Une tribune pour les luttes

"Rebelles"

Les élèves exclues du lycée Providence réintégrées

Isaline interpellée par la police appelée par la proviseure, et convoquée avec deux camarades au tribunal parce qu’elle portait un pin’s du journal Rebelle !

Article mis en ligne le mercredi 6 février 2013

Isaline Beckler, avait été exclue de son établissement scolaire, le lycée de Providence à La Guadeloupe, dirigé par Marie-Line Capou, proviseure, pour avoir exercé un droit élémentaire consacré par les articles 12 à 15 de la Convention internationale relative aux Droits de l’Enfant ; d’autres élèves étaient également poursuivis, y compris en justice pour exercer ce même droit en publiant le journal Rebelles.

http://www.facebook.com/pages/rebel...

C’EST QUOI REBELLE ?
Rebelle est un journal écrit et diffusé par des jeunes (lycéens, collégiens, étudiants, jeunes travailleurs et jeunes chômeurs) qui contestent cette société pourrie. On a commencé en septembre 2008, et on publie un numéro chaque mois. On dénonce des problèmes graves dans les établissements scolaires (le manque de profs, l’état des bâtiments, les rats, le harcèlement sexuel, les abus de pouvoir...). Et on dénonce aussi les problèmes qui touchent toute la jeunesse : chômage, manque de transport,... Dans le journal, on parle aussi souvent de ce qui se passe dans les autres pays. On organise des débats tous les mois à la fac. Enfin, on soutient tous ceux qui se battent, par exemple les travailleurs qui font des grèves, parce qu’on pense que c’est comme ça qu’on peut changer les choses. Bref, Rebelle c’est un groupe de jeunes militants !
Les autorités refusent de régler les problèmes qu’on dénonce dans le journal. Ils tentent de nous intimider (pressions, menaces, intimidation policière...). L’affaire Providence n’est qu’une suite de la campagne pour nous faire taire, qui conduit 2 étudiants rebelles devant le tribunal le 13 mars. Malheureusement pour eux ça nous renforce dans nos convictions. Et de + en + de jeunes lisent notre journal, et y participent.
SI VOUS AIMEZ CE QU’ON FAIT REJOIGNEZ-NOUS ET VENEZ NOUS SOUTENIR LE 13 MARS 2013 !!!!


Dernier article de "Rebelles" :

HAPPY BIRTHDAY LADY REBELLE !
Hier, 4 février, Rosa Parks aurait eu 100 ans. C’est cette dame qui a refusé de céder sa place à un blanc dans un bus en 1955. Elle a été arrêtée et condamnée pour ça (voir photo). Mais son courage, et celui de milliers d’anonymes, a mis fin à la ségrégation raciale qui existait dans le sud des États-Unis. Rosa Parks : « j’ai appris à travers les années que quand on est convaincu ça diminue la peur ; savoir ce qui doit être fait supprime la peur »
(...).


Communiqué des avocats

franceantilles.fr 31.01.2013

Les trois élèves exclues du Lycée de Providence (Les Abymes) ont été réintégrées dans leur classe sans sanction, à la demande du recteur

http://www.guadeloupe.franceantille...

« Après analyse approfondie de la situation au LGT de Providence, le recteur a demandé au proviseur de réintégrer immédiatement les trois élèves dans leur classe ». C’est ce communiqué de l’académie, plutôt laconique, en date du mercredi 30 janvier, qui a mis fin aux tensions qui s’étaient installées depuis vendredi 25 janvier.

À cette date, trois élèves du lycée général et technologique de Providence — Isaline et Tadjah Beckler, et Malika Laguerre — ont été exclues de l’établissement, la première parce qu’elle portait et refusait d’ôter un badge du journal de lycéens Rebelles, les deux autres pour avoir tenté de prendre sa défense alors qu’elle était interpellée par la police, appelée par la proviseure.

Les tensions générées par cette affaire ont été telles que la chef d’établissement a décidé de fermer le lycée pendant deux jours. Les cours ont repris mardi matin, après que le recteur Stéphan Martens a expliqué lundi la position de l’académie sur cette affaire et défendu la décision de la proviseure.

Le fait que la cause des trois jeunes élèves a été reprise par un collectif d’avocats, qui affirme «  le caractère illégal des sanctions prises » et produit plusieurs textes législatifs à l’appui de cette affirmation, n’est sans doute pas étranger à la décision de l’académie.

Dans un communiqué, La FSU Guadeloupe « se félicite de la décision de bon sens du recteur d’académie, qui a demandé la réintégration des trois élèves dès demain matin, jeudi 31 janvier. Elle sera vigilante à ce qu’aucune autre sanction ne leur soit infligée suite à cette affaire. »

Stephan Martens, pour sa part, «  confirme son attachement à la neutralité du service public ».


Communiqué de presse de l’UGTG à propos de l’arrestation d’une jeune lycéenne. Le Recteur aurait-il perdu la tête ?

En novembre 2012, ce sont 3 jeunes Militants du journal « Rebelle » qui sont arrêtés. Ils sont accusés de troubles à l’ordre public pour avoir distribué des journaux devant le Lycée Agricole de Convenance à Baie-Mahault. Janvier 2013, c’est au tour d’une jeune lycéenne mineure de se faire arrêter manu militari au Lycée de Providence.

Visiblement, ce n’est pas une coïncidence car trop de coïncidences tuent le hasard. En vérité, il apparait très clairement qu’un ordre a été donné en haut lieu pour faire taire ces jeunes et cela par tous les moyens.

Depuis toujours, la jeunesse s’identifie à nombre de symboles représentant la contestation, une opinion ou certaines valeurs. Ainsi, des milliers de jeunes femmes et de jeunes hommes ont porté des tee-shirts de Che Guevara, de Martin Luther King, de Malcom X, de Gandhi, de Rosa Park, de Bob Marley, de l’UNEEG, de BIJENGWA, de GWAKILTI. D’autres encore ont arboré des pins de Sos Racisme, des Enfoirés, de Peace and Love, Woodstock, Mai 68, etc…. Aujourd’hui encore, certains arborent des tee-shirts d’Obama, du LKP ou de groupes musicaux qui distillent un discours contestataire. D’autres soignent leur look pour ressembler à un chanteur ou symboliser une tendance. Il s’agit de différentes formes d’expression ayant pour objectif de transmettre un message et d’exister. C’est ça aussi la jeunesse et cela dans tous les pays du monde. Et à un moment ou à un autre, nous l’avons tous fait. C’est ça la jeunesse qui se pose des questions et pose des questions à la société.

Faute de réponse, les autorités veulent une société aseptisée, sans question, sans débat. Une société robotisée où les femmes et les hommes ne seraient que des machines fabriquées en série avec en guise de cerveau, un kit prêt à penser.


NON, NON, l’UGTG dit attention.
Ces dérives sont indignes d’un système qui se dit démocratique. Même dans les pires dictatures, l’université, les lycées demeurent des lieux de droits, de débats et de liberté d’expression.

Il s’agit d’une atteinte grave aux libertés fondamentales qui nous rappellent, à nous syndicalistes, les prélèvements biologiques mis en œuvre pour ficher les syndicalistes et à terme, aboutir au fichage de la société toute entière. Il faut faire taire les contestataires, faire taire la contestation par tous moyens. Dès lors, c’est la porte ouverte au fascisme et à la dictature.

ATTENTION !
NON Á LA RÉPRESSION ! ! !

ANSANM NOU KA LITÉ ANSANM NOU KÉ GANNYÉ,

JOU NOU KÉ MÉTÉ A JOUNOU PÉKÉ VWÈ JOU ! ! !

Le Secrétaire Général de l’UGTG

Elie DOMOTA

Lapwent, 30 Janvyé 2013

http://ugtg.org/article_1926.html


Motion du congrès de la FSU Guadeloupe

Communiqué de la FSU

La FSU Guadeloupe, réunie en congrès départemental ce jour, condamne avec force les évènements qui ont eu lieu ce matin au lycée de Providence.

Dans l’établissement, une élève de première – mineure – a été interpellée brutalement, et conduite au commissariat. La proviseure du lycée, conseillée par une EMS (Équipe Mobile de Sécurité du rectorat), avait demandé à la police d’intervenir parce que l’élève portait un pin’s du journal Rebelle ! La mère de l’élève n’a pu la récupérer qu’en fin de matinée, au commissariat de police. La lycéenne a été exclue pour une semaine de l’établissement (dans l’attente d’un conseil de discipline) ainsi que plusieurs de ses camarades qui l’ont soutenue.

La FSU Guadeloupe rappelle son attachement aux principes fondamentaux du droit à la liberté d’expression. Elle dénonce l’attitude des chefs d’établissement qui bafouent ces principes avec le soutien du rectorat.

La FSU Guadeloupe demande à être reçue dans les plus brefs délais par le recteur d’académie, afin que cessent ces pratiques indignes d’une démocratie.

Les Abymes, le 25 janvier 2013

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Vos commentaires

  • Le 9 juin 2013 à 09:10, par Christiane En réponse à : Les élèves exclues du lycée Providence réintégrées

    Le 17 avril 2013 tombait le verdict du procès contre deux membres du journal guadeloupéen Rebelle !, Raphaël Cécé et Sony Laguerre : condamnés respectivement à 5 et 8 mois de prison avec sursis, et 8000 euros de dommages et intérêts pour Sony. Ce procès n’était qu’une étape de plus dans le harcèlement d’État qui vise à éliminer le groupe contestataire Rebelle !.

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