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Actualités antinucléaires

Informations provenant du site du CAN 84

Article mis en ligne le vendredi 17 mai 2013

Poubelle de déchets nucléaires : ni à Bure ni en Provence vallée Rhône-Durance ni ailleurs

Les déchets nucléaires sont une bombe à retardement larguée par les nucléocrates sur la population française. Un cauchemar. Pour faire avaler la pilule mortelle les pouvoirs publics lancent un faux-débat public que 42 associations et organisations dénoncent comme un rendez-vous de dupes. Depuis cinquante ans les fanatiques de la destruction atomique pataugent dans l’échec : on ne peut éliminer les déchets radioactifs. Leur solution : les cacher aux yeux de tous et les refiler aux générations futures. Vous voulez bouffer de la radioactivité, détruire votre santé et vos lieux de vie et de travail tout de suite ou maintenant ?...

Dans un communiqué, 42 associations et organisations dénoncent le faux débat public "Cigéo / Bure". Rappel, repères et actions citoyennes...

1994, les conseillers généraux de Meuse et Haute-Marne mettaient le doigt dans l’engrenage de l’enfouissement des déchets nucléaires de Haute et Moyenne Activité à Vie Longue Activité dans leur sous-sol. La thèse officielle du "laboratoire de recherches géologiques, mais pas de déchets radioactifs chez vous" s’est transformée en Cigéo, "centre industriel de stockage géologique" imminent.

2013. Depuis près de 20 ans les populations de ces deux départements sont confrontées à une main-mise sur leur territoire de vie, orchestrée par les opérateurs du stockage nucléaire au sein d’un long processus qui :

- vend, sous couvert de recherche géologique, avancée scientifique et prouesses technologiques une immense décharge atomique appelée à fuir un jour,

- anesthésie le bon sens de nos élus et des structures locales avec des millions d’euros (argent public),

- minimise et nie les risques graves spécifiques liés à la grande profondeur, révélés par des experts indépendants,

- délivre au compte-goutte la réalité : un immense site d’entreposage nucléaire séculaire en surface, entre 4 villages du sud-meusien, sera le prélude au stockage souterrain,

- joue la non-information totale quant aux risques réels et aux nuisances que vont subir les riverains (rejets radioactifs, dangers des multiples transports de matières nucléaires, impact négatif sur l’économie locale, dépréciation des biens, transformation profonde de l’identité du territoire, etc.),

- pratique une véritable politique du chantage au développement économique, à "l’excellence et au développement durable" et au sens du sacrifice des riverains,

- cache l’enjeu majeur de l’enfouissement définitif des pires déchets nucléaires, à savoir la poursuite absurde d’un programme électro-nucléaire abusivement qualifié de "propre et pas cher".

Jamais aucune possibilité n’a été offerte aux habitants locaux et aux citoyens français d’accéder à une information complète et transparente, de choisir et de peser sur leur destin. Les arguments développés sur les risques majeurs que présente l’enfouissement de ces déchets nucléaires n’ont pas trouvé de relais auprès des élus qui se succèdent tant au plan local que national. 45 000 électeurs Hauts-Marnais et Meusiens ont demandé en 2005 la tenue d’un référendum pour donner leur avis. Démarche classée sans suite par les élus des deux départements. Des recours juridiques ont été déposés, rejetés sans appel.

Faire croire maintenant que le moment est arrivé de "débattre" est un piège grossier de plus.

Le débat public national de 2005 sur la gestion des déchets nucléaires mettait en avant la préférence pour l’étude du maintien de ceux-ci en surface, la loi qui a suivi en 2006 n’a retenu que l’enfouissement... à Bure. Le débat public n’intègre pas de pouvoir décisionnel citoyen. Celui de 2013 est clairement annoncé comme une campagne d’information sur Cigéo, pilotée par l’Andra. En présupposé, sa finalité -enfouir- est acquise pour le gouvernement. Il arrive, alors que le projet est déjà en phase de conception industrielle et que l’Andra, seul maître à bord, ne remet rien en question, malgré toutes les incertitudes majeures sur le sous-sol, les failles et risques mis en évidence par des analyses critiques indépendantes.

la suite .... sur : http://www.coordination-antinucleai...

l’ASN fustige le manque de sûreté nucléaire du site du Tricastin et condamne les menaces que fait courir EDF à la population, aux salariés, à l’environnement

La semaine dernière, le 22 avril 2013, l’Autorité de Sûreté Nucléaire a rendu son appréciation annuelle 2012 sur la centrale nucléaire du Tricastin. Elle confirme les menaces que le CAN84 dénonce depuis des années et dont le collectif interdépartemental "Stop-Tricastin" nouvellement créé valide. Tricastin est en régression en matière de sécurité et représente une menace pour toute la région : Fuite de radioactivité et de responsabilité, manque de rigueur, hygiène et sécurité aléatoires, radioprotection défaillante...

Le site du Tricastin, le plus important de France qui regroupe des intallations nucléaires et chimiques civiles et militaires, abrite la centrale nucléaire exploitée par EDF (Drôme, Saint -Paul-Trois-Châteaux) et composée de 4 réacteurs à eau sous pression d’une puissance de 900 Mwe chacun. Les réacteurs n°1 et 2 constituent l’installation nucléaire de base (INB) n° 87, les réacteurs n°3 et 4 constituent l’installation nucléaire de base (INB) n° 88. Jusqu’à il y a peu 3 de ces réacteurs ne fournissaient aucune électricité pour la population et les entreprises mais tournaient uniquement pour l’auto-consommation en électricité du site du Tricastin (coûts répercutés sur les usagers d’une manière ou d’une autre).

Fuite de responsabilité, manque de rigueur, hygiène et sécurité aléatoires, radioprotection défaillante...

Dans sa publication d’évaluation annuelle "l’ASN considère que les performances du site du Tricastin doivent être notablement améliorées en matière d’essai périodique, de requalification des matériels après intervention et... en matière de lignage ainsi que de mise en configuration des circuits".

La fuite de responsabilité des exploitants pour ne pas dire le non-professionnalisme et le j’men-foutisme est aussi dénoncée officiellement : "le site du Tricastin doit également veiller à assumer pleinement sa responsabilité d’exploitant concernant les dossiers qu’il présente à l’ASN". Pas moins.

En matière de radioprotection, l’ASN considère aussi que " des progrès doivent... être accomplis pour renforcer la mise en œuvre de la démarche ALARA1 dans la préparation des activités" Et lorsque les inspecteurs de la "sûreté nucléaire" mènent des inspections de chantiers lors des phases d’arrêt de réacteur, c’est le pompon : "l’ASN considère que le site du Tricastin doit améliorer la rigueur avec laquelle les dispositions opérationnelles de radioprotection sont mises en œuvre sur le terrain". Autrement dit : la protection de la santé des personnels et des salariés on s’en fout.

Côté hygiène et sécurité pour les travailleurs, le rapport constate que les progrès réalisés par le site du Tricastin depuis 2010 "restent fragiles et devront être confirmés dans la durée". Autrement dit, lorsqu’on se fait taper sur les doigts et pris la main dans le sac des négligences, la centrale bricole vite fait une mise en scène pour donner le change et puis, très vite, elle retourne à ses vieux démons de mépris des travailleurs.

En matière de protection de l’environnement : ce n’est pas mieux. L’autorité officielle considère que " les performances du site du Tricastin sont en retrait par rapport à l’appréciation générale que l’ASN porte sur EDF". Ainsi, par décision n° 2012-DC-0264 du 13 mars 2012, l’ASN a mis en demeure le site du Tricastin de " se conformer aux exigences encadrant les rejets dans l’environnement des effluents liquides et gazeux à la suite d’un événement relatif au déversement d’eau déminéralisée conditionnée à la morpholine dans le réseau d’eau pluviale".

Bizarre personne n’avait jamais entendu parler de cette contamination des eaux et de l’usage d’un réseau d’eau pluviale à des fins d’élimination de toxiques. Et en recherchant bien, on découvre une mise en demeure en date du 13 mars 2012 pour un accident qui s’est produit le 22 septembre 2011, et qui précise : "que la configuration des circuits concernés de l’installation conduisait à ce que des effluents conditionnés à la morpholine (composé chimique utilisé également dans les fongicides) pouvaient, en étant déversés par les trop-pleins des réservoirs SER (eau conditionnée à la morpholine), transiter dans le réseau SEO (eau pluviale) avant d’être rejetés dans l’environnement".

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