Une tribune pour les luttes

BASTA !

Les séquestrations de patrons, une méthode de lutte qui se révèle payante

par Ivan du Roy 9 avril 2009
+ Extrait du communiqué de la CGT Amiens du 6 janvier 2014

Article mis en ligne le mardi 7 janvier 2014


Avec beaucoup de photos et vidéo :
http://motsetmauxdemiche.blog50.com/archive/2014/01/07/j-accuse-169448.html

Extrait du communiqué de la CGT Amiens
Site d’Amiens-Nord (Somme).

Par CGT le lundi 6 janvier 2014, 16:00

Amiens le, 06/01/2014

Le syndicat CGT Goodyear écrit cette lettre en sa qualité d’association loi 1901 et donc écrit à la première personne.

Il y a 116 ans Émile Zola écrivait « J’accuse » s’en prenant ouvertement au pouvoir en place contre une injustice sociale sur le dossier Dreyfus, aujourd’hui la CGT Goodyear accuse le gouvernement Hollande concernant une injustice sociale pour plus de 1100 familles directement concernées par une fermeture honteuse dans un groupe qui réalise des profits colossaux et des milliers d’autres emplois indirects.

Depuis le mois de janvier 2013, nous assistons à un véritable complot autour du dossier Goodyear, le gouvernement Hollande est le chef d’orchestre et les autres acteurs jouant la musique, Goodyear, Titan et les juges sont tous au diapason.

Le gouvernement non seulement cautionne la stratégie de Goodyear mais en plus il l’aide à la mise en place de la fermeture de notre usine pour mieux permettre à M. Taylor (Titan) d’arriver ensuite en héros avec son nouvel ami Arnaud MONTEBOURG, l’objectif est de créer un buzz médiatique autour du sauvetage partiel des emplois sur Amiens Nord et bien évidement le seul héros de cette stratégie serait le ministre, son gouvernement et Hollande qui par ailleurs ne cesse de plonger dans les sondages.....

A cela, il faut aussi ajouter la loi sur la sécurisation de l’emploi (ANI) qui en réalité est la loi sur la sécurisation des licenciements, le gouvernement ne veut surtout pas que les Goodyear puissent une nouvelle fois empêcher la fermeture de leur usine alors que d’après la loi les salariés ne doivent plus pouvoir lutter contre les licenciements avant qu’ils aient lieu. Qu’est ce qui nous fait dire que nous sommes victimes d’un acharnement de tous à se débarrasser des GOODYEAR :

Les Goodyear ont brûlé des pneus à l’entrée de leur usine d’Amiens -Nord pour protester contre le plan de fermeture.

Tout d’abord nous avons depuis janvier 2013 perdu tous nos jugements, référés, appels… alors que jamais nous n’avons eu autant d’arguments, de preuves, ensuite, comment peut-on expliquer que l’état refuse de nous transmettre le rapport des inspectrices du travail qui ont courageusement relevé la situation calamiteuse à l’intérieur de notre usine et les dangers de morts auxquels les salariés sont exposés ?

Au lieu de tout faire pour que les informations rassemblées par les inspectrices soient données à ceux qui se battent pour la sécurité des salariés, le gouvernement fait tout pour que ce rapport ne puisse gêner GOODYEAR dans sa sinistre entreprise.

Pourquoi donc l’état met-il autant d’énergie et d’acharnement à nous refuser ce document, si ce n’est pour protéger les intérêts de Goodyear.

Lors de nos entretiens avec Arnaud MONTEBOURG celui ci nous a indiqué que le projet Titan était un projet solide, depuis c’est silence radio.

Nous avons demandé à voir le projet Titan mais MONTEBOURG nous répond qu’il est le seul dépositaire de ce projet. Autrement dit, après la séquence humiliation, le Ministre du redressement productif se pose maintenant comme le seul représentant de TITAN en France. Depuis quand le gouvernement français se comporte comme un notaire auprès de qui on consigne un projet d’entreprise en exigeant de lui le silence !

Nous avons écrit à la DIRECCTE et au Préfet pour obtenir des réunions, rien ne se fait au contraire, la DIRECCTE a validé chaque étape du PSE, elle a obéi sur commande de GOODYEAR.....

Et que dire du non-respect du droit du travail, des violations non stop des droits des salariés, du harcèlement où le gouvernement ferme les yeux et se retranche derrière des décisions de justice pilotées par ce même gouvernement .....

OUI, nous l’affirmons les salariés de GOODYEAR sont les bêtes noires du gouvernement Hollande, ce même Hollande qui est venu en octobre 2011 nous promettre que s’il était élu, il interdirait les licenciements dans les groupes ou entreprises qui font du profit, ce même Hollande qui a promis plus de droits pour les salaries et qui depuis deux ans fait tout le contraire.....

En validant sa candidature en qualité de président nous avons donc validé le projet de la Direction Goodyear.....

Nous accusons ouvertement le gouvernement d’aider à la fermeture de notre usine, d’aider à une reprise honteuse, de faire pression sur la justice pour que les décisions rendues soient totalement en contradiction avec le droit du travail, il sera donc responsable d’une explosion sociale sur notre usine et au-delà, nous dénonçons un complot qui est plus que visible, nous n’aurions jamais imaginé une telle magouille orchestrée !!!!

Nous dénonçons un complot qui n’a qu’un seul but faire taire la contestation sociale, faire plier des salariés qui depuis 7 ans arrivent à obtenir de la justice le maintien de leurs emplois, nous pensions pourtant que notre ennemi aurait été plutôt du temps de la gouvernance passée, mais aujourd’hui nous constatons que même si le gouvernement SARKOZY ne nous a pas fait de cadeau jamais il n’aurait osé faire ce que le gouvernement Hollande réalise !!!!!

Le gouvernement Hollande aide une multinationale qui fait des milliards de chiffre d’affaires et qui verse des dividendes aux actionnaires, à fermer une usine et licencier plus de 1000 salariés.

Où est la politique qui consiste comme le dit le Présidentà faire de l’emploi une priorité ?

Tous les moyens de l’Etat qui sont censés être mis à notre disposition pour défendre l’emploi français sont mis à la disposition du groupe Goodyear pour lui permettre de réaliser sous l’ère socialiste ce qu’il n’a pas obtenu sous l’ère de la droite, c’est un constat accablant mais plus que réaliste !!!!!

Hollande aide donc Goodyear à fermer notre usine, tout est bloqué au plus haut sommet de l’Etat, tous les salariés se sont bien rendus compte de ce qui se trame en coulisse depuis des mois, la direction de Goodyear rencontre très souvent les services de l’Etat, et tous les services de l’Etat sont au service de Goodyear.

...

Les Goodyear ne sont pas morts, nous allons non seulement dénoncer le complot dont nous sommes victimes mais nous allons tout mettre en œuvre pour que d’ici fin janvier des milliers de salariés se retrouvent dans la rue pour dire STOP à cette politique qui vise à aider les multinationales à se tirer en ayant à leur service toute la puissance de l’Etat français !!!!!

Une usine avec plus de 1000 salariés risque de disparaître et emporter avec elle au moins 2000 emplois indirects, voilà comment le gouvernement d’Hollande dit faire de l’emploi sa bataille prioritaire ...... Les Goodyear vont d’ici quelques jours démontrer qu’ils ne sont pas des marionnettes que l’on vient manipuler à l’aube d’une élection !!!!

2014 sera l’année des Goodyear et nous ferons tout pour que 2014 soit l’année de la lutte dans notre pays, la rue doit reprendre ses droits, ceux qui sous couvert d’une crise montée de toutes pièces par eux -même et la finance, jouent avec nos vies, doivent comprendre que nous en avons plus qu’assez des manœuvres, mensonges, trahissons, complots et autres manipulations en tout genre.

Nous pourrions titrer notre courrier :

SILENCE ON ASSASSINE 1140 FAMILLES

Nous avons décidé de dénoncer notre situation, car elle n’a rien du hasard, nous pouvons sauver plus de 3000 emplois au total sur notre région, mais le pouvoir nous en empêche, cela parait paradoxale mais c’est la triste vérité, il faut que les voix qui s’élèvent se taisent au plus vite ......

Nous ne lâcherons rien, nous irons au bout de notre lutte, nous ferons tout pour que nous obtenions gain de cause, notre cause est juste, aucun salarié de Goodyear n’a détourné des millions d’euros pour des campagnes, aucun Goodyear n’a été mettre en Suisse des fortunes, nous voulons juste continuer à travailler, à ne pas venir grossir les rangs des chômeurs et des exclus et si pour cela il faut en arriver à des méthodes extrêmes nous n’hésiterons pas à le faire.

Il est quand même ahurissant de constater que des patrons bretons qui détruisent du matériel urbain obtiennent des milliards d’aides et que des salariés qui ne demandent qu’à garder leur emploi ont comme seule réponse une criminalisation de leur combat et en retour un matraquage de la part de CRS et certains médias à la solde du pouvoir en place.

Voilà, ce que nous avions à dénoncer et à affirmer,

les Goodyear ne veulent pas être

les Arcelor Mittal, les PSA, les MOLEX.

Nous nous battrons sans limite

A bon entendeur

La CGT Goodyear Amiens-Nord


Goodyear : la CGT change de braquet

http://www.humanite.fr/social-eco/goodyear-la-cgt-change-de-braquet-556425

Les salariés de l’usine d’Amiens-Nord retiennent deux cadres de l’entreprise. Ils réclament l’ouverture de négociations. La direction du site de Goodyear à Amiens-Nord pensait sans doute s’en tirer à peu de frais face aux salariés de l’usine condamnée, venus réclamer l’ouverture de vraies négociations. Pari perdu. ­L’entrevue a duré plus longtemps que prévu.

«  Nous avions rendez-vous avec le directeur du site hier matin à 10 heures, mais nos questions sont une nouvelle fois restées sans réponse   », ­raconte Franck Jurek, élu CGT et secrétaire adjoint du comité d’entreprise de Goodyear. À 10 h 30, les 200 salariés de l’équipe de nuit présents sur le site n’ont laissé repartir ni le directeur de la production ­Michel Dheilly ni le directeur des ressources humaines ­Bernard Glesser. «  En un an, nous avons perdu près de 14 procédures en justice. À la suite d’une réunion de bureau samedi, on a décidé, avec les ouvriers, qu’il fallait qu’on change de braquet   », explique Franck Jurek. Les deux cadres du site d’Amiens-Nord «  sont bloqués dans une des salles et ne seront pas relâchés tant que nous n’aurons pas de réponses  », poursuit le syndicaliste.

Promise à la fermeture depuis janvier dernier, l’usine de pneumatiques Goodyear d’Amiens-Nord laisse sur le carreau 1 173 salariés, déterminés aujourd’hui non plus à sauver leurs emplois mais «  à partir dignement, c’est-à-dire avec plus que les 20 000 euros que nous propose la direction   », précise Franck Jurek. En clair, entre 70 000 euros et 180 000 euros par salarié, selon les termes du plan de départs volontaires initial.

Hier, la CGT a donc décidé de jouer le tout pour le tout, pour «  que la direction revienne à la table des négociations   », parce qu’«  il n’y a plus rien à perdre et qu’on ne gagne plus rien  ». En milieu de journée, rejoints par les équipes de l’après-midi, ils étaient plus de 350 salariés à se relayer dans la salle auprès des deux cadres de l’entreprise. «  Ils ont à boire et à manger, on est allé chercher des sacs de couchage, on dormira ici et on est parti pour quinze jours s’il le faut   », explique Franck Jurek.

"La direction de GDTF (Goodyear-Dunlop Tires France) ne participera à aucune réunion avec les représentants des salariés tant que deux de ses dirigeants seront séquestrés", a indiqué, sans plus de précision, la direction de l’équipementier en France. Le PDG de Titan International, Maurice Taylor, s’est à nouveau fendu de déclarations tout en outrance : "Aux États-Unis, on appellerait ça un kidnapping. Ces gens seraient arrêtés et poursuivis. C’est un crime très sérieux, vous risquez la prison à vie. Mais en France, votre gouvernement ne fait rien, ça paraît fou". "Pourquoi ne vont-ils pas masqués, faire un hold-up dans une série de banques françaises ? Ainsi, ils pourraient racheter Goodyear ?"

Dépôt bloqué depuis novembre

Depuis près de huit semaines, les stocks de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord sont bloqués par les salariés, à l’initiative 
de la CGT. «  C’est notre trésor de guerre  », confiait hier 
Franck Jurek, secrétaire adjoint (CGT) au comité d’entreprise. «  Aucun pneu ne rentre ni ne sort du dépôt   », poursuit le syndicaliste. Un bon moyen de mettre une pression supplémentaire sur la direction afin qu’elle rejoigne la table des négociations.

Goodyear : une reprise par Titan… avec zéro salarié
Pour la CGT de Goodyear : "L’objectif de Titan est de pousser les mecs à bout"
La CGT Goodyear accepte le dialogue avec Titan
Goodyear : « Avec Taylor, patron de Titan, c’est toujours la faute du syndicat » http://www.humanite.fr/social-eco/avec-taylor-c-est-toujours-la-faute-du-syndicat-518118

Marion d’Allard


Les séquestrations de patrons, une méthode de lutte qui se révèle payante

par Ivan du Roy 9 avril 2009 (Basta !)

http://www.bastamag.net/Les-sequestrations-de-patrons-une

Sony, 3M, Caterpillar, Scapa… Quatre séquestrations de dirigeants se sont déroulées en un mois. Elles s’inscrivent dans un rapport de force radical et psychologiquement brutal, pour les dirigeants retenus dans l’usine comme pour les salariés. Mais ces actions se révèlent efficaces pour peser sur les négociations. À chaque fois, les revendications sont écoutées, les indemnités de départ augmentées et les congés pour reconversion allongés. C’est peut-être pour cela que près d’une moitié des Français juge cette pratique de lutte «  acceptable ».

La séquestration de patrons et dirigeants ? Près de la moitié des personnes interrogées lors d’un récent sondage [1] la juge « acceptable ». Mais Nicolas Sarkozy n’aime pas, le Medef encore moins. « Qu’est-ce que c’est que cette histoire d’aller séquestrer des gens ? On est dans un État de droit, il y a une loi qui s’applique, je la ferai respecter  », a déclaré le Président de la République. Quoiqu’il en pense, cette méthode de lutte s’est révélée efficace dans les quatre entreprises où cadres et dirigeants ont été retenus par leurs salariés. Dans chacun des cas, la situation s’est débloquée et les salariés ont obtenue des résultats substanciels.

La dernière séquestration en date s’est déroulée à Bellegarde-sur-Valserine (Ain), non loin du paradis fiscal suisse, dans une usine de production d’adhésifs industriels appartenant au petit groupe britannique Scapa (1500 salariés dans le monde). L’activité commerciale de Scapa est excédentaire en France, avec plus de 3 millions d’euros de bénéfices en 2008. Au niveau du groupe, la moitié des bénéfices de 2008 a été reversée aux actionnaires. Mais l’usine de Bellegarde-sur-Valserine doit fermer et ses 68 salariés sont licenciés. Ils ont séquestré quatre cadres dirigeants dans la nuit du 7 au 8 avril. Suite à leur libération, ils ont obtenu 1,7 millions d’indemnités supplémentaires, qui s’ajoutent aux indemnités légales. Pour chaque salarié qui compte une ancienneté d’au moins 20 ans, cela représente 55 000 euros par salarié en plus des indemnités conventionnelles. La direction a accepté le paiement des jours de grève.

Indemnités plancher

Ce sont les salariés de Sony de Pontonx-sur-l’Adour (Landes) qui avaient initié le mouvement en séquestrant l’un des directeurs de Sony France dans la nuit du 12 au 13 mars. Sony a réalisé en 2008 un bénéfice net de 2,8 milliards d’euros. 26% des revenus de la multinationale japonaise viennent d’Europe, première zone géographique pour ses ventes, devant le Japon et les États-Unis. Cela n’empêche pas Sony de fermer l’usine de Pontonx et de mettre à la porte ses 311 employés. Après la séquestration, les grévistes ont obtenu la reprise des négociations. Dans un premier temps, la durée des congés de reconversion a été portée de 9 à 12 mois et le budget de formation a été augmenté. « Le plus important est que nous avons obtenu un accord pour les salariés de plus de 55 ans  », commente alors la CGT. Puis le 2 avril, le PDG de Sony France annonce que les indemnités de licenciement sont portées à 45 000 euros minimum plus un mois de salaire par année d’ancienneté. Enfin, 13 millions d’euros sont alloués à la reconversion des salariés qui le souhaitent.

Dans l’usine 3M à Pithiviers (Loiret), les résultats sont plus mitigés. Sur 235 salariés, 110 postes sont supprimés, là encore malgré les excellents résultats du groupe au niveau mondial. 3M est l’une des trois multinationales états-uniennes à augmenter, malgré la crise, le versement des dividendes à ses actionnaires au premier trimestre 2009, avec Coca-Cola et Colgate. L’un des directeurs de 3M France est séquestré le 25 mars. Après sa libération, le congé de mobilité (payé à hauteur de 65% du salaire brut, et au minimum 85% du Smic) est prolongé de dix mois. La prime de départ est fixé à 30 000 euros minimum plus 8 à 15 mois de salaires brut selon l’ancienneté. Une avancée, même si la prime de départ reste « éloignée » des revendications des syndicats, selon la CFE-CGC.


Rouleau compresseur

À Caterpillar, la situation est encore en stand-by. Le célèbre fabricant de bulldozers a triplé son bénéfice en cinq ans et a multiplié par deux les dividendes de ses actionnaires, ce qui ne l’empêche pas de « dégraisser » au sein de ses usines de Grenoble et d’Echirolles (Isère). 733 ouvriers doivent être licenciés. Le 31 mars, cinq dirigeants de l’usine, de Caterpillar France et Europe sont séquestrés. «  Nous demandons que l’indemnité de départ soit de trois mois de salaire par année d’ancienneté, avec un plancher minimum de 30 000 euros pour tous les salariés qui vont quitter l’entreprise », précise la CGT lors des négociations qui suivent. Cette revendication n’a pas encore abouti. La direction réévalue cependant l’enveloppe destinée au « Plan de sauvegarde de l’emploi », qui passe de 48,5 à 50 millions, et propose de réduire le nombre de licenciements à 600, à condition que les salariés acceptent davantage de flexibilité. «  L’annualisation du temps de travail, les horaires tournant, la suppression des 35 heures, les salariés n’en veulent pas  », réagit la CGT.

La séquestration de cadres dirigeants obtient donc des résultats nuancés en fonction des entreprises mais significatifs quand les négociations sont bloquées. À défaut de préserver emplois et salaires, cette méthode de lutte permet aux salariés visés par les licenciements de s’en sortir un peu mieux financièrement. Elle s’inscrit dans un rapport de force radical et psychologiquement brutal, pour les dirigeants séquestrés comme pour les salariés, loin d’être des preneurs d’otages en herbe, mais les faits montrent son efficacité. Une méthode qui obtient plus de résultats que l’indignation feinte d’un chef d’État face au patronat et les discours creux d’un gouvernement autiste. Et une forme de lutte qui repose encore et toujours la question centrale de la redistribution des richesses produites.

Ivan du Roy

Notes

[1] CSA/Le Parisien

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