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Marseille

Les enfants peuvent crever tranquille...

Témoignage / Deuxième jour de droit de retrait école maternelle.

Article mis en ligne le mercredi 5 juin 2013

Voir aussi :

Erwan Redon, éternel rebelle de la maternelle

Par Rémi Baldy, le 5 juin 2013

http://www.marsactu.fr/societe/erwan-redon-eternel-rebelle-de-la-maternelle-31365.html

Conflictuel pour certains, le professeur des écoles, Erwan Redon, se retrouve de nouveau au cœur d’un combat social au sein de l’éducation. Si les motifs et les écoles changent, son Graal est toujours le même : le cadre des enfants avant tout.


Témoignage / Deuxième jour de droit de retrait école maternelle.

Vendredi 31 mai 2013

Suite à l’occupation de l’école, à des signalements en décembre, en mars, puis par une dizaine de fiches réglementaires du registre de santé et sécurité au travail, notre patron, le directeur académique n’a daigné réagir que par une réponse pleine d’humour.
Il semblerait que nous soyons tout simplement sous l’emprise d’un coup de fatigue...

Depuis hier, jeudi 30 mai, j’exerce mon droit de retrait, estimant qu’il y a un danger grave et imminent sur ma santé physique et mentale, en raison de la non prise en compte depuis plusieurs semaines des conditions de travail dans lesquels je me trouve.

Le danger que je porte c’est celui de la responsabilité de la mise en danger des enfants, mon patron maintenant ses ordres alors que je lui signale les manques. Exemple : comment faire évacuer une vingtaine d’enfants de 3 à 5 ans, seul, en cas d’urgence ?
Le danger que je porte c’est celui de la responsabilité, au mieux, de la perte de qualité éducative, au sens d’une éducation active, de l’activité ... au pire, du basculement dans une éducation de type tayloriste pour éviter les tensions liées aux déplacements, à la diversité des activités. Danger associé : une dépense physique exagérée pour tenter de tenir une éducation active, ou, autre danger, la conscience de l’abandon de la qualité recherchée, afin de tenir physiquement et mentalement.
Ces processus gagneraient à être détaillés, précisés... appel à ceux et celles qui ont déjà analysé cela.

Depuis hier, deux réponses me furent apportées.
- l’une est la prise d’information et la transmission à l’étage hiérarchique supérieur
- l’autre est le silence. L’urgence ne semble pas effective et les procédures légales niées.

Les enfants peuvent crever...mentalement et physiquement...
Les éducateurs suivront de près.

Les fêtes, chorales, repas etc. de fin d’année ne sont que des vernis camouflant la situation.

Erwan Redon / Enseignant maternelle Strasbourg 13003 Marseille

Remarque : le "je" n’est là que pour le témoignage personnel et l’engagement individuel lié à cette procédure du droit de retrait. Mais il s’agit bien de signaler ce qu’"ON" subit, enfants, parents, enseignants, ATSEM, AVS, EVS... dans la plupart des écoles. Certaines d’entre elles, se trouvent d’ailleurs dans des situations plus grave encore que celle où j’exerce.

ci joint doc rappelant les signalements, la réponse du Directeur académique.

Lettre aux parents
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