Constitution européenne :

le libéralisme contre la démocratie

Valéry Giscard d’Estaing, rédacteur en chef du projet de traité constitutionnel, qui fut renvoyé à ses études par le peuple français en 1981, sera à Aix-en-Provence le 25 avril prochain pour présenter son « bébé » à l’Institut d’Etudes Politiques. C’est l’occasion pour les Aixois de lui signifier publiquement leur rejet de cette Constitution libérale et anti-démocratique.

Rassemblons-nous contre cette Constitution non révisable !

Cette Constitution, rédigée en catimini par un aréopage non élu et non mandaté (rappelons que 60% de ces « conventionnels » étaient ouvertement de droite), sera quasiment impossible à réviser. Pour changer une virgule à ce texte, il faudra en effet une double unanimité, d’abord celle des gouvernements, ensuite celle des peuples (partie IV du texte). Comme Giscard l’affirme lui-même, on figerait ainsi la situation pour les « cinquante ans à venir » ! Autant dire qu’il s’agirait d’une sorte de condamnation au libéralisme à perpétuité pour les peuples d’Europe !

Rassemblons-nous contre cette Constitution non démocratique !

Une Constitution démocratique ne doit pas être de droite ou de gauche. Elle doit rendre possible le débat politique. Elle ne doit pas prendre parti pour une politique économique. Elle doit se contenter de fixer les règles de fonctionnement des institutions. Or, en imposant dans toutes ses parties (I, II et surtout III) des contraintes et des références libérales, ce texte donne « force de loi » à une politique économique particulière. C’est inadmissible. Les choix de politique économique doivent rester en permanence du ressort de la décision démocratique des peuples.

Cette Constitution foule également aux pieds un des principes fondateurs de la démocratie : la séparation des pouvoirs. Elle entérine au contraire l’attribution des pouvoirs exécutif et législatif au couple Conseil des ministres + Commission. Elle prive le Parlement européen des pouvoirs élémentaires et essentiels : celui-ci n’a ni l’initiative des lois, ni aucun moyen sérieux de contrôler et d’infléchir la politique menée par l’exécutif.

Rassemblons-nous pour exiger une information impartiale
et un débat digne d’une démocratie !

Peut-on encore parler de démocratie quand on ne respecte pas le principe fondamental de la pluralité de l’information ? Quand l’immense majorité des médias (presse écrite, radios, télévisions) fait tout pour persuader les électeurs que le « Oui » est la seule réponse possible ? Quand le qouvernement Chirac-Raffarin utilise sans vergogne tous les moyens de la propagande officielle pour promouvoir le Oui auprès des électeurs ? Cette parodie de démocratie, elle aussi, est inacceptable. Libéralisme et démocratie, décidément, ne font pas bon ménage.

Le 25 avril, à 18 heures, place de la Mairie, rassemblons-nous pour
une Europe sociale et démocratique !

Le 29 mai, votons NON !

Collectif unitaire du Pays d’Aix
contre la constitution libérale et pour une Europe sociale
http://aixditnon.free.fr