Une tribune pour les luttes

Contre "l’Ayraultport" et le monde qui va avec !

A Notre-Dame-des-Landes le dernier week-end, pour l’assemblée des comités de soutien.

Témoignages en attendant les comptes-rendus et communiqués
+ Condamnations sans preuves hier en comparution immédiate à de la prison ferme
+ Lettre et chanson envoyées par Cyril condamné injustement pour l’exemple.

Article mis en ligne le jeudi 20 décembre 2012


Informations Notre-Dame-des-Landes
http://acipa.free.fr/
http://zad.nadir.org/


Jeudi 20 décembre 2012

http://zad.nadir.org/spip.php?article908

BILAN DES ARRESTATIONS DES 2 DERNIERS JOURS

Dans la nuit de lundi, 10 personnes ont été arrêtées sur la ZAD. 6 d’entre elles, on en a plus de nouvelles (elles pourraient être relâchées ou maintenues en détention provisoire) ; si vous en avez, appelez la “legal team” au 0675.30.95.45. 4 personnes sont passées hier devant le juge à la fin de leur garde-à-vue prolongée, pour une “comparution immédiate” ; l’une d’entre elles a refusé la compa, les 3 autres ne l’ont pas refusé (ce qui revient à l’accepter) : La personne ayant refusé d’être jugée en comparution immédiate a une convocation au tribunal pour janvier. D’ici à son procès, elle est sous “contrôle judiciaire” (elle devra pointer toute les semaines dans la gendarmerie plus proche à son domicile déclaré) + elle a une interdiction de séjour en Loire Atlantique. Une personne s’est pris du ferme avec “mandat de dépôt”, càd il a été emprisonné directement après son procès. Il est condamné à 2 mois de prison ferme + 6 mois de prison avec sursis + à sa sortie, obligation de travailler, interdiction de séjour sur les 6 communes de la ZAD et un an de mise à l’épreuve. Les deux autres personnes ont été condamnées à 3 mois avec sursis + interdiction de séjour dans les 6 commmunes de la ZAD.

Donc encore quelqu’un en prison, des condamnations et un nouveau procès en janvier pour “attroupement après sommations”, “violences sur agent”,… basées sur uniquement des déclarations mensongères des gendarmes !

Dans la journée de mardi, 3 personnes qui s’apprétaient à faire une action d’information sur le marché de noël à Nantes se sont fait interpellées et embarquées en garde-à-vue. Toutes les 3 sont sorties, sans suite judiciaire.

Dans la nuit de mardi, 3 personnes (au moins) ont été arrêtées sur la ZAD : L’un d’entre elles a été relâché hier (avec ou sans suites ?) Un autre a eu sa garde-à-vue prolongée de 24h, avec de fortes chances donc de passer en “comparution immédiate” aujourd’hui à St Nazaire. La dernière personne, aucune nouvelle.

Du coup c’est très probable que cet aprèm certaines de ces personnes détenues en garde-à-vue soient présentées devant le juge pour une compa, à la fois au tribunal de Nantes, comme celui de St Nazaire. Un nouvel emprisonnement est à craindre !

Alors on vous encourage à aller aux tribunaux de ces deux villes pour assister aux audiences (au cas où il y en aurait), pour qu’au moins les personnes jugées ne se sentent pas toutes seules. _ A St Nazaire comme à Nantes, c’est à partir de 14h que passent les gens en comparution immédiate.

A Nantes sont aussi convoquées cet aprèm deux camarades qui s’étaient faites arrêtées fin octobre (lors des premières arrestations sur la ZAD depuis les expulsions) et qui avaient refusé leur comparution immédiate. Venez donc les soutenir.


Notre-Dame-des-Landes : trois anti-aéroport condamnés à Nantes

Le tribunal correctionnel de Nantes a condamné mercredi 19 décembre, en comparution immédiate, trois opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes interpellés dans la nuit de lundi à mardi, l’un à deux mois ferme et six avec sursis et les deux autres à trois mois avec sursis chacun.
Ils étaient poursuivi pour violences à l’encontre des forces de l’ordre, outrages et rébellion

Le premier a assuré qu’il était juste là pour "prendre des photos", en sa qualité de "journaliste".

La jeune femme qui se trouvait à ses côtés hier, dans le box des comparutions immédiates, à Nantes, s’est demandée à voix haute, "comment les gendarmes avaient pu l’identifier alors qu’elle portait un masque comme presque tout le monde sur la ZAD".

Le dernier, lui, a répété que cette nuit-là, près de Notre-Dame-des-Landes, il ne faisait que "chercher sa compagne au milieu des fumigènes".

Les gendarmes, mobilisés pour assurer la libre circulation sur le site du futur aéroport, pourtant, ont assuré sur PV avoir "formellement" reconnu ces trois suspects, qui auraient "lancé des projectiles" lundi soir, dans la Lande de Rohanne.

Une quatrième jeune femme devait comparaître hier. Mais elle a demandé un délai pour préparer sa défense et sera jugée le 16 janvier.

Un opposant a été lui sérieusement blessé dimanche soir par une grenade de désencerclement. Suites judiciaires ?


A Notre-Dame-des-Landes le dernier week-end, pour l’assemblée des comités de soutien.

Avec les liens et les photos.
http://bourgogne.eelv.fr/2012/temoi...

Voyage à Notre-Dame-des-Landes ce week-end, pour l’assemblée des comités de soutien.(...)

Arrivée à 9h. Salle des fêtes de Notre-Dame-des-Landes, pleine de monde, petit-déjeuner, les gens du pays nous servent le café, le thé, pain, beurre salé. Puis les comités se présentent, disent ce qu’ils ont fait, vont faire, ce qu’ils attendent de la rencontre. Plus de 300 personnes, impossible de donner la parole même brièvement, à chaque comité, il a été décidé de se regrouper par région, de désigner une porte-parole qui s’exprime pour plusieurs comités. Foisonnant, plein d’actions, plein d’envies.

Pause.

Présentation des acteurs locaux : ZADistes, associations (la plus ancienne, celle des paysans, ACIPA, celle des élus), partis politiques … ah non, pas eux, certains râlent, confortés par une élue –du PG – donc on ne parlera pas des partis, une ou deux réactions dans l’autre sens – un Alternatif – puis on passe à la suite, personne n’a envie de se fâcher vraiment pour ça. Un ZADiste parle de Cyril, emprisonné pour 5 mois, attrapé par des flics infiltrés. Je dis que Cyril est un prisonnier politique traité en droit commun comme chez le camarade Staline et que les élus – je me présente – pourraient s’emprisonner devant leurs mairies 1 heure par jour pour le faire savoir, comme l’a fait Henri Stoll à Kaysersberg, pour les faucheurs je crois. Proposition entendue par le CEDPA, on verra. Mais cela n’a semblé provoquer qu’un enthousiasme modéré de la part des élus présents…

Apéro, repas, on donne ce qu’on veut, comme sur le stand pour les photos, affiches, documents. 50 euros pour le paquet de 50 badges et autocollants, 50 centimes la pièce, on revend par exemple 1 euro, le bénéfice est pour faire tourner les comités. Le repas végétarien est fait par les ZADistes, très bon. On se rencontre, on discute beaucoup.

Mais le repas, nous on l’a eu le soir et le dimanche midi parce que le samedi midi nous avons fait partie de ceux qui ont répondu à l’appel des ZADistes : rendez-vous à un pique-nique, une surprise nous attend. On se doute bien que ça doit être pour servir à quelque chose … en effet, à l’arrivée les bleus nous attendent. Ils nous regardent passer, nous laissent installer les tables à un carrefour, sur la route, puis nous disent de dégager, comme on veut pas, ils se mettent en rang derrière leurs boucliers et nous poussent, renversent les tables. On éloigne les enfants. On réinstalle les tables en retrait sur la route et on mange sous le regard des robocops. Je me mets un peu en arrière pour couper mon pain, devant ça pourrait être mal pris ! Il faut se séparer de son couteau avant de venir, attention, ne faites pas cette erreur, un Opinel est une arme de 6ème catégorie qui vous envoie en taule ! On apprend que des tracteurs doivent passer pour livrer du matériel à la Châtaigneraie (la Châtaigne, la Chat-Teigne, comme on veut, tous les lieux sont rebaptisés, réappropriés), de quoi construire une crèche. On est là pour les aider à passer parce que c’est interdit d’apporter du matériel de construction, par arrêté du préfet. On apprend aussi que le préfet serait d’accord pour qu’ils passent quand même si on s’en va. On s’en va pas, ils passeront, les flics ont des ordres contradictoires, il faut de la ténacité, des précautions et de la ruse aux conducteurs pour y arriver. Avant, on a eu droit à une salve de lacrymos. Il y avait du vent et j’étais un peu derrière à ce moment là, je n’ai eu que quelques effluves. Des ZADistes en vélo apportent du Maalox préparé dans des bouteilles en plastique. Le pique-nique continue.

Puis nous sommes repartis, à travers champs (c’est vraiment une zone humide …) pour retrouver la voiture désormais séparée de nous par les forces du désordre.
Nous participons aux ateliers de l’après-midi. Je vais à celui qui traite des actions menées et à mener. Je dis un mot de l’action que les mâconnais, qui n’ont pu venir, viennent de mener (F. vient de m’en informer) pour l’inauguration de l’agence de Vinci avec Thevenoud, député PS. C’est très bien accueilli ! Puis compte-rendu des ateliers, quelques décisions et dates, mais j’attends le compte-rendu officiel pour ne pas donner des infos non assurées.

Puis c’est le soir, on dîne et on va se coucher vers 11heures, sur les tapis de sol de la salle des fête, c’est rapidement le silence, nous ne devons pas être les seuls à ne pas avoir dormi la nuit précédente. La musique des ronfleurs accompagne, parait-il les difficultés d’endormissement des oreilles sensibles. Il parait qu’il y en avait des plus balèzes que moi.

Dimanche matin, François me réveille en me tirant par les pieds, j’ai quasiment la tête sous la table du petit-déj déjà installé, rien entendu. Matinée débats. On aura les compte-rendu. Une des questions abordées : mot d’ordre «  des ZAD partout », oui, mais garder la lutte concentrée sur NDDL, c’est la victoire ici qui donnera l’élan pour les autres luttes. Il faut gagner à NDDL, c’est possible, ça se profile, même. La liaison est faite avec les autres luttes, les NO TAV notamment, et toutes celles que nous portons dans notre représentation de toutes les régions.

Après-midi visite de la ZAD. Quelques bleus au carrefour après la Rolandière, qui nous regardent prendre à droite, sur la petite route qui mène à la Châtaigne, devenue propriété d’ADO, occupée illégalement. Il y a sur les routes tout autour des barrages, des tranchées qui font chicanes, des cabanes de surveillance, des épouvantails. Deux barrages sur le chemin, à l’un on fait des crêpes, devant il y a la boîte aux lettres où sont les noms de ceux qui ont déclaré là leur résidence, au-dessus est écrit : « si vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir ».

Sur la route, un tas de matelas, couvertures ravagées, et un bonhomme de paille éventré, sur le dos, sans tête, bras tendu, qui fait un doigt d’honneur.

Art brut. Puis on prend à droite et on comprend pourquoi il faut des bottes. La boue est partout. Ambiance. Au bout du chemin dans le bois de châtaigniers, le site occupé, en deux parties entourées comme d’un rempart par les tracteurs enchaînés des paysans de la Conf. Un panneau : photos autorisées de 11h29 à 11h30. On peut faire des photos, mais sans personnes dessus, ou alors en demandant parce qu’il ne faut pas risquer de faire savoir qui est là. Notre guide, lui, fait partie de ceux qui ont décidé de se déclarer résidents ici. La crèche est en train de se construire, fondations sur pneus. A l’intérieur du cercle des tracteurs, sol de paille et boue, on n’enfonce pas. Du monde partout. C’est un village. Bistrot gratuit bien chauffé (comme tout) : le NO TAVERNE, enseigne faite de boites de lacrymos, on récupère tout. Les palettes vont arriver pour la terrasse (nous croiserons les porteurs en repartant. « Vous allez passer avec ça ? – on passera à travers champs, sinon ça fera bélier – rires »), remise à provisions, pleine, cuisine, des gens attablés, infos placardées sur le mur en bois du dortoir. On peut y lire que les femmes de ménage de l’hôtel où logent les gendarmes mobiles sont en grève parce que ça fait trop de boue. Une place de village animée au milieu des bois. Irréel et bien vivant. Un symbole de vie. On y parle de la lutte, des salamandres, des morceaux de bois qui brillent la nuit du fait des champignons qui sont dedans, dans la boue. Des gens réparent les claies qui servent à passer les endroits les plus embourbés. Résistance. Plusieurs fois j’ai la gorge serrée devant ces constructions, et ces gens magnifiques qui reconstruisent sans cesse, calmement et avec détermination ce que ceux du désordre détruisent avec violence, sans hésiter à blesser ceux qui, pour moi, sont nos enfants.

Je pense à mon fils que j’ai eu au téléphone hier, il était content que je sois là, il ne pouvait pas venir. A mon petit-fils, qui a deux ans et dix mois et qui va bientôt commencer de parler breton en allant à l’école. Il apprend à résister. Les jeunes, ils ne viennent pas beaucoup dans nos partis, ils sont où, ils s’en foutent ? Non, ils sont ici et préparent pour lui un monde meilleur. Il est impossible qu’ils ne gagnent pas contre l’aéroport et son monde. Tout faire pour les y aider. Au milieu de ces bois, nous sommes loin des assemblées d’élus, des ministères, des conseils fédéraux. Nos combats internes me paraissent bien inutiles, je suis au milieu d’une terre d’Utopie, un vrai lieu où s’ancre l’avenir. Il n’y a rien de plus précieux. J’ai envie de remercier celles et ceux qui sont là. Je dis à l’un d’eux que son intervention ce matin était vraiment intéressante, je garde mon vieux langage et lui parle de la théorie de l’action qu’il a esquissée. Paf ! Il me répond qu’ici, c’est pas seulement de la théorie. Bien fait pour moi. C’est concret ce qui se passe ici, et c’est beau pour de vrai. Quand même, il faut sans doute le dire avec d’autres mots, mais il s’invente quelque chose dans ce lieu, une autre démocratie. Depuis les année 1970, les luttes se sont multipliées, tout a été appris de ce qui se fait aujourd’hui ici, mais j’ai le sentiment qu’un départ est pris pour que ça dure. Dans ma tête ça dure, depuis mon retour je ne cesse de revoir les images du village de la ZAD. Je suis sûr que l’aéroport ne se fera pas, que le vieux monde va finir avec ses délires de technologie et son fric protégé par les armées, j’ai vécu ici ma fin du monde, c’est à moi que s’adressaient les Maya ! Maintenant, il faut que ça marche, tout faire pour que l’utopie de NDDL réussisse et essaimer des ZAD partout.

François Lotteau.

Comité de Chalon

18-12-2012, Rully, 4h du matin.



Des nouvelles de Cyril

http://zad.nadir.org/spip.php?article901

Cyril s’est fait condamner en comparution immédiate fin novembre après s’être fait arrêter sur la zad par des gendarmes infiltrés sur une barricade .

Il nous répond et nous envoie une chanson qu’il nous demande de publier.

Mes chers camarades,

Un très grand merci pour votre soutien et celui des autres camarades zadistes. Pas une journée ne se passe sans que je pense à vous tous. Merci pour ces infos non muselées que tu m’apportes, cela renforce encore plus mes convictions déjà fortes et ne me désespère pas pour notre cause qui est juste, elle. Nous ne sommes peut-être qu’une épine dans le pied de ce gouvernement mais elle est assez profonde pour qu’il puisse la retirer. Remplie d’un venin qui se nourrit d’amour et de solidarité, elle envenime ceux qui sont pour la destruction, la répression violente et les constructions capitalistes inutiles pour une population pacifiste mais résistante qui ne demande que de vivre en paix et en harmonie avec la mère nature. Ils ne sont pas à leur premier coup d’essai. Mais la résistance est toujours là. Nous faisons partie de la nouvelle et de l’ancienne génération qui lutte depuis tant d’années contre ces multiples projets inutiles. Ils dépassent les bornes. Ces souffrances qu’ils infligent à nous et à la mère nature sont malheureusement irréversibles et nous ne les oublieront jamais. Qui sont-ils pour penser que la valeur de l’argent est plus importante que celle de l’être humain et de son environnement. Pour moi c’est un devoir envers les miens de crier mon opposition à tout celà. La destruction massive de notre mère la terre doit cesser car les conséquences en sont désastreuses. Que laisserons-nous à nos enfants ? Une chose est sûre, nous ne sommes pas des lâches. Nous nous battons pour des valeurs sûres, justes et ils en seront fiers. L’Etat ne peut en dire autant, car il en est pas à sa première erreur. Mes grands parents et mon père ont subis les mêmes erreurs à une échelle différente et leur était reproché à l’époque le simple fait d’être juifs et de vouloir protéger cette terre qui est la nôtre.

Refusant de partir de leur terre pendant la guerre, ils en ont payé le prix fort. Fusillés par les collabos de l’époque devant mon père qui n’avait que 5 ans. Certaines choses ont changé mais le gouvernement lâche et hypocrite reste ferme devant les cris et les pleurs de ses enfants qu’il dit capricieux. Je pense que le caprice vient d’eux et que la Raison vient de notre passion et de notre amour pour ces nombreuses causes justes et défendables. Ils ne l’entendent pas de même et nous poussent dans illégalité et la rébellion. Ma peine est celle d’un être humain qui ne se soumet pas. Comme la vôtre. Faut-il pourtant subir ? Ma réponse est Non. Nous ne lâcherons rien. Car peu importe le temps, ce qui compte ce sont les messages et le résultat ainsi que les erreurs flagrantes que le peuple voit. Ne changez rien, reste comme vous êtes, libres ! Mes bottes me manquent, vous me manquez camarades et ami-e-s et je continue la lutte d’une autre manière. Grace à vous j’ai assez de contacts à l’extérieur pour me faire entendre. Cela fait plus de dix ans que je me bas pour différentes causes. Je suis originaire de cette région et je le resterais malgré mon interdiction de séjourner dans le 44 pendant 2 ans. Sauf Avessac où j’ai acheté un petit corps de ferme que je rénove pour tous ceux qui aiment la nature et la liberté. Je suis tailleur de pierre et cela me plait. Ma lutte se fait aussi dans la musique depuis 12 années et passera ces messages grâce à l’aide extérieure, étant à l’heure actuelle prisonnier. Je suis sur le projet d’un nouveau CD destiné à notre cause. Car il me semble nécessaire de faire passer ces messages. Je vous fais donc part du premier jet de la première chanson que je vous offre en espérant votre participation future d’une vérité qu’on nous demande de cacher. J’aimerais si possible que cette lettre ainsi que cette chanson soient mises sur Indymedia. Merci. Je compte sur vous et vous remercie tous pour le soutien que vous m’apportez et surtout pour cette cause juste. La terre de nos parents est la future terre de nos enfants, ne l’oublions pas. V.D.R et S

Je vous embrasse,

Cyril, prison de Nantes
n°d’écrou 57360 rue de la Mainguais 44300 nantes

Cette chanson se fredonne comme un chant de pirate

ZAD PACIFISTE MAIS RESISTANTE

Refrain :

Nous ne sommes pas des criminelles,
nous sommes des enfants
Nous nous battons pour la terre et non pour l’argent
Que laisserons-nous derrière pour tous ces enfants ?
Surement pas une terre meurtrie depuis trop longtemps.

Nous ne pouvons plus nous taire car l’erreur est flagrante
L’Etat reflète notre misère et en est conscient.
Pousse l’humain à bout de nerfà cause des dirigeants.
Dans une atmosphère austère et si méprisante.

Nous nous battons pour cette terre que nous aimons tant.
Pour combattre cette misère nous restons devants.
L’égalité sur cette terre n’est pas si flagrante.
Regarder autour mes frères l’ampleur est dégradante.

Pour nos soeurs et pour nos frères même pour nos enfants.
Le reflet d’une misère crée par tous ces gens.
De finance et de guerre nous ’nous laisserons pas faire.
En avant tous ensemble.

refrain

Que laisserons-nous derrière si ce n’est le temps
De réparer cette terre qui nous offre tant.
Nous ne sommes pas des criminels nous sommes des enfants
Tous issus de la même terre celle de nos parents .

N’ayons plus peur de nous taire devant toute cette violence.
Envers nous envers la mère qui nous rend vivant.
Des cultures si différents et enrichissantes.
Pour combattre la misère qui est juste devant.

Allons marchons mes frères unis tous ensemble. _Montrons leur ni peur ni souffrance car nous nous sommes fiers.
De combattre vaillement mais pas pour la guerre.
Pour un futur rayonnant résistons mes frères.

Que laisserons-nous à nos enfants sûrement pas la misère.
Que le ministère comprenne que l’on ne peut se taire
devant toute cette violence gratuite et volontaire
Nous ne pouvons nous taire.

Merci pour tout et continuez à vivre

D’autres info : Solidarité avec C. incarcéré depuis le 26 novembre pour avoir défendu nos lieux-de-vie.
http://zad.nadir.org/spip.php?article785

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Vos commentaires

  • Le 20 décembre 2012 à 12:31, par Christiane En réponse à : POUR LA CONSTRUCTION D’UN AÉROPORT INTERNATIONAL (C.A.I.) À BLOIS (41)

    Serions-nous les bâtards de la France ?

    Dans le cadre du redéploiement industriel que l’ensemble des citoyens de ce pays souhaite ardemment, nous électeurs de toutes tendances, membres du PS, de l’UMP, du PCF, etc. … pensons que pour créer de l’emploi, il nous faut un Aéroport International à BLOIS, Loir et Cher.

    Nous disposons déjà de nombreux atouts : un pôle des industries de l’armement, une centrale nucléaire, une autoroute, et de l’espace pour accueillir un Aéroport International.

    Deux sites sont actuellement à l’étude : un au Nord-Ouest de Blois, et un prestigieux au Sud-Est de Blois : le parc de CHAMBORD et ses milliers d’hectares.

    Un tel projet permettrait de valoriser le Château de Chambord en en faisant le plus bel aéroport du monde moderne. Des milliers d’emplois seraient ainsi créés dans une Zone à Dékyster qui en a bien besoin.

    Un tel projet permettrait de rassembler toutes les forces vives du département. Les premiers contacts que nous avons eu avec les instances consulaires (chambre de commerce, chambre des métiers, etc. …) sont positifs. Il ne manque plus que la volonté politique pour qu’un tel projet voit le jour.

    Nous appelons les citoyens à nous rejoindre et à manifester le SAMEDI 22 décembre à 15h à Blois devant la préfecture.

    Pour un aéroport international par département
    Pour un aéroport international dans le Loir et Cher
    Pour des Z A D partout
    Vive le redéploiement industriel, Vive le redressement productif

    Collectif des Citoyens Conscients et Populaires (CCCP)
    Union des Représentants Sociaux Solidaires

  • Le 20 décembre 2012 à 13:48, par Christiane En réponse à : Notre-Dame-des-Landes : la convergence des luttes

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