Une tribune pour les luttes

Soutien et solidarité avec les deux délégués régionaux de la CIMADE à Marseille

Article mis en ligne le dimanche 3 mars 2013


La L.D.H. est profondément choquée de l’inacceptable mise en cause de Françoise Rocheteau et J-P Cavalié par M. Patrick Peugeot, président de la CIMADE, mise en cause rendue publique.

La Ligue des Droits de l’Homme, section "Istres-Ouest Provence" peut témoigner que ces deux délégués de la CIMADE à Marseille font honneur aux idéaux et valeurs humanistes partagés avec la L.D.H..

M. Patrick Peugeot doit revenir sur ses propos au risque pour lui de se trouver en très mauvaise compagnie, celle de M. Prasquier assimilant toute critique à l’égard d’Israël à de l’antisémitisme.
Les insultes de M. Prasquier, au nom du CRIF, contre Stéphane Hessel confirment, s’il en était besoin, le choix juste fait par J-P Cavalier et Françoise Rocheteau de ne pas répondre positivement à une invitation du CRIF-Marseille pour la commémoration des rafles de 1943.

Jean-Claude Aparicio Président


Rappel des faits

Patrick Peugeot, le président de la CIMADE, association de solidarité avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile, a écrit une surprenante lettre d’excuse à Richard Prasquier, le président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF). Coïncidence troublante, ce geste intervient au moment où le CRIF publie un communiqué insultant à l’encontre de Stéphane Hessel en raison d’une prétendue« volonté obsessionnelle de faire de Gaza l’épicentre de l’injustice dans ce monde ».

Pour justifier cet acte de contrition Patrick Peugeot stigmatise l’attitude qu’il juge « inqualifiable » et « indigne » de ses deux délégués régionaux en région PACA, Françoise Rocheteau et Jean-Pierre Cavalié, qui avaient décliné par un courrier début janvier une invitation du CRIF-Marseille pour le 70e anniversaire des rafles dans la cité phocéenne . Françoise Rocheteau et Jean-Pierre Cavalié y rappelaient les « actions très courageuses » menées par nombre de membres de la CIMADE au cours de la seconde guerre mondiale «  en faveur de toutes les personnes recherchées par les autorités allemandes et françaises : Juifs essentiellement, mais aussi opposants politiques, Tsiganes/Roms, homosexuels » et rappellent que leur organisation est « maintes fois mentionnée dans “Le livre des Justes” ». Ils listent les « valeurs éthiques » dont ils se revendiquent : « l’humanité avant la nationalité », « la responsabilité avant l’obéissance », « le droit avant les lois ». Arrivent ensuite les lignes dénoncées par le CRIF : «  Vous mettez à juste titre l’accent sur le “devoir de mémoire” du Crif. Nous croyons, quant à nous, que le devoir de mémoire n’est pas seulement le devoir de se souvenir, de ne pas oublier ; il est aussi et surtout le devoir de ne pas répéter les horreurs commises, même sur une moindre échelle. » Puis, deux paragraphes plus loin, ils qualifient de «  coloniale et discriminatoire » la politique menée par l’État d’Israël « à l’encontre des Palestiniens, en violation du droit international ».

Françoise Rocheteau et Jean-Pierre Cavalié concluent en estimant que leurs " positions ne rendent pas souhaitable (leur) présence lors de (cette) commémoration". "Nous ne pouvons garder silence sur nos convictions, mais ne souhaitons pas non plus faire scandale. Nous vous souhaitons une commémoration profonde et paisible. »

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