2013 aura oublié les quartiers populaires et 2014 ne semble pas promettre de meilleurs jours.
Peut être qu’en 2013, nos quartiers auront une fois de plus prouvé qu’ils n’ont pas besoin qu’on les « cultive » et que la culture est inscrite dans notre code génétique. Combien d’artistes, comédien-ne-s, rappeurs et rappeuses, intellectuels, musicien-ne-s, sont issus de nos quartiers ? Des dizaines, des centaines d’acteurs et d’actrices qui mériteraient d’être reconnu-e-s et desquels la société toute entière gagnerait à apprendre.
Au delà de l’événement 2013 (ou du non-événement ...), l’inégalité entre les cultures issues de nos quartiers et celles issues du reste de la société persiste et s’aggrave. Des financements publics à la création aux financements d’associations de quartiers, de la présentation médiatique à la légitimation de nos cultures (etc.), il semblerait impensable d’établir l’égalité de traitement institutionnel entre cultures populaires et cultures légitimes.

Pour les quartiers populaires et les cultures populaires, 2013 n’aura été rien, ou presque rien, sinon l’apogée de décennies de rupture(s). Oublions donc ce débat. Nous vous proposons de nous rencontrer, même plus, nous rassembler pour envisager l’avenir des cultures et des quartiers populaires. Pas un énième colloque mais bien un premier rassemblement pour toutes celles et ceux qui n’ont pas abandonné ce combat pour des cultures différentes, alternatives, impertinentes ... populaires !

Nous sommes des artistes, des intermittents, des spectateurs, de simples citoyens. Fêtes de quartiers en crise, déçus de la culture participative à la sauce institutionnelle, autogestionnaire de festoches ... nous voulons dresser un bilan collectif avec celles et ceux qui oeuvrent dans leur coin. Nous voulons nous rencontrer tout simplement et envisager l’avenir ensemble.

SUR LES TRACES DE NOS PAS
20 Décembre 2013, Théâtre Toursky, 16 Promenade Léo Ferré, 13003 Marseille

PAF : 3€, réservation auprès du CS AGORA, 0491023731

SUR LES TRACES DE NOS PAS raconte l’histoire et les mémoires de celles et ceux que le Récit National a quelque peu oublié. C’est l’histoire de ce « jeune de quartier issu de l’immigration », de son histoire, la nôtre, qu’il se raconte, de la filiation qu’il se reconstruit … lui l’arrière petit fils, le petit fils, le fils de ces « faiseurs de France ».

A la croisée des Arts, SUR LES TRACES DE NOS PAS raconte par le sensible, les corps, le verbe et l’image, ces mémoires collectives qui ont construit une France plurielle.

SUR LES TRACES DE NOS PAS aborde aussi la réflexion sur nos Quartiers Populaires, territoires de relégation et d’exclusion mais aussi bouillons de Cultures, terres fertiles, dont nous n’avons pas su tirer la substantifique moelle.

SUR LES TRACES DE NOS PAS est enfin une invitation à reprendre notre destinée commune en main, de se réapproprier nos histoires passées et présentes pour en faire le ciment des lendemains à construire … ensemble, inéluctablement ensemble.

20 artistes, professionnels, amateurs, d’ici et d’ailleurs … danseurs, comédiens, chanteurs … tous porteurs d’une mémoire collective, tous acteurs d’une création partagée.

Du 16 au 20 décembre prochain se tiendra la dernière résidence de création qui finalisera une aventure artistique de 3 années.

Accompagnés par des professionnels de la Compagnie Mémoires Vives, des artistes de l’association ALAFOU du Grand Saint Barthélémy III ont questionné et sublimé par le théâtre, la danse, la musique et l’image les traces des mémoires collectives.