Une tribune pour les luttes

Vient de paraître aux Éditions Agone

Campagnes populaires, campagnes bourgeoises

Article mis en ligne le dimanche 26 mai 2013

Agone 51, Campagnes populaires, campagnes bourgeoises
coordination Julian Mischi

Les représentations dominantes des espaces ruraux ignorent ses habitants au profit d’une esthétisation (une nature sans habitants) ou d’une stigmatisation (les ploucs). Vus des villes, ces espaces sont perçus comme des territoires essentiellement agricoles ou comme de simples lieux de détente pour vacanciers et résidents secondaires. Or les campagnes françaises se caractérisent d’abord par la présence massive de classes populaires, la proportion d’ouvriers augmentant à mesure que l’on s’éloigne des villes. Loin d’être des espaces pacifiés et unanimistes, les communes rurales et périurbaines connaissent des logiques de différenciation sociale et des conflits d’usage. A l’image des agriculteurs, groupe éclaté en différentes fractions, les campagnes sont traversées par des rapports de classe et des inégalités sociales. De la bourgeoisie agricole aux ouvriers ruraux, quels sont les groupes sociaux en présence et quelles relations entretiennent-ils ?

SOMMAIRE

« Ouvriers ruraux, pouvoir local & conflits de classes », Julian Mischi (sociologue, INRA Dijon)
« Luttes paysannes dans les années 68. Remise en cause d’un ordre social local », Élise Roullaud (politiste, Université de Lyon 2)
« De l’exploitation des forêts à l’esclavage des hommes. Un exemple de chantier forestier utilisant des travailleurs marocains en Bourgogne (1974–1975) », Julien Gros (sociologue, ENS Paris) & Omar Tourougui
« Des ploucs de droite aux pavillonnaires lepénistes. Sur la construction médiatique du vote des ruraux », Jean Rivière (géographe, Université de Nantes)
« “La soif du travail ?” Alcool, salariat & masculinité dans le bâtiment : le témoignage d’un adepte du “black” », Sébastien Mary & Nicolas Renahy (sociologue, INRA Dijon)
« Trajectoires de l’embourgeoisement agricole », Gilles Laferté (sociologue, INRA Dijon)
« Processus de distinction d’une petite bourgeoisie rurale. Le cas d’une “association pour le maintien de l’agriculture paysanne” (AMAP) », Jean-Baptiste Paranthoën (sociologue, INRA Dijon)
« L’isolement des jeunes femmes appartenant aux classes populaires rurales. L’exemple d’une animatrice de loisirs », Marie-Hélène Lechien
« Fouler les bois & rasseoir une emprise. La chasse à courre comme inscription spatiale du pouvoir social », Héloïse Fradkine (sociologue, Sciences Po Paris)

La leçon des choses

Suite du dossier « Les théories du complot » de la revue Agone n° 47.
Présentation de Miguel Chueca
« Ali Agça et la “filière bulgare” », Edward S. Herman et Frank Brodhead

Actuellement en librairie, et sur :
http://agone.org/agone51

ISBN : 9782748901795
224 pages
15 x 21 cm
20.00 euros

ÉGALEMENT EN LIBRAIRIE

Gilles Labarthe
Le Togo, de l’esclavage au libéralisme mafieux
Édition revue & actualisée

Pionnier des indépendances, riche en matières premières, le Togo fut longtemps surnommé la « Suisse de l’Afrique ». Mais les jeux d’influence étrangers ont ruiné l’équilibre économique et social de cette jeune nation. Sur cette terre d’enjeux géostratégiques, les anciennes puissances coloniales puisent leur part du butin en détournant les fonds publics et en participant au pillage des ressources naturelles.
Depuis le coup d’État militaire qui a suivi la mort de Gnassingbé Eyadéma, le pays n’a pu digérer le lourd héritage d’une longue dictature, instaurée puis soutenue à bout de bras par la France en premier lieu. Le toilettage politique d’avril 2012 ne fait même pas illusion : « Le problème du Togo, ce n’est pas que la mafia soit au pouvoir, car la mafia est le pouvoir. » Le même système continue de truquer les élections, de réprimer les populations, d’orchestrer les divisions. Il ne pourra disparaître que si les relais et les appuis internationaux se retirent du pays.

http://agone.org/letogodelesclavageauliberalismemafieux

ISBN : 9782748901849
256 pages
11 x 17 cm
15.00 euros

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