard que cette semaine, nous nous sommes rendus à l’aéroport de Marignane pour tenter d’éviter que Mr Ribeiro, dont le fils est scolarisé en CP à l’école Di Lorto à Martigues, ne soit « reconduit à la frontière ». Son expulsion n’a été que différée, Mr Ribeiro est retourné au CRA (où il est entré le 3 septembre !) et la police nous a confirmé que la prochaine fois ils utiliseront « toute la force nécessaire ». La prochaine fois, c’est dimanche 13 janvier. La prochaine fois, Mr Ribeiro apparaîtra sur le tarmac de l’aéroport saucissonné et encadré par des policiers, comme un criminel. La prochaine fois, le petit Elio verra son père s’envoler à 4000 km de lui pour la seule raison qu’il n’a plus de papiers. La prochaine fois, la gauche sera infidèle à ses valeurs.

C’est pourquoi nous vous interpellons aujourd’hui. Pour savoir, la prochaine fois, en tant que militant socialiste, que ferez-vous ? Dimanche prochain, que penserez-vous de cette politique du chiffre que vous dénonciez avec nous, il y a à peine 3 ans dans le communiqué du secrétariat général du PS du 27 janvier 2009, de ces « 30 000 expulsions que le gouvernement brandit comme des scalps » ? Dans ce même communiqué, le Parti Socialiste appelait ses militants et ses élus à « prendre toute leur part dans les réseaux d’aide et de solidarité, comme ils le font déjà dans de nombreuses villes de France, aux côtés des parents d’élèves, des réseaux de solidarité et des organisations de défense des droits et des libertés ». Alors dimanche prochain, à l’aéroport de Marignane, où nous serons encore une fois, militants, parents d’élèves, citoyens… nous espérons trouver les militants du Parti Socialiste à nos côtés.

Et au-delà du cas singulier de Mr Ribeiro, qui pourrait être le premier père d’élève expulsé à l’Ouest de l’Etang depuis la création du RESF en 2004, nous attirons votre attention sur la politique d’immigration du gouvernement. Ce qui était inacceptable en 2011 le reste en 2012. Les lycéens sans-papiers à Lurçat ou Rimbaud, les collégiens dont les parents sont expulsables à tout moment à Daumier, Eluard, Daudet, les élèves des écoles primaires de Istres, Martigues, Port de Bouc dont les parents ont une «  obligation à quitter le territoire » doivent pourvoir aller à l’école sans la peur au ventre. Sans la peur d’une arrestation, la peur de la police, sans la peur d’être reconduits dans un pays que leurs parents ont fui depuis parfois de longues années. Nous attirons votre attention sur ces êtres humains privés de leurs papiers, qui travaillent, habitent, consomment… ici, et qui sont à tout moment expulsables. Et comme notre regard n’est pas que centré sur les rives de l’Etang, et que vous êtes militants d’un grand parti national, qui gouverne, nous attirons votre attention de manière générale sur le sort de ces hommes et ces femmes sans-papiers dans notre pays.

Merci de l’attention que vous avez apportée à ce courrier, merci de la suite que vous lui donnerez. En souhaitant vous trouver à nos côtés lors de nos prochaines mobilisations pour la régularisation des parents d’élèves sans-papiers, nous vous souhaitons une nouvelle fois une bonne année 2013 et réitérons notre vœux le plus cher : des papiers pour tous.

Pour le RESF Ouest Etang de Berre


Monsieur Ribeiro est passé au TA aujourd’hui samedi
Sa demande de libération a été rejetée ce soir par le juge

Samedi 5 janvier 2013

Mr Ribeiro vient de m’informer que sa demande de libération a été rejetée ce soir par le juge.

dur dur....

Nous étions une dizaine cet après-midi au TA, dont bien entendu les militants du RESF et de la LDH, ainsi que l’ex-compagne de Mr Ribeiro et mère de son fils, et la directrice de l’école de ce dernier. Un CR détaillé bientôt disponible.

Comme nous l’a dit l’avocate commise d’office, il est possible de faire appel de ce jugement.

Plus de nouvelle lundi....

pour mémoire, l’expulsion est prévue dimanche 13 janvier à 19h25 à Marignane. Nous devrons y être nombreux !

En attendant, bonne soirée au pays des droits de l’Homme et de l’Enfant !

Fred


Dimanche 30 décembre 2012

ALERTE
Mr Ribeiro acte 5 : EXPULSION IMMINENTE vers le Cap vert
Rassemblement cet après-midi 30 décembre à l’aéroport de Marignane à 18h.

Téléphonez, faxez,mailez
Nous n’accepterons pas sous la présidence de Hollande ce que nous avons refusé sous celle de Sarkozy !

Communiqué RESF 13

A l’appel du RESF, plus d’une 20aine de personnes se sont rassemblées à l’aéroport de Marignane ce dimanche 30 décembre pour protester contre l’expulsion de M. Ribeiro.
Ils ont informé les passagers (assez réceptifs) de ce qui risquait de se passer dans leur avion...

Finalement M. Ribeiro n’a pas été embarqué et a été ramené au centre de rétention de Marseille.

Il reste expulsable à tout moment... La police au frontière lui ayant indiqué que “la prochaine fois sera la bonne...”

Il serait temps que la préfecture arrête de s’acharner sur M. Ribeiro (et par la même évite de gaspiller de l’argent public, déjà 2 réservations de 5 ou 6 billets pour M. Ribeiro et l’escorte policière).

Liberté pour M. Ribeiro. Son fils de 6 ans a le droit de l’avoir auprès de lui.

Vous pouvez le faire savoir auprès de la préfecture de Bouches du Rhône : adresses plus bas.

Pétition de soutien http://www.educationsansfrontieres....

— -

Nous étions une trentaine aujourd’hui dimanche en soutien à M. Ribeiro et un certain nombre des passagers de l’avion ont été très coopératifs.

M. Ribeiro a été reconduit au CRA, mais ce n’est hélas que triste partie remise et il risque d’etre de nouveau expulsé dans les prochains jours.


RDV à l’aéroport de Marignane Hall 4 à partir de 17h30 pour sensibiliser les passagers du vol à la situation de M. Ribeiro.

Finalement l’expulsion de M. RIBEIRO est prévue ce soir, dimanche 30 décembre, sur le vol Air France AF 7671 à 19h25 Terminal 4 direction Roissy CDG.

Comme c’était également aujourd’hui son dernier jour de placement en centre de rétention, M. RIBEIRO a été présenté devant un JLD (Juge des Libertés et de la Détention) ce dimanche 30 décembre au matin.
Sa rétention a été prolongée (pour 20 jours, même si c’est dans quelques heures...), sans surprise d’ailleurs vu l’attitude fort désagréable du juge (juge délégué probablement en cette période de fêtes, qui ne maitrisait pas vraiment la fonction) et du peu d’interventions de l’avocat commis d’office...

M. RIBEIRO ne veut pas partir, au risque de se retrouver de nouveau en prison ou avec une interdiction du territoire. Une expulsion vers le Cap Vert constitue pour lui, il en est sûr, un voyage sans retour.
Il veut rester auprès de son fils.
AIDONS LE !!!
RDV à l’aéroport de Marignane Hall 4 à partir de 17h30 pour sensibiliser les passagers du vol à la situation de M. Ribeiro.


Expulsion programmée à Marignane pour M. Ribeiro

Depuis le 3 septembre, M. Ribeiro, cap-verdien, père d’un enfant français scolarisé en CP n’aura connu que l’enfermement : .garde à vue + rétention (25 jours) + rétention (20 jours) + prison (2 mois) + rétention (25 jours), il vient d’apprendre qu’il sera expulsé demain 30 décembre.

Dangereux criminel, ou étranger contre lequel la machine à expulser s’acharne ? Le 18 octobre, après 44 jours au CRA de Marseille, veille de sa fin de période de rétention, M. Ribeiro a refusé l’embarquement à l’aéroport de Marignane.

Le TGI d’Aix en Provence l’a condamné à 2 mois de prison ferme, qui l’ont conduit à la prison des Baumettes pour "s’être soustrait à une mesure de reconduite à la frontière". Le 6 décembre, jour de sa « libération », 4 policiers l’ont cueilli directement à la prison pour le ramener au centre de rétention.

M. Ribeiro vit en France depuis 12 ans, il a déjà eu une carte de séjour, dont le renouvellement lui a été refusé suite au verdict du juge des affaires familiales considérant que depuis sa séparation avec sa femme, il n’assurait pas convenablement l’éducation de son fils, E. Depuis, son ex-compagne a écrit au juge pour expliquer les dégâts que causerait une expulsion. Un père peu présent dans l’éducation de son fils, ce n’est pas pareil qu’un père banni à 4000 km !. Et pendant que la justice délibère, pendant que le préfet prend ses arrêtés d’expulsions, pendant que la police trimbale Mr Ribeiro de cellule en cellule, ce petit garçon n’a vu son père qu’au travers d’un parloir depuis 4 mois, ne l’a pas vu à Noël et si nous n’arrivons pas à faire revenir M. le Préfet sur sa décision, ne le verra plus.

Pourtant, le 18 janvier, M. Ribeiro doit repasser devant le juge des affaires familiales, et prétendre à nouveau à une carte de séjour pour parent d’enfant français. Pourtant, la pétition lancée par le RESF a recueilli plus de 1000 signatures. Pourtant, M. Charroux, député de la circonscription de Martigues, a écrit au Préfet pour attirer son attention sur cette situation. Pourtant une délégation du RESF et de la LDH a été reçue à la sous-préfecture d’Istres pour demander la libération de Mr Ribeiro.

Demain, M Ribeiro doit passer à 10 h 30 devant un Juge qui pourrait décider de sa mise en liberté ! Quelques heures plus tôt, il aura été conduit à l’aéroport.

RASSEMBLEMENT à 10h Terminal 1, vol TAP Portugal 409 à 11h direction Lisbonne.

Préfecture des Bouches du Rhône : Standard 04 84 35 40 00

Prefet 13 : hugues.parant chez bouches-du-rhone.pref.gouv.fr ;

Secretariat general : pref-secretariat-sg chez bouches-du-rhone.gouv.fr ;

Directeur de cabinet : christophe.merlin chez bouches-du-rhone.gouv.fr

Directeur service Immigration et intégration : francis.izquierdo chez bouches-du-rhone.gouv.fr

Et là où se prennent les décisions :

A l’Elysée :

Secrétaire général : pierre-rene.lemas chez elysee.fr

Directrice de cabinet :sylvie.hubac chez elysee.fr

Directeur de cabinet adjoint : alain.zabulon chez elysee.fr

Chef de cabinet : pierre.besnard chez elysee.fr

Conseiller politique : aquilino.morelle chez elysee.fr

 

Matignon : premier-ministre chez cab.pm.gouv.fr

 

A
l’Intérieur :

Conseiller yves.colmou chez interieur.gouv.fr

Dircab adjoint renaud.vedel chez interieur.gouv.fr

Dircab adjoint thomas.andrieu chez interieur.gouv.fr

Conseiller immigration : raphael.sodini chez interieur.gouv.fr

Chef de cabinet sec.chefcab chez interieur.gouv.fr



Mr Ribeiro de nouveau au CRA : acte 4
Garde à vue + Centre de rétention (25 jours) + centre de rétention (20 jours) + prison (2 mois) + centre de rétention (actuellement) = acharnement de la préfecture
et aujourd’hui au JLD, de nouveau 20 jours !
et la menace de l’expulsion au Cap Vert !
Il faut libérer et régulariser M. Ribeiro !

Au sujet de l’enfermement de Mr Ribeiro (encore !) jeudi...soit plus de 4 mois derrière des barreaux pour ?

Merci de le diffuser à vos réseaux.

Mr Ribeiro de nouveau au CRA : acte 4
Garde à vue + Centre de rétention (25 jours) + centre de rétention (20 jours) + prison (2 mois) + centre de rétention (actuellement)
= acharnement de la préfecture

Nous apprenons ce matin que Mr Ribeiro a été emmené au CRA de Marseille dès sa sortie de prison. Ce père de famille avait été arrêté le 3 septembre à Marseille et mis en garde à vue.
Comme il avait une OQTF, il a été placé au centre de rétention. L’expulsion n’ayant pas eu lieu durant les 25 premiers jours de rétention, le préfet a obtenu 20 jours supplémentaires. C’est donc la veille de la durée maximale de rétention, au bout de 44 jours, que Mr Ribeiro a été emmené à l’aéroport. Là, ne souhaitant pas être expulsé à 4000 km de son fils, il a refusé pacifiquement son expulsion. Immédiatement, le tribunal d’Aix l’a puni pour «  s’être soustrait à une mesure de reconduite à la frontière » : 2 mois de prison ferme aux Baumettes à Marseille !

Et ce matin, 4 policiers l’ont conduit directement de la prison au centre de rétention, le privant de nouveau de sa liberté.

Les militants du RESF de Martigues se demandent : mais qu’à donc fait ce monsieur ? Pourquoi l’administration s’acharne-t-elle sur ce capverdien en France depuis 12 ans ? La justice est-elle à ce point cynique qu’elle inflige 4 enfermements successifs à un homme pour la seule raison que ses papiers ne sont plus à jours ? Et surtout, qu’a fait le petit E.R, élève de CP à Martigues, pour n’avoir le droit de voir son père qu’au parloir depuis plus de 4 mois ?

Car enfin, Mr Ribeiro est père d’un enfant français, et il a déjà eu une carte de séjour. Son ex-compagne, française elle aussi, a demandé sa libération pour le bien de leur fils. Le député de notre circonscription a écrit un courrier au préfet en ce sens. Près de 1000 personnes ont signé la pétition, les enseignants de l’enfant, les parents d’élèves… tous ont écrit, indignés de la situation.

Encore une fois, nous demandons la libération immédiate de Mr Ribeiro (http://www.educationsansfrontieres....). Il est urgent que Mr Valls impulse une nouvelle politique d’immigration, respectueuse de la dignité humaine car, à Martigues comme ailleurs, nous n’avons pas voté pour ça !

Pour le RESF

A Martigues le 06/12/2012

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