Une tribune pour les luttes

Une justice qui manque d’impartialité

Vérité et justice pour Abou Bakari Tandia

Audience d’appel du non-lieu pour les 5 policiers présents au commissariat
du mardi 12 février, cour d’appel de Versailles.
Rendu le conclusions seront rendues le 12 mars.

Article mis en ligne le mercredi 13 février 2013

http://abtandia.free.fr/abou/dotcle...

mercredi 13 février 2013

L’audience en appel qui s’est tenue mardi 12 février 2013 à Versailles pour Abou Bakari Tandia, appel contre la décision de non lieu, notifiée à la famille partie civile en septembre 2012 par une juge d’instruction de Nanterre.

Le 12 février à 9h, une douzaine de personnes se sont retrouvées à la Cour d’Appel de Versailles pour entourer la famille d’Abou Bakari Tandia. Mais la cour a décidé d’interdire l’audience au public. Les conclusions seront rendues le 12 mars.

Les juges de la cour d’appel ont décidé que l’audience Abou Bakari Tandia se tiendrait sans public. Les 2 journalistes présents (Politis et la radio Fréquence Paris Plurielle) n’ont pas été admis non plus, malgré leur carte de presse.

Seul l’oncle de Abou Bakari Tandia, partie civile, a pu assister à l’audience avec ses avocats, Maîtres Granier et Bouzrou.

Maitre Bouzrou a notamment rappelé que le non lieu privilégiait de façon incompréhensible la dernière expertise, demandée par la 4e juge d’instruction à un légiste ne figurant même pas sur la liste des experts, au détriment des conclusions des 3 premières qui émanaient pourtant d’un collège d’experts de l’institut médico légal de Paris d’une compétence inégalée.

La présidente de la cour d’appel a souligné le temps anormalement long de la procédure (8 ans)
C’est le moins qu’on puisse dire.

Les soutiens ont patienté toute la matinée dans la salle d’attente : 2 jeunes militants venus de Bordeaux et Toulouse, 3 représentantes de la Ligue des Droits de l’Homme, des sections de Versailles et Levallois/Courbevoie, 3 soutiens de l’association Vérité et Justice (+ les 2 journalistes). Que toutes et tous soient chaleureusement remerciés d’avoir fait le déplacement... pour trouver porte close !

Les conclusions de la cour d’appel seront rendues au même endroit le 12 mars, dans un mois.


http://abtandia.free.fr/abou/dotclear/index.php

7 ans après la mort d’Abou Bakari Tandia, Malien mort en janvier 2005, après sa garde à vue au commissariat de Courbevoie, la juge d’instruction vient de prononcer un non-lieu pour les 5 policiers présents au commissariat.

La famille poursuit son combat, elle a décidé de faire appel.

L’audience d’appel est fixée au mardi 12 février 9h à la cour d’appel de Versailles, 5 rue Carnot, Versailles

Pour y aller :
la station de train (transilien, ligne L) la plus proche de la cour d’appel est "Versailles rive droite". Il y a aussi la station Versailles Chateau sur la ligne C du RER

Venez nombreux ! Solidarité !


jeudi 5 janvier 2012

Amnesty International France : une 6ème expertise médicale demandée suite au décès d’Abou Bakari Tandia

http://www.amnesty.fr/AI-en-action/...

Presque sept ans après la mort du jeune malien de 38 ans, décédé le 24 janvier 2005 suite à son placement en garde à vue au commissariat de Courbevoie, la justice piétine toujours. La juge d’instruction en charge de l’affaire a ordonné une énième expertise médicale pour s’assurer de la cause du décès alors même que cinq expertises ont déjà été pratiquées à la demande des trois précédents juges saisis consécutivement de l’affaire. Cette nouvelle décision est incompréhensible pour la famille.

Une enquête qui piétine

Dans ce dossier vieux de sept ans, les magistrats se succèdent, les expertises se multiplient et l’impunité reste de rigueur car aucune poursuite n’a été engagée malgré des conclusions médico-légales mettant en cause les policiers présents lors de la garde à vue.

Une reconstitution a eu lieu en avril 2011, laissant entrevoir un début d’enquête pour la famille qui est en souffrance depuis le 24 janvier 2005, date de la mort d’Abou Bakari Tandia.
A l’époque, les policiers avaient expliqué que le jeune malien s’était volontairement cogné la tête contre la porte de sa cellule, tombé dans le coma, il a succombé un mois et demi plus tard.

Une justice qui manque d’impartialité

Le procureur a classé l’affaire très rapidement mais la famille s’est constituée partie civile. Durant quatre ans, le dossier médical d’Abou Bakari Tandia est resté introuvable pour finalement réapparaitre brusquement et contredire les déclarations des policiers. Quatre juges d’instruction consécutifs ont été nommés et six expertises médicales ordonnées.
Fin décembre 2011, l’avocat de la famille d’Abou Bakari Tandia a déposé une requête en dessaisissement de l’affaire devant le Parquet de Nanterre. Il demande ainsi que l’affaire soit retirée du tribunal de Nanterre pour être traitée par une autre juridiction qui, espère t-il, traitera correctement ce dossier et engagera des poursuites.

Une affaire symptomatique de dysfonctionnements

Dans son rapport du 30 novembre 2011 "France : Notre vie est en suspens", consacré à cinq cas de personnes mortes aux mains de la police, Amnesty International souligne le manque d’impartialité et de transparence qui entoure ce genre d’affaires mettant en cause des membres des forces de l’ordre.


Lire Mille Bâbords 21634 et 22436

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