cinéma Le Pagnol, Cours Maréchal Foch, 13400
cinéma Le Pagnol, Cours Maréchal Foch, 13400
Après « Argentine, le soja de la faim » en 2005, Marie Monique Robin réalise le documentaire « Le monde selon Monsanto » et en 2010, elle dénonce les effets délétères des produits chimiques dans un nouveau film « Notre poison quotidien ».
Enfin en 2012, elle réalise un documentaire plein d’espoir, positif, sur l’agroécologie à travers le monde, solution à la crise alimentaire, sanitaire et environnementale, qui préserve la fertilité des sols. C’est notre film de juin :
comment nourrir les 9 milliards d’habitants annoncés en 2050 ?
Une émission de télévision a convaincu Marie-Monique Robin de poursuivre ses investigations sur l’urgence de produire autrement : président de l’Association nationale de l’industrie agro-alimentaire, Jean-René Buisson y affirmait qu’aucune alternative aux pesticides n’était possible et qu’une agriculture bio entraînerait une baisse de la production de 40 % pour une hausse des prix de 50 %. Rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations Unies, Olivier de Schutter, lui, prétend exactement le contraire et ajoute : "En appliquant à la terre des recettes industrielles, l’agriculture est en train de créer les conditions de sa propre perte" . Qui croire ? Enquêtant aux quatre coins du globe, la journaliste a rencontré des paysans qui pratiquent l’agroécologie renonçant aux insecticides et pesticides dont les coûts indirects colossaux — pollution, énergie et santé publique — ne sont jamais pris en compte.
Pluriculture au Mexique ou au Japon, agroforesterie (cohabitation sur une même parcelle de plantes et d’arbres) au Malawi , méthode du push-pull au Kenya ( des plantes repoussent herbes et insectes nuisibles )... Partout, de petits producteurs à la conscience aiguë témoignent des bénéfices vertueux de leur (re)conversion à l’agriculture biologique : lutte contre l’érosion, la pollution et les émissions de gaz à effet de serre, fertilisation des sols, mais aussi rendements nettement accrus au fil des années. Tous plaident et s’organisent pour l’autosuffisance et la souveraineté alimentaires, à travers des circuits courts, tandis que se dessine une nouvelle alliance entre producteurs et consommateurs sous forme d’AMAP (Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne) par exemple.. De leur côté, les experts insistent : l’agroécologie de demain devra mêler savoir-faire paysan et savantes innovations dans cette révolution nécessaire pour nourrir la planète..... Croisant les témoignages d’agriculteurs, d’agronomes, d’économistes, de responsables politiques, et d’organisations internationales sur quatre continents (Afrique, Asie, Amérique du Nord et Europe) Marie Monique Robin rencontre un autre modèle agricole et commercial , innovant et productif, qui fait ses preuves en restituant aux paysans un rôle clé dans l’avenir de l’humanité. "L’agroécologie permet d’accroître les rendements en ayant recours aux ressources naturelles renouvelables disponibles (énergie solaire, eaux pluviales, azote de l’air, éléments minéraux des sous-sols, etc...)", affirme dans la revue L’Ecologiste ( d’octobre-novembre 2012) Marc Dufumier, professeur à AgroParisTech et expert internationalement réputé. L’agriculture actuelle, elle, industrielle, à base de chimie, si elle assure la richesse des multinationales comme Monsanto et des entreprises agroalimentaires, est un échec , car elle est incapable de nourrir tous les habitants de la planète : un milliard d’habitants de la terre souffrent de la faim.
Projection initiée par l’Association Ecoréseau (en soutien au projet de la ferme des Jonquiers à Aubagne) en partenariat avec ATTAC Pays d’Aubagne. Séance à 18h45, début du film à 19h, débat en présence de la réalisatrice.
Théâtre Toursky, 16 Passage Léo Ferré, 13003