sur la place de la Rotonde, Allées provençales, 13100
sur la place de la Rotonde, Allées provençales, 13100
Il y a un tout juste un an nous nous étonnions et nous inquiétions en même temps du discours de Manuel Valls qui affirmait tranquillement le 31 juillet 2012 à propos des Roms : "Les choses sont simples, quand il y a une décision de justice, il y aura démantèlement des campements".
Le temps de l’étonnement est passé, c’est maintenant celui d’une cruelle désillusion qui se répète de semaine en semaine à travers toute la France.
Le 23 juillet dernier c’était au tour des Roms installés à Marseille depuis huit mois, au 91 Boulevard de Plombière, d’être expulsés à grand renfort de police. Ils étaient dans une caserne désaffectée sécurisée par Emmaüs et, comme dans la plupart des cas d’expulsion, rien de pérenne ne leurs a été proposé en remplacement. Pour beaucoup dont de nombreux enfants c’est tout simplement le trottoir.
Les enfants ? Ah oui ! Les préfets reprennent à qui mieux mieux le refrain de Carmen Maria Vega, "on s’en fout" :
Jeudi 18 juillet, interpellation de la famille Mambetov dans un foyer de jeunes travailleurs d’Aurillac. Pas moins d’une vingtaine de policiers participe à l’opération qui vise un jeune couple de nationalité russe et leur enfant de 16 mois. Ayant revendiqué leur droit de demander l’asile politique, Madame et Monsieur Mambetov ont réussi in extremis à interrompre leur expulsion. Mais au lieu de les libérer dans l’attente de l’examen de leur demande, le préfet a pris l’option coercitive et les a fait enfermer abusivement au centre de rétention de Lyon.
Dimanche 21 juillet la même démonstration de force se répète à Nantes. A nouveau, une vingtaine de policiers interpelle vers 4h du matin une famille de demandeurs d’asile tchétchènes dans l’hôtel où ils résident avec leurs deux enfants âgés de 2 et 3 ans, les parents s’opposent à leur expulsion vers la Pologne, pays par lequel ils ont juste transité et où le droit d’asile n’est pas respecté. Ils sont tous mis en rétention...
Et comme le signale la Cimade qui nous a alertés sur ces événements, ces mêmes procédés sont quotidiens à Mayotte, tout jeune département français comme chacun sait.
Nous avons samedi prochain 10 août notre rendez-vous mensuel aux Allées Provençales. Nous appelons ceux qui ne sont pas partis à venir massivement à 11h30 afin que notre manifestation soit bien visible aux yeux des passants aixois et des nombreux touristes qui visitent les lieux.
Pour le groupe de coordination du cercle de silence d’Aix-en-Provence
Rappel : Le Cercle de Silence d’Aix-en-Provence est composé de citoyen (ne)s et de membres engagés individuellement au sein de divers mouvements et associations qui le soutiennent :
ACAT Aix, AIX-SOLIDARITE, AJC Amitié Judéo-Chrétienne Aix, AMNESTY International Aix, ASTI d’Aix-Marseille, ATMF Pays d’Aix, ATTAC Pays d’Aix, CADTM Aix, CCFD-Terre Solidaire Aix, CIMADE Pays d’Aix, EMMAUS Cabriès, ENTRAIDE de l’ERF l’Eglise réformée de France Aix, FPPA Féminin Pluriel en Pays d’Aix, FRATERNITE FRANCISCAINE Aix, LDH Ligue des droits de l’homme Aix, MAIS International, OMI Missionnaires OBLATS Aix, PASTORALE DES MIGRANTS Aix, RELAIS ST DONAT, REPAIRE DU PAYS D’AIX, RESISTER Aujourd’hui, RESF13, SECOURS CATHOLIQUE Aix, SAF Syndicat des Avocats de France Aix.