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résumés d’articles

Article mis en ligne le vendredi 17 mai 2013

A Fukushima, les réponses soporifiques inquiètent les mères.
Les symptômes des enfants seraient dus à leur radiophobie

Lors d’une interview, Mme Katsuro Unosawa, praticienne en médecine psychosomatiuqe qui a participé aux consultations poru enfants de la préfecture de Fukushima déclare qu’elle a été choquée par l’écart entre ce que rapportent les journaux et la Tv et la réalité sur le terrain.

Les mères qui veulent protéger leurs enfants des radiations se sont adressées aux autorités et aux médecins locaux. Les réponses qui leur ont été faites sont tout bonnement scandaleuses. Leurs enfants seraient en sécurité et qu’il n’y avait rien de spécial à faire et qu’il ne leur était pas possible de s’occuper de toutes les mères radiophobiques.

Les mères inquiètes pour leurs enfants n’ont pas les moyens de quitter la préfecture de Fukushima et sont souvent rejetées même par leur entourage.

Alertées par ce qui s’est passé à Tchernobyl, elles ont rassemblé des informations et demandé aux autorités de se préparer aux conséquences de la catastrophe mais tous les "experts" ont continué à répéter qu’il n’y avait pas de risques, que les contrôles ne servaient à rien et que l’évacuation de la
préfecture était inutile.

Pourtant les enfants présentent de nombreux symptômes : saignements de nez, diarrhées, fatique, mots de tête, de gorge, éruptions cutanées ...

Les autorités se bornent à leur dire que le stress de leurs enfant provient du fait qu’ils ne peuvent plus aller dehors et qu’une mère inquiète rendra son enfant malade.

A Tokio, il se passe la même chose et les écoles où les repas sont contrôlés au niveau de la radioactivité et des conférences pour se protéger des rayonnemens organisées se font de plus en plus rare.

Visite de la CLI (commission locale d’information) de la Manche au Japon sous le contrôle d’Areva

Une délégation du groupe de travail inter CLI post Fukushima sous la responsabilité du Conseil Général de la Manche qui désirait se rendre dans la préfecture de Fukushima a été reçue à l’ambassade de France au Japon non par l’ambassadeur mais par le spécialiste nucléaire, M. Xerri, ancien responsable de la COGEMA, puis des transports nucléaires chez Areva.

Areva comme on le sait est très représentée au Japon :
- construction par le CEA dans les années 70 d’un 1er centre expérimental de retraitement-extraction du plutonium à Tokaï-Mura,
- construction de petits surgénérateurs Johio et Monju,
- fourniture de plutonium extrait à la Hague en 1984 et 1992,
approvisionnement en combustible MOX, fabriqué à l’usine Melox de Marcoule,
notamment pour le réacteur n° 3 de Fukushima

Comme "par hasard", les maires présents à l’ambassade n’étaient pas ceux de la préfecture de Fukushima et qui plus est tous plus ou moins favorables à la reprise de l’activité des centrales nucléaires. Et la délégation n’a pas pu rencontrer le maire de Futaba, la commune la plus prôche de la centrale endommagée et qui a démissionné lorsque les normes de rayonnement dites admissibles ont été multipliées par 20 (de 1 mSv par an à 20).

Un responsable du Ministère de l’Environnement a fait part d’une étude selon laquelle 100 mSv par an ne provoquerait que 0.5% de cancers mortels en plus et ne représentait pas grand chose à cause des bénéfices du nucléaire pour l’Humanité.

commentaire de l’auteur, Didier Anger Crilan :
0.5% de cancers motels = 1 cancer mortel pour 200 personnes.
Pour une ville comme Fukushima qui comptait 295 000 habitants en 2008, cela ferait 1500 cancers mortels supplémentaires rien que pour la ville.
Ne sont pas comptabilisés les gens pas assez malades pour mourir, ni les multiples pathologies provoquées par les radiations.

En clair, on se prépare à gérer les effets d’une catastrophe nucléaire en France ou ailleurs dans le monde de façon à sauver l’industrie nucléaire.
Ainsi en Fance, on est prêt à rafistoler les vieilles centrales pour prolonger leur vie à 60 ans.

Source : http://www.vivre-apres-fukushima.fr/
Quelques titres d’autres articles provenant de ce site très intéressant :
- alors que les pêcheurs tentent de reprendre le travail, Tepco envisage de rejeter des eaux souterraines à la mer
- conséquences médicales et environnementales de l’accident nucléaire de Fukushima
- Au nord et à l’Ouest de Fukushima le poisson d’eau douce a été fortement contaminé.

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