Une tribune pour les luttes

Article 11

« La gestion des frontières sert bien d’autres intérêts que ceux qu’elle prétend défendre »

Claire Rodier

Article mis en ligne le dimanche 17 février 2013

Samedi 16 février 2013

A lire avec les très belles illustrations :
http://www.article11.info/?Claire-R...

Auteur de Xénophobie Business, Claire Rodier porte un discours sans concession sur les politiques migratoires européennes et sur leurs fondements. Le nerf de la guerre (aux migrants) ? L’argent, le jeu diplomatique et la manipulation politique. Un cocktail que l’on retrouve à Melilla, forteresse de l’Europe au Maroc, récemment visitée par votre serviteur. Entretien.

« Le contrôle des frontières est un spectacle rituel », écrit Wendy Brown dans Murs [1]. « Quand l’échec des efforts de dissuasion met le spectacle en crise, ses auteurs essaient de sauver la face en promettant un show plus grandiose que le précédent. » Un propos que les barrières-frontières de Ceuta et Melilla, enclaves espagnoles en terre marocaine, illustrent parfaitement. À la fin de l’été 2005, des migrants subsahariens qui tentent de franchir l’obstacle sont repoussés dans le sang. Onze morts à Ceuta le 29 septembre 2005. Six à Melilla le 6 octobre. Un crime d’État qui annonce la mise en place de ce « show » sécuritaire décrit par Wendy Brown.

Avant 2005, les villes de Ceuta et Melilla jouissent d’une notoriété médiatique limitée en dehors de l’Espagne. Petites enclaves perdues de l’autre côté de la Méditerranée, elles vivotent loin des projecteurs. La donne change après le massacre. Marocains et Espagnols se renvoient alors la balle et la responsabilité des faits, sur fond de surchauffe médiatique. Dans la foulée, l’État marocain entreprend de vastes rafles sur tout son territoire avant de relâcher des centaines de migrants dans le désert situé à la frontière de l’Algérie [2].

Le gouvernement espagnol, lui, réagit différemment : tout en encourageant le Maroc dans son délire sécuritaire, il dépense des dizaines de millions de dollars pour surélever et perfectionner les frontières des deux enclaves. Aux images de migrants sautant le mur, il faut répondre par d’autres images, celles de miradors, de caméras high-tech et de grillages à la hauteur vertigineuse. Mission accomplie. Certes, les migrants passent encore. Mais c’est secondaire...

« La gestion des frontières sert bien d’autres intérêts que ceux qu’elle prétend défendre », écrit Claire Rodier dans Xénophobie Business [3]. Rappelant que l’inflation des contrôles migratoires, la démultiplication des barrières va et les politiques européennes en la matière ont une «  efficacité » très marginale en matière de flux migratoires (ils n’empêchent nullement les candidats au passage de tenter leur chance), la cofondatrice du réseau Migreurop, par ailleurs juriste au Gisti, développe dans cet ouvrage essentiel les trois fonctions principales des murs érigés aujourd’hui. La première est économique : se barricader n’est pas donné (à Melilla, le lifting du mur frontière après les événements de 2005 a coûté la bagatelle de 32 millions d’euros) et le marché de la sécurité frontalière est désormais saturé d’acteurs privés aux dents longues. Le second objectif est idéologique : construire des murs est la meilleure manière de jouer sur cette peur de l’ « invasion » qui se révèle immanquablement un outil politique puissant. La dernière fonction est d’ordre géopolitique : au niveau européen, le contrôle des frontières passe désormais par une externalisation tous azimuts. En tissant des relations avec des pays «  bon élèves » en la matière, comme le Maroc, la Turquie ou l’Ukraine, l’UE étend son champ d’action.

Xénophobie Business offre une vision détaillée de ces logiques à l’œuvre. Et pousse à regarder d’un autre œil les politiques migratoires, qu’elles soient nationales ou supra-nationales. De retour d’un voyage de quelques jours à Melilla, à l’ombre de cette barrière qui défraya la chronique en 2005 et continue d’être «  cible » privilégiée des migrants, j’ai interrogé Claire Rodier sur la situation spécifique de cette ville frontière barricadée sur elle-même [4].

Frontière de Melilla. Photo Lémi, janvier 2013

2 105 migrants sont passés à Melilla en 2012, la plupart en sautant la barrière. Ceci alors qu’elle est censé être l’une des plus perfectionnées du monde. Quelle leçon en tirer ?

Ce retour des passages massifs à Melilla est une illustration parfaite de quelque chose dont je suis convaincue : ces murs ne servent à rien et sont disposés là pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le besoin de stopper les migrants. Pourquoi cela se passe précisément en 2012, je n’en sais rien, mais le fait est que le perfectionnement de la frontière ne change rien : les gens passent quand même.

Ce n’est pas forcément un constat de défaite pour les tenants du mur, parce que la barrière a aussi une fonction symbolique. Elle a valeur de message. Aussi bien à destination des migrants (dimension dissuasive) qu’à destination des habitants des populations des pays frontaliers (dimension idéologique). Elle marque aussi la domination des pays qui sont du « bon côté » de la barrière sur les autres qui sont du «  mauvais ».

Dans « Partir et raconter » (http://www.article11.info/?Clandest..., Bruno le Dantec écrit, au sujet des tentatives de passage de Mahmoud Traoré en 2005 : «  plus que des barrières imperméables, les frontières sur lesquelles il a buté se révèlent plutôt être des péages ou des sas d’entrée sélectifs. »

Je suis totalement d’accord avec ce constat. Cela fait un certain temps qu’il y a des dispositifs de plus en plus compliqués : pourtant on s’aperçoit que les déplacements de population ne diminuent pas, restent à peu près comparables en volume. Il n’y a pas d’impacts de ces dispositifs concertés qui existent maintenant depuis une bonne quinzaine d’années. Au « mieux », ils déplacent. Il y a un jeu de balancier qu’on retrouve toujours dans les mouvements migratoires : si l’on ferme d’un côté, ça s’ouvre de l’autre. Quand les frontières de Ceuta et Melilla ont été verrouillées vers 2005-2006, les migrants se sont tourné vers d’autres voies de passage, à l’Est. Maintenant que la route libyenne vers l’Italie et Malte, et surtout la frontière gréco-turque ont beaucoup plus surveillées, il y a reflux vers le nord du Maroc.

Au delà de ce constat, il est clair qu’il faut être un peu naïf pour penser qu’on peut empêcher des populations entières de bouger, alors qu’elles sont poussées par des motifs que par ailleurs on ne supprime pas. On ne peut se mettre en travers du chemin de gens qui doivent absolument quitter un endroit, sauf à les exterminer – on n’en est pas encore là. Les dispositifs de contrôles frontaliers ne prennent absolument pas en compte cette réalité là, ou font semblant de ne pas la prendre en compte.

Avant 2005 et les massacres, pas grand monde ne connaissait Ceuta et Melilla. Et soudain il y a eu une médiatisation étrange : tournaient en boucle ces images de migrants escaladant les grillages de nuit, par centaines. Des images qui disaient : l’Europe est prise d’assaut.

À partir de 2005, Ceuta et Melilla sont devenus des emblèmes, des symboles. Et la médiatisation qui a suivi était effectivement troublante. J’ai toujours été dérangée par les reportages sur le saut des frontières ou sur les arrivées de barques – aux Canaries ou à Lampedusa. Le côté compassionnel est toujours accompagné d’un élément qui alimente la peur de l’invasion. Ce regard jeté par les médias, relayé par la presse, est ensuite instrumentalisé par les États, par ceux qui décident d’entraver ces passages.

Les militants et associations sont eux aussi instrumentalisés, même si c’est évidemment involontaire. Parce qu’on a aussi contribué à relayer le message disant : « Attention, maintenant c’est dangereux de passer, il y a eu des morts. » Même en le dénonçant, on est en porte-voix de ce discours sur l’invasion. Il faut en être conscient. D’un certain point de vue, on participe d’un discours «  rassurant » fondé sur des trucs aussi épouvantables que des gardes frontières tirant sur des migrants. D’autant qu’avec le temps il y a une forme de banalisation. Parce que c’est devenu banal de mourir en migrant. Ce qui donne beaucoup de place au discours expliquant qu’il faut protéger les migrants en renforçant le contrôle aux frontières.

On a finalement plus parlé des « avalanches » de 2005 que des milliers de morts du Détroit de Gibraltar [5]. Qu’ils meurent, mais loin des yeux ?

C’est très éclairant de comparer cet événement là à d’autres dont on ne parle pas du tout. C’était pareil pour le naufrage d’Al Hoceima, où 29 migrants ont perdu la vie après que des policiers aient crevé leur zodiaque, et qui a été très médiatisé, notamment parce que les ONG ont beaucoup relayé. Quand on compare ce traitement médiatique avec des événements tout aussi dramatiques qui se déroulent loin dans le désert ou en pleine Méditerranée, c’est le jour et la nuit. Mais c’est peut-être inévitable. De notre côté, on utilise des éléments emblématiques pour faire comprendre une réalité. Et c’est certain qu’on n’a pas les moyens d’aller montrer ce qui se passe dans le désert.

Il y a une acceptation tacite de ces morts lointaines, sous le tapis, dans les politiques migratoires européennes. A cet égard, les événements de 2005 sont un anachronisme, non ? Côté espagnol, on se débrouillera pour que ce genre de choses arrive loin des projecteurs ?

C’est une évidence. Quand les migrants meurent loin des murs ou en pleine mer, c’est moins embarrassant. C’est l’un des objectifs de l’externalisation du contrôle aux frontières, de cette façon de sous-traiter les contrôles migratoires. Les opinions occidentales qui risqueraient d’être sensibles à des violations graves des principes ou du droit des gens ne sont pas au courant. Par définition, plus ça se passe loin, plus c’est irréel.

Ce que vous avez vu dans les forêts de Melilla, on ne pourrait pas imaginer que ça se passe aujourd’hui à Calais. Bien sûr, il se passe des trucs horribles à Calais, mais pas ça. Pas des gens dont on vient casser les poignets sciemment pour les empêcher de continuer leur route. Il y a une gradation selon la distance. Calais n’est pas Melilla. Et Melilla n’est pas la frontière sud de l’Algérie, où l’on peut assassiner en toute impunité.

Cette violence qu’on retrouve côté marocain est étroitement liée aux rapports avec les Européens. Sur place, les militants sont catégoriques à ce sujet. Même avant 2005, il y avait une recrudescence spectaculaire de la violence à chaque visite d’un dirigeant européen, comme une démonstration de force. Cette fermeté affichée est une manière de dire que le pays mérite l’argent reçu à l’issue de la visite.

Concrètement, qu’y gagne le Maroc ?

Cela se joue au niveau des accords commerciaux. Ce pays vit pour une bonne part sur les investissements étrangers et le tourisme, contrairement à l’Algérie ou à la Libye qui disposent de ressources naturelles. Dans le même temps, c’est devenu le pays le plus proche de l’UE en Afrique du Nord : ainsi c’est le seul qui s’est vu reconnaître un «  statut avancé » par l’UE, qui lui fait bénéficier d’avantages économiques et commerciaux. Diplomatiquement c’est un enjeu. Le Maroc n’a pas beaucoup de ressources naturelles et exploite ce qui est à sa disposition. Et les migrants sont clairement une ressource, qui se monnaye.

Les politiques d’externalisation de la gestion des frontières sont finalement très récentes...

Elles datent du début des années 2000. Avant, les choses se passaient plus à un niveau bilatéral. L’Espagne négociait toute seule avec le Maroc. Depuis les années 2000, il y a une politique officielle de mise en commun des politiques d’asile et d’immigration. Cette politique ne s’est cependant pas traduite par une véritable homogénéisation des législations européennes, ce qui était censé être un objectif – avoir une entité géographique et politique européenne composée de 27 pays où les conditions d’installation des migrants et demandeurs d’asile seraient les mêmes. En revanche, le volet sécuritaire, qui concerne le contrôle des frontières et le rapport avec les pays d’immigration, a été pleinement communautarisé, à travers des accords de gestion concertée des flux migratoires, des accords de réadmission et des accords de coopération incluant des clauses migratoires. Tout cela a commencé à être négocié à partir de 2000. Il y a eu ensuite la création de l’agence Frontex, en 2004. Beaucoup de choses se sont décidées dans les premières années du siècle, avec une politique globale de l’UE très rapidement mise en place.

C’est une politique qui n’est même plus en débat au sein de l’Union.

Je crois qu’elle n’a jamais été vraiment en débat. Le basculement s’est fait très vite. Il y a eu quelques discussions à la fin des années 1990 et au début des années 2000, au moment où se se préparait cette politique commune d’asile et d’immigration.

Entre 1995 et 2000, on pouvait voir se dessiner deux types d’approches : une approche plutôt intégrationniste, affirmant que les migrants étaient une chance pour l’Europe et pour la croissance, avec un discours utilitariste bien pensant, type social-démocrate. Et en face une approche plus sécuritaire. Cette approche n’était pas tout à fait nouvelle, puisque les polices européennes avaient depuis longtemps pris l’habitude de coopérer, notamment sur les questions de terrorisme et de trafics : l’immigration, à son tour, a été présentée comme une menace, qu’il fallait combattre comme les autres.

Ces deux types d’approche ont pu sembler en concurrence pendant un temps jusqu’en 2001. Après le 11 septembre, le volet sécuritaire l’a nettement emporté. Depuis cette époque là, il n’y a plus de discussion. Un seul mot d’ordre : protéger, sécuriser. L’immigration étant systématiquement associée au terrorisme, il n’y a plus de débat.

En matière d’externalisation, on connaît surtout le cas du Maroc et de la Libye. Y a-t-il d’autres pays qui acceptent de jouer ce rôle de père fouettard de l’Europe ?

Il y a la Turquie. Il y a eu un gros travail de l’Europe pour pousser ce pays à servir de filtre. La négociation d’un accord de réadmission a duré longtemps, mais il a été signé l’année dernière, après des années de discussion. C’était un enjeu important pour l’Europe. Et une mise au pas symbolique de la Turquie. Cette dernière s’est vue rétribuer par des éléments qui n’ont rien à voir avec l’immigration : avancement dans le processus d’adhésion, prise d’importance dans le rapport de force régional... Ceci dit, cela fait un moment qu’il y avait des centres de détention en Turquie, construits sous pression et avec financements de l’UE.

Plus au Nord, il y a l’Ukraine, autre bon exemple de la politique d’externalisation. C’est un pays vers lequel s’est tournée l’UE à partir de 2004, quand la Pologne est entrée dans l’Union. Il y a eu beaucoup d’efforts faits à destination de ce pays, beaucoup d’argent investi pour la construction de centres de rétention et l’instauration d’un système d’asile. Car le système d’asile, comme au Maroc ou en Tunisie, est aussi un élément de l’externalisation : à partir du moment où l’Europe réussit à exporter dans un pays quelque chose qui ressemble à un dispositif de traitement des demandes d’asile, ses Etats membres considèrent qu’on peut sans problèmes y renvoyer les demandeurs d’asile. Ce qui est complètement factice : on sait bien qu’en Ukraine ou au Maroc il n’y a pas de vrai traitement de l’asile. Et que ces pays utilisent ces négociations pour obtenir des avantages.

Les questions d’immigration sont généralement des prétextes cachant des intérêts économiques ou symboliques. Un élément fondamental qui s’est généralisé en peu de temps et reste souvent négligé dans les analyses militantes. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai écrit ce livre. On ne peut pas comprendre l’évolution en court si l’on reste basé sur des approches uniquement droit-de-l’hommistes.

Qu’en est-il de l’agence Frontex ?

Frontex est un peu comme un mur, a la même fonction symbolique. Elle doit montrer que l’Europe s’est saisie de la fonction, possède un bras armé. Au premier abord, c’est une petite armée. Mais c’est surtout une interface entre des industriels et des politiciens, convaincus ou corrompus. Son efficacité est très marginale par rapport à son intérêt symbolique, qui est de dire que l’Europe ne se laissera pas envahir.

Dans le même temps, Frontex brasse beaucoup d’argent. Je suis tombée il y a peu de temps sur un article faisant état des sommes énormes véhiculées par Frontex sans être inscrites à son budget officiel. C’est de l’argent versé à des boîtes, notamment des avionneurs, qui travaillent sur des dispositifs sécuritaires, pour faire des essais, des démonstrations - notamment dans le domaine des drones. Frontex sert aussi à légitimer la recherche dans ce domaine, à la limite du militaire. C’est une fuite en avant ; il y a toujours à matière à renouveler l’arsenal, en affirmant que le matériel utilisé est obsolète, qu’on ne va pas assez loin, qu’on ne voit pas assez loin, qu’on est mal «  défendus ». Les besoins s’alimentent d’eux mêmes.

Concernant Frontex, il n’y a pas eu non plus de véritables débats sur sa mise en place...

Il y a eu quelques débats au Parlement européen, y compris avec des groupes parlementaires très critiques. Mais ces critiques ont toujours porté sur des questions liées au respect des droits de l’homme, à savoir : est-ce que Frontex respecte vraiment les règles en matière de droit des personnes ? Or ces débats se terminent toujours sur la même note : il faut renforcer les contrôles sur l’agence, mais aussi renforcer Frontex parce que c’est un levier efficace. Quand l’agence demande une augmentation de son budget, ça passe comme une lettre à la poste, y compris chez ces parlementaires critiques. D’où une augmentation considérable de ses dépenses depuis sa création.

Personnellement, je n’ai pas l’impression d’avoir fait le tour des moyens économiques et financiers dont dispose vraiment Frontex. Il y a un entremêlement d’intérêt qui rend les choses opaques. C’est un écran derrière lequel se négocient beaucoup de marchés économiques et de négociations diplomatiques, de manière tout sauf transparente. La place prise dans l’activité du staff de Frontex par la présence à des symposiums ou des colloques est tout à fait frappant. Quand on regarde l’agenda de ces gens-là, on s’aperçoit qu’ils passent leur temps à se rendre à ce type de réunion, où, se rencontrent représentants du secteur privé et responsables politiques.

Dans un paysage international où se généralisent des dispositifs virtuels tels que Frontex ou SIVE [6], le concept de mur frontière semble presque anachronique...

Je ne crois pas qu’on aille vers une disparition de ces murs. Au contraire : on est dans une période où ils multiplient au niveau mondial. Parce qu’ils ont avant tout une fonction symbolique. Les frontières virtuelles se développent de façon discrète. Tandis que le mur est une façon d’afficher le message. L’exemple le mur le plus significatif me semble être celui qui est en construction entre la Grèce et la Turquie, exactement sur le modèle de Melilla. Une barrière de quelques kilomètres qui aura certainement un impact très faible sur la circulation (es personnes dans cette zone, mais qui sera là comme emblème de la politique de la Grèce en matière de politique migratoire. Un gros investissement, mais qui forme seulement la partie émergée de l’iceberg. La partie immergée est constituée d’éléments dissimulés à l’opinion et qui génèrent beaucoup d’argent.

Notes

1 Les Prairies ordinaires, 2009.

2 Pour plus d’informations sur ces événements, lire Guerre aux migrants. Le livre noir de Ceuta et Melilla, publié aux éditions Syllepse en 2006.

3 Xénophobie business. A quoi servent les contrôles migratoires ?, La Découverte, 2012.

4 Amis de la version papier : sachez que le canard en préparation (en kiosques le 9 mars) comportera un long reportage sur Melilla.

5 Plus de 2 000 entre 1993 et 2012.

6 Système Intégré de Surveillance Extérieur mis en place en Méditerranée, chargé de surveiller les côtes espagnoles.

***

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