14 h au Molotov, 3 place paul cézanne, 13006
14 h au Molotov, 3 place paul cézanne, 13006
Entrée Libre et pop-corn prix libre !!!
« J’ai voulu faire un film sur un ouvrier moyen. Sur sa mentalité, sur ses
faiblesses, sur ses déchirements. Et je l’ai réalisé avec un langage populaire. » Elio Petri
Le personnage de Lulù, porte sur ses larges épaules de prolo toute la
richesse contradictoire du film. Ouvrier performant, la tête dans le guidon,
abruti par les cadences autant que par les illusions de la société de
consommation, écartelé entre deux familles, incapable de donner corps
aux désirs bouillonnants qui le traversent, il va être soumis à une sorte
de régime de la douche écossaise… Et le spectateur suit le même parcours,
jamais en repos, surpris sans cesse, interrogé, interloqué. Lulù Massa donc, stakhanoviste forcené, ouvrier modèle, aux pièces, dans une usine métallurgique. c’est un bel homme, qui parle fort et qui semble n’avoir peur de rien ni de personne. Le bonheur ? Pas vraiment. Notre Lulù a des accès de doute, des bouffées d’angoisse (scènes magnifiques à l’hôpital psychiatrique, où il rend visite à un vieil ex-ouvrier), il attendait autre chose de la vie, il ressent une frustration qui le ronge, qui lui gâche le caractère en même
temps que le quotidien de son entourage…
Il faudra un accident du travail, qui lui coûtera un doigt et déclenchera une grève de solidarité, pour que le regard de Lulù sur sa place et son rôle dans l’entreprise change, assez radicalement. Il devient alors un meneur du combat syndicale, appelant à la grève illimitée…
Italie, 1971. Palme d’Or festival de Cannes 1972