Une tribune pour les luttes

Assez de vengeance d’Etats !
Libération immédiate de Georges Ibrahim Abdallah !

Georges Ibrahim Abdallah, 62 ans, malgré les décisions de justice, est toujours retenu depuis 28 ans au Centre pénitencier de Lannemezan !
L’État français veut-il le tuer par la prison ?

Nouveau report : La cour d’appel de Paris a fixé au 21 mars la date pour prendre sa décision
Nouveau nouveau report - On pourrait en rire s’il ne fallait pas en pleurer : prochaine étape du cérémonial judiciaire le 11 avril.
l’Etat français se moque de la justice !
Acharnement. Selon la presse libanaise, la cour de cassation a annulé la décision de la libération de Georges Abdallah.

Article mis en ligne le vendredi 5 avril 2013


L’État français veut tuer Georges Abdallah en prison !

http://couppourcoup31.over-blog.com

Déclaration du collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31

Georges Abdallah a déposé une 8ème demande de libération conditionnelle en janvier 2012. Le 21 novembre 2012, le Tribunal d’Application des Peines donne un avis favorable à sa libération sous condition d’un arrêté d’expulsion devant être délivré par le Ministre de l’Intérieur. Manuel Valls a refusé de signer cet arrêté. Dans la foulée, Christiane Taubira se pourvoie en cassation au nom de l’État français.

Près de 15 mois après le dépôt de sa demande de libération conditionnelle Georges Abdallah est fixé. La cour de cassation vient de juger irrecevable sa demande de libération. Alors qu’il entame sa 29ème année de détention et qu’il est libérable depuis 1999, cette décision de « justice » montre la volonté de l’État français d’assassiner ce militant en prison.

Ce qui lui vaut cet acharnement, c’est qu’il reste un militant anti-impérialiste et pro-palestinien implacable. Mardi 02 avril 2013, il vient de « fêter » ses 62 ans en prison en entamant une grève de la faim, avec des prisonniers basques, afin de dénoncer les conditions de détention qui ont entraîné la mort de Xabier Lopez Peña, militant basque décédé ce 30 mars à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

Et c’est bien le fait qu’il ne renie en rien ses idées et qu’il continue le combat qu’Israël, les États-Unis (partie civile depuis le début du procès) et surtout la France lui fond payer très cher.

Au Liban le jour du rendu de la Cour de Cassation, Joseph Abdallah, le frère de Georges Abdallah, a déclaré : « La décision des autorités françaises de ne pas libérer Georges Abdallah ne nous choque pas ! [... ] Nous, les militants anti-impérialistes, somme habitués à cette tyrannie que la bourgeoisie écrase ses propres valeurs et sa propre justice. » Nous pouvons qu’être en accord avec lui.

Aujourd’hui, c’est la solidarité qui est attaquée : vendredi 05 avril 2013, un militant du Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à 1500€ d’amende avec sursis pour rassemblement non-autorisé. Nous apportons tout notre soutien à ce militant.

Le collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31 appelle à amplifier la mobilisation jusqu’à la libération de Georges Abdallah et son retour dans son pays, le Liban.

Stop à l’acharnement politico-judiciaire !

Libération immédiate de Georges Abdallah !


Acharnement. La Cour de cassation annule la décision de libération de Georges Ibrahim Abdallah

Cet après-midi, la Cour de Cassation a annulé la décision de libérer le prisonnier libanais Georges Abdallah, 62 ans, incarcéré dans les prisons françaises depuis 29 ans. Le 20 novembre 2012, le Tribunal d’application des peines avait accordé sa libération conditionnelle, mais le parquet a fait appel de la décision et la France s’est retrouvée sous la pression croissante des Etats-Unis et d’Israël pour bloquer sa libération.

Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls a refusé de signer l’ordre d’extradition d’Abdallah le matin de sa libération anticipée, en janvier, provoquant des protestations et des sit-ins devant les centres culturels français dans le pays.

Abdallah a été condamné à la prison à perpétuité sur une présomption d’implication dans l’assassinat de deux diplomates, l’aide de camp d’un militaire américain et un Israélien en 1982. Le tribunal n’ayant pu présenter des preuves concrètes contre lui, il avait été emprisonné pour faux-passeport.

La cour de cassation de France, la plus haute cour d’appel, a statué contre sa libération sur la base que l’extradition d’Abdallah ne permettrait pas une période de liberté conditionnelle d’un an. Son expulsion du pays était une condition nécessaire à sa libération.

Le document qui détaille les délibérations et les décisions de la cour ne font aucune référence au crime en question.

Mais les militants libanais disent qu’il y a encore un espoir, et attendent l’audience du 11 avril du Tribunal d’application des peines où ils espèrent contrer l’appel. Il est cependant difficile de savoir si la décision de jeudi peut être contestée.

"Une affaire comme celle-ci ne peut être contestée sur la base des sources juridiques françaises," a dit à Al-Akhbar Joseph Abdallah, frère du prisonnier.

Des dizaines de militants se sont rassemblés devant l’ambassade de France à Beyrouth pour protester contre la décision, poursuivant des mois de sit-ins pour exiger la libération d’Abdallah.


Jeudi 4 avril 2013

Selon la presse libanaise, la cour de cassation a annulé la décision de la libération de Georges Abdallah.

La réponse en solidarité avec Georges Abdllah a été immédiate au Liban.

Les site du ministére de l’information libanais indique "Les forces de sécurité bloquent la route devant l’ambassade de France afin de prévenir toute altercation entre les partisans de la campagne pour la libération de Georges Abdallah, lesquels organisent un mouvement de protestation sur les lieux, devant l’ambassade, et les vigiles de l’ambassade. "


jeudi 21 mars 2013

Selon l’AFP la justice a renvoyé, ce jeudi, au 11 avril une décision attendue par rapport à la libération de Georges Abdallah, prisonnier politique dans les geôles françaises depuis plus de 28 ans.

Report de la décision pour décider si le report de la décision était possible !!!

Georges Abdallah écrivait il y a peu : «  En fait, passées les années de sûreté, la libération d’un militant révolutionnaire condamné à perpétuité devient de facto une mesure administrative plutôt que judiciaire. Bien entendu cette mesure administrative à la discrétion du gouvernement, se présente toujours sous une forme judiciaire très particulière. Il y a toujours un juge, un tribunal et toute une cérémonie qui laisse paraître en fin de compte, une décision judiciaire, après débat contradictoire, plaidoiries des avocats et délibération etc.… Il n’en demeure pas moins, tout ce cérémonial est plutôt fictif ; » (Ref 2)


L’agence de presse AFP indique :

"La chambre d’application des peines (cour d’appel) devait se prononcer aujourd’hui sur un appel du parquet, qui n’est pas d’accord avec le choix du tribunal d’application des peines (TAP) de Paris de reporter l’examen de cette demande de libération conditionnelle dans l’attente d’un hypothétique arrêté d’expulsion signé par le ministère de l’Intérieur. Mais son délibéré a été prorogé au 11 avril, a-t-on indiqué de source judiciaire.

Le parquet considère que compte tenu de l’absence de cet arrêté d’expulsion, le TAP aurait dû déclarer la demande de libération conditionnelle irrecevable. Or, le TAP a déjà reporté à deux reprises l’examen de la demande de libération, en novembre puis en janvier, comme s’il voulait laisser la possibilité au ministère de l’Intérieur de prendre cet arrêté indispensable à la sortie de prison de M. Abdallah.

Dans leur première décision d’ajournement, le 21 novembre 2012, les juges de ce même tribunal avaient émis un avis positif sur cette demande de remise en liberté à laquelle le parquet est opposé. Si la cour d’appel venait à considérer que le TAP n’aurait pas dû ajourner sa décision, elle devrait nécessairement statuer elle-même sur le fond de la demande de libération conditionnelle et, logiquement, la rejeter, en l’absence d’arrêté d’expulsion.

L’ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), arrêté en 1984 puis condamné à perpétuité pour complicité dans les assassinats de deux diplomates, un Américain et un Israélien, en est à sa huitième demande de libération conditionnelle.

Si en revanche la cour d’appel confirmait la décision d’ajournement, le TAP aurait la possibilité de fixer une nouvelle date d’examen de la demande de libération conditionnelle. Il risquerait alors de buter une nouvelle fois sur l’absence d’arrêté d’expulsion...

Les soutiens de l’ancien militant, âgé de 61 ans et détenu à Lannemezan (Hautes-Pyrénées), l’estiment " séquestré par l’État français sur pressions états-uniennes" . Le département d’Etat ainsi que des élus de toutes tendances du Congrès américain avaient réitéré mi-janvier leur opposition à une sortie de prison."


Selon l’AFP, la cour d’appel de Paris a fixé au 21 mars la date pour prendre sa décision quant à savoir si le TAP avait le droit de repoussé du 14 janvier au 28 janvier l’examen du dossier de Georges Abdallah, etc, etc …

Et ensuite il y aura d’autres audiences, d’autres reports, d’autres annulations, et des semaines et des mois supplémentaires de prison pour Georges Abdallah.

Cher« e »s Camarades,

[...] . J’aborde dans cette lettre la première partie de vos questions à savoir ma situation et plus généralement celle des prisonniers révolutionnaires dans ce pays… et ce que l’on entend par aménagement des peines quand il s’agit de ces derniers…

Condamné à perpétuité dont quinze années de sûreté, je suis, légalement, libérable à partir de la fin de ma quinzième année de captivité, à savoir depuis octobre 1999. En fait, Passées les années de sûreté, la libération d’un militant révolutionnaire condamné à perpétuité devient de facto une mesure administrative plutôt que judicaire. Bien entendu cette mesure administrative à la discrétion du gouvernement, se présente toujours sous une forme judiciaire très particulière. Il y a toujours un juge, un tribunal et toute une cérémonie qui laisse paraître en fin de compte, une décision judiciaire, après débat contradictoire, plaidoiries des avocats et délibération etc.… Il n’en demeure pas moins, tout ce cérémonial est plutôt fictif ; il est bien cadré et centralisé aujourd’hui à Paris sous la direction d’un magistrat qui est le président du tribunal de l’application des peines de Paris compétent en matière de «  terrorisme ».

Il faut savoir que la situation n’a pas toujours été ainsi. Bien que l’on soit jugé en France, à partir de l’année 1986, par une cour d’assises spéciale[1] composée uniquement des magistrats professionnels (elle ne comporte pas de jury), Les dossiers des prisonniers politiques (dits terroristes) n’étaient ni centralisés à Paris ni gérés par un seul juge de l’application des peines ; ainsi le 19 novembre 2003, la juridiction régionale de libération conditionnelle de la Cour d’Appel de Pau m’a accordé la libération conditionnelle. Cependant sur appel du parquet (à savoir du gouvernement) la juridiction nationale de la libération conditionnelle a infirmé cette décision le 16 janvier 2004. La juridiction nationale s’est alignée sur les arguments du parquet (à lire : du gouvernement) qui reprochait aux juges de la juridiction régionale de n’avoir « voulu tenir aucun compte de l’impact susceptible d’être provoqué en France, aux États-Unis et en Israël par la libération de ce condamné et ce alors même que la situation au Proche-Orient est particulièrement tendue ». C’est justement pour éviter qu’un magistrat de province se prenant au sérieux, ne vienne traiter ces dossiers sans tenir compte des enjeux politiques et autres considérations gouvernementales, ils ont légiféré de sorte qu’aujourd’hui tous ces dossiers soient traités à Paris et gérés par un seul magistrat. Ce dernier fait office de juge de l’application des peines et de président du tribunal de l’application de peines. Tout naturellement il suit scrupuleusement les mesures décidées en haut lieu. D’ailleurs, c’est pourquoi on a centralisé tous ces dossiers à Paris sous la responsabilité de ce magistrat nommé à cet effet.

Tout au long de sa détention, le prisonnier politique fait l’objet d’un traitement d’exception visant à priori la criminalisation de tout ce qui a trait à la lutte. Des scélérates lois au service de la répression et la contre-révolution préventive poussent sans cesse comme des champignons en fonction de l’évolution de la crise et de l’activité de l’antagoniste révolutionnaire ; tout naturellement, rien ne s’oppose à l’application rétroactive de ces lois, particulièrement quand il s’agit des prisonniers politiques qui refusent de se soumettre. Bien entendu Camarades, il faut garder présent à l’esprit que L’individualisation et la criminalisation vont toujours ensemble du début à la fin de la détention… Afin de présenter et traiter le prisonnier politique comme un criminel, il faut d’abord en finir avec son identité politique, et à cet effet la justice bourgeoise ne se limite pas à lui nier toute identité collective, il lui faudrait absolument que le prisonnier politique lui-même, participe à cette négation et par conséquent à la destruction de la mémoire politique collective. Il faut substituer au prisonnier politique (protagoniste révolutionnaire résistant) le docile criminel repentant. Ce n’est que dans ce cheminement de substitution que l’on peut situer les démarches exigées pour une libération conditionnelle.[2] Ainsi la bourgeoisie peut-elle claironner à longueur des journées « En démocratie il ne peut y avoir des prisonniers politiques, et il n’y en a pas ; il y a des dangereux criminels terroristes… » « En démocratie on n’emprisonne pas les militants pour des convictions politiques…on neutralise les activistes terroristes ces criminels irréductibles. ». Il faut absolument que le prisonnier politique participe à la négation de son identité et à dépolitiser ses actions passées afin de les criminaliser… Tout naturellement tant que le prisonnier politique n’avalise pas, in fine, le processus de substitution susmentionné on lui refuse la libération conditionnelle. On lui rappelle « … qu’il n’a pas encore renié ses convictions politiques et que son engagement demeure intact… » « …Il continue de revendiquer les actions incriminées comme étant des actes de guerre et de résistance… » Et par conséquent « …la force de ses convictions et de son engagement peuvent, si le contexte politique s’y prêtait, le conduire à se comporter à nouveau en activiste résolu et implacable… » Et dans la situation actuelle où le rapport des forces entre l’antagoniste révolutionnaire et la contre-révolution est ce qu’il est, il ne peut s’attendre qu’à une décision défavorable à la demande de libération conditionnelle…

Dans un message adressé aux camarades lors d’une initiative solidaire devant la centrale de Lannemezan en 2006 nous disons J.M. Rouillan et moi :

«  Pour espérer une libération, […] Le prisonnier doit s’individualiser jusqu’au bout en dénigrant son action passée et celle de ces anciens camarades…

[…] des années après, ce n’est plus à nos organisations combattantes qu’ils en veulent, elles n’existent plus, mais à notre mémoire collective et par delà à une partie du patrimoine de la gauche révolutionnaire internationaliste. L’objectif est d’anéantir l’expérimentation combattante qui, durant plus de deux décennies, s’est développée dans la zone européenne et moyen-orientale… »

Ainsi Camarades, la justice impérialiste de ce pays a-t-elle rejeté toutes mes précédentes demandes de libération conditionnelle tout en brandissant à dessein l’étiquette du terrorisme fourre-tout, comme raccourci convenable facile à stigmatiser.[3] Il faut dire qu’à ce niveau il n’y a pas de limites dans la bassesse du moment où le rapport des forces nous est momentanément défavorable. C’est justement, ce rapport de force qui a permis jusqu’à maintenant, le rejet de toutes ces demandes de libération conditionnelle ; il tend surtout à rendre évident le constat suivant : Tant que le prisonnier révolutionnaire n’a pas renié ses convictions et continue à présenter une quelconque combattivité on lui refuse en principe une libération conditionnelle, tout particulièrement si les mesures susceptibles d’être mises en œuvre pour le surveiller et le contraindre le cas échéant ne sont pas réunies et assurées là où il devrait vivre et travailler (à savoir, s’il s’agit d’un militant étranger dont la libération conditionnelle est toujours sous réserve de l’exécution d’une mesure d’expulsion vers son pays).

Camarades, Il faut savoir que juste au moment où la justice bourgeoise dénie toute identité politique au prisonnier révolutionnaire elle cherche par tous les moyens à empêcher et à criminaliser toute analyse critique du parcours de la lutte de ce dernier. Il lui faut absolument détruire tout ce qui a trait à la mémoire collective de la lutte révolutionnaire. Il lui faut absolument détruire toute connexion entre la mémoire collective de l’expérimentation combattante de la gauche révolutionnaire internationaliste et la dynamique globale de l’affrontement anticapitaliste, anti-impérialiste de nos jours.

Pour la petite histoire Camarades, il était en semi-liberté depuis presque onze mois, ( il lui restait à peine un mois pour terminer cette période de semi-liberté...) Il a suffi qu’il réponde à un journaliste lui rappelant : « […] on m’a interdit de parler de mon passé autrement qu’en le dénigrant…] Cette « malheureuse » petite phrase lui a coûté (Jean Marc Rouillan) un an de prison… et oui Camarades, l’identité politique et la mémoire des luttes sont intimement liées et la justice bourgeoise ne peut tolérer ni l’une ni l’autre. Il lui faut en détruire jusque la moindre trace. C’est pourquoi justement tant que le camarade prisonnier se comporte en tant que militant révolutionnaire en captivité la justice bourgeoise lui dénie tout aménagement des peines. Ce traitement se perpétue aussi longtemps que le prisonniers refuse de se soumettre au rôle que les gouvernants cherchent à lui faire jouer : un pantin au service de la contre-propagande ! Bien entendu, c’est toujours dans la mesure où le rapport de force lui est momentanément défavorable et tant que la mobilisation pour sa libération ne vienne pas favoriser la dynamique globale de la lutte en cours. C’est justement à partir du moment où les diverses initiatives solidaires commencent à fleurir en s’affirmant d’emblée sur le terrain de la lutte anticapitaliste, toutes les mesures de répression et d’anéantissement préconisées durant des années contre les prisonniers révolutionnaires s’avèrent dorénavant inefficaces et complètement inappropriées. En fonction de cette nouvelle donne, les agents de la justice bourgeoise (juges, et autres services auxiliaires de la répression…) se rendent compte que l’enfermement indéfiniment ainsi que toutes les mesures d’anéantissement dont font l’objet, les prisonniers révolutionnaires depuis tant d’années, deviennent de plus en plus contreproductifs. C’est à ce moment là qu’ils optent pour la mise en œuvre des mesures d’aménagement des peines qui aboutissent à la libération légale « dite conditionnelle » des camarades prisonniers…

Je m’arrête [...]

Mes salutations révolutionnaires à vous tous.

Ensemble camarades et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons…

Votre Camarade Georges.

[1] Pour me passer devant cette cour d’assises ils ont dû avoir recours à l’application rétroactive de la loi. Ma condamnation à perpétuité fut le 1er jugement prononcé par cette cour d’assises spéciale depuis sa création en 1986.)

[2] Comme vous voyez camarades, la question de l’attitude à prendre vis-à-vis de la justice bourgeoise et les positions politiques à défendre ne se limitent pas seulement, loin de là, aux seuls moments du procès au tribunal, elles se déploient et se précisent tout au long du processus de résistance des prisonnier« e »s révolutionnaires. Bien entendu comme cette dernière (la résistance des prisonnier« e »s révolutionnaires) elles s’inscrivent d’emblée dans la dynamique globale de la lutte anticapitaliste, anti-impérialiste…on développe ce point camarades dans la deuxième partie quand on aborde « sur quel base les prisonnier« e »s révolutionnaires se défendent-ils devant les tribunaux de la bourgeoisie.

[3] Lors de mon arrestation et ma comparution devant la cour d’assises « le terrorisme » ne figurait pas encore en tant que crime dans le code pénale de ce pays…

Source : Article paru dans gefangenen info n° 373 - décembre 2012 - janvier 2013
http://www.gefangenen.info/index.ph...


Samedi 26 janvier 2013

Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste révolutionnaire arabe, condamné à perpétuité pour des actions de résistance contre l’occupation israélienne de son pays, le Liban, et détenu depuis 29 ans dans les prisons françaises, est libérable depuis 1999.

La dernière demande de libération, déposée en janvier 2012, a obtenu, le 21 novembre, un avis favorable du tribunal d’application des peines.

La libération de Georges Ibrahim Abdallah est conditionnée à un arrêté d’expulsion, que le ministère de l’intérieur refuse de signer, satisfaisant en cela aux injonctions étatsuniennes.

Ainsi, pour la deuxième fois, les États-Unis sont intervenus pour empêcher la libération de Georges Ibrahim Abdallah. En toute complicité, les autorités françaises obtempèrent.

Parce que Georges Abdallah, tout au long de son incarcération, a gardé intacts ses convictions politiques anti-impérialistes et son engagement solidaire aux côtés des peuples en lutte et tout particulièrement du peuple palestinien, l’État français s’obstine à ne pas le rendre à sa famille et à son pays.

Le 28 février prochain, à la suite de l’appel du Parquet, aura lieu à Paris une énième audience.

Les appels du Parquet, les ajournements de décision, le pourvoi en cassation, la procédure rocambolesque et l’obstruction politique n’ont pour seul but que d’entraver la libération de notre camarade. Ils n’empêcheront pas la mobilisation internationale de tous ceux, de plus en plus nombreux, déterminés à voir Georges Ibrahim Abdallah enfin libre.


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