Une tribune pour les luttes

vendredi 15 novembre 2013

MARSEILLE

19 h 30

au local de Solidaires, 29 bd longchamp, 13001 (métro Réformés - tram National)

Dans le cadre du soutien aux inculpés de l’incendie du Centre de rétention du Canet

Projection du film Illégal, d’Olivier Masset-Depasse (2010)

Collectif de soutien

Le film relate l’histoire de Tania et de son fils de treize ans, Ivan, qui sont sans papiers depuis 8 ans en Belgique. Un jour, elle est contrôlée dans la rue et emmenée dans un centre de rétention où se déroule le restant du film. Tania brave l’administration, la justice et la police pour ne pas être expulsée.

La bande annonce est visible ici :


Appel à solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention du Canet à Marseille

Chaque année en France, 40 000 étrangers sans-papiers – désignés comme indésirables sur des critères racistes et arbitraires – sont enfermés dans des centres de rétention en attendant que l’État décide de leur sort : expulsion et bannissement ou libération avec OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Francais). Les retenus des Centres de Rétention Administrative (CRA) ne sont pas si « étrangers » que cela, ce sont celles et ceux qui, parmi nous, bossent à 3 euros de l’heure dans le bâtiment, la manutention, les gardes d’enfants, le maraîchage, la restauration, le nettoyage...

Concrètement, être mis dans un CRA veut dire : un enfermement qui peut aller jusqu’à 45 jours, avoir peu de chance de faire valoir ses « droits » (48h pour établir un recours non-suspensif), la surveillance constante des caméras, les fouilles corporelles, le fichage ADN, le refus de soin, la mise sous calmants, l’angoisse de voir tout ce qu’on a construit soudainement anéanti. Et si l’on remue trop, des
tabassages et cellules d’isolement. Souvent, comme il n’y a aucun moyen de se faire entendre, les retenus retournent cette violence contre eux, en s’auto-mutilant de diverses manières. En 2006, Kazim Kustul a trouvé la mort au CRA du Canet.

Le 9 mars 2011, cette fois, la colère s’est dirigée contre les murs de la prison. Suite à un mouvement de révolte, un incendie s’est déclaré simultanément dans plusieurs zones du centre, rendant le bâtiment inutilisable pendant plusieurs mois. L’organisation des expulsions a été perturbée pour quelques temps autour de Marseille, les rafles ont diminué, des libérations pour vices de procédures ou manque de place ont eu lieu. Cet acte est à resituer dans la longue série des résistances et des révoltes plus ou moins médiatisées qui ont eu lieu en France (à Vincennes, à Lyon, à Bordeaux...), en Europe et dans tous les pays ayant recours à l’enfermement et l’expulsion des étrangers pour entretenir une position de domination économique...

Soyons présents le jour du procès pour soutenir les inculpés !
Rassemblement Mardi 26 novembre 14h devant le TGI, 6 rue Émile POLLAK

Plus d’ infos :

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