Une tribune pour les luttes

Terreur répressive à Istanbul .

Article mis en ligne le samedi 22 juin 2013

La police turque a utilisé des canons à eau pour disperser les milliers de manifestants qui étaient de retour samedi 22 juin sur la place Taksim à Istanbul pour commémorer l’assaut donné par la police une semaine plus tôt au parc Gezi.

"Ce n’est que le début, le combat continue" et "c’est en résistant que nous vaincrons", ont scandé les manifestants sous le regard de centaines de policiers antiémeutes cernant la place, soutenus par plusieurs blindés. Les protestataires ont aussi appelé le premier ministre Recep Tayyip Erdogan à la démission, avant de jeter des oeillets rouges sur la place et sur les marches menant au parc Gezi, en souvenir des morts, blessés et personnes arrêtées dans la répression policière des manifestations.

Au moins quatre personnes ont péri et plus de 7800 autres ont été blessées, selon l’Union des médecins de Turquie.
Des milliers de personnes ont été interpellées, mais la plupart ont été relâchées.


Dimanche 16 juin :

Avec les photos :

https://communismeouvrier.wordpress.com/2013/06/16/terreur-repressive-a-istanbul/#more-28313

Terreur répressive à Istanbul

Publié le 16/06/2013

Message d’Istanbul, nuit du 15 au 16 juin 2013 aux alentours de minuit :

Aujourd’hui, suite au discours extrêmement sectaire, violent et mensonger du premier ministre Recep Tayyip Erdoğan à Ankara, la police a commencé à attaquer vers 21 heures des milliers de personnes qui dînaient Place Taksim et au Parc Gazi. Il y avait des enfants de 4 ou 5 ans, des mères et des personnes âgées lors de l’attaque à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Selon les rapports, la police n’a pas autorisé les journalistes à faire leur travail ou à prendre des photos .

La police a aussi attaqué à coup de canons à eau les manifestants qui se sont réfugiés dans le célèbre hôtel Divan qui leur avait ouvert ses portes. Les gens disent qu’il y a des milliers de blessés dans l’hôtel. Les gens ont formé une chaîne humaine devant l’hôtel pour empêcher une attaque policière. Un autre rapport dit que les gens ne peuvent pas quitter l’hôtel parce que la police arrête tous ceux qui en sortent.

D’autres rapports indiquent que la police à fait fermer le métro et les liaisons par bateaux entre l’Europe et l’Asie pour empêcher que les gens viennent se joindre aux manifestations. Il y a beaucoup d’enfants disparus, ou d’enfants qui ont été séparés de leurs familles. Les manifestants affrontent la police à Sıraselviler, Cihangir, Harbiye, et probablement autour de Dolmabahçe et Maçka. Ce qui se passe cette nuit est d’une brutalité inouïe, une véritable sauvagerie. C’est une sale guerre où seul un camp est armé. C’est de la terreur d’Etat.

Toujours vers minuit : Des témoignages de manifestants rapportent souffrir de brûlures après avoir été arrosés par des cannons à eau… à se demander ce qu’ils mettent…

Message reçu vers 2 heures du matin :

"Je vais bien, mes amis aussi, du moins ceux que j’ai pu joindre. Istanbul vit un enfer. Ils cherchent à tuer la ville, la voie de sa population. La situation est terrible. La police a attaqué le parc alors qu’il y avait des milliers de personnes, dont des centaines de jeunes enfants, des personnes âgées, des handicapés et des animaux sans défense. Les gens ont été gazés sans pitié. Des centaines de personnes se sont réfugiées à l’Hôtel Divan, qui a toujours ouvert ses portes aux manifestants. C’était l’enfer. Le gaz entrait dans l’hôtel en même temps que les manifestants. On nous a dit d’aller en salle de conférence en bas des escaliers. Il y avait beaucoup d’enfants et beaucoup de personnes blessées. C’était terrible. Des scènes comme dans un film d’horreur. C’était difficile de respirer, nos peaux nous brûlaient, il faisait très chaud, nous suions comme des fous, les gens pleuraient, s’évanouissaient, vomissaient, appelaient à l’aide… Après une heure et demi, on nous a dit qu’il était sur de fuir vers Harbiye. Nous sommes passés devant des centaines de policiers et beaucoup de véhicules de combat en marche vers Nisantasi. Les gens sont descendus dans les rues contre cette barbarie, criant des slogans et tapant des casseroles. Deux de mes tantes étaient dans la rue, trempées, suite aux tirs d’un canon à eau ; elles ont la soixantaine bien passée et ont été jetée contre le mur par l’eau. Comme d’autres jours avant, Kizilay, le croissant rouge turc, refusait de transporter les blessés, et des sources très fiables (des docteurs) m’ont rapporté les faits. Les docteurs d’un petit hôpital privé ont dû payer une compagnie privée pour faire transporter une personne gravement blessée qui a pu ainsi survivre. C’est un scandale. Nous vivons dans un Etat policier. La police a arrêté 49 avocats en investissant le Palais de Justice l’autre jour. Maintenant ils essayent d’arrêter tout docteur ou toute infirmière qui aide les manifestants blessés. Le gouvernement et le gouverneur d’Istanbul continuent de parler de "groupes marginaux". Le masque de la démocratie et de l’Etat de droit est tombé dans ce pays. Priez pour nous et diffusez l’information".

L’un des principaux syndicats du secteur public en Turquie a annoncé qu’il allait lancer un appel à la grève générale lundi.
"Nous avions déjà pris la décision d’appeler à la grève en cas d’intervention dans le parc. Donc demain, nous annoncerons une grève pour lundi", a dit Mustafa Turgut, porte-parole de la Confédération syndicale des salariés du secteur public (KESK), qui compte 240.000 adhérents via 11 organisations.


Jeudi 13 juin 2013

Malgré la répression d’Erdogan, la résistance continue à Istambul et dans le reste de la Turquie

Les manifestants qui occupent jour et nuit le parc Gezi à Istanbul ont annoncé jeudi 13 juin qu’ils refusaient d’évacuer les lieux malgré le “dernier avertissement” du Premier ministre Erdogan avant une intervention de la police. “Nous resterons au parc Gezi avec nos tentes, nos sacs de couchage, nos chansons, nos livres, nos poèmes et toutes nos revendications”, a déclaré lors d’une conférence de presse l’avocat Can Atalay au nom Solidarité Taksim, la principale coordination des manifestants.

Le dernier bilan publié mardi par le syndicat des médecins turcs parle de quatre morts, trois manifestants et un policier, et près de 5000 blessés, dont plusieurs dizaines grièvement, depuis le début des manifestations le 31 mai.

Solidarité Taksim a rappelé qu’une décision d’un tribunal administratif en date du 31 mai avait ordonné la suspension des travaux et accusé le gouvernement de vouloir, avec la proposition de référendum, détourner l’attention de la population des vraies revendications des manifestants. “Nous n’avons pas vécu toutes ces attaques qui ont fait des morts et blessé quelque 5000 de nos concitoyens pour qu’un référendum soit organisé, un premier pas beaucoup plus simple à accomplir, beaucoup plus réaliste et qui servira beaucoup plus efficacement la paix sociale est d’enquêter et de limoger les responsables qui ont permis les violences policières”.


Une manifestation anti-Erdogan violemment réprimée à Istanbul
+ Témoignages de la révolte populaire massive en Turquie
+ Appel à la solidarité avec vidéos "A l’attention des organisations internationales, de nos amis, camarades et journalistes du monde entier".

Lundi 3 juin Mis en ligne le 4 juin

La police est intervenue vers 18h30 ce lundi soir, sur la place Taksim avec des hélicoptères qui ont lancé du gaz sur des dizaines de milliers de manifestants pacifiques rassemblés sur cette place. Quelques minutes seulement après l’intervention des forces de police et les lancés de gaz lacrymogènes, les protestataires étaient de retour sur la place Taksim, pour lancer à leur tour des feux d’artifice. Manière de montrer qu’ils sont toujours là, et toujours debout.
À Besiktas, quartier en proie à des affrontements très violents ces derniers jours, la situation était également très tendue, ce lundi soir. Les manifestants semblent en tous cas prêts à ne rien lâcher face à la répression policière.
A Ankara, la capitale, la police a également employé des gaz lacrymogènes pour disperser un millier de manifestants qui ont affronté les forces de l’ordre en scandant « Tayyip démission ».
Selon les organisations des droits de l’homme et les syndicats de médecins d’Istanbul et d’Ankara, les violences des trois derniers jours a fait plus d’un millier de blessés à Istanbul et au moins 700 à Ankara. Des chiffres non confirmés par le gouvernement, qui évoquait pour sa part 58 civils et 115 policiers blessés entre mardi 28 mai et dimanche 2 juin. Le gouvernement évoque également le chiffre de 1 700 interpellations dans plus de 67 villes, en lien avec les manifestations.


Samedi 1er juin 2013

Au deuxième jour d’un des plus importants mouvements de contestation depuis l’arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan en 2002,violemment réprimé vendredi, la police s’est retirée de la place Taksim qui a été immédiatement occupée par des milliers de personnes.

Les affrontements avaient débuté vendredi à l’aube avec l’intervention musclée de la police pour déloger quelques centaines de militants qui occupaient le parc Gezi où le régime voulait abattre 600 arbres pour transformer le pazrc en centre commercial.Une source médicale citée par l’agence Reuters parle d’un millier de blessés dans les heurts, tandis qu’au moins six personnes ont perdu un oeil après avoir été touchées par des grenades lacrymogènes, selon l’association des médecins turcs.

vidéos en direct :

http://www.livestream.com/revoltistanbul

http://reuters.livestation.com/demo


Un appel à la solidarité d’Istanbul

A l’attention des organisations internationales, de nos amis, camarades et journalistes du monde entier ;

Ceci est un appel urgent de la part de défenseurs des droits de l’homme, activistes, ONG, professionnels, associations de quartiers et stambouliotes.

Depuis le 27 mai, des stambouliotes, classes sociales et appartenance politique confondue , de tous âges et de différents quartiers d’Istanbul sont entrés en résistance passive au parc Gezi, le plus grand parc public de la ville, dont la démolition devait avoir lieu bientôt en raison d’un soi-disant projet de rénovation. Le projet prévoit en effet la construction d’un immense centre commercial ( qui devait être une réplique de la maison de l’artillerie ottomane).

http://www.bianet.org/english/english/147016-demonstrators-plant-trees-against-destruction-in-taksim-gezi-park

La police est intervenue à trois reprises, plus violemment à chaque fois :

La première intervention a eu lieu le 28 mai au matin, environ 50 manifestants ont été pris pour cible et le gaz été projeté directement sur leur visage.

http://stream.aljazeera.com/story/201305302148-0022796

En solidarité avec les manifestants, des centaines de personnes les ont rejoint en fin de journée et le mouvement d’occupation a pris en importance. La seconde intervention de la police a pris place le 30 mai à 5 heures du matin. Les forces de l’ordre ont brûlé les tentes des occupants et les gazs lacrymogènes et autres ont été utilisés de manière ininterrompue, causant de sérieuses blessures.

http://www.youtube.com/watch?v=suEVcTIpzxA&list=UUNwGZGYteEB64ywTGCn0w2g&index=2

http://www.hurriyetdailynews.com/protester-to-undergo-surgery-after-morning-police-intervention-at-taksim-park--.aspx?pageID=238&nID=47878&NewsCatID=341

Contre cette violence extrême et aveugle, la réaction a été d’occuper le parc, cette fois, à plusieurs milliers.

Ce matin s’est révélé être une culmination de violence et de barbarie que peu de mots peuvent décrire, avec un usage de la force tout à fait disproportionné. Les sorties du parc ont été bloquée par la police, enfermant le groupe à l’intérieur. Les manifestant ont été pris entre des violents tirs de gaz et des grenades lacrymogènes, beaucoup se sont évanouis. Les manifestants ont du détruire un mur pour pouvoir s’échapper, beaucoup on été gravement blessés.

http://www.hurriyetdailynews.com/protester-to-undergo-surgery-after-morning-police-intervention-at-taksim-park--.aspx?pageID=238&nID=47878&NewsCatID=341.

En ce moment, l’intervention brutale contre les manifestants continue. Le groupe s’est fait attaquer par les forces de l’ordre une nouvelle fois alors qu’ils lisaient leur déclaration à la presse. En ce moment certains sont à l’hotel Divan à Elmadag, se réfugiant des attaques au gaz.

Littéralement toute la place Taksim, ou est situé le parc Gezi, est sous les gaz, les rues autours de Taksim sont sous des nuages de gaz.

Chers camarades, nous croyons n’avoir rien à ajouter, les scènes parlent pour elles mêmes.

La résistance pour les droits de l’homme et la démocratie ne s’arrête pas ici, nous sommes déterminés à continuer notre lutte contre un gouvernement déterminé à écrasé toute opposition, un gouvernement qui ne peut même pas tolérer une manifestation pacifique pour sauver des arbres. Le gouvernement actuel a violé toutes les conventions internationales auquelles il est partie.

Votre soutient et votre solidarité est déterminant pour notre détermination et notre résistance. Partagez ces évènements, nommez les et accusez les responsables, afin que cette folie et ces pratiques brutales contre les militants des droits de l’homme stoppent avec la pression internationale.

Au non de la solidarité

Urban Movements Istanbul / Habitat International Coalition


Témoignage de la révolte populaire massive en Turquie

dimanche 2 juin 2013

http://paris.indymedia.org/spip.php?article13676

Quelque chose d’incroyable s’est passé en Turquie cette nuit. Tout a commencé avec une petite manifestation dans le parc Gezi contre son projet de démolition afin de construire un centre commercial à sa place. Ce parc se trouve dans le centre du quartier historique d’Istanbul, sur la place Taksim.

Cette place est aussi un symbole du mouvement ouvrier turc et, chaque année, au Premier mai, des confrontations entre la police et les manifestants se déroulent sur cette place. C’est un endroit important que nous voulons récupérer alors que les manifestations sont interdites dans ce parc. Défendre celui-ci est un enjeu considérable car nous ne pouvons pas accepter qu’il soit transformé en centre commercial. En outre, ce parc compte de magnifiques arbres très anciens, et c’est l’un des rares lieux verts de la ville.

Occupy Gezi

Tout a commencé donc avec un petit groupe de jeunes écologistes qui défendaient ces arbres. Ce rassemblement s’est maintenu et n’a cessé de grandir depuis le lundi 27 mai. La police a attaqué le groupe et les a repoussés. Vendredi matin, la police a mené une attaque très violente. Des personnes qui n’étaient pas dans la manifestation se sont jointes aux manifestants pour les soutenir.

Pendant toute la journée, la situation s’est aggravée, la répression policière s’est faite plus brutale encore ; gaz aux poivres, lacrymogènes, tirs avec des munitions en plastique dur, jets d’eau à très haute pression et des centaines de policiers. Nous avons eu très peur pendant toute la journée qu’il y ait de nombreux morts. Et c’est arrivé. Deux personnes sont mortes.

Cela a constitué le point de non-retour pour le peuple d’Istanbul. Grâce au fait que c’était vendredi en fin de journée, beaucoup de gens ont alors rejoint la place Taksim après leur travail. D’abord 10.000, puis 20.000 personnes, et leur nombre a augmenté, encore et encore. La police, encore très sûre de ses propres forces, a continué à attaquer brutalement la foule. C’était réellement un état de guerre. Pas loin de 250.000 personnes se sont alors rassemblées à Istanbul. Mais nous continuions à avoir peur que la police frappe encore plus fort, n’utilise de véritables munitions et multiplie le nombre de morts.

Et là, quelque chose de magique s’est produit. Des gens qui étaient conscients de ce danger ont commencé à défendre le peuple qui se battait à Taksim. Pendant ce temps, des manifestants de la place Taksim ont envahi d’autres rues. Dans le voisinage, des gens ont fait clignoter les lumières, puis en parlant entre eux, puis en sortant de chez eux. Tout s’est passé en quelques heures seulement… et maintenant, les manifestations ont gagné toute la Turquie.

Le gouvernement AKP est remis en question

On dirait que personne ne dort cette nuit. Plus d’un million de personnes sont maintenant dans les rues d’Istanbul. Tout est bondé et les manifestants marchent à nouveau sur la place Taksim. A Ankara, le peuple marche vers le Parlement et dans les autres villes ils se dirigent sur les bâtiments de l’AKP (parti au pouvoir).

La police attaque de plus en plus lourdement et il y a une escalade dans l’usage de la force. Les gens sont d’abord arrivés en colère, mais deviennent de plus en plus confiant. Ils reculent un moment devant les gaz chimiques, mais continuent ensuite à marcher.

Le gouvernement de l’AKP est maintenant directement remis en cause. C’est la première fois que quelque chose de ce genre se passe en Turquie sous ce gouvernement. Encore hier soir, cela ressemblait à une sorte de mouvement « Occupy », mais maintenant, c’est une protestation populaire massive qui manifeste contre le gouvernement pour demander sa démission.

Taksim-Tahrir

Il faudra analyser plus avant la nature de mouvement, mais pour l’instant il semble évident que c’est un soulèvement pour la démocratie… Qui sait, peut-être que Taksim sera la prochaine Tahrir dans les jours qui viennent. Les revendications vont se construire à l’intérieur de mouvement.

Il y a le risque que le mouvement soit récupéré par la gauche réformiste nationaliste. Cet enjeu dépendra aussi des villes kurdes. Si elles se joignent au mouvement, ce qu’elles semblent commencer à faire, alors nous pourrions combiner ce soulèvement pour la démocratie avec un véritable processus de paix en Turquie. Peut-être que la paix ne pouvait arriver qu’avec un soulèvement de ce genre, et cela en dépit du fait que l’ouest du pays est dominé par des tendances nationalistes pour le moment.

Si on m’avait demandé hier matin si je pensais que quelque chose de cette ampleur allait se passer, j’aurais certainement répondu non. C’était magnifique de voir ce peuple prendre de plus en plus de confiance dans son pouvoir et dans son combat pendant qu’il résistait collectivement.

Les habitants des quartiers sont très solidaires avec les manifestants. Tous les commerçants essayent d’aider et de pourvoir le nécessaire pour les soins.

Il paraît qu’il y a plus de 150 policiers à Istanbul qui ont arrêté de gazer les gens et se sont joints aux manifestants et certains ont déclarés qu’ils démissionnaient de la police. Un chauffeur de bus qui était au volant d’un bus municipal a conduit son véhicule contre un blindé de la police pour le bloquer et créer une barrière entre la police et les manifestants.

Il y a tant d’espoir dans ce qui est en train de se passer !

Istanbul, 1er juin 2013

Les femmes résistent aussi !

Les femmes se rebellent ! Et vous ne nous arrêterez pas avec des gaz, des tanks et des matraques ! Les femmes résistent avec les autres groupes opprimés depuis deux jours. Travailleurs, Kurdes, LGBT, Alaouites, Musulmans, non-musulmans, athées et tous les opprimé(e)s, exploité(e)s, insulté(e)s et blâmé(e)s comme des « traîtres  » sont en train de se rebeller en Turquie. La résistance qui a commencé dans le parc Gezi de la Place Taksim à Istanbul est en train de déborder sur de nombreuses autres villes.

Nous, les femmes, sommes sur le front de cette résistance. Nous rejoignons la rébellion parce que :

Le Premier ministre Tayyip Erdogan et sa clique ont cherché à promouvoir le lynchage des femmes par les hommes ; Ils ont tolérés l’assassinat de femmes par des hommes avec leur loi sur les « provocations injustifiées  » ; Ils n’ont pas ouverts de lieux d’accueil pour permettre aux femmes d’échapper à la violence domestique des hommes ; Ils ont stigmatisés les femmes violées et harcelées en les traitant d’immorales et de non-chastes ; Ils ont mis la pression sur les femmes violées pour qu’elles accouchent des enfants issus de ces viols ; Ils ont qualifiés l’avortement de meurtre ; Ils n’ont pas ouvert de crèches mais ont imposés aux femmes de donner naissance à au moins trois enfants ; Ils nous ont condamnés à la pauvreté, au travail précaire, aux emplois incertains et à vivre dans des conditions proches de l’esclavage ; Ils ont définis le travail domestique comme le devoir des femmes ; Ils se sont acharnés sur les femmes et les familles qui vivaient de manière indépendante des hommes avec leurs lois.

Mais nous, femmes, nous résistons !

Parce que le Premier Ministre Tayyip Erdogan et sa clique nous ont condamnés à subir l’oppression et l’exploitation des hommes, nous appelons toutes les femmes à descendre dans la rue et à se rebeller pour notre libération !

Socialist Feminist Collective Traduction française pour Avanti4.be : Sylvia Nerina


Internationalistes 13

Une manifestation anti-Erdogan violemment réprimée à Istanbul
par Ayla Jean Yackley

ISTANBUL (Reuters) - La police turque a eu recours vendredi aux gaz lacrymogènes et aux canons à eau à Istanbul pour disperser des manifestants dont le mouvement de protestation contre un projet d’urbanisation a viré à la contestation du gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan.

Selon l’Ordre des médecins d’Istanbul, l’intervention des forces de l’ordre a fait des dizaines de blessés, dont une touriste égyptienne de 34 ans dans un état grave après avoir été touchée à la tête par une grenade lacrymogène. Elle souffre d’une hémorragie cérébrale et a subi une opération.

Douze personnes, dont un député soutenant la cause kurde et un photographe de Reuters, présentent des traumatismes. On compte aussi des centaines d’intoxication liées aux nuages de gaz lacrymogènes, qui ont gagné la place Taksim, haut lieu de la contestation politique en Turquie.

Les manifestations ont débuté lundi soir dans le parc de Gezi pour tenter d’empêcher le déracinement d’arbres, préalable à la construction d’un ensemble immobilier.

Mais les contestataires, qui avaient installé un campement dans le parc, ont étendu leur mouvement à une remise en cause de la politique du gouvernement et du parti majoritaire, le Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste.

"Il ne s’agit plus du sort de quelques arbres, mais de la pression que nous impose ce gouvernement. On en a assez, nous n’aimons pas la direction qu’est en train de prendre notre pays", a dit Mert Burge, un étudiant de 18 ans venu soutenir les manifestants après avoir appris que la police avait tiré des grenades lacrymogènes. "Nous resterons ici ce soir et on dormira dans la rue s’il le faut", a-t-il ajouté.

Amnesty International s’est dit préoccupée par un "usage excessif à la force" lors de l’intervention des forces de police. Le ministre de l’Intérieur, Muammer Guler, a promis d’enquêter.

Ria Oomen-Ruijten, rapporteur du Parlement européen sur la Turquie, a également fait part de sa préoccupation.


"DÉBUT D’UN ÉTÉ DE LA COLÈRE"

Le gouvernement Erdogan est confronté depuis des semaines à des manifestations portant alternativement sur le rôle de la Turquie dans le conflit syrien, l’environnement, la restriction des ventes d’alcool ou encore la mise en garde des autorités contre les manifestations publiques d’affection - d’où l’organisation de "kiss-in" où les participants sont invités à s’embrasser en public.

Les troubles récents en Turquie n’ont pas atteint la magnitude des secousses sociales observées dans plusieurs pays du monde arabe, qui ont débouché sur des changements de régime en Tunisie et en Egypte et des guerres civiles en Libye et en Syrie, ni même des mouvements de contestation dans plusieurs pays européens.

Mais ils sont le reflet de tensions croissantes entre Erdogan, qui reste de loin le dirigeant politique turc le plus populaire, et une catégorie de la population qui dénonce une dérive autoritaire et une remise en cause des principes laïcs.

"Même des partisans de l’AKP disent que nos gouvernants ont perdu la tête, qu’ils ne nous écoutent pas", dénonce Koray Caliskan. Ce politologue de l’Université du Bosphore, qui participait à la manifestation du parc Gezi, y voit "le début d’un été du mécontentement".

Des manifestations similaires ont éclaté à Ankara, la capitale, ainsi qu’à Izmir, grande ville industrielle sur la mer Egée.

http://www.internationalistes13.org/article-une-manifestation-anti-erdogan-violemment-reprimee-a-istanbul-118204729.html

http://www.bianet.org/english/english/147016-demonstrators-plant-trees-against-destruction-in-taksim-gezi-park

La police est intervenue à trois reprises, plus violemment à chaque fois :

La première intervention a eu lieu le 28 mai au matin, environ 50 manifestants ont été pris pour cible et le gaz été projeté directement sur leur visage.

http://stream.aljazeera.com/story/201305302148-0022796

En solidarité avec les manifestants, des centaines de personnes les ont rejoint en fin de journée et le mouvement d’occupation a pris en importance. La seconde intervention de la police a pris place le 30 mai à 5 heures du matin. Les forces de l’ordre ont brûlé les tentes des occupants et les gazs lacrymogènes et autres ont été utilisés de manière ininterrompue, causant de sérieuses blessures.

http://www.youtube.com/watch?v=suEVcTIpzxA&list=UUNwGZGYteEB64ywTGCn0w2g&index=2

http://www.hurriyetdailynews.com/protester-to-undergo-surgery-after-morning-police-intervention-at-taksim-park--.aspx?pageID=238&nID=47878&NewsCatID=341

Contre cette violence extrême et aveugle, la réaction a été d’occuper le parc, cette fois, à plusieurs milliers.

Ce matin s’est révélé être une culmination de violence et de barbarie que peu de mots peuvent décrire, avec un usage de la force tout à fait disproportionné. Les sorties du parc ont été bloquée par la police, enfermant le groupe à l’intérieur. Les manifestant ont été pris entre des violents tirs de gaz et des grenades lacrymogènes, beaucoup se sont évanouis. Les manifestants ont du détruire un mur pour pouvoir s’échapper, beaucoup on été gravement blessés.

http://www.hurriyetdailynews.com/protester-to-undergo-surgery-after-morning-police-intervention-at-taksim-park--.aspx?pageID=238&nID=47878&NewsCatID=341.

En ce moment, l’intervention brutale contre les manifestants continue. Le groupe s’est fait attaquer par les forces de l’ordre une nouvelle fois alors qu’ils lisaient leur déclaration à la presse. En ce moment certains sont à l’hotel Divan à Elmadag, se réfugiant des attaques au gaz.

Littéralement toute la place Taksim, ou est situé le parc Gezi, est sous les gaz, les rues autours de Taksim sont sous des nuages de gaz.

Chers camarades, nous croyons n’avoir rien à ajouter, les scènes parlent pour elles mêmes.

La résistance pour les droits de l’homme et la démocratie ne s’arrête pas ici, nous sommes déterminés à continuer notre lutte contre un gouvernement déterminé à écrasé toute opposition, un gouvernement qui ne peut même pas tolérer une manifestation pacifique pour sauver des arbres. Le gouvernement actuel a violé toutes les conventions internationales auquelles il est partie.

Votre soutient et votre solidarité est déterminant pour notre détermination et notre résistance. Partagez ces évènements, nommez les et accusez les responsables, afin que cette folie et ces pratiques brutales contre les militants des droits de l’homme stoppent avec la pression internationale.

Au non de la solidarité

Urban Movements Istanbul / Habitat International Coalition


Témoignage de la révolte populaire massive en Turquie

dimanche 2 juin 2013

http://paris.indymedia.org/spip.php?article13676

Quelque chose d’incroyable s’est passé en Turquie cette nuit. Tout a commencé avec une petite manifestation dans le parc Gezi contre son projet de démolition afin de construire un centre commercial à sa place. Ce parc se trouve dans le centre du quartier historique d’Istanbul, sur la place Taksim.

Cette place est aussi un symbole du mouvement ouvrier turc et, chaque année, au Premier mai, des confrontations entre la police et les manifestants se déroulent sur cette place. C’est un endroit important que nous voulons récupérer alors que les manifestations sont interdites dans ce parc. Défendre celui-ci est un enjeu considérable car nous ne pouvons pas accepter qu’il soit transformé en centre commercial. En outre, ce parc compte de magnifiques arbres très anciens, et c’est l’un des rares lieux verts de la ville.

Occupy Gezi

Tout a commencé donc avec un petit groupe de jeunes écologistes qui défendaient ces arbres. Ce rassemblement s’est maintenu et n’a cessé de grandir depuis le lundi 27 mai. La police a attaqué le groupe et les a repoussés. Vendredi matin, la police a mené une attaque très violente. Des personnes qui n’étaient pas dans la manifestation se sont jointes aux manifestants pour les soutenir.

Pendant toute la journée, la situation s’est aggravée, la répression policière s’est faite plus brutale encore ; gaz aux poivres, lacrymogènes, tirs avec des munitions en plastique dur, jets d’eau à très haute pression et des centaines de policiers. Nous avons eu très peur pendant toute la journée qu’il y ait de nombreux morts. Et c’est arrivé. Deux personnes sont mortes.

Cela a constitué le point de non-retour pour le peuple d’Istanbul. Grâce au fait que c’était vendredi en fin de journée, beaucoup de gens ont alors rejoint la place Taksim après leur travail. D’abord 10.000, puis 20.000 personnes, et leur nombre a augmenté, encore et encore. La police, encore très sûre de ses propres forces, a continué à attaquer brutalement la foule. C’était réellement un état de guerre. Pas loin de 250.000 personnes se sont alors rassemblées à Istanbul. Mais nous continuions à avoir peur que la police frappe encore plus fort, n’utilise de véritables munitions et multiplie le nombre de morts.

Et là, quelque chose de magique s’est produit. Des gens qui étaient conscients de ce danger ont commencé à défendre le peuple qui se battait à Taksim. Pendant ce temps, des manifestants de la place Taksim ont envahi d’autres rues. Dans le voisinage, des gens ont fait clignoter les lumières, puis en parlant entre eux, puis en sortant de chez eux. Tout s’est passé en quelques heures seulement… et maintenant, les manifestations ont gagné toute la Turquie.

Le gouvernement AKP est remis en question

On dirait que personne ne dort cette nuit. Plus d’un million de personnes sont maintenant dans les rues d’Istanbul. Tout est bondé et les manifestants marchent à nouveau sur la place Taksim. A Ankara, le peuple marche vers le Parlement et dans les autres villes ils se dirigent sur les bâtiments de l’AKP (parti au pouvoir).

La police attaque de plus en plus lourdement et il y a une escalade dans l’usage de la force. Les gens sont d’abord arrivés en colère, mais deviennent de plus en plus confiant. Ils reculent un moment devant les gaz chimiques, mais continuent ensuite à marcher.

Le gouvernement de l’AKP est maintenant directement remis en cause. C’est la première fois que quelque chose de ce genre se passe en Turquie sous ce gouvernement. Encore hier soir, cela ressemblait à une sorte de mouvement « Occupy », mais maintenant, c’est une protestation populaire massive qui manifeste contre le gouvernement pour demander sa démission.

Taksim-Tahrir

Il faudra analyser plus avant la nature de mouvement, mais pour l’instant il semble évident que c’est un soulèvement pour la démocratie… Qui sait, peut-être que Taksim sera la prochaine Tahrir dans les jours qui viennent. Les revendications vont se construire à l’intérieur de mouvement.

Il y a le risque que le mouvement soit récupéré par la gauche réformiste nationaliste. Cet enjeu dépendra aussi des villes kurdes. Si elles se joignent au mouvement, ce qu’elles semblent commencer à faire, alors nous pourrions combiner ce soulèvement pour la démocratie avec un véritable processus de paix en Turquie. Peut-être que la paix ne pouvait arriver qu’avec un soulèvement de ce genre, et cela en dépit du fait que l’ouest du pays est dominé par des tendances nationalistes pour le moment.

Si on m’avait demandé hier matin si je pensais que quelque chose de cette ampleur allait se passer, j’aurais certainement répondu non. C’était magnifique de voir ce peuple prendre de plus en plus de confiance dans son pouvoir et dans son combat pendant qu’il résistait collectivement.

Les habitants des quartiers sont très solidaires avec les manifestants. Tous les commerçants essayent d’aider et de pourvoir le nécessaire pour les soins.

Il paraît qu’il y a plus de 150 policiers à Istanbul qui ont arrêté de gazer les gens et se sont joints aux manifestants et certains ont déclarés qu’ils démissionnaient de la police. Un chauffeur de bus qui était au volant d’un bus municipal a conduit son véhicule contre un blindé de la police pour le bloquer et créer une barrière entre la police et les manifestants.

Il y a tant d’espoir dans ce qui est en train de se passer !

Istanbul, 1er juin 2013

Les femmes résistent aussi !

Les femmes se rebellent ! Et vous ne nous arrêterez pas avec des gaz, des tanks et des matraques ! Les femmes résistent avec les autres groupes opprimés depuis deux jours. Travailleurs, Kurdes, LGBT, Alaouites, Musulmans, non-musulmans, athées et tous les opprimé(e)s, exploité(e)s, insulté(e)s et blâmé(e)s comme des « traîtres  » sont en train de se rebeller en Turquie. La résistance qui a commencé dans le parc Gezi de la Place Taksim à Istanbul est en train de déborder sur de nombreuses autres villes.

Nous, les femmes, sommes sur le front de cette résistance. Nous rejoignons la rébellion parce que :

Le Premier ministre Tayyip Erdogan et sa clique ont cherché à promouvoir le lynchage des femmes par les hommes ; Ils ont tolérés l’assassinat de femmes par des hommes avec leur loi sur les « provocations injustifiées  » ; Ils n’ont pas ouverts de lieux d’accueil pour permettre aux femmes d’échapper à la violence domestique des hommes ; Ils ont stigmatisés les femmes violées et harcelées en les traitant d’immorales et de non-chastes ; Ils ont mis la pression sur les femmes violées pour qu’elles accouchent des enfants issus de ces viols ; Ils ont qualifiés l’avortement de meurtre ; Ils n’ont pas ouvert de crèches mais ont imposés aux femmes de donner naissance à au moins trois enfants ; Ils nous ont condamnés à la pauvreté, au travail précaire, aux emplois incertains et à vivre dans des conditions proches de l’esclavage ; Ils ont définis le travail domestique comme le devoir des femmes ; Ils se sont acharnés sur les femmes et les familles qui vivaient de manière indépendante des hommes avec leurs lois.

Mais nous, femmes, nous résistons !

Parce que le Premier Ministre Tayyip Erdogan et sa clique nous ont condamnés à subir l’oppression et l’exploitation des hommes, nous appelons toutes les femmes à descendre dans la rue et à se rebeller pour notre libération !

Socialist Feminist Collective Traduction française pour Avanti4.be : Sylvia Nerina


Internationalistes 13

Une manifestation anti-Erdogan violemment réprimée à Istanbul
par Ayla Jean Yackley

ISTANBUL (Reuters) - La police turque a eu recours vendredi aux gaz lacrymogènes et aux canons à eau à Istanbul pour disperser des manifestants dont le mouvement de protestation contre un projet d’urbanisation a viré à la contestation du gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan.

Selon l’Ordre des médecins d’Istanbul, l’intervention des forces de l’ordre a fait des dizaines de blessés, dont une touriste égyptienne de 34 ans dans un état grave après avoir été touchée à la tête par une grenade lacrymogène. Elle souffre d’une hémorragie cérébrale et a subi une opération.

Douze personnes, dont un député soutenant la cause kurde et un photographe de Reuters, présentent des traumatismes. On compte aussi des centaines d’intoxication liées aux nuages de gaz lacrymogènes, qui ont gagné la place Taksim, haut lieu de la contestation politique en Turquie.

Les manifestations ont débuté lundi soir dans le parc de Gezi pour tenter d’empêcher le déracinement d’arbres, préalable à la construction d’un ensemble immobilier.

Mais les contestataires, qui avaient installé un campement dans le parc, ont étendu leur mouvement à une remise en cause de la politique du gouvernement et du parti majoritaire, le Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste.

"Il ne s’agit plus du sort de quelques arbres, mais de la pression que nous impose ce gouvernement. On en a assez, nous n’aimons pas la direction qu’est en train de prendre notre pays", a dit Mert Burge, un étudiant de 18 ans venu soutenir les manifestants après avoir appris que la police avait tiré des grenades lacrymogènes. "Nous resterons ici ce soir et on dormira dans la rue s’il le faut", a-t-il ajouté.

Amnesty International s’est dit préoccupée par un "usage excessif à la force" lors de l’intervention des forces de police. Le ministre de l’Intérieur, Muammer Guler, a promis d’enquêter.

Ria Oomen-Ruijten, rapporteur du Parlement européen sur la Turquie, a également fait part de sa préoccupation.


"DÉBUT D’UN ÉTÉ DE LA COLÈRE"

Le gouvernement Erdogan est confronté depuis des semaines à des manifestations portant alternativement sur le rôle de la Turquie dans le conflit syrien, l’environnement, la restriction des ventes d’alcool ou encore la mise en garde des autorités contre les manifestations publiques d’affection - d’où l’organisation de "kiss-in" où les participants sont invités à s’embrasser en public.

Les troubles récents en Turquie n’ont pas atteint la magnitude des secousses sociales observées dans plusieurs pays du monde arabe, qui ont débouché sur des changements de régime en Tunisie et en Egypte et des guerres civiles en Libye et en Syrie, ni même des mouvements de contestation dans plusieurs pays européens.

Mais ils sont le reflet de tensions croissantes entre Erdogan, qui reste de loin le dirigeant politique turc le plus populaire, et une catégorie de la population qui dénonce une dérive autoritaire et une remise en cause des principes laïcs.

"Même des partisans de l’AKP disent que nos gouvernants ont perdu la tête, qu’ils ne nous écoutent pas", dénonce Koray Caliskan. Ce politologue de l’Université du Bosphore, qui participait à la manifestation du parc Gezi, y voit "le début d’un été du mécontentement".

Des manifestations similaires ont éclaté à Ankara, la capitale, ainsi qu’à Izmir, grande ville industrielle sur la mer Egée.

http://www.internationalistes13.org/article-une-manifestation-anti-erdogan-violemment-reprimee-a-istanbul-118204729.html

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