F Bourin 1990, Flammarion 1992.
http://via-ecologie.org/spip.php?article13
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Serres

« Les vices n’appartiennent pas tant à l’homme, qu’à l’homme mal gouverné. »
JJ Rousseau, contrat social

Le contrat naturel de Michel Serres est un livre utopique, comme l’était Le contrat social de Jean-Jacques Rousseau, quand il fut publié en 1772.
Une utopie, n’est pas quelque chose qui ne peut pas exister, mais ce qui pourrait exister. Il a fallu 17 ans entre le Contrat social de Rousseau et la Révolution Française.
Aujourd’hui, la question se pose différemment. La 6ème République en laquelle beaucoup espèrent, se fera t-elle, sans examiner la proposition de Michel Serres ?

Ce philosophe, académicien, que l’on voit beaucoup dans les médias, en est à sa troisième période de production.
Il est historien des sciences. Epistémologue, de épistémè, science, et logos, langage qui a du sens. On pourrait traduire par théoricien de la connaissance. Ce qu’il fit notamment pour la communication, autour des 5 tomes de Hermes.
Aujourd’hui, il publie toujours à grand rythme, des ouvrages beaucoup plus destinés au grand public.
Le contrat naturel correspond au milieu de sa vie, où il se doit de faire une synthèse de ses réflexions. L’ouvrage ne contient ni note, ni bibliographie, contrairement aux ouvrages universitaires classiques. Il propose de revisiter le droit, fondé sur le droit romain, basé sur l’arpentage. Il constate que la nature, la biogé, n’a pas sa place en tant que telle. Pour la défendre, il faut un intérêt, or dans notre droit, si l’on a pas un intérêt foncier, on a pas de droit.
Les suites du Grenelle, ont produit un système où les agréments des association sont inféodés à FNE, qui est financée par les industriels eux-mêmes. Les débats publics et consultations des populations, sont engagés après les choix. Les choix découlent des volontés de quelques grands groupes, gouvernés par quelques financiers.

Son idée, est d’adjoindre un nouveau droit, une nouvelle instance de consultation. Celle-ci, composée de savants, aurait à dire au nom de la biogé. Ces hommes de sciences, auraient à prononcer un serment, à l’instar du serment d’Hippocrate, pour les médecins.
Voici ce serment : « Pour ce qui dépend de moi, je jure : de ne point faire servir mes connaissances, mes inventions et les applications que je pourrais tirer de celles-ci à la violence, à la destruction ou à la mort, à la croissance de la misère ou de l’ignorance, à l’asservissement ou à l’inégalité, mais de les dévouer, au contraire, à l’égalité entre les hommes, à leur service, à leur élévation et à leur liberté. » p. 71.

Bruno Latour, à sa suite, proposera, deux chambres, l’une politique, l’autre scientifique, avec des possibilités d’appels, pour les citoyens.
Luc Ferry, écrivit Le nouvel ordre écologique, pour réfuter la proposition de Michel Serres.
Cette séance du groupe philo, aura pour objet de l’examiner et de la faire connaître.
jf Friolet et R Maculet

Accueil 18h, fin 20h30.