Une tribune pour les luttes

dossier

Formes d’organisation et transformation de la société

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Après la première réunion du café politique de l’association Mille Bâbords à Marseille,
le 15 novembre 2001, une demi-douzaine de participants avaient décidé de lancer - par
des réunions mensuelles ne se confondant pas avec le café politique dont les thèmes de
discussion étaient décidés par vote à chaque fois - une réflexion initiale sur les partis
politiques : en quoi leur fonctionnement constitue-t-il un obstacle à des transformations
profondes de la société ? Quels diagnostic, remèdes et alternatives ?

De début janvier à la fin mai 2002, 6 à 8 personnes se sont régulièrement retrouvées,
avec un noyau permanent de quatre personnes (Joël, Richard, Stéphane, Sophie).
Le projet était de stabiliser un groupe qui produirait une réflexion théorique commune
en se donnant son propre plan de travail. Le but était d’interpeller les militants sur leur
pratique. Nous pensions aboutir, une fois les questions clarifiées entre nous, à une
conférence-débat : présentation par un spécialiste des « sciences politiques » et discussion
entre militants ayant des projets différents dans les partis et dans les mouvements sociaux.

Bilan : nous avons produit plusieurs textes, qui se répondent ou se complètent. La
question n’est plus seulement sur les partis politiques, mais sur « comment militer », d’où
le titre de ce recueil. Je ne sais pas si nous avons vraiment une élaboration commune : trop
de turn-over des participants. Par exemple, nous n’avons pas encore discuté sérieusement
d’expériences partidaires réussies, qui contrediraient notre diagnostic plutôt pessimiste sur
les partis. Autre exemple, nous prétendons tirer des conclusions de la tradition libertaire,
mais nous ne l’avons pas étudiée précisément. Cela dit, à chaque réunion, des personnes
sont venues avec des questions intéressantes à partir de leur expérience et de leurs lectures :
des participant(e)s impliqué(e)s dans le DAL, les mouvements féministes, le Journal
Intime Collectif, les Motivé(e)s Marseille, la Convention Citoyenne, Attac, pour ne parler
que des expériences dont nous avons précisément discuté. À quoi s’ajoutent nos récits
d’anciens combattants et nos lectures historiques et théoriques.

À chaque réunion a été établi un ordre du jour, et une ou deux personnes ont préparé
des interventions, mais les discussions à bâtons rompus ont pris le dessus, en fonction des
centres d’intérêt des nouveaux venus. À chaque fois nous avons appris quelque chose, qui
se retrouvera plus ou moins dans les textes. Les questions non traitées étaient reportées à
l’ordre du jour de la séance suivante.

En fait, nous fonctionnions comme un lieu d’échange d’expériences, de
questionnements et de conseils mutuels, ce qui correspond bien à la fonction de Mille
Bâbords. Nous avons été un lieu de parole accompagnant l’engagement militant et les
tentatives de recomposition politique à gauche. Le fait de discuter sans enjeux de pouvoir
directs peut aider les militants à connaître leurs projets et expériences respectifs, et à
échanger des critiques, des éclairages théoriques, des conseils.

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