Cette soirée est organisée en coopération avec la librairie L’Alinéa et la Médiathèque.

« La France est une République une, indivisible, laïque et démocratique... » Laïcité... que de paroles publiques pour s’en réclamer ou la décrier !
Au fait qu’est ce que la laïcité ?? l’interdiction du voile ? celle de la kippa ? des cornettes et soutanes ? celle de la barbe ??
Est-ce réexaminer le statut des écoles confessionnelles ? du concordat en Alsace Lorraine ? ou de l’absence d’école publique dans certaines communes de l’ouest de la France ?
Est ce une tolérance entre communautés hermétiques ? ou bien une ouverture sur la citoyenneté et la démocratie ?

Compte rendu de la rencontre du 30 janvier

Nous étions une bonne trentaine pour rencontrer Pierre Dharréville à la librairie "L’Alinéa" autour de son livre La laïcité n’est pas ce que vous croyez.

Plaçant d’emblée religions et laïcité dans leur perspective historique, P Dharréville part des apports des religions à l’histoire de l’humanité. Et place en regard le "laos" grec comme principe politique du vivre ensemble ; il a suivi le cheminement de cette réflexion de J Locke aux "Lumières" , de l’édit de Nantes à la loi de 1905 en passant par la rupture de 1789 et jusqu’à nos jours.

Dans la mise en avant d’un affrontement identitaire générateur de tensions dans la société, faut il enfermer chaque individu dans sa catégorie religieuse ou selon l’origine ? faut il le laisser seul devant le consumérisme ultralibéral ? ou à l’inverse développer les droits humains pour tous et partout ?
Dés lors le combat laïque va bien au delà du refus des communautarismes, de la distinction rigoureuse de la sphère publique et de la sphère privée ; il est dans la construction de l’accès concret de chaque citoyen à ces droits à travers les possibilités que l’État offre à tous : l’école publique jadis mais les services publics dans leur ensemble au 21e siècle ;

Dans le couple liberté de conscience/ ordre public se conjuguent le vivre ensemble (et ses règles dans l’espace public) et le débat d’idées qui n’arrive à des mesures administratives qu’en recours ultime. Cette approche qui banalise le fait religieux et en laïcise l’expression, le renvoie concrètement à la sphère des choix personnels et libère le débat démocratique.

Le débat a oscillé entre témoignages vécus et positions liées à tel ou tel évènement ; seule l’heure qui avançait l’a stoppé.

pour le Collectif d’Animation, JC Cheinet