Une tribune pour les luttes

mercredi 13 février 2013

MARSEILLE

18 h 30

18 h 30 au centre culturel de la Mésopotamie, 24 bd National, 13003

Réunion publique d’information et de solidarité

Quel avenir pour les populations touareg de l’Azawad ?

Association ZARI pour la promotion de la culture Amazighe dans les Bouches du Rhône, Collectif Solidarité Maghreb, Le centre culturel de la Mésopotamie

Depuis le début des années 1960, années des « indépendances » en Afrique, les populations Touareg de l’Azawad n’ont pas cessé d’être victimes de la répression sanglante des pouvoirs successifs installés à Bamako. Leur seul tort : revendiquer des droits fondamentaux de citoyens à part entière, un statut dans lequel ils ne se veulent pas être considérés comme des citoyens de seconde zone sur leur propre terre. Terres potentiellement riches alors que leur situation empire d’année en année.

L’absence de perspectives et la répression n’ont laissé d’autre choix à une jeunesse marginalisée que le chemin de l’exil. Ce sont ces raisons qui ont poussé beaucoup de jeunes Touareg à s’enrôler dans l’armée libyenne en échange de quelques moyens de survie. Et surtout un espoir de reconquérir un jour, par les armes s’il le faut, le droit de vivre digne sur sa terre.

La défaite militaire de l’islamisme en Algérie au début des années 2000 a contraint son bras armé (GSPC devenu AQMI) à chercher des bases de repli dans le Sahel. L’étendue des territoires, le relatif laxisme qu’adoptent les autorités de Bamako à l’égard de ces groupes armés (dans le secret espoir d’endiguer les revendications des populations Touareg devenues de plus en plus insistantes) et l’appui logistique dont bénéficient ces groupes armés de la part de certaines monarchies du Golfe, ont permis à ces derniers de prospérer et de séduire une partie de la jeunesse Touareg désorientée.

La chute du régime de Kadhafi en 2011 et le climat de vengeance contre tous ses soutiens qui s’en est suivi ont contraint les Touareg originaires de l’Azawad et servant dans l’armée libyenne de fuir vers le sud pour rejoindre leurs territoires.

C’est dans ce contexte explosif (arrivée massive de militaires touareg venant de Libye, présence de plus en plus perceptive de groupes armés islamistes sur tout le territoire du Sahel) qu’éclate la guerre déclenchée contre les garnisons de l’armée malienne se trouvant dans la région de l’Azawad. Cette guerre, à l’initiative d’un mouvement (le Mouvement National de Libération de l’Azawad-MNLA) se fixe comme objectif : rien de moins que l’instauration d’un nouvel État sur le territoire de l’AZAWAD.

Bien après ce déclenchement, viennent se greffer les mouvements islamistes qui écumaient déjà dans la région et dont les principales activités se bornaient jusque là au racket, enlèvements de personnes étrangères pour engranger de substantielles rançons et trafics en tous genres. Ils se donnent (ou on leur assigne) alors une nouvelle mission : instaurer un État islamique au Mali où la Charîa sera le moyen de gouvernance.

Cette intrusion de dernière minute des groupes armés islamistes, jusque là occupés par une activité de type mafieuse, sera du pain béni pour le gouvernement malien et son armée en déroute. Il sera aussi le principal alibi pour une intervention étrangère.

C’est ce moment – et pas avant – que choisit la France pour engager son armée (avec l’aval de l’ONU) dans la chasse aux terroristes sur le territoire malien. Lesquels terroristes sont, soit dit en passant, soutenus par cette même France, dans la guerre qu’ils mènent contre le peuple Syrien.

L’intervention militaire de la France dans la crise malienne ne pourra, au mieux, que sauver un régime illégitime et en déroute et faire perdurer ainsi un statu quo qui a mené à la situation intenable dans laquelle vivent les populations Touareg de l’Azwad.

Cette intervention pourrait, si l’opinion publique internationale n’est pas vigilante, déboucher sur un nouveau massacre des populations Touareg de l’AZAWAD. Et rééditer ainsi un RWANDA dans le Sahel sous couvert de la lutte contre le terrorisme. Cette funeste perspective ne participe d’aucune surenchère quand on constate que des discours haineux à l’endroit des populations Touareg et des appels au meurtre de responsables d’organisations Touareg, rendues complices des islamistes, se développent de plus en plus dans certaines publications maliennes et dans des cercles de la diaspora africaine en France.

C’est pour alerter l’opinion publique française et internationale et tenir pour responsable l’Etat Français dans tout acte irréparable à l’encontre des populations Touareg de l’AZAWAD, que les associations sous signataires vous convient une réunion publique d’information et de solidarité le :
Mercredi 13 février 2013 à Marseille.

Signataires :
Associaiton ZARI pour la promotion de la culture Amazighe dans les Bouches du Rhône, Collectif Solidarité Maghreb, Le centre culturel de la Mésopotamie.

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