18 h à l’IEP, 25 rue Gaston de Saporta, 13100
18 h à l’IEP, 25 rue Gaston de Saporta, 13100
Les marchés, depuis que leur cours est régulièrement chaotique, donnent lieu à une critique récurrente du libéralisme. Tour à tour, sont mis en cause ses différents acteurs : banquiers, actionnaires, traders, agences de notation... mais jamais la nature des moyens techniques utilisés. Comme si ces derniers jouaient un rôle neutre et que tout dépendait du degré de moralité de ceux qui les manient. Or si le goût du lucre n’a rien de nouveau, ce qui l’est, par contre, c’est l’arsenal technique lui conférant une quasi légitimité.
Les produits financiers atteignant un degré de complexité inégalée grâce à un parc informatique sans précédent, demandons-nous si le caractère toxique de la plupart d’entre eux ne résulte pas du fait que l’on accorde une confiance démesurée aux équipements et aux réseaux ? De fait, contrôle t-on encore quoique ce soit quand, pour effectuer des milliers d’ordres d’achat et d’annulation en quelques millisecondes, on s’en remet à de simples robots ?
Peut-on contrôler la finance sans une véritable réflexion sur la technicisation de l’économie ? Et peut-on envisager une sortie de crise sans désacraliser d’abord nos outils, sans les désigner comme les vecteurs d’un culte de la croissance ?
Conférence-débat
avec Hélène Tordjman, économiste à Paris XIII,
auteure de Penser la crise contemporaine autrement :
le caractère prométhéen de la finance moderne (2009)
et Christian Araud, ancien consultant international,
auteur de La décroissance ou le chaos (2012)
Pour plus d’informations :
Site web : http://marseille-aix.technologos.fr/
Contact : marseille-aix chez technologos.fr