La rétention administrative des étrangers en 2012 : un bilan très critique rappelant l’urgence d’une réforme
Pour la troisième année, les cinq associations publient en commun leur rapport sur l’enfermement et l’éloignement forcé des personnes étrangères. Chiffres, analyses et témoignages à l’appui, le rapport dresse le constat de la continuité d’une politique peu respectueuse des droits fondamentaux.
Alors que le ministère de l’Intérieur s’était engagé à mettre fin aux objectifs chiffrés, en 2012 le nombre d’éloignements est en hausse de 12 % pour la métropole. Plus de la moitié sont réalisés depuis l’Outre-mer, où les droits des personnes sont quasiment nuls.
279 pages
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http://cimade-production.s3.amazonaws.com/publications/documents/83/original/Rapport_Retention_2012_bdef.pdf?1386155347
Vos commentaires
# Le 5 décembre 2013 à 17:53, par Christiane En réponse à : Rapport 2012 sur l’enfermement et l’éloignement forcé des personnes étrangères.
Voici le numéro 9 de la crazette, journal sur le centre de rétention du Mesnil-Amelot
http://www.lacimade.org/uploads/File/ile-de-france-champagne/Crazette_N9.pdf
Vous y trouverez :
un éditorial contre les idées reçues sur le coût de l’immigration en France
des chiffres sur les renvois de communautaires et de personnes en situation régulière en Europe
un article sur le coût humain de la politique du chiffre
une histoire de rétention sur l’expulsion d’une famille rom du Kosovo
des cranets de justice au sortir de deux semaines d’observation au tribunal délocalisé au Mesnil-Amelot
des crabsurdités
Les textes et les éléments statistiques ou graphiques ont été recueillis par l’équipe des intervenants de La Cimade au CRA du Mesnil-Amelot, vous pouvez les contacter par email : der.aulnay chez lacimade.org
# Le 6 décembre 2013 à 11:01, par Christiane En réponse à : Rapport 2012 sur l’enfermement et l’éloignement forcé des personnes étrangères.
Mort d’un Ivoirien au centre fermé de Brugge
À quand une politique migratoire européenne digne de ce nom ?
P. a été arrêté le 5 novembre au prétexte que son identité ne correspondait pas à l’identité qu’il avait déclinée lors de son audition au CGRA. Il était depuis plus de dix ans en Belgique où il avait femme et deux enfants.
Selon les témoignages recueillis, P. ne s’est pas suicidé, au contraire, ses amis font état de sa combativité, du courage qu’il donnait aux uns et aux autres pour supporter l’enfermement et l’arbitraire. « C’est un enfer ici ! », « Faut dénoncer ça ! », répètent, affligés, les amis de l’Ivoirien.
En réaction à ce drame et en soutien aux quatre grévistes de la faim engagés aux côtés des réfugiés afghans, une quarantaine de détenus du centre fermé de Brugge et une vingtaine à Vottem ont entamé une grève de la faim.
Demain Migreurop (http://www.migreurop.org/article2309.html?lang=fr) lancera une nouvelle base de données sur les centres de rétention des étrangers en Europe. Chaque année, estime le réseau, environ 600.000 personnes sont enfermées dans ces lieux de non droit : http://www.migreurop.org/IMG/pdf/Ca... .
Le 4 décembre, un Arménien s’est pendu dans sa cellule d’isolement au Centre de rétention de Barcelone.
Combien de morts en centres fermés faudra-t-il dénoncer pour qu’enfin une politique migratoire digne de ce nom soit appliquée en Europe ?