Chers amis,

Le lancement de "Marseille-Provence 2013" le 12 janvier dernier nous avait conduits à ne pas appeler ce jour-là à notre rassemblement habituel du 2ème samedi du mois.

Il en va bien différemment pour demain samedi. Une reprise dynamique de notre cercle de silence est d’autant plus importante que l’opinion publique semble de plus en plus indifférente à des faits qui sont pourtant d’une extrême gravité.

Ainsi, et sans chercher bien sûr à être exhaustif, voici trois exemples qui montrent que notre société démissionne complètement quand il s’agit des droits fondamentaux de nos sœurs et frères étrangers :

Un algérien de 34 ans qui vivait depuis 9 ans à Marseille a été hospitalisé il y a quelques jours dans un état grave après avoir tenté de se suicider au centre du Canet devant le profond sentiment qu’il a eu d’être en détention et non, comme les textes et les apparences veulent le faire croire, en simple rétention... Rétention qui est pourtant déjà un total déni de droit lorsqu’on n’a rien à se reprocher !
Une petite fille de 6 ans et son frère de 4 ans ont été enfermés - emprisonnés quand il s’agit d’enfants - mercredi dernier 6 février avec leurs parents tchétchènes au CRA de Rennes à la suite de l’expulsion d’un squat dans une église de Brest. On avait pourtant claironné haut et fort il y a quelques mois que sous un gouvernement de gauche on ne procéderait plus à la mise en rétention d’enfants. Rien ne change décidément.
Mais quand on n’enferme pas les deux parents, les enfants restent avec celui qui n’est pas mis en rétention. Pour devenir orphelins. C’est le cas de Minella trois 3 ans,et Emrah, 6 ans qui vont être séparés de leur père dont l’expulsion est prévue à partir de Lyon aujourd’hui vendredi 8 février.

Si l’on ajoute à cela que la situations des Roms se dégrade partout en France alors que le Comité Européen des Droits Sociaux (CEDS) du Conseil de l’Europe vient de fermement condamner notre pays (et c’est la quatrième fois) pour « violations manifestes de droits et d’accès aux droits des populations Roms », le tableau est terriblement affligeant.

Pour que l’opinion publique finisse par se sensibiliser, il faut plus que jamais proclamer les raisons de notre opposition à la rétention et aux expulsions. C’est pourquoi nous vous donnons rendez-vous demain samedi pour un nouveau cercle de silence, à 11h30 à l’entrée des Allées provençales. Venez nombreux.